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Le Merakih 20 Fambir 1508 à 18h05
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| résumé des épisodes précédents...
'stoche dit :
Asgarh, pris d'une soudaine envie pressante s'écarte du convoi qu'il accompagnait.
Une fois ses besoins satisfaits, il s'écarte du chemin et, par un concours de circonstance, découvre le cadavre -mort- du maître chand du comptoir de la confrérie des six de Zarlif (rien que ça...).
Après avoir dérobé la chevalière du malheureux, il dissimule les vêtement du mort et balance son corps à la flotte.
Nous retrouvons le vieux nelda aux abords du fameux comptoir, après avoir fait ses adieux déchirants à Fraylaf...
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Après avoir quitté son compagnon, Asgarh s'approchât du comptoir. Longtemps il s'était demandé ce qu'il abritait. Peut-être allait-il enfin le savoir.
Le bâtiment était fait de bois, seul les fondations étaient en pierre. De rares ornements étaient incrustés sur la grande porte, Asgarh la contourna pour arriver derrière l'édifice. Les murs étaient haut, bien trop haut pour les escalader.
'stoche dit :ça va pas être simple... Si seulement t'avais suivit les cours de maître Gyver à la bibliothèque... Mais non, monsieur préfère la compagnie de l'aubergiste plutôt que celle d'un grand érudit...
Chuuut... Tu va nous faire repérer...
Et effectivement, les hurlements de la petite boule eurent tôt fait d'attirer la garde. Celle-ci avait la forme d'un grand tydale de deux toises de haut à l'allure peu commode... Vu la lueur d'intelligence de ses yeux, il ne devait pas parler la langue. Ca s'annonçait dur!
'stoche dit :Et maintenant...
Maintenant on improvise... Om'shir grand et fort guerrier. Moi Asgarh... Moi gentil... Moi vouloir entrer dans maison à toi... Moi copain avec chef à toi, moi pouvoir tirer oreilles à toi... Mais moi gentil hein! Toi aussi gentil! Alors toi laisser entrer moi... Copain...
La tentative de communication s'accompagnait d'amples gestes sous le nez du gros musclé. Qui semblait s'énerver. Aller droit au but, vite!
hum... visiblement il as pas tout compris... bon... Chef à toi pas venir! Karol occupé... lui...
'stoche dit :
ne dit pas qu'il est mort! ne dit pas qu'il est mort!
Lui mo... momentanément indisponible... Regarde, lui donner ça à moi...
Asgarh sorti la chevalière et la tendit sous la barbe de son interlocuteur... La vue de cette dernière sembla le calmer un peu.
Ces indigènes alors, ils pouvaient pas apprendre la langue comme tout le monde!
*** sitar hero!!! *** | |
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Le Merakih 20 Fambir 1508 à 20h55
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| Ce 20 Fambir, au petit matin...
Oryan Chalk, chef tydale de la garde du Fundeq de Zarlif, donne ses dernières instructions aux deux neldas qui vont l'accompagner en-dehors du territoire confraternel... c'est-à-dire du présent comptoir :
Bon, je résume : le Maître-Chand Karol Manmuth n'est pas rentré depuis deux jours. Hier soir, ses deux chiens de chasse sont revenus, seuls, éreintés, en partie blessés puisque l'un d'eux a une patte cassée. Celui-là (il désigne le grand setter qu'il tient en laisse) est à peu près indemne, et reposé. Il nous permettra - je l'espère - de remonter la piste de notre dignitaire disparu.
C'est bien clair ? Pas de questions ?
Les deux gardes, aussi puissants qu'obtus, n'ont aucune question. Sans plus tarder, les trois membres de la Confrérie des Six sortent par l'entrée principale, s'éloignent de quelques mètres, puis Oryan fait sentir au chien excité du linge de corps appartenant à son maître. L'animal, habitué à pister comme tout bon chien d'arrêt, ne tarde pas à tirer sur sa longe en direction du sud...
Après une bonne lieue de marche à pas forcés, l'ancien membre détaché du Poinçon et ses deux gardes quittent la sente principale et s'engagent vers le Sud-Est, jusqu'à longer le petit fleuve que les gens du coin nomment La Disfria et qui part se jeter plus au Nord dans la sinistre Lagune des Glaces.
Ils croisent dans leur traque une poignée de créatures inquiétantes, mais la masse imposante et les armes dégainées des guerriers découragent les plus enhardis des prédateurs : c'est sans encombre que les trois pisteurs, menés par leur chien, aboutissent finalement à la mi-journée sur le théâtre évident de la mort - ou pour le moins, de la tentative de mise à mort - de leur Maître-Chand...
Oryan Chalk est un malin ; s'il ne travaille plus au Poinçon, c'est tout simplement parce que la protection d'un Comptoir Marchand est bien mieux rémunérée ; on touche sa paie, bien évidemment, mais l'on touche aussi des émoluments de chaque marchand, trop heureux de se savoir un petit peu plus protégé que son voisin. Bref, si notre tydale est à Zarlif, ce n'est pas par incompétence. Au contraire...
Il s'avance prudemment de la zone bouleversée qu'Asgarh a visité la veille au soir, et commente pour les deux abrutis qui l'accompagnent :
Regardez bien attentivement... on s'est battu, ici. La victime (il désigne des empreintes dans la terre meuble) est petite, d'un poids cependant trop important pour être un enfant. La chausse est de qualité : notre bon Manmuth a piétiné cet endroit...
...là, il a couru, puis il est tombé. Dans ce fourré. Vous voyez ce sang, à mi-hauteur ? Une belle giclée... On l'a frappé d'estoc au coeur, ou on l'a égorgé. Cette dernière hypothèse est sans doute la bonne, car à part les traces de ses deux chiens, qu'on aperçoit un peu partout, il y a...
...ces autres empreintes. Le pied est long, plutôt large, avec le poids du corps trop en avant pour un tydale. L'assassin est un nelda. Il a trainé le corps sur deux mètres, puis l'a soulevé, sans doute pour le porter. Vers où ?
Oryan Chalk siffle son chien et le remet sur la piste, jusqu'à ce que l'animal reparte d'un pas alerte. Il conduit les trois confrères à quelques dizaines de mètres de là, et commence à gratter le sol. Aidé des gardes, il déterre rapidement les affaires de Manmuth, camouflées sous un bon mètre de terre et quelques gros pavés. Le tydale note que la victime a été entièrement dénudée, mais que son sceau manque à l'appel...
Se redressant, il regarde aux alentours et demande à ses deux acolytes, plus pour penser à voix haute qu'autre chose :
Dites-moi, messieurs : si vous deviez cacher un corps nu, dans les parages, qu'en feriez-vous ?
Aheu... je l'monterais dans un arbre ! Dit le premier.
Meuh non, c'débile ! Moi, j'le brulerais dans un grand feu ! S'exclame le second.
Oryan Chalk observe ses gardes, soupirant en silence, et murmure :
Et bien moi, je lesterais lourdement le cadavre et je le jetterais dans le fleuve, laissant les poissons et les écrevisses s'occuper de son cas.
Rentrons, maintenant. Notre maître est mort. Son assassin est un nelda adulte, qui est passé ici entre avant-hier et ce matin. C'est maigre, mais nous ferons avec, et si la providence le veut...
En attendant, pas un mot sur cette histoire, vous m'entendez ? Pas un traitre mot ! Personne ne doit savoir, et surtout pas nos "amis" de l'Equilibrium. C'est bien compris ?
Oui chef !!
Les trois hommes retournent au Fundeq.
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Ce 20 Fumbir, le soir venu :
Le garde tydale observe attentivement la chevalière présentée par Asgarh : c'est dingue, on dirait vraiment le sceau du Maître-Chand... Qu'est-ce que ça veut dire ?
Mmhh, attendez là, dit-il, avant d'aller chercher son chef.
Oryan Chalk n'est pas long à venir. Saluant Asgarh, il baisse les yeux vers la chevalière de Manmuth et ne doit qu'à son self-contrôle d'ex-argousin de ne rien laisser paraître de son émoi...
Jaugeant Asgarh du regard, il jette un coup d'oeil rapide aux environs : il est venu seul. C'est trop beau pour être vrai... enfin, presque trop beau : le bougre est symbiosé, ce qui veut dire qu'il peut prévenir qui il veut, quand il veut. Cependant, une pareille occasion ne se représentera jamais ! Si le bonhomme file, il disparaitra pour de bon, et son crime restera impuni !
Affichant son plus commercial sourire, Chalk se décale et invite d'un geste obséquieux le visiteur à entrer, s'exprimant dans un Shaï irréprochable :
Entrez, noble monsieur. Ce sceau témoigne de l'amitié et de la confiance que vous porte notre Maître.
Vous êtes ici chez vous... | |
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Le Merakih 20 Fambir 1508 à 21h22
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| Un autre tydale avait suivit le premier. Seulement, celui qui se plantait devant Asgarh était tellement imposant que l'on apercevait à peine son compagnons.
Ce dernier semblait bien plus compréhensif, et au moins, il parlait la langue... En plus, il avait l'air bien sympathique avec son large sourire.
Ah, c'est qu'il commençait à m'ennuyer vot' gorille là! Il as pas l'air comode en plus! J'aimerais vouloir du mal à karol... Enfin, si vous m'permettez, on avaient... j'veux dire, on as l'habitude de s'appelait par nos prénom. Ne vous as-t-il jamais parlé du grand et fort As...
'stoche dit :Asraël... Mon bon maitre...
Hein?
'stoche dit :Enfin Asraël, aurait-tu oublié jusqu'a ton prénom... tu as tu prendre un coup de soleil toi... Regarde, ta peau est toute frippée...
Ben oué... Ca change pas de d'habitude. Bref, alors il vous as jamais parlé de moi? Ce m'semble bizarre, on était très proche! J'suis même le parrain de ses enfant, quinze qu'il en as! Parais que vous êt' comme ça de par la confrérie, ça copule à tours de bras.... Si vous avez un secret faut m'le dire, parce que moi, coté nouille, c'est plutôt le calme plat!
Et sa femme! Ah Karol à toujours été un grand séducteur! Une rose au primtemp, il était pourtant pas si beau, enfin maintenant en tout cas... Je veux dire, maintenant qu'il se néglige, le stress surement. Voussavez, si j'avais voulou, j'aurais pu prendre sa place, on était deux sur le poste... Mais bon, les ami, vous savez c'que c'est hein! Moi, trop gentil, je l'ai laissé et puis c'est comme ça que j'ai rencontré son...
'stoche dit :Oui bon, n'en fait pas trop comême
En parlant, Asgarh avait pénétré dans la cour intérieure à la suite de son "escorte"... De l'extérieur, ça paraissait grand mais de l'intérieur, c'était encore plus immense. Les ornements avaient envahi les lieux comme la laideur l'avait fait avec Asgarh: sûrement très tôt et très rapidement...
Ouuah! C'est très joli chez vous! C'est marrant y avait pas ça la dernière fois que je suis venu... Ça a drôlement changé. Et puis le rouge, moi je l'ai connu verte cette poutre, enfin le vert, ça va cinq minutes. Karol aimait pas trop le vert, c'est moi qui lui ait conseillé le rouge, ça se voit de loin...
'stoche dit :hum...
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Le Merakih 20 Fambir 1508 à 23h45
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| Tandis qu'Asgarh et qu'Oryan Chalk s'avancent au centre de la cour, accompagnés d'un garde tydale, ils sont rejoints par deux autres colosses neldas. Derrière eux, l'Equilibrien entend le lourd entrechoc des portes ferrées que l'on referme, tandis qu'un cliquetis de chaines indique sans ambigüité aucune qu'on tombe la herse en supplément...
Oryan stoppe alors sa marche et se tourne vers son hôte, s'exprimant d'une voix plus sèche qu'auparavant :
Mon cher As, soyez le bienvenu sur les terres de la Confrérie des Six. Vous êtes désormais sous notre protection et, plus important encore, sous notre juridiction : comme tout visiteur, vous devez vous soumettre à nos lois, qui sont - je le crains - assez sévères en matière de vol (le tydale fixe un instant la chevalière) et plus encore, de meurtre.
Il dégaine sa rapière, aussitôt imité par les trois gardes qui l'encadrent, chacun sortant son arme favorite : qui un hachoir nelda, qui une hallebarde, qui une épée à deux mains...
Oryan Chalk reprend :
As, vous êtes en état d'arrestation pour meurtre crapuleux sur la personne du Maître-Chand confraternel Karol Manmuth. Veuillez déposer vos armes et nous suivre sans opposer de résistance, ou en vertu des lois de ma faction, vous serez contraint par la force.
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Le Julung 21 Fambir 1508 à 00h41
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| Tout avait si bien commençait, comme d'habitude, on flattait l'hôte en lui déclamant la beauté de sa demeure, etc. Les portes étaient rapidement refermée, sûrement par mesure de suretée...
Il n'était pourtant pas courant de se voir ainsi menacer... Les us de la confréries n'étaient pas des plus commodes!
'stoche dit :Tu ferais mieux de prévenir le reste, en trois pirouettes, ner'hion t'aura sorti de là...
Enfin c'est une incroyable méprise! Je n'ai assassiné personne, Karol est un ami. Bon, c'est vrai qu'il n'était plus très vivant quand je l'ai rencontré mais tout le monde peux traverser une mauvaise passe... C'est vrai quoi! Je suis sur qu'il va très bien s'en remettre après une bonne cure...
Allons, ne faites pas l'enfant et rangez ceci, c'est qu'on peu se blesser...aha...
Mais l'autre n'avais décidément pas l'air de plaisanter, pas plus que ses confrères d'ailleurs. Alors qu'il parlait, Asgarh reculait, se dirigeant inexorablement vers le plus gros nelda... Une fois celui-ci atteint, le saltimbanque se retourna brusquement, jetant à la figure de son adversaire le contenu d'une fiole d'eau pure qu'il avait acheté à Jypska...
Aha! C'est de l'eau, dégoûtant n'est-ca pas! Vient m'attraper!
'stoche dit :Je ne pense pas que ce fut la meilleure chose à faire...
Tais toi et cours!
Accompagnant la parole par le geste, Asgarh bondit et s'élança vers... Un mur... Impasse! Le nelda virevolta vers un petit dépôt dont la porte était restée ouverte. A sa grande surprise, celui-ci contenait des barils...d'hydromel! Il n'eut pas grand mal à en vider et à s'y glisser...
Combien de temps allait-il pouvoir jouer ainsi à cache cache...
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Le Julung 21 Fambir 1508 à 01h11
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| Poursuivi dans un espace clos par quatre hommes armés et décidés, Asgarh n'a guère d'options : à peine a-t-il refermé le couvercle de son tonneau évidé que la porte du local s'ouvre à la volée !
Essayant de respirer sans bruit, le nelda perçoit des mouvements, suivis d'un son lourd et mat : celui que fait quelque chose de très pesant sur le couvercle de son abri improvisé, dans lequel il ne peut se mouvoir... sans doute est-ce le plus gros des gardes qui s'est assis dessus ?
Par acquis de conscience, l'équilibrien tente de soulever l'opercule : rien à faire, il ne bouge pas d'un millimètre ! Puis des coups, violents mais réguliers, l'informent d'une nouvelle entreprise : à l'évidence, on cloue son baril, tandis qu'une voix familière - celle d'Oryan Chalk - se fait entendre :
Conduisez cette andouille jusque dans nos geôles : il s'est emprisonné tout seul et pour tout dire, j'ai bien envie de le laisser s'asphyxier là-dedans... mais ce serait une grave erreur. Contentons-nous de l'enfermer !
Le tonneau est basculé, puis poussé : Asgarh roule en tous sens, bousculé et malmené dans son manège inattendu ! Lorsque les infâmes mouvements de bascule cessent enfin, il a manqué vomir dans son réduit !
On ouvre alors le couvercle à l'aide d'un pied de biche, et le nelda ankylosé et nauséeux est sorti sans ménagement de son tonneau poisseux. Maîtrisé par les gardes, il est désarmé, dépossédé, et enfermé derrière des barreaux.
Sourd à ses protestations véhémentes, Oryan Chalk laisse notre héros sous la surveillance des deux neldas, avec pour seule compagnie un broc d'eau plate et un gros pain. Avant de sortir du couloir de garde, il lance cependant à son prisonnier :
Nous parlerons demain. Sachez que quoi qu'il advienne, monsieur, vous serez jugé avec équité : nous ne sommes pas des assassins...
La porte claque sur les talons du tydale.
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Le Vayang 22 Fambir 1508 à 00h50
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| Au petit matin, c'est un Oryan Chalk presque amical qui descend rencontrer Asgarh, mal remis d'une nuit des plus hachée, toujours courbaturé de sa mésaventure tonnelière et quelque peu affecté d'une céphalée dont l'origine hydromieleuse n'est un secret pour personne.
Disposant un tabouret en face de la cellule de l'équilibrien, le tydale entame son dialogue d'un ton aimable :
Bonjour, As. Avez-vous bien dormi ? Un repas digne de ce nom vous sera servi sous peu, il faut nous comprendre, nous n'avons pas souvent quelqu'un en cellule. Oh, ne soyez pas alarmé : vous ne resterez pas longtemps ici...
Vous resterez d'autant moins longtemps que vous répondrez à mes questions, en fait :
Pourquoi avez-vous tué notre maître-Chand Karol Manmuth ? Etait-ce pour le voler ? Avez-vous agi pour le compte d'un tiers ? Et qu'espériez-vous donc en venant ici même, aussitôt le crime commis, en exhibant sa chevalière et en prétendant être son ami ?
Oh, et à propos : votre nom, c'est As comment ?
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Le Sukra 23 Fambir 1508 à 00h10
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| La petite lucarne encastrée dans l'un des murs commençait à filtrer de la lumière. Le soleil se levait...
Le tydale ne tarda pas à venir prendre des nouvelles de son "invité"...
Si j'ai bien dormi? Vous en avez d'bonnes vous! Vous collez deux des plus gros nelda que j'ai jamais vu et un pichet d'eau et vous me demandez si j'ai bien dormi... Je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit!
A vrai dire, Asgarh avait roupillé comme un bébé depuis le départ de son hôte jusqu'à son retour.
Et j'éspère bien sortir au plus vite, vous n'allez pas tarder à avoir tout l'équilibrium au cul!
Pour le repas ce sera une bonne soupe de chiroptère et de la salde. Et n'oubliez pas le pinard!'stoche dit :
Je ne pense pas que ce soit la meilleure réponse à donner...
Rapidement, le tydale aborda la mort du maitre chan...
Tué?! Moi? Mais j'ai tué personne! J'était parti pissé quand j'lai trouvé mort dans le bosquet! La tête toute arrachée, comme bouffée. Il d'vait être en train d'chasse, il avait un mousquet sous la poitrine, ça lui aura pas servit à grand chose... Faut p(t'être y voir un signe de la dame comme quoi qu'vous avez pas votre place ici. Après je dit ça je dit rien...
Sa chevalière, j'lai prise pour visiter l'comptoir. C'est vrai quoi, y en à marre de vot' nationalisme! Laisser visiter les locaux, on va pas vous tirer tout vot' sel en visitant les comoditée... Bon c'est vrai que j'ai pas bien connu Karoll mais j'suis sur qu'on aurait pu être bon copain tous les deux. J'ai un tydale par chez moi qu'est assez pareil, les même vetêments en tout cas, un peu moins mort tout d'même!
Quant à mon nom, vous l'conaissez surement! Les nemenstrels, ca vous dit rien? Faut sortir mon gars! Y a pas que le commerce dans la symbiose...
Allez, j'vous l'donne, j'm'appelle Asgarh! Sitar héro!
'stoche dit :Bon, j'abondonne...
Elle arrive c'te bouffe, j'ai les crocs moi...
*** sitar hero!!! *** | |
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Le Sukra 23 Fambir 1508 à 00h32
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| Vous avez les crocs...
C'est amusant : l'expression m'a trotté dans la tête, quand j'ai vu tout le sang de notre pauvre Maître répandu dans les herbes hautes, près du fleuve. J'ai pensé précisément que le coupable devait avoir eu les crocs. Comme vous.
Et quand j'ai inspecté les traces, au sol, je n'y ai vu que celles de la victime et de ses chiens, ainsi... que les vôtres, monsieur. Personne d'autre.
Oh, mais j'y pense : vous dites que notre ami avait la tête toute arrachée ? Comme bouffée ? Dois-je comprendre que vous l'avez vu ??
Voilà qui est tout simplement extraordinaire, car figurez-vous que son corps a disparu...
Le chien ne l'ayant pas retrouvé, j'en déduis que vous l'avez balancé dans le fleuve. Pourquoi avoir fait ça à votre ex-futur bon copain ?
Oryan Chalk marque une pause tandis qu'on apporte un pichet de bière et du jambon au prisonnier. Pendant qu'Asgarh commence à se restaurer, il ajoute :
Vous dites que j'aurai bientôt tout l'Equilibrium au fesses ? Mais c'est déjà le cas, mon ami : votre faction de peine-culs, je m'assois dessus. Vous me prenez pour un marchand au discours policé ? Je n'ai strictement rien à vous vendre...
Mais vous pouvez peut-être acheter votre liberté : Dites-moi la vérité, Asgarh, Sitar héros, et vous éviterez l'emprisonnement à vie.
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Le Sukra 23 Fambir 1508 à 12h12
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| Les conclusions d'Oryan étaient confondantes... On aurait dit qu'il avait assisté à toute la scène. Comment lui expliquer les choses? Il avait raison, quelqu'un qui trouve un cadavre ne le cache pas ainsi...
L'cadavre j'voulais pas qu'...
Le mou coupa soudainement son symbiosé
'stoche dit :
A vrai dire, nous avons deux doctrines pour "célébrer" la mort... La première prévoit un enterrement du défunt. Elle est la plus pratiquée mais aussi la plus longue...
La seconde méthode se veux plus simple, le mort est jeté aux eau et l'on chante des louanges à la dame.
Asgarh étant n'étant pas très féru de religion, il à certainement mélangé ces deux méthodes en jetant le corps au fleuve et en enterrant les vêtements du mort
N'est-ce pas Asgarh...
Oué, c'est ça... Enfin c'est surtout parc' que moi et la confrérie, on est pas forcement en bon terme. Et j'ai ouvertement attaqué la présence de vos comptoir dans la faction, alors vous imaginez bien, si j'avais découvert le macabé, on m'aurait assurément accusé du crime!
Et puis j'ai quand même risqué ma vie en balançant vot' copain, je suis tombé à la flotte et quelqu'un m'as ramassé...
quant au meurtrier, vous l'connaissez aussi bien qu'moi! C'est l'finfrelin, rien de moins...
Asgarh semblait sincère dans son explication, il mimait son discours avec de grands gestes en ouvrant haut les bras à l'évocation du finfrelin...
'stoche dit :
naaaaaaaaaaan...Pourquoi faut-il que tu soit si naïf... L'eau, sûrement...
A un moment du dialogue, le tydale attaqua l'équilibrium... C'était plus qu'Asgarh ne pouvait en supporter, il se leva et bondit sur son interlocuteur en vociférant...
Espece de... Aaaargh!! ...Retenez mooooi!! ...
(le discours ainsi rapporté n'est qu'un echantillon peu représentatif des grossiertés prononçées par le nelda)
*** sitar hero!!! *** | |
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Le Sukra 23 Fambir 1508 à 14h40
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| Pendant qu'Asgarh s'acharne à démonter les barreaux de sa cellule sous l'œil intrigué de Chalk et de ses hommes, le responsable de la sécurité du Fundeq réfléchit aux paroles de l'équilibrien :
Cette histoire d'attaque contre les comptoirs... ça lui dit quelque chose. Sans connaître les détails de l'affaire, il se souvient avoir entendu Manmuth en parler à Dorney, le caravanier spécialisé dans le transport de machines à tisser. Ce dernier affirmait qu'une cabale se montait, au sein de l'Equilibrium, parmi les symbiosés...
Une cabale dont la diplomatie commerciale de la Confrérie faisait les frais !
Lorsque le prisonnier reprend le contrôle de sa personne, Oryan Chalk poursuit l'entretien - ou tout au moins, essaye :
Ca va mieux ? Il n'en faut pas plus pour vous faire sortir de vos gonds ? Vous m'avez l'air du genre impulsif... du genre à égorger sans merci quiconque vous contredit, pas vrai ? Tout vous accuse, à un point que je crois n'avoir jamais vu dans ma longue carrière d'enquêteur du Poinçon !
Ainsi, vous faites partie de la bande d'énervés qui remettent en cause les accords liant nos deux factions... C'est un meurtre politique ? De mieux en mieux ! Ecoutez, à ce stade, il me parait difficile de vous aider !
Alors je ne vais plus vous importuner, et vous laisser croupir ici le temps que nos responsables respectifs décident de votre sort. Mais je m'autorise une dernière question : après tout, vous m'avez tout l'air d'être un lampiste et payez sans doute pour les plans d'un autre...
S'approchant précautionneusement des barreaux, pour ne pas laisser à Asgarh l'opportunité de l'attraper par le col :
Qui, parmi votre groupuscule de militants ultra-nationalistes, a décidé d'exécuter notre bon Maître-Chand ?
Qui est le cerveau du complot ?
QUI est ce « FINFRELIN » ??
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Le Matal 26 Fambir 1508 à 10h30
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| Au fur et à mesure de ses déclaration, Asgarh s'enfonçait dans la culpabilité. Les conclusions du tydale étaient confondante... Comment plaider? Que dire?
S'sarkhbleu! Il voulait de l'organisation secrète, il allait en avoir!
Huuuum... Oui! ... mais si en plus... non, ce n'est pas crédible... a moins que...
Le nelda se mit à réfléchir à voix haute. Ses idées se bousculaient dans sa tête, bien plus que d'habitude. Il avait l'impression que cette dernière allait exploser... Le manque de sommeil, l'eau, la peur, le tonneau, la nausée... Bientôt, il fu sur d'une chose, s'il n'allait pas se soulager maintenant, cette cellule ne serait plus jamais la même...
Fi donc! Vous n'allez tout d'même pas croire que le membre de l'organisation secrète dont je fait partie et qui en veut à vos comptoirs marchands et surtout celui de Zarlif [expiration...inspiration...] vais vous dévoiler tous mes petits secrets en ce qui concerne cette organisation secrète dont je fait partie et qui en veut à vos comptoirs marchands et surtout celui de Zarlif!
Et puis, on étouffe ici! Vous avez des cabinets...
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Le Matal 26 Fambir 1508 à 10h31
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| Oryan Chalk s'attend à des ennuis. Cependant, les consignes reçues de sa hiérarchie sont claires : le prisonnier doit demeurer enchartré jusqu'à nouvel ordre. Ceci étant, le reste obéit à son bon vouloir, et dialoguer avec les gens dont il détient un compatriote est le moins qu'il puisse faire en la présente situation. Et qui sait ? Il pourrait apprendre des choses intéressantes.
A son tour, il observe les deux visiteurs à travers la grille de l'étroit judas ouvert. Les dernières remarques de l'un d'eux lui est parvenue. Mais avant de les faire entrer, il doit s'assurer de deux choses :
D'abord, que cette demande ne cache nulle traitrise. Un signe de la sentinelle disposée sur la tour Ouest, coordinatrice de celles qui patrouillent sur le chemin de ronde, le rassure à ce propos.
Reste le second point à vérifier...
La voix du responsable de la sécurité du Fundeq se fait entendre à travers le chêne épais :
Notre comptoir n'est pas fermé "aux étrangers", amis équilibriens. Il est fermé "tout court", ce qui signifie qu'on n'y peut entrer, et qu'on n'en peut sortir. Mais rien ne nous interdit d'en parler à qui de droit.
Quels sont vos statuts officiels respectifs, messieurs ? Veuillez glisser vos sceaux, lettres de recommandation ou de noblesse dans la fente située à gauche de notre porte.
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