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Le Sukra 23 Fambir 1508 à 12h43
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| Nelle rejoignit Anathaël à l'entrée ouest de Farnya, après avoir reçu de Séraphine l'information comme quoi elle y avait trouvé le disparu.
Information plus que laconique, aussi la jeune tchaë s'y précipita du plus vite qu'elle put, ne sachant pas bien à quoi s'attendre.
Il était bien là, effectivement, sous le regard un peu angoissé de la scribe.
L'état de ses vêtements témoignait des mésaventures du tchaë, et ajouté à cela sa faiblesse et sa confusion manifeste, ainsi que le lieu jusqu'où il avait réussi à se trainer, le doute ne fut plus permis : Jeaneudon revenait bel et bien d'un passage dans un pilier de poussière, après un passage certainement mouvementé entre les crocs ou les griffes de créatures peu amicales...
Combinant ses efforts à ceux de la jeune femme, Nelle incanta son plus puissant sort de soin.
Le corps avait maintenant retrouvé toute sa vigueur. Pour le reste, comme Anathaël, Nelle n'y pouvait rien, voire même certainement moins qu'elle. Après tout, elle le connaissait à peine !
En plus, elle oscillait entre l'envie de lui murmurer d'une voix douce des paroles réconfortantes afin de l'aider à retrouver ses esprits, et celle de le secouer comme un prunier en lui reprochant sa stupidité d'être parti seul en dépit du bon sens, au devant d'un danger qui lui avait été fatal...
Bref, ne sachant pas quelle option serait la plus efficace chez cet énergumène dont la personnalité lui échappait encore, elle préféra s'abstenir, et laisser faire ceux qui le connaissaient mieux.
Elle releva cependant la tête vers Anathaël, proposant avec un certain pragmatisme :
Heu... On ferait peut-être mieux de l'emmener quelque part ?
Un endroit plus approprié que les pavés de l'entrée pour lui permettre de reprendre consistance ?
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Le Dhiwara 24 Fambir 1508 à 01h50
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| Nelle sursauta presque au son de la voix de l'enlumineuse. Elle ne l'avait pas entendue arriver. Pour autant, elle n'était pas fâchée de la savoir là elle aussi. Nelle se sentait quelque peu désemparée, devant ce Maître artisan rendu à l'état de légume.
On pourrait peut-être le porter aux laboratoire de Baër'lupis, songea-t-elle avec une pointe d'humour noir, mais s'abstenant judicieusement de formuler sa pensée à voix haute. Quelque chose lui soufflait que ça ne les ferait peut-être pas rire...
Bref, n'étant pas, et de loin, une experte en psychologie, elle n'avait aucune idée de la thérapie à envisager pour ce pauvre bougre fraichement ressuscité -et manifestement traumatisé par l'expérience.
La halle des corporations ? Une auberge ? Les suggestions l'étonnèrent.
Ce Maître enchanteur exerçait manifestement à Farnya... N'avait-il donc pas une maison, une famille, un endroit un peu plus personnel qu'une auberge ou une halle ?! Un peu plus familier et réconfortant, où le malheureux pourrait retrouver certains repères ?
Quoique, à la réflexion, en bon Maître artisan qui se respecte, la halle des corporations ne devait pas être loin de représenter un foyer pour le tchaë... Pour l'auberge, la réflexion s'appliquait mieux à Krepion Loudmer, tandis qu'elle ne l'aurait pas parié concernant Jeaneudon.
Sauf que la halle des artisans était en quelque sorte effectivement le repère de la Bulle rouge. Ce qui n'avait rien de gênant en soi, si ce n'est que cela représentait intrinsèquement le fief du Précepteur...
La dernière personne que Nelle souhaiter croiser de nouveau à Farnya, en somme.
Heu... Et bien, comme vous voulez, ce que vous pensez être le mieux pour lui... Répondit-elle à Séraphine, sans trop se mouiller.
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Le Dhiwara 24 Fambir 1508 à 18h06
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| Le jeune propage pousse un discret soupir de soulagement lorsque c'est option de l'auberge qui est retenue.
Ses chances de croiser le Précepteur viennent de retomber à un niveau honorablement peu élevé, et l'idée de coller l'enchanteur dans un bon lit moelleux, si rien d'autre n'y fait, est tout à fait judicieuse. Il y sera toujours mieux que sur les pavés.
Elle essaye donc comme elle peut d'aider les deux scribes à relever le bonhomme. Pour un tchaë il est de petite taille, mais plutôt bien portant tout de même, et son apathie n'arrange rien.
D'ailleurs, elles doivent produire un spectacle des plus comiques, tentant à trois minettes de relever le poids mort du Maître artisan...
Une fois debout, soutenu de chaque côté par ses acolytes rouges, il ne semble pas beaucoup plus vif. Nelle, qui marche à côté, tente quand même de relever un quelconque signe d'amélioration tandis que le quatuor se dirige vers l'auberge.
Elle lui tapote la main, sans quitter son visage des yeux, guettant la moindre réaction :
M'sieur Jeaneudon ? (difficile de continuer de l'appeler "maître" alors qu'il semble présentement aussi éveillé et intelligent qu'un poulet de basse-court...)
Ouhouu ? Vous m'entendez ?
Y'a quelqu'un ?
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Le Luang 25 Fambir 1508 à 01h29
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| Pfiouuu !!!...
Sitôt le tchaë allongé dans le lit, Nelle se laisse tomber lourdement sur le bord de celui-ci.
Mais comment un si petit tchaë peut-il être aussi lourd ?!! Se demande-t-elle. Il ferait bien de surveiller sa ligne !
Elle échange quelques regards interrogatifs avec ses compagnes de galère, signifiant à peu de choses près "Bon, et on fait quoi maintenant ? ", quand le convalescent se met à remuer vaguement.
Nelle lui porte aussitôt toute son attention : ce n'est pas fulgurant, comme progrès, mais c'est un progrès quand même ! Et notable : il vient de passer de l'état de "légume" à "légume remuant" !!
Après quelques minutes, le doute n'est plus possible : elle perçoit même quelque mots !
Maintenant on peut parler de progrès éblouissants : le légume parle, désormais !!!
Nelle reprend espoir, surtout lorsqu'elle reconnait le dernier de ses marmonnements : Istreen.
Mais oui, bien sûr ! C'est de cette fameuse Istreen qu'est survenu la pensée remplie de douleur et d'affliction lorsque leur est parvenu l'agonie mentale du frère rouge ! Ces deux-là doivent être proches !
Et elle est symbiosée, c'est une chance : où que se terre l'esprit perturbé de Jeaneudon, elle parviendra sans doute à le retrouver ! Et à le ramener.
Enfin, il faut l'espérer...
Nelle la contacte aussitôt.
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Le Luang 25 Fambir 1508 à 06h24
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| Istreen était toujours aux abords de la mine, aux prises avec les loups et occupées a soigner ses congénères.
La mort de Jeaneudon l'avait attristé, et encore, le mot était faible.
La tchaë se sentait responsable de la mort du scribe, si fort et si sur de lui en apparence, mais si vulnérable au final.
Jeaneudon avait pris la route et péri par sa faute, l'appel a l'aide de la Tchaë ayant provoqué son trepas.
Que de remords.
Quelques jours plus tard, Kahtla lui transmis des nouvelles, d'une dénommée Knüt, la Moue de Nelle a ce qu'elle lui expliqua.
Istreen sauta de joie en apprenant que Jeaneudon était revenu par un pilier de poussière. Il reposait a Farnya, encore sous le choc mais vivant; n'est-ce pas la le principal? "Il s'en remettra" pensa la Tchaë.
Istreen aurait aimée être la a son retour ; elle lui devait bien ça ... mais comment abandonner d'autres frères en difficultés eux aussi? Non, Jeaneudon devrait attendre.
Elle lui envoya quand même une pensée, espérant qu'il la capterait.
Mon p'tit chou? mon scribe d'amour tu m'entends?
Excuse moi, pardonnes moi, tout est ma faute. Sans moi, tu n'aurais pas vécu ça. je n'aurais jamais dû...
Excuse moi encore, je ne peux pas venir te voir a Farnya, nous sommes aux prises avec des loups et nos frères ont besoin de soins, je ne peux les abandonner!
Attends moi, je me ferais pardonner en temps voulus, et de la meilleure des manieres crois moi!
Remets toi vite; j'espère que nos sœurs sont aux petits soins et qu'elles te gâtent bien!
Mais n'en profites pas trop! Je le saurais ...
J'ai hate de revenir a Farnya grand frère! Et dis moi quand tu te sentiras mieux! donnes moi des nouvelles!
Je t'... envoie tout mon amour pour que tu guérisse au plus vite!
La tchaë espérait seulement que le Scribe saisirait ces mots ...
Turlututu chapeau pointu
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Le Luang 25 Fambir 1508 à 12h26
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| La réponse de l'amie Istreen ne s'était pas faite attendre. Nelle avait vu juste : elle et Jeaneudon semblaient intimement proches.
Nul doute qu'elle parviendrait donc à toucher l'âme du scribe et à la ramener à la surface de la conscience.
En tout cas, si elle n'y arrivait pas, Nelle se demandait bien qui pourrait le faire, et comment... Dommage que la jeune femme ne puisse pas carrément venir à son chevet, ça aurait surement arrangé les chose avec encore plus d'efficacité !
Enfin bon, maintenant il ne restait plus qu'à attendre, songea Nelle en se levant du lit.
Elle se dirigea vers le fenêtre de la chambre, et regarda au-dehors, tournant le dos au reste de la pièce.
Cette situation la mettait mal à l'aise.
La jeune fille songea à son père, qui avait traversé la même épreuve...
Mais seul...
S'était-il lui aussi trouvé désemparé à ce point, à son retour à la vie ? Etait-il resté prostré plusieurs jours, apathique et bavant, sur le sable bordant le pilier de Korsyne ?
Quatre ou cinq jours s'étaient écoulés entre son trépas et les premières nouvelles de sa résurrection... Ces quatres ou cinq jours avaient-ils été, comme pour le scribe, une errance douloureuse, sans repère...?
Sans soutien ?!!
Nelle se mordit les lèvres, sentant ses yeux s'embuer à cette idée.
Son père avait peut-être eu besoin d'elle, de sa présence, comme jamais. Et elle n'avait pas été là... Elle n'avait fait qu'attendre...
Attendre.... Sans rien tenter.
Elle s'en voulait terriblement.
Toujours face à la fenêtre, les yeux humides de honte, elle regardait sans vraiment les voir les passants qui traversaient la Place rouge.
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Le Luang 25 Fambir 1508 à 14h05
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| *** Il avait perçu la pensée ... mais pas directement... pas vraiment.
Il était conscient de son retour du néant mais même si son corps avait trouvé la voie via le pilier son esprit avait du mal à faire de même. Le choc d'un mort brutale perturbait trop l'âme et lui lui fallait une bonne raison .. une très bonne raison pour se battre pour affronter la pente savonneuse qui devait le conduire à la sortie.
L'image de la charmante Istreen lui était venu à l'esprit très vite et cette pensée était comme une corde à noeud pour lui ... elle l'aidait.
Cette simple idée réconfortait le petit scribe même s'il devait assumer qu'il n'était pas seul au monde, qu'il y avait des gens pour qui il comptait. C'était nouveau pour lui .... ...... pas de compter pour quelqu'un ... mais d'en être conscient.
Soudainement la voie lui semblait évident et sans appel « Il faut sortir de là » ***
*** Après quelques moment le regard de Jeaneudon se fixa et ses paupières commencèrent à battre. Il secoua la tête doucement et ses mains s'accrochèrent aux draps.
Il voyait autour de lui séraphine .... Anathaël et il reconnu Nelle même si elle était de dos.
Il était encore un peu confus mais il commençait à sourire. Encore perdu entre la réalité et les songes il laissa mélinos envoyer ses pensée vers les gentilles petites soeurs qui l'entouraient ... de corps et d'esprit ***
*** (Nelle, Istreen, Séraphine et Anathaël) ***
Heuu bonjour petites soeurs, vous allez bien?
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Le Matal 26 Fambir 1508 à 00h04
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| (hrp : heu...Anathaël, on est dans une chambre d'auberge au deuxième étage, là... ^^' )
Toujours tournée vers la fenêtre, Nelle sursaute presque en recevant la pensée du convalescent.
Elle essuie ses larmes d'un revers de main avant de se retourner vers le lit.
Une pensée, et cohérente !! Istreen a bel et bien réussi à le ramener à la réalité !
Nelle répond à son tour au maître artisan, à voix haute elle aussi :
Si nous allons bien ? A part le soucis que vous nous avez causé, parfaitement, oui ! Répond-elle d'un ton taquin, qui se veut détendu.
Car même le soulagement de savoir Jeaneudon sur la voie de la guérison ne suffit pas à ôter complètement le poids qu'elle a sur le coeur en songeant à son père...
Elle continue, l'air de rien :
Mais je vous retourne la question : comment vous sentez-vous ?
Vous rappelez-vous votre nom ? Ce qui v...
Nelle s'interrompt avant de finir sa phrase.
A peine réveillé et de retour à la conscience, ce n'est peut-être pas une bonne idée de lui demander des détails sur les circonstances de sa mort, ni lui faire revenir en mémoire ce qui l'a traumatisé...
Et puis il en parlera tout seul s'il en ressent le besoin, après tout, ça le regarde...
Entendant Anathaël à la porte de la chambre, en train d'interpeler une femme de chambre dans le couloir pour lui demander un fortifiant, Nelle ajoute d'une voix forte dans leur direction :
Oui, bonne idée ! Amenez-nous donc un pichet et plusieurs verres !
Je boirais bien un petit quelque chose moi aussi...
Puis elle se tourne de nouveau vers l'artisan, reprenant sa précédente place au bord du lit, dans l'attente de ses impressions.
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