Les Mémoires de Syfaria
La région de Zarlif

Dans les coulisses du comptoir de Zarlif...

encore faudrait-il y penetrer...
[important]
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Sujet lancé par Asgarh
Le 20-02-1508 à 18h05
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Posté par MJ Syfaria,
Le 08-05-1508 à 15h14
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Asgarh

Le Merakih 20 Fambir 1508 à 18h05

 
résumé des épisodes précédents...
'stoche dit :

Asgarh, pris d'une soudaine envie pressante s'écarte du convoi qu'il accompagnait.
Une fois ses besoins satisfaits, il s'écarte du chemin et, par un concours de circonstance, découvre le cadavre -mort- du maître chand du comptoir de la confrérie des six de Zarlif (rien que ça...).
Après avoir dérobé la chevalière du malheureux, il dissimule les vêtement du mort et balance son corps à la flotte.
Nous retrouvons le vieux nelda aux abords du fameux comptoir, après avoir fait ses adieux déchirants à Fraylaf...


*** ************************************* ***



Après avoir quitté son compagnon, Asgarh s'approchât du comptoir. Longtemps il s'était demandé ce qu'il abritait. Peut-être allait-il enfin le savoir.
Le bâtiment était fait de bois, seul les fondations étaient en pierre. De rares ornements étaient incrustés sur la grande porte, Asgarh la contourna pour arriver derrière l'édifice. Les murs étaient haut, bien trop haut pour les escalader.


'stoche dit :
ça va pas être simple... Si seulement t'avais suivit les cours de maître Gyver à la bibliothèque... Mais non, monsieur préfère la compagnie de l'aubergiste plutôt que celle d'un grand érudit...


Chuuut... Tu va nous faire repérer...

Et effectivement, les hurlements de la petite boule eurent tôt fait d'attirer la garde. Celle-ci avait la forme d'un grand tydale de deux toises de haut à l'allure peu commode... Vu la lueur d'intelligence de ses yeux, il ne devait pas parler la langue. Ca s'annonçait dur!

'stoche dit :
Et maintenant...


Maintenant on improvise... Om'shir grand et fort guerrier. Moi Asgarh... Moi gentil... Moi vouloir entrer dans maison à toi... Moi copain avec chef à toi, moi pouvoir tirer oreilles à toi... Mais moi gentil hein! Toi aussi gentil! Alors toi laisser entrer moi... Copain...

La tentative de communication s'accompagnait d'amples gestes sous le nez du gros musclé. Qui semblait s'énerver. Aller droit au but, vite!


hum... visiblement il as pas tout compris... bon... Chef à toi pas venir! Karol occupé... lui...
'stoche dit :

ne dit pas qu'il est mort! ne dit pas qu'il est mort!


Lui mo... momentanément indisponible... Regarde, lui donner ça à moi...

Asgarh sorti la chevalière et la tendit sous la barbe de son interlocuteur... La vue de cette dernière sembla le calmer un peu.

Ces indigènes alors, ils pouvaient pas apprendre la langue comme tout le monde!



*** sitar hero!!! ***

MJ
 
Maître de Jeu

Le Merakih 20 Fambir 1508 à 20h55

 
Ce 20 Fambir, au petit matin...



Oryan Chalk, chef tydale de la garde du Fundeq de Zarlif, donne ses dernières instructions aux deux neldas qui vont l'accompagner en-dehors du territoire confraternel... c'est-à-dire du présent comptoir :

Bon, je résume : le Maître-Chand Karol Manmuth n'est pas rentré depuis deux jours. Hier soir, ses deux chiens de chasse sont revenus, seuls, éreintés, en partie blessés puisque l'un d'eux a une patte cassée. Celui-là (il désigne le grand setter qu'il tient en laisse) est à peu près indemne, et reposé. Il nous permettra - je l'espère - de remonter la piste de notre dignitaire disparu.

C'est bien clair ? Pas de questions ?

Les deux gardes, aussi puissants qu'obtus, n'ont aucune question. Sans plus tarder, les trois membres de la Confrérie des Six sortent par l'entrée principale, s'éloignent de quelques mètres, puis Oryan fait sentir au chien excité du linge de corps appartenant à son maître. L'animal, habitué à pister comme tout bon chien d'arrêt, ne tarde pas à tirer sur sa longe en direction du sud...

Après une bonne lieue de marche à pas forcés, l'ancien membre détaché du Poinçon et ses deux gardes quittent la sente principale et s'engagent vers le Sud-Est, jusqu'à longer le petit fleuve que les gens du coin nomment La Disfria et qui part se jeter plus au Nord dans la sinistre Lagune des Glaces.

Ils croisent dans leur traque une poignée de créatures inquiétantes, mais la masse imposante et les armes dégainées des guerriers découragent les plus enhardis des prédateurs : c'est sans encombre que les trois pisteurs, menés par leur chien, aboutissent finalement à la mi-journée sur le théâtre évident de la mort - ou pour le moins, de la tentative de mise à mort - de leur Maître-Chand...

Oryan Chalk est un malin ; s'il ne travaille plus au Poinçon, c'est tout simplement parce que la protection d'un Comptoir Marchand est bien mieux rémunérée ; on touche sa paie, bien évidemment, mais l'on touche aussi des émoluments de chaque marchand, trop heureux de se savoir un petit peu plus protégé que son voisin. Bref, si notre tydale est à Zarlif, ce n'est pas par incompétence. Au contraire...

Il s'avance prudemment de la zone bouleversée qu'Asgarh a visité la veille au soir, et commente pour les deux abrutis qui l'accompagnent :


Regardez bien attentivement... on s'est battu, ici. La victime (il désigne des empreintes dans la terre meuble) est petite, d'un poids cependant trop important pour être un enfant. La chausse est de qualité : notre bon Manmuth a piétiné cet endroit...

...là, il a couru, puis il est tombé. Dans ce fourré. Vous voyez ce sang, à mi-hauteur ? Une belle giclée... On l'a frappé d'estoc au coeur, ou on l'a égorgé. Cette dernière hypothèse est sans doute la bonne, car à part les traces de ses deux chiens, qu'on aperçoit un peu partout, il y a...

...ces autres empreintes. Le pied est long, plutôt large, avec le poids du corps trop en avant pour un tydale. L'assassin est un nelda. Il a trainé le corps sur deux mètres, puis l'a soulevé, sans doute pour le porter. Vers où ?


Oryan Chalk siffle son chien et le remet sur la piste, jusqu'à ce que l'animal reparte d'un pas alerte. Il conduit les trois confrères à quelques dizaines de mètres de là, et commence à gratter le sol. Aidé des gardes, il déterre rapidement les affaires de Manmuth, camouflées sous un bon mètre de terre et quelques gros pavés. Le tydale note que la victime a été entièrement dénudée, mais que son sceau manque à l'appel...

Se redressant, il regarde aux alentours et demande à ses deux acolytes, plus pour penser à voix haute qu'autre chose :


Dites-moi, messieurs : si vous deviez cacher un corps nu, dans les parages, qu'en feriez-vous ?

Aheu... je l'monterais dans un arbre !
Dit le premier.

Meuh non, c'débile ! Moi, j'le brulerais dans un grand feu !
S'exclame le second.

Oryan Chalk observe ses gardes, soupirant en silence, et murmure :


Et bien moi, je lesterais lourdement le cadavre et je le jetterais dans le fleuve, laissant les poissons et les écrevisses s'occuper de son cas.
Rentrons, maintenant. Notre maître est mort. Son assassin est un nelda adulte, qui est passé ici entre avant-hier et ce matin. C'est maigre, mais nous ferons avec, et si la providence le veut...
En attendant, pas un mot sur cette histoire, vous m'entendez ? Pas un traitre mot ! Personne ne doit savoir, et surtout pas nos "amis" de l'Equilibrium. C'est bien compris ?

Oui chef !!


Les trois hommes retournent au Fundeq.

******************************************

Ce 20 Fumbir, le soir venu :

Le garde tydale observe attentivement la chevalière présentée par Asgarh : c'est dingue, on dirait vraiment le sceau du Maître-Chand... Qu'est-ce que ça veut dire ?


Mmhh, attendez là, dit-il, avant d'aller chercher son chef.

Oryan Chalk n'est pas long à venir. Saluant Asgarh, il baisse les yeux vers la chevalière de Manmuth et ne doit qu'à son self-contrôle d'ex-argousin de ne rien laisser paraître de son émoi...

Jaugeant Asgarh du regard, il jette un coup d'oeil rapide aux environs : il est venu seul. C'est trop beau pour être vrai... enfin, presque trop beau : le bougre est symbiosé, ce qui veut dire qu'il peut prévenir qui il veut, quand il veut. Cependant, une pareille occasion ne se représentera jamais ! Si le bonhomme file, il disparaitra pour de bon, et son crime restera impuni !

Affichant son plus commercial sourire, Chalk se décale et invite d'un geste obséquieux le visiteur à entrer, s'exprimant dans un Shaï irréprochable :


Entrez, noble monsieur. Ce sceau témoigne de l'amitié et de la confiance que vous porte notre Maître.
Vous êtes ici chez vous...


 
Asgarh

Le Merakih 20 Fambir 1508 à 21h22

 
Un autre tydale avait suivit le premier. Seulement, celui qui se plantait devant Asgarh était tellement imposant que l'on apercevait à peine son compagnons.
Ce dernier semblait bien plus compréhensif, et au moins, il parlait la langue... En plus, il avait l'air bien sympathique avec son large sourire.


Ah, c'est qu'il commençait à m'ennuyer vot' gorille là! Il as pas l'air comode en plus! J'aimerais vouloir du mal à karol... Enfin, si vous m'permettez, on avaient... j'veux dire, on as l'habitude de s'appelait par nos prénom. Ne vous as-t-il jamais parlé du grand et fort As...

'stoche dit :
Asraël... Mon bon maitre...


Hein?

'stoche dit :
Enfin Asraël, aurait-tu oublié jusqu'a ton prénom... tu as tu prendre un coup de soleil toi... Regarde, ta peau est toute frippée...


Ben oué... Ca change pas de d'habitude. Bref, alors il vous as jamais parlé de moi? Ce m'semble bizarre, on était très proche! J'suis même le parrain de ses enfant, quinze qu'il en as! Parais que vous êt' comme ça de par la confrérie, ça copule à tours de bras.... Si vous avez un secret faut m'le dire, parce que moi, coté nouille, c'est plutôt le calme plat!
Et sa femme! Ah Karol à toujours été un grand séducteur! Une rose au primtemp, il était pourtant pas si beau, enfin maintenant en tout cas... Je veux dire, maintenant qu'il se néglige, le stress surement. Voussavez, si j'avais voulou, j'aurais pu prendre sa place, on était deux sur le poste... Mais bon, les ami, vous savez c'que c'est hein! Moi, trop gentil, je l'ai laissé et puis c'est comme ça que j'ai rencontré son...


'stoche dit :
Oui bon, n'en fait pas trop comême


En parlant, Asgarh avait pénétré dans la cour intérieure à la suite de son "escorte"... De l'extérieur, ça paraissait grand mais de l'intérieur, c'était encore plus immense. Les ornements avaient envahi les lieux comme la laideur l'avait fait avec Asgarh: sûrement très tôt et très rapidement...


Ouuah! C'est très joli chez vous! C'est marrant y avait pas ça la dernière fois que je suis venu... Ça a drôlement changé. Et puis le rouge, moi je l'ai connu verte cette poutre, enfin le vert, ça va cinq minutes. Karol aimait pas trop le vert, c'est moi qui lui ait conseillé le rouge, ça se voit de loin...


'stoche dit :
hum...






*** sitar hero!!! ***

MJ
 
Maître de Jeu

Le Merakih 20 Fambir 1508 à 23h45

 
Tandis qu'Asgarh et qu'Oryan Chalk s'avancent au centre de la cour, accompagnés d'un garde tydale, ils sont rejoints par deux autres colosses neldas. Derrière eux, l'Equilibrien entend le lourd entrechoc des portes ferrées que l'on referme, tandis qu'un cliquetis de chaines indique sans ambigüité aucune qu'on tombe la herse en supplément...

Oryan stoppe alors sa marche et se tourne vers son hôte, s'exprimant d'une voix plus sèche qu'auparavant :


Mon cher As, soyez le bienvenu sur les terres de la Confrérie des Six. Vous êtes désormais sous notre protection et, plus important encore, sous notre juridiction : comme tout visiteur, vous devez vous soumettre à nos lois, qui sont - je le crains - assez sévères en matière de vol (le tydale fixe un instant la chevalière) et plus encore, de meurtre.

Il dégaine sa rapière, aussitôt imité par les trois gardes qui l'encadrent, chacun sortant son arme favorite : qui un hachoir nelda, qui une hallebarde, qui une épée à deux mains...

Oryan Chalk reprend :

As, vous êtes en état d'arrestation pour meurtre crapuleux sur la personne du Maître-Chand confraternel Karol Manmuth. Veuillez déposer vos armes et nous suivre sans opposer de résistance, ou en vertu des lois de ma faction, vous serez contraint par la force.


 
Asgarh

Le Julung 21 Fambir 1508 à 00h41

 
Tout avait si bien commençait, comme d'habitude, on flattait l'hôte en lui déclamant la beauté de sa demeure, etc. Les portes étaient rapidement refermée, sûrement par mesure de suretée...
Il n'était pourtant pas courant de se voir ainsi menacer... Les us de la confréries n'étaient pas des plus commodes!


'stoche dit :
Tu ferais mieux de prévenir le reste, en trois pirouettes, ner'hion t'aura sorti de là...


Enfin c'est une incroyable méprise! Je n'ai assassiné personne, Karol est un ami. Bon, c'est vrai qu'il n'était plus très vivant quand je l'ai rencontré mais tout le monde peux traverser une mauvaise passe... C'est vrai quoi! Je suis sur qu'il va très bien s'en remettre après une bonne cure...

Allons, ne faites pas l'enfant et rangez ceci, c'est qu'on peu se blesser...aha...


Mais l'autre n'avais décidément pas l'air de plaisanter, pas plus que ses confrères d'ailleurs. Alors qu'il parlait, Asgarh reculait, se dirigeant inexorablement vers le plus gros nelda... Une fois celui-ci atteint, le saltimbanque se retourna brusquement, jetant à la figure de son adversaire le contenu d'une fiole d'eau pure qu'il avait acheté à Jypska...



Aha! C'est de l'eau, dégoûtant n'est-ca pas! Vient m'attraper!


'stoche dit :
Je ne pense pas que ce fut la meilleure chose à faire...


Tais toi et cours!

Accompagnant la parole par le geste, Asgarh bondit et s'élança vers... Un mur... Impasse! Le nelda virevolta vers un petit dépôt dont la porte était restée ouverte. A sa grande surprise, celui-ci contenait des barils...d'hydromel! Il n'eut pas grand mal à en vider et à s'y glisser...

Combien de temps allait-il pouvoir jouer ainsi à cache cache...



*** sitar hero!!! ***

MJ
 
Maître de Jeu

Le Julung 21 Fambir 1508 à 01h11

 
Poursuivi dans un espace clos par quatre hommes armés et décidés, Asgarh n'a guère d'options : à peine a-t-il refermé le couvercle de son tonneau évidé que la porte du local s'ouvre à la volée !

Essayant de respirer sans bruit, le nelda perçoit des mouvements, suivis d'un son lourd et mat : celui que fait quelque chose de très pesant sur le couvercle de son abri improvisé, dans lequel il ne peut se mouvoir... sans doute est-ce le plus gros des gardes qui s'est assis dessus ?

Par acquis de conscience, l'équilibrien tente de soulever l'opercule : rien à faire, il ne bouge pas d'un millimètre ! Puis des coups, violents mais réguliers, l'informent d'une nouvelle entreprise : à l'évidence, on cloue son baril, tandis qu'une voix familière - celle d'Oryan Chalk - se fait entendre :


Conduisez cette andouille jusque dans nos geôles : il s'est emprisonné tout seul et pour tout dire, j'ai bien envie de le laisser s'asphyxier là-dedans... mais ce serait une grave erreur. Contentons-nous de l'enfermer !

Le tonneau est basculé, puis poussé : Asgarh roule en tous sens, bousculé et malmené dans son manège inattendu ! Lorsque les infâmes mouvements de bascule cessent enfin, il a manqué vomir dans son réduit !

On ouvre alors le couvercle à l'aide d'un pied de biche, et le nelda ankylosé et nauséeux est sorti sans ménagement de son tonneau poisseux. Maîtrisé par les gardes, il est désarmé, dépossédé, et enfermé derrière des barreaux.

Sourd à ses protestations véhémentes, Oryan Chalk laisse notre héros sous la surveillance des deux neldas, avec pour seule compagnie un broc d'eau plate et un gros pain. Avant de sortir du couloir de garde, il lance cependant à son prisonnier :


Nous parlerons demain. Sachez que quoi qu'il advienne, monsieur, vous serez jugé avec équité : nous ne sommes pas des assassins...

La porte claque sur les talons du tydale.

 
Asgarh

Le Julung 21 Fambir 1508 à 12h13

 
Il fallait croire que les longues heures passées à l'auberge du joyeux pilier avaient été payantes... Jamais il n'aurait pu vider un tel barrique en si peu de temps sans un minimum d'entraînement!
Cependant, l'hydromel de la confrérie semblait bien plus alcoolisé que celui que l'on servait habituellement à Zarlif (Asgarh avait toujours soupçonné le tenancier de couper ce dernier avec de l'eau...).

Tant et si bien qu'une fois les tonneau roulé à terre, la nausée ne prit pas longtemps à atteindre le pauvre nelda. Il s'en fallut de peu pour qu'il ne déverses le contenu de son estomac dans le baril! Le mouvement cessa, enfin. Asgarh fut sorti du tonneau, il ne put guère opposer de résistance... Le tournis, la nausée, la peur...

Le nelda fut jeté dans une geôle froide en compagnie de deux co-génères... Et d'un pichet d'eau!


Pitiéeee!! Pitiéeeee!! Je dirais tout!! Pas ça!!! Nooon...




*** sitar hero!!! ***

MJ
 
Maître de Jeu

Le Vayang 22 Fambir 1508 à 00h50

 
Au petit matin, c'est un Oryan Chalk presque amical qui descend rencontrer Asgarh, mal remis d'une nuit des plus hachée, toujours courbaturé de sa mésaventure tonnelière et quelque peu affecté d'une céphalée dont l'origine hydromieleuse n'est un secret pour personne.

Disposant un tabouret en face de la cellule de l'équilibrien, le tydale entame son dialogue d'un ton aimable :


Bonjour, As. Avez-vous bien dormi ? Un repas digne de ce nom vous sera servi sous peu, il faut nous comprendre, nous n'avons pas souvent quelqu'un en cellule. Oh, ne soyez pas alarmé : vous ne resterez pas longtemps ici...

Vous resterez d'autant moins longtemps que vous répondrez à mes questions, en fait :

Pourquoi avez-vous tué notre maître-Chand Karol Manmuth ? Etait-ce pour le voler ? Avez-vous agi pour le compte d'un tiers ? Et qu'espériez-vous donc en venant ici même, aussitôt le crime commis, en exhibant sa chevalière et en prétendant être son ami ?

Oh, et à propos : votre nom, c'est As comment ?


 
Asgarh

Le Sukra 23 Fambir 1508 à 00h10

 
La petite lucarne encastrée dans l'un des murs commençait à filtrer de la lumière. Le soleil se levait...
Le tydale ne tarda pas à venir prendre des nouvelles de son "invité"...


Si j'ai bien dormi? Vous en avez d'bonnes vous! Vous collez deux des plus gros nelda que j'ai jamais vu et un pichet d'eau et vous me demandez si j'ai bien dormi... Je n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit!


A vrai dire, Asgarh avait roupillé comme un bébé depuis le départ de son hôte jusqu'à son retour.


Et j'éspère bien sortir au plus vite, vous n'allez pas tarder à avoir tout l'équilibrium au cul!
Pour le repas ce sera une bonne soupe de chiroptère et de la salde. Et n'oubliez pas le pinard!
'stoche dit :


Je ne pense pas que ce soit la meilleure réponse à donner...


Rapidement, le tydale aborda la mort du maitre chan...


Tué?! Moi? Mais j'ai tué personne! J'était parti pissé quand j'lai trouvé mort dans le bosquet! La tête toute arrachée, comme bouffée. Il d'vait être en train d'chasse, il avait un mousquet sous la poitrine, ça lui aura pas servit à grand chose... Faut p(t'être y voir un signe de la dame comme quoi qu'vous avez pas votre place ici. Après je dit ça je dit rien...

Sa chevalière, j'lai prise pour visiter l'comptoir. C'est vrai quoi, y en à marre de vot' nationalisme! Laisser visiter les locaux, on va pas vous tirer tout vot' sel en visitant les comoditée... Bon c'est vrai que j'ai pas bien connu Karoll mais j'suis sur qu'on aurait pu être bon copain tous les deux. J'ai un tydale par chez moi qu'est assez pareil, les même vetêments en tout cas, un peu moins mort tout d'même!

Quant à mon nom, vous l'conaissez surement! Les nemenstrels, ca vous dit rien? Faut sortir mon gars! Y a pas que le commerce dans la symbiose...

Allez, j'vous l'donne, j'm'appelle Asgarh! Sitar héro!


'stoche dit :
Bon, j'abondonne...


Elle arrive c'te bouffe, j'ai les crocs moi...



*** sitar hero!!! ***

MJ
 
Maître de Jeu

Le Sukra 23 Fambir 1508 à 00h32

 
Vous avez les crocs...

C'est amusant : l'expression m'a trotté dans la tête, quand j'ai vu tout le sang de notre pauvre Maître répandu dans les herbes hautes, près du fleuve. J'ai pensé précisément que le coupable devait avoir eu les crocs. Comme vous.

Et quand j'ai inspecté les traces, au sol, je n'y ai vu que celles de la victime et de ses chiens, ainsi... que les vôtres, monsieur. Personne d'autre.

Oh, mais j'y pense : vous dites que notre ami avait la tête toute arrachée ? Comme bouffée ? Dois-je comprendre que vous l'avez vu ??

Voilà qui est tout simplement extraordinaire, car figurez-vous que son corps a disparu...

Le chien ne l'ayant pas retrouvé, j'en déduis que vous l'avez balancé dans le fleuve. Pourquoi avoir fait ça à votre ex-futur bon copain ?


Oryan Chalk marque une pause tandis qu'on apporte un pichet de bière et du jambon au prisonnier. Pendant qu'Asgarh commence à se restaurer, il ajoute :

Vous dites que j'aurai bientôt tout l'Equilibrium au fesses ? Mais c'est déjà le cas, mon ami : votre faction de peine-culs, je m'assois dessus. Vous me prenez pour un marchand au discours policé ? Je n'ai strictement rien à vous vendre...

Mais vous pouvez peut-être acheter votre liberté : Dites-moi la vérité, Asgarh, Sitar héros, et vous éviterez l'emprisonnement à vie.


 
Asgarh

Le Sukra 23 Fambir 1508 à 12h12

 
Les conclusions d'Oryan étaient confondantes... On aurait dit qu'il avait assisté à toute la scène. Comment lui expliquer les choses? Il avait raison, quelqu'un qui trouve un cadavre ne le cache pas ainsi...

L'cadavre j'voulais pas qu'...

Le mou coupa soudainement son symbiosé
'stoche dit :

A vrai dire, nous avons deux doctrines pour "célébrer" la mort... La première prévoit un enterrement du défunt. Elle est la plus pratiquée mais aussi la plus longue...
La seconde méthode se veux plus simple, le mort est jeté aux eau et l'on chante des louanges à la dame.

Asgarh étant n'étant pas très féru de religion, il à certainement mélangé ces deux méthodes en jetant le corps au fleuve et en enterrant les vêtements du mort
N'est-ce pas Asgarh...


Oué, c'est ça... Enfin c'est surtout parc' que moi et la confrérie, on est pas forcement en bon terme. Et j'ai ouvertement attaqué la présence de vos comptoir dans la faction, alors vous imaginez bien, si j'avais découvert le macabé, on m'aurait assurément accusé du crime!

Et puis j'ai quand même risqué ma vie en balançant vot' copain, je suis tombé à la flotte et quelqu'un m'as ramassé...
quant au meurtrier, vous l'connaissez aussi bien qu'moi! C'est l'finfrelin, rien de moins...


Asgarh semblait sincère dans son explication, il mimait son discours avec de grands gestes en ouvrant haut les bras à l'évocation du finfrelin...

'stoche dit :

naaaaaaaaaaan...Pourquoi faut-il que tu soit si naïf... L'eau, sûrement...



A un moment du dialogue, le tydale attaqua l'équilibrium... C'était plus qu'Asgarh ne pouvait en supporter, il se leva et bondit sur son interlocuteur en vociférant...


Espece de... Aaaargh!! ...Retenez mooooi!! ...


(le discours ainsi rapporté n'est qu'un echantillon peu représentatif des grossiertés prononçées par le nelda)



*** sitar hero!!! ***

MJ
 
Maître de Jeu

Le Sukra 23 Fambir 1508 à 14h40

 
Pendant qu'Asgarh s'acharne à démonter les barreaux de sa cellule sous l'œil intrigué de Chalk et de ses hommes, le responsable de la sécurité du Fundeq réfléchit aux paroles de l'équilibrien :

Cette histoire d'attaque contre les comptoirs... ça lui dit quelque chose. Sans connaître les détails de l'affaire, il se souvient avoir entendu Manmuth en parler à Dorney, le caravanier spécialisé dans le transport de machines à tisser. Ce dernier affirmait qu'une cabale se montait, au sein de l'Equilibrium, parmi les symbiosés...

Une cabale dont la diplomatie commerciale de la Confrérie faisait les frais !

Lorsque le prisonnier reprend le contrôle de sa personne, Oryan Chalk poursuit l'entretien - ou tout au moins, essaye :


Ca va mieux ? Il n'en faut pas plus pour vous faire sortir de vos gonds ? Vous m'avez l'air du genre impulsif... du genre à égorger sans merci quiconque vous contredit, pas vrai ? Tout vous accuse, à un point que je crois n'avoir jamais vu dans ma longue carrière d'enquêteur du Poinçon !

Ainsi, vous faites partie de la bande d'énervés qui remettent en cause les accords liant nos deux factions... C'est un meurtre politique ? De mieux en mieux ! Ecoutez, à ce stade, il me parait difficile de vous aider !

Alors je ne vais plus vous importuner, et vous laisser croupir ici le temps que nos responsables respectifs décident de votre sort. Mais je m'autorise une dernière question : après tout, vous m'avez tout l'air d'être un lampiste et payez sans doute pour les plans d'un autre...


S'approchant précautionneusement des barreaux, pour ne pas laisser à Asgarh l'opportunité de l'attraper par le col :

Qui, parmi votre groupuscule de militants ultra-nationalistes, a décidé d'exécuter notre bon Maître-Chand ?
Qui est le cerveau du complot ?
QUI est ce « FINFRELIN » ??


 
Amalthur

Le Sukra 23 Fambir 1508 à 17h49

 
Le vieux tydale voulait récupérer son socle mais devant l'occupation du menuisier et l'impatience de ce bon Asgarh, Amalthur préféra sortir de Zarlif et d'y attendre un certain Kvethan.

Fort bien. Il était là à mirer ses petites mains encore agiles pour son âge et son bras à même d'incanter quelques sortilèges forts utiles.
Il décida qu'étant sorti de la ville et soumis à la dure route enneigée qu'il faudrait arpenter, quelques épaisseurs ne seraient pas superflues et une troisième jambe la bienvenue.

Il passa donc une tenue joliment brodée qui le mettait encore plus en valeur ... comme si cela était nécessaire.
Il sourit et était à se recoiffer lorsqu'un jeune tydale l'accosta.


Bonjour! Vous semblez attendre quelqu'un, seriez vous Amalthur?

Il se tourna à l'aide de sa canne comme pivot et fit face au jeune musicien.

Om'shir, en effet je suis Amalthur. Vous devez être K'vétane [phonétique] si je prononce correctement votre patronyme ?

D'un sourire enjoué, il démarra sa marche plutôt lente vers le comptoir, laissant au jeune et souriant tydale le soin de le suivre.

Equilibriste au service de la Dame
Dame Grise, R’hin Assia


 
Kvethan

Le Sukra 23 Fambir 1508 à 21h29

 
Le jeune tydale sourit à son aîné, voir même archi aîné...Joua quelques notes de musique.

Tout à fait!

Il emboîta le pas de son compagnon de route en jouant un petit air de sitar.Plusieurs choses lui tournaient dans la tête, et il fallait que ça sorte!Il assaillit donc son comparse de question comme elles lui venaient, chemin faisant.

Dites, vous avez un plan pour sortir Asgarh de ce merd....pétrin?Il est loin ce comptoir?Qu'est ce qu'on fait si ils nous ramassent en même temps que lui?

Tien!Ça il n'y avait pas encore pensé....entre lui qui n'avait que ses vêtements et sa sitar et le vieux tydale avec sa canne, ils ne feraient pas long feu, du moins c'est ce qui lui traversa l'esprit.

La séduction est un art, laissez cela aux professionnels

 
Amalthur

Le Luang 25 Fambir 1508 à 01h47

 
Tout en marchant il réfléchit à la question du musicien. En effet il y aurait peut-être un petit problème.

Mais que peuvent faire des marchands face à son charisme et sa beauté naturelle ?


Une idée ? non, juste raconter que notre Asgarh ne ferait pas de mal à une mouche sauf si elle entre dans son gobelet de vin. Allons vers le sud !

Le chemin n'était pas long pour atteindre l'annexe du comptoir et c'est sur un air de sitar presque agréable qu'ils arrivèrent devant la porte du comptoir.

Bien, nous y voilà. Vous êtes prêt Kielno ?

Sans réellement attendre l'aval du tout jeune tydale, Amalthur tape sur la porte avec sa canne.


Equilibriste au service de la Dame
Dame Grise, R’hin Assia


MJ
 
Maître de Jeu

Le Luang 25 Fambir 1508 à 14h04

 
Les deux nouveaux venus notent que le Fundeq est fermé et qu'en sus d'avoir abaissé la herse, on a rentré les chevaux. Un judas métallique s'ouvre dans l'un des deux battants ferré de la porte principale, dévoilant les yeux chafouins d'un garde peu amène. Il demande d'une voix assourdie par son heaume rabattu :

C'est à quel sujet ? Le Comptoir marchand est provisoirement fermé.

 
Kvethan

Le Matal 26 Fambir 1508 à 01h32

 
La place semblait aussi fermée qu'une huitre, les dispositions de sécurité avaient été renforcées apperemment.Kvethan commençait à se dire qu'ils ne rentreraient peut être pas dans ce comptoir....après tout il n'était qu'un musicien sans importance, et le vieux....Tiens, il avait oublié de lui poser la question.Il fit donc ce que fait tout artiste confronté à ce genre de situation, il enjoliva avec aplomb!

Il fit glisser la bandouillère de sa sitar de sorte qu'elle se trouva dans son dos, puis s'avança vers la porte et proclama d'une voix forte et clair.


Et bien vous le rouvrirez pour le vénérable Amalthur qui s'est déplacé en personne pour s'entretenir avec le chef de ce comptoir à propos de la détention d'un Nelda de l'équilibrium.

Il désigna des deux bras Amalthur avec la gestuelle digne d'un hérault, puis reprit.

Son éminence entend bien tirer cette affaire au clair.

In térieurement, il n'était pas mécontent de sa prestation, cela dit il allait peut être bien recevoir un grand coup de canne du vieux pour avoir raconté des conneries....

La séduction est un art, laissez cela aux professionnels

 
Amalthur

Le Matal 26 Fambir 1508 à 09h34

 
Enfin quelqu'un qui reconnaissait sa véritable aura !
Ou alors un musicien bien malin... il y réfléchirait un peu plus tard.

Saluant celui qui déclinait son honorable identité auprès du garde, Amalthur fixa le judas.

Du sourire remerciant un ami, son visage passa au sérieux le plus sobre. Ses paroles furent claires et sans intonation particulière car ni la raillerie ni le reproche n'aurait aidé la situation déjà bien tendue.


Il est vrai que si votre comptoir est fermé aux étrangers, quelle est la raison de la présence d'un Equilibrien dans ce même comptoir ?
J'ose croire que nous pourrions nous en entretenir avec votre chef.


Il fit un pas de côté pour inclure Kvethan dans le "nous". Il avait du souffle ce gamin et cela pourrait être précieux.


Equilibriste au service de la Dame
Dame Grise, R’hin Assia


 
Asgarh

Le Matal 26 Fambir 1508 à 10h30

 
Au fur et à mesure de ses déclaration, Asgarh s'enfonçait dans la culpabilité. Les conclusions du tydale étaient confondante... Comment plaider? Que dire?
S'sarkhbleu! Il voulait de l'organisation secrète, il allait en avoir!


Huuuum... Oui! ... mais si en plus... non, ce n'est pas crédible... a moins que...

Le nelda se mit à réfléchir à voix haute. Ses idées se bousculaient dans sa tête, bien plus que d'habitude. Il avait l'impression que cette dernière allait exploser... Le manque de sommeil, l'eau, la peur, le tonneau, la nausée... Bientôt, il fu sur d'une chose, s'il n'allait pas se soulager maintenant, cette cellule ne serait plus jamais la même...

Fi donc! Vous n'allez tout d'même pas croire que le membre de l'organisation secrète dont je fait partie et qui en veut à vos comptoirs marchands et surtout celui de Zarlif [expiration...inspiration...] vais vous dévoiler tous mes petits secrets en ce qui concerne cette organisation secrète dont je fait partie et qui en veut à vos comptoirs marchands et surtout celui de Zarlif!

Et puis, on étouffe ici! Vous avez des cabinets...



*** sitar hero!!! ***

MJ
 
Maître de Jeu

Le Matal 26 Fambir 1508 à 10h31

 
Oryan Chalk s'attend à des ennuis. Cependant, les consignes reçues de sa hiérarchie sont claires : le prisonnier doit demeurer enchartré jusqu'à nouvel ordre. Ceci étant, le reste obéit à son bon vouloir, et dialoguer avec les gens dont il détient un compatriote est le moins qu'il puisse faire en la présente situation. Et qui sait ? Il pourrait apprendre des choses intéressantes.

A son tour, il observe les deux visiteurs à travers la grille de l'étroit judas ouvert. Les dernières remarques de l'un d'eux lui est parvenue. Mais avant de les faire entrer, il doit s'assurer de deux choses :

D'abord, que cette demande ne cache nulle traitrise. Un signe de la sentinelle disposée sur la tour Ouest, coordinatrice de celles qui patrouillent sur le chemin de ronde, le rassure à ce propos.
Reste le second point à vérifier...

La voix du responsable de la sécurité du Fundeq se fait entendre à travers le chêne épais :


Notre comptoir n'est pas fermé "aux étrangers", amis équilibriens. Il est fermé "tout court", ce qui signifie qu'on n'y peut entrer, et qu'on n'en peut sortir. Mais rien ne nous interdit d'en parler à qui de droit.

Quels sont vos statuts officiels respectifs, messieurs ? Veuillez glisser vos sceaux, lettres de recommandation ou de noblesse dans la fente située à gauche de notre porte.


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