Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

La bulle noire part en chasse...

...mais qui sera la proie ?
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Sujet lancé par Jetro
Le 07-03-1508 à 01h45
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Posté par Abel,
Le 16-04-1508 à 11h20
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Jetro

Le Vayang 7 Marigar 1508 à 01h45

 
*** Jetro marchait en direction de la porte nord, très fier dans ses nouveaux habits. Enfin nouveau, mais pas neuf, il n'avait pu se dégoter qu'une vieille tunique qui lui arrivait presque aux chevilles, un pantalon qu'il avait plus ou moins essayait de raccourcir pour ne pas marcher dessus. L'avantage c'est qu'ils n'étaient pas troués et tenaient bien chaud, et puis aspect non négligeable le Lieu... Commandant Trempe lui avait dit que dans l'armée il fallait porter l'uniforme... Et Jetro trouvait que ça y ressemblait bougrement bien.

Surtout que maintenant il était armé, un superbe arc et tout et tout. Bon c'est vrai il n'avait pas encore compris comment il pourrait l'utiliser, l'arme faisant presque sa taille, mais c'était un détail sans importance. Et puis la face rigolard du marchand en lui tendant l'arc valait le déplacement... Même si encore maintenant il ne voyait rien de risible a s'équiper comme l'avait dit Trempouille.

Enfin le voila arrivé devant la porte, plus qu'a attendre le Commandant... Il lui avait dit quoi déjà avec son air louche caché derrière son casque?

Ah oui ***
:
« On va faire une partie de chasse tout les deux, il y a des créatures qui empêches la bonne liaisons entre nos deux ville. On en profitera pour commencer ta formation. »

«
La façon dont il a dit ça est bizarre, ça a l'air fatiguant et difficile comme truc... Mais bon on verra. Au pire il a l'air riche, je pourrais en profiter pour Sheena... Puis il est bien gentils hein, mais bon il est en retard, même s'il avait une course urgente a faire un truc louche surement il aurait pu se dépêcher. En plus il est partit dans le machin avec plein de truc ou on fait des gribouillis qui s'appelle livre. Ca sert a quoi ce truc la ? Il y a des truc qu'on mange dedans? »


 
Trempe

Le Vayang 7 Marigar 1508 à 10h50

 
Le Commandant allait de déconfiture en déconfiture depuis qu'il avait été promu et chargé de l'organisation des troupes de la Fraternité. Rien n'allait dans le bon sens. Cela avait commencé par des Frères saouls qui ne souvenaient plus même dans quelle ville ils étaient, et avaient mis à mal une partie des plans préparés par de fausses informations. Cela avait continué avec des lâches ayant peur de quitter la capitale et de faire leur devoir. Il avait été sidéré d'apprendre que cinq cent tchaës en armes et entrainés pour la guerre avaient peur de sortir chasser un loup. Depuis qu'il s'occupait d'organiser la stratégie, il ne cessait de se demander ce qu'il faisait dans cette Bulle de bras cassés. Les seuls échos positifs qu'il avait reçu ces derniers jours provenait de l'ouest où une poignée de Frères symbiosés étaient parvenu à se rassembler et à s'organiser, du moins semblait-il. C'était vers eux qu'il devait aller...

Il venait de se rendre une dernière fois dans les baraquements, avec l'espoir que certains trouvent une once de courage au fond d'eux et se décident à marcher avec lui. Ce fut peine perdue, l'armée était apeurée. Le chevalier en aurait pleuré, s'il avait accordé de l'importance à tout ça. Mais il était simplement ici pour faire du mieux qu'il le pouvait ce pour quoi on le payait, et c'était ce qu'il faisait et continuerait à faire jusqu'à ce que la situation soit perdue au point qu'il se déciderait à faire route ailleurs. Il en allait ainsi des gens comme lui. Il songeait tout de même avec amertume à ce qu'il aurait pu faire de cette troupe si on lui avait donné un peu plus de moyens. Il n'était pas bon de songer à l'irréalisable. Il chassa cette idée de son esprit pour se concentrer sur la tâche présente.

Il arrivait à la porte, là où l'expédition de nettoyage des routes devait l'attendre, s'il pouvait appeler ça une expédition. Il repéra rapidement la silhouette de son jeune élève. Le seul assez courageux pour faire route à ses côtés, et il n'avait qu'une grosse dizaine d'années. A côté de cela, des vétérans avaient peur. Il chassa à nouveau cette mauvaise idée qui revenait.

Arrivé à hauteur du garçon il le regarda fixement. Non pas pour l'intimider, mais pour s'assurer qu'il avait correctement mit son armure et qu'elle ne lui ferait pas défaut au moment de combattre. En faisant route à deux, ils seraient plus exposés, mais il fallait à tout prix rejoindre les quelques courageux pour former une troupe digne de ce nom. Même en cas de succès, avec dix paires de bras vaillants pour nettoyer un territoire de centaines de kilomètres, il y en aurait pour des années, et tous seraient mort de vieillesse, ou d'autre chose, avant d'avoir obtenu le moindre résultat. Mais il aurait été lâche de ne pas faire son possible pour que les morts cessent.

Il se demanda en le voyant tenir son arc beaucoup trop grand pour lui si le soldat serait capable de s'en servir. Il n'avait pas le temps de lui apprendre sur cible, il faudrait qu'il découvre cet art sur le tas.

« Mon garçon, je suis content de t'avoir à mes côtés... Pour un peu je me voyais déjà partir seul et faire ce que j'interdis aux troupes parce que j'aurais pas eu les moyens de faire autrement...

On va commencer ta formation tout de suite, Combattant. Et la première étape va être la marche. Tu te rendra bien vite compte que tes petites enjambées de citadin ne sont pas adaptées aux sols moins réguliers que nous allons devoir traverser. Il ne faut pas hâter le pas lorsque tu es au dehors, simplement aller calmement et faire de grands pas, cela t'évitera de te fatiguer, car qui sait quand tu aura à te mettre à courir...

Ce soir à la pause tu commencera à t'entrainer à l'arc... Ce bout de bois risque de te sauver la vie dans les jours à venir, comme le miens l'a fait pour moi par le passé, avant que je ne trouve une lame pour combattre... Il faudra que je te tienne lieu de phalange de piquiers pour que tu puisse être efficace...

Ce qui me fait penser... Tu as le matériel que je t'avais demandé d'acheter ?
»


 
Jetro

Le Vayang 7 Marigar 1508 à 19h59

 
*** Jetro écouta la première partie des paroles de son commandant d'abord ravi de comprendre qu'il était courageux et que Trempe était content de lui, avant de rougir de colère. ***


Non mais je sais marché hein, je suis un grand. Tu crois qu'on m'a porté jusqu'ici ? Et comment tu crois que je suis allé acheter ce que tu voulais ? Que j'ai même pris un sac avec.

*** Puis sautant du coq a l'âne, sa colère retombé d'un coup, et oubliant qu'il n'avait pas écouté le reste des paroles de Trempe, il changea de sujet. ***


Ah oui, j'ai parlé avec une personne louche, (Yann Kher il s'apelle), il m'a dit qu'il allait neiger, il est gentils mais il dit que c'est son boulot et qu'il l'est pas mais si il l'est. La preuve il m'a dit que le neige pouvait tomber d'un air suspect. J'suis sur qu'il va y en avoir tout plein. Alors y m'a dit de se couvrir.

 
Trempe

Le Merakih 12 Marigar 1508 à 15h50

 
Le Commandant regarda le matériel apporté avant de le ranger dans le sac et le prendre sur son épaule. Tout était satisfaisant. Le groupe se mit en route vers l'Ouest, pour rejoindre le gros de la troupe.

Après plusieurs jours de marche, il était devenu inquiétant de devoir répondre à de très nombreux assauts lancés par des créatures perverties. A deux, il était impensable de vaincre un tel nombre, tout au plus de les repousser, mais cela demandait des efforts considérables et ralentissait grandement l'avancée vers l'Ouest.

Les routes de la Fraternité étaient vraiment dangereuses, les rapports n'avaient pas mentis à ce point, et les innombrables entailles et bosses que portèrent l'armure, le casque et le bouclier du chevalier après quelques jours à ce rythme en témoignaient. Il espérait pouvoir vite rejoindre les autres, et pouvoir se mettre à l'œuvre sérieusement.

Le jeune Tchaë qui l'accompagnait lui donnait satisfaction, il suivait bien les ordres, était réactif, et ses questions curieuses et naïves rendaient le voyage moins ennuyeux. Le soldat songeait avec nostalgie que lorsqu'il n'était que membre d'une troupe insignifiante, ils voyageaient bien plus nombreux que toute l'armée de la Fraternité lancée sur les routes. La Bulle Noire était vraiment laissée à l'abandon.

Il crut plusieurs fois rejoindre le groupe, en en croisant des membres, avant de devoir se faire à l'idée que ses compagnons n'avaient sans doute pas la même notion que lui du groupe. Tous ceux qu'il croisa allaient seuls, traqués par des créatures perverties, et tous lui rétorquaient la même chose, qu'ils n'étaient pas capables de les vaincre seuls, avant de prendre la tangente, si bien que le petit groupe se retrouva traqué par bien plus de créatures qu'il n'était possible d'en combattre, et même poursuivre la route devenait chose impensable sans risquer de frôler de trop près la mort.

A ce rythme là, ce ne serait pas des années mais des siècles qu'il faudrait pour nettoyer les routes. Le Commandant n'avait guère peur pour lui, mais la vie de son jeune soldat lui importait, tout comme celle de sa soeur restée à Oriandre pour se remettre en santé. Il y avait aussi celle de tous les soldats inconscients voyageant seuls. Il ordonna donc le retour, pour prendre des mesures plus sévères et imposer l'organisation. Son dernier combat contre un loup monstrueux ayant été rapporté par un Frère Noir l'avait laissé sur les nerfs.


 
Jetro

Le Julung 13 Marigar 1508 à 15h51

 
*** Au fil du temps Jetro avait un peu perdu de vue le but premier de cette chasse. Pour lui ce n'était d'agréable vacance et diverses occasions de faire de nouvelles expériences. Trempe avait beau essayait de lui enseigner le pas militaire, Jetro profitant du fait que le commandant soit soucieux, se retrouvait souvent en train de gambader parmi les rocher autour de la route.

Pour une fois qu'il sortait de la ville, il voulait en profiter. La première partie de la route se passa sans accident notable, il découvrit fasciner une créature nommé Tisseur de rêve, et voulut jouer avec un serpent de sang... Trempe du d'ailleurs s'occuper du dit serpent après que Jetro ce fut mordre par le serpent.

Enfin les premières maisons du village nommé d'après Trempe Verkyt, et les premiers vrais ennuies qui arrivent. Jetro ravis de voir des habitations était partie en avance, presser de découvrir les habitants du village, mais soudain un loup corrompu apparut devant lui. Ca aurait pu très mal finir mais Trempe courageusement s'intercala entre l'enfant et le loup, criant a Jetro de s'enfuir.

Le bras douloureux, le jeune Tchaë courut donc en direction d'Oriandre, croisant quelques autres personnes sur le chemin. L'une avait l'air forte, il avait un masque louche mais il était impressionnant, et puis il l'avait déjà vu en ville et Trempe lui avait soufflé que c'était le général de l'armée, un Tchaë particulièrement fort. ***


« Genial !! Si le Gén- rable il est la, il pourra taper la méchante bête. »


*** Alors mine de rien Jetro se mit a le suivre doucement, prenant conscience pour la première fois que son ventre lui faisait mal. Ravi mine de rien que Sheena ne soit pas la, ca aurait été trop dangereux pour elle.

Donc Jetro suivait de loin le Général, un peu inquiet de ce qui pouvait encore ce passer. Quelques mètres et enfin il revu Trempe mais sans avoir eu le temps de sourire et de faire l'homme fort, un autre loup venant de la gauche le reattaqua. ***


AIIIIIIIIIIIIEUUUUUUUUUHHHHHHHHHH! Sale missante bête !!!! Je suis pas bon a manger.


*** Les larmes aux yeux, Jetro se carapata a toute vitesse, refaisant une nouvelle fois le chemin en direction d'oriandre. Se jugeant enfin suffisamment loin, il s'accroupit au bord de la route, vomissant tripe et boyaux a cause de sa terreur et du repas pas frais manger a la va vite. Puis les larmes coulant de ses yeux, d'un revers de sa manche il essuya la morve de son nez avant de décider. ***


J'aime pas les loups!


 
Trempe

Le Julung 13 Marigar 1508 à 18h04

 
Le chevalier s'était vu obligé de demeurer en arrière pour retenir le loup, sans quoi ce dernier aurait risqué de blesser quelqu'un, ou pire. Prenant une grande inspiration il s'était rué sur la bête, la percutant de toutes ses forces pour les envoyer tous les deux boulets sur le sol rocailleux. Les deux adversaires s'étaient relevés et la lutte s'était engagée, féroce.

Le soldat se rendit compte au bout de quelques passes d'armes qu'il n'aurait pas la moindre chance de vaincre son adversaire. Aucun des coups qu'il lui assénait ne parvenait à percer le cuir de la bête. Il n'en allait pas de même des crocs du loup et de son armure. Rapidement, il fut couvert de marques de crocs et de griffes. Son casque cabossé lui faisait mal à la tête, comprimant ses tempes. Son bouclier menaçait à chaque nouvelle assaut de voler en éclats.

Il ne souffrait d'aucune blessure sérieuse, mais ses défenses ne tiendraient pas éternellement de la sorte. Il demeura néanmoins sur place, poursuivant la lutte pour donner sa chance au jeune Tchaë qu'il essayait de couvrir. Il avait décidé de lui laisser assez de temps.

Lorsqu'il estima que cela avait été le cas il rompit le contact avec le fauve pour prendre la poudre d'escampette, et fila du plus vite qu'il pu pour semer l'abomination et rejoindre son soldat qu'il trouva bien plus loin, au bord de la route, à vomir. Avait-il été empoisonné ?

Sans un mot, le Commandant se pencha aux côtés de son compagnon pour l'ausculter et déterminer ce qu'il avait. Il tenta comme il pouvait de soulager sa douleur, ne pouvant guère faire plus. Il décida de le ramener à Oriandre. Le garçon n'avait pas l'air très frais, et son aîné n'avait pas la plus petite envie de retourner sur les lieux des combats pour l'heure, il avait trop à penser.

Il tenta alors de le rassurer par quelques paroles, se campant à ses côtés, lame tirée, pour le protéger de toute menace qui se présenterait.

« Mon garçon, nous rentrons à Oriandre voir ta sœur et nous reposer. J'ai reçu de ses nouvelles, elle va mieux. Et il va être temps de vous guérir également toi et mon armure à présent, vous avez beaucoup soufferts...

Je suis content de toi mon garçon, tu m'as montré que tu savais suivre des ordres en cas d'urgence, c'est là chose que j'estime...
»


Il jeta un oeil autour de lui, légèrement inquiet de voir surgir une des créatures qui rôdait dans les parages.

« Tu crois que tu peux marcher ? »


 
Jetro

Le Julung 13 Marigar 1508 à 19h16

 
*** Surpris Jetro se leva d'un bond, essayant de paraitre vaillant il essuya sa figure une nouvelle fois. ***


Je t'ai pas entendu, tu m'a fait peur.
*** Reniflement. ***
Ca va aller j'ai juste un peu la tête qui tourne et mal au ventre. J'aurais aimé pouvoir vraiment t'aider.. Mais j'ai eu peur.. et le Géné-rable il va pas être content, il veut qu'on soit tous ensemble... Mais je veux pas que Sheena elle vienne...

*** Il essaya de se redresser un peu plus, essayant une nouvelle fois de ressembler a un fier Tchaë. ***


Ca va aller... Je suis un soldat maintenant, et puis j'suis un grand.

 
Dardalion

Le Julung 13 Marigar 1508 à 22h01

 
Enfin, Oriandre était enfin en vu. Après plus de deux semaines en dehors des murs de la cité, dont une dans l'inconfort le plus totale d'une petite grotte gelée dans les montagnes, Dardalion ne souhaitait plus qu'une chose : prendre une des meilleurs chambres à l'auberge, prendre enfin un bon repas et dormir dans un vrai lit bien confortable.

C'est en total contraste avec cette image apaisante que surgit alors la pensée enflammé du Général. Toute la bulle noire devait le rejoindre, formant ainsi un groupe dense permettant de nettoyer la route de manière très efficace.
En un mot, le Général proposait exactement la même chose que le Commandant Trempe. Mais au contraire du Commandant du Génie, il disposait de toute l'autorité inhérente à son grade et du respect que lui vouait ses hommes, respect que Trempe n'avait pas encore eu le temps d'acquérir.

Dardalion avait croisé le Général la veille, le voyage jusqu'au groupe ne serait donc surement pas très long, deux jours, trois tout au plus.
L'archer jeta un dernier regard vers la cité noire avant de se détourner et de disparaitre dans le décors quand il savait maintenant si bien le faire . . .


 
Trempe

Le Julung 13 Marigar 1508 à 22h26

 
Une fois n'est pas coutume, le chevalier eut un geste amical envers l'un de ses soldats. Non pas qu'il était fondamentalement distant avec ses troupes, loin de là même, mais il se montrait rarement affectueux. Cette fois ci ce fut le cas, lorsque plantant son épée dans le sol il donna une tape amicale sur l'épaule du jeune Tchaë qu'il protégeait.

« Ne t'en fais pas mon garçon, celui qui n'a pas peur est un fou, et ne fait pas un bon soldat. C'est en craignant la mort que l'on apprend à l'éviter, pas en l'affrontant en face... »


Un bruit de pas au loin, le Commandant reprit sa lame et se campa en position de garde. Il attendit quelques instants, avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait que d'un inoffensif gros chien qui allait un peu plus loin. Il le regarda un instant, songeant aux paroles du Tchaë.

« Sheena, toi et moi n'allons pas aller là bas, pour plusieurs raisons, la première étant que nous ne ferions que retarder le reste de la troupe. En groupe nous leurs serions utiles, mais de la manière dont ils procèdent ils nous rendent la chose plus dangereuse qu'elle ne l'est, trop dangereuse. Ils se débrouilleront mieux entre eux. Nous allons rentrer à Oriandre... »


Il soupira un instant en songeant à des pensées échangées entre officiers. Il lui semblait impossible de faire accepter l'idée de travailler en groupe ses Frères Noirs. Et il doutait que le Général fasse mieux dans le domaine. Au fond de lui, même s'il n'en aurait parlé à personne, il devait bien admettre qu'un événement de plus avait ébréché sa confiance en la Bulle Noire, était-ce l'élément de trop ?

Faisant un tour d'horizon pour repérer un éventuel danger il commença à aller d'un pas lent vers la capitale. Il ne voulait pas presser son soldat, ne sachant de quoi il souffrait. Il ne voulait pas non plus tomber dans une embuscade, doutant que cette fois le jeune Tchaë puisse reculer assez vite dans son état.

« Suis-moi Jetro, nous rentrons... Nous allons aller nous entrainer toi et moi... »


 
Krondor

Le Sukra 15 Marigar 1508 à 00h14

 
D'un coup de talon bien placé, le Général brisa l'échine du loup qui se trainait maintenant à ses pieds.

Cela faisait quelques heures maintenant qu'il avait lancé son appel de ralliement, et la créature corrompue l'avait pris au dépourvu dans son attente.

L'affaire fut menée, mais au prix de lourdes blessures. Il entreprit alors de panser ses plaies, lorsque le Diplomate Noir arriva sur place.

Il salua Thosen Noril. Le frêle tchaë était semblable à lui-même, l'oeil vif et bardé d'atours, mais semblait un rien transformé par ce qu'il avait vécu au Concile. A en lire les rapports, Krondor s'était lui-même trouvé fortement impressionné par les forces en présence dans la Tour.


Heureux de vous voir, Diplomate. J'espère que le chemin du retour aura été reposant.


 
Lowine Marmaran

Le Sukra 15 Marigar 1508 à 08h56

 
La caravane remontait la route et fatalement finit par croiser la troupe qui revenait vers Oriandre.

Les tchaës passérent sans un mot, ni un regard sur les marchandises qu'avaient étalés les caravaniers sans grand espoir,
et finirent par disparaître aussi martialement qu'ils étaient venus

Décidement la bulle noire ne brillait pas par sa fantaisie...

Une fois la route de nouveau libre et les sacs pesants ré-assujetis sur des épaules engourdies, la caravane repris sa route entre les gorges et les combes profondes.

C'est alors que Lowine se fit bousculer... par un retardataire.
Elle ne l'avait pas vu venir celui-là, et pourtant, il paraîssait moins petit que les autres.
D'abord elle eût un mouvement d'humeur, exerçant une force contraire, pour bousculer le geneur à son tour.
Mais lorsque celui-ci lui présenta de fortes courtoises excuses dans un tydale maladroit aux étranges sonorités, elle pensa confusément que la fraternité présentait peut-être une richesse que les murs épais d'Oriandre ne laissait guère transparaître.

 
Thosen Noril

Le Dhiwara 16 Marigar 1508 à 18h54

 
*** Le sang battant à un rythme rapide, régulier à ses tempes, un mince de filet de sueur courant le long de son dos, des inspirations lentes et profondes, Thosen avait couru maintenant près de huit heures depuis son départ d'Oriandre. Alternant petite et moins petite foulée, les poumons à défaut de ses jambes lui avaient permis de rallier Jgalyll et rejoindre Krondor rapidement.
Quant il l'aperçut, le massif édifice de volonté qu'est le général de la Fraternité soignait ses blessures, son fléau négligemment posé sur la carcasse d'un gigantesque loup corrompu.
Rangeant d'un air distrait sa propre arme, il se plaça aux côtés de son supérieur et commença à refermer ses plaies. ***


Oui mon Général, de vrais vacances si on le compare au concile. J'ai amené notre frère Nacihil à Oriandre mais aucun réel danger ne nous a menacé sur la route.
Je n'y ai vu qu'un loup, embusqué alors à quelques lieues de Jgalyll.


*** Désignant la carcasse brisée de l'animal. ***


C'était probablement d'ailleurs celui-là.


 
Krondor

Le Dhiwara 16 Marigar 1508 à 21h06

 
Le Général se frotta les mains.

Bien, notre travail n'en sera que plus rapide. La situation devenait embarrassante...

Il vit le Lieutenant Dardalion marcher discrètement sur les abords de la voie venant d'Oriandre. Il s'était montré bien impétueux, plus tôt, lorsque le Général avait transmis les premiers ordres de rassemblement. Mais, après tout, il n'y avait pas de quoi le réprimander : il se plaignait à juste titre de l'inefficacité militaire des Noirs.

Tout en ruminant ses sombres pensées, où il se demandait pourquoi des êtres intelligents doués de surcroit de télépathie n'arrivaient pas à se coordonner, Krondor écoutait d'une oreille distraite la conversation entre les deux seuls noireauds qui étaient venus en temps et en heure à son appel.


 
Knïg

Le Luang 17 Marigar 1508 à 18h39

 
*** Knïg arriva au point de rendez vous avec Khaëriak, Abel et Siima. Son arme était rangée dans son dos, son armure toujours impeccablement portée et une goutte de sueur brillait sur son crane.

Arrivé au niveau du Général, le Commandant se mit au garde-à-vous.
***


Mon Général.

 
Krondor

Le Matal 18 Marigar 1508 à 10h48

 
Repos !
Bien. Nous sommes réunis, nous pouvons commencer.

Soldats, prenez formation derrière moi.


Il s'avança sur la route, marchant au pas, lorsque Thosen Noril le rattrapa.

Mon Général, j'ai cru voir une tour de pierre en ruines au sud. Savez-vous ce que c'est ?

Le Général réfléchit un instant, et répondit en regardant droit devant lui.

Ça ne me dit rien, Diplomate Thosen Noril, nous pourrons aller y jeter un œil au retour.

Ils croisèrent la caravane. Abel s'avançait pour leur demander leur identité, mais Krondor l'arrêta vite.

C'est bon, Commandant Abel : ils ont toutes les autorisations.

La petite troupe continuait d'avancer. Le Général semblait fier de déambuler ainsi avec soldats, même, s'il surveillait attentivement qu'ils ne rompissent pas la formation.

Au moment où la route se séparait en une fourche, il réfléchissait à la composition de deux groupes lorsque son regard fut attiré par un mouvement. Il héla ses soldats.


Gambol ! Gambol sur la route. Formation de combat ! Je veux voir deux lignes distinctes, infanterie et artilleurs !

Il se jeta sur le monstre, toutes armes dehors, et lui cassa quelques os, mais celui-ci répliqua par une paire de gifles monumentales qui l'envoyèrent rouler sur le sols rocailleux. Krondor se releva, et attendit d'être appuyé par ses soldats pour lancer une deuxième charge.

 
Abel

Le Matal 18 Marigar 1508 à 13h12

 
*** Aux ordres de Krondor, Abel se précipita vers le Gambol pour lui suggérer les bonnes manières. Il allait abattre sa masse sur la créature lorsqu'il fut alerté par l'état de son Général. Celui-ci, droit dans ses bottes, faisait mine de ne rien éprouver, mais le sang qui se répandait à ses pieds laissait douter de son étanchéité. ***


Mon Général... mais .... vous êtes tout... euh... bouleversé !


*** Abel se dit que l'urgence était à remettre d'aplomb son supérieur avant toute autre chose. ***


 
Antiorn

Le Merakih 19 Marigar 1508 à 05h49

 
*** Les lois régissant les déplacements sur Syfaria sont ainsi faites que si un groupe de tchaës doublant un second groupe sur la route pour s'arrêter à peine plus loin, se fera probablement rattrapper par ce lambinant second groupe. Le chambellan des caravanes étant un poussiéreux somme toute honnête en matière de probabilités, ce qui devait arriver arriva.

Celui qui en temps normal se serait fié à des éclaireurs pour être ses yeux se prêtait au rôle de sa propre anatomie faute d'avoir un caravanier endurci par l'expérience sous la main, ses recrues lui emboîtant le pas en fort retrait. Il lui fut donc donné de tomber sur un élargissement du col montagneux où une troupe de noireauds scindé en deux s'était arrêté. La première unité semblait être restée en retrait d'un combat que la seconde engageait avec moulte vigueur au loin. Visiblement, il y avait ici un blessé. La première tchaë qu'il fut donné au blanc nelda d'apercevoir était si absorbée par l'évolution de la situation qu'elle ne réagit même pas à sa présence. S'approchant des trois autres, le chambellan Antiorn constata d'après leur costumes respectifs qu'une grosse pointure de la Bulle Noire était apparemment en posture périlleuse, veillé par deux de ses soldats.

S'approchant en fouillant dans son sac, le nelda en sortit une fiole et la tendit en ajoutant avec un sentiment d'urgence dans sa voie causé par la vue d'une marre de sang s'écoulant de la dite grosse pointure dont son mou lui révélait à l'instant l'identité: le général Krondor lui même ! ***


Prenez ! Vous pouvez me faire confiance, mes papiers sont en règles et Thosen Noril me connaît. Cela devrait éviter le pire en admettant qu'on agisse rapidement.

N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Lowine Marmaran

Le Merakih 19 Marigar 1508 à 16h11

 
*** Le chambellan avait dit d'attendre "un temps raisonable" avant de lui emboiter le pas.
Mais sa patience avait été réduite à néant aux cours de ces derniers jours, au point que sa raison finit par lui concéder rapidement que le temps n'était somme toute qu'une notion fort abstraite.
Aussi, s'engagea t'elle sur le chemin.

Il ne fallut pas longtemps avant que des échos d'affrontements se firent entendre.
Ici et là, des flêches abandonnées jalonnaient la route.
Elle se mît aussitôt à couvert.

Bien lui en pris, car peu de temps plus tard, les cris d'un gambol de fort belle taille résonnèrent entre les parois de ce fond de vallée.
Un peu plus loin, elle vit des combattants épars, certains blessés, d'autres s'engageant dans la traque...

Tandis que derrière elle, elle entendait approcher d'autres hurlements (qui se voulaient certainement harmonieux), mais cette fois en provenance d'une engeance non repertoriée, qui se trouvait également être un confrère... ***


 
Knïg

Le Merakih 19 Marigar 1508 à 16h28

 
*** Le Général, blessé, restait en retrait du combat.
En voyant l'un des membres de la confrérie s'approcher de son Général, Knïg hésita à rejoindre ses Frères qui s'acharnaient sur le Gambol.
Le Commandant adopta sa posture la plus impressionnante et son regard le moins amical lorsque le Nelda arriva au près du Général.

Celui-ci faisant mine d'être amical et le Général ne montrant aucun signe d'opposition, Knïg jugea que sa Hache serait plus appréciable dans la chair du Gambol que rangée sur le dos de son propriétaires.
Il partis donc rejoindre le combat non sans ce retourner en partant.
***


 
Dardalion

Le Merakih 19 Marigar 1508 à 18h38

 
L'attaque avait débuté en règle.

Camouflé, Dardalion décocha sa première flèche .... qui alla se planter directement dans l'arbre le plus proche.

Le Gambol chargea au hasard n'ayant pas réussi à repérer l'archer.

Du moins, c'est ce que pensait le Lieutenant artilleur quand il encocha une seconde flèche.

Son optimisme disparût aussi vite que le sourire qui s'était formé sur son visage quand il vit l'immense primate tourner la tête, croiser son regard et entamer une nouvelle charge.

Paniqué, Dardalion lâcha sa flèche plus dans le vain espoir de ralentir la créature que de vraiment la blesser et elle alla se briser lamentablement sur un rocher.

Le malheureux archer eu à peine le temps de pousser un juron qu'il fut projeté trois mètres plus loin par la monstrueuse créature.

Avec une agilité surprenante, le Tchaë réussit à se remettre sur pied et à se dissimuler de nouveau. Pour l'instant, ses blessures ne lui vaudrait pas la mort.

Apparemment perdu par la soudaine disparition de sa proie, le Gambol se ressaisit cependant rapidement et portât son attention sur un autre combattant.



*** *** ***


L'attaque continua ainsi pendant un petit moment avant que Dardalion ne se décide à attaquer une nouvelle fois.

Cette fois, la flèche atteint son but, pas à la gorge comme il l'aurait espéré, mais au moins, la créature arborait à présent une magnifique flèche dans le bas du dos. Flèche qui malheureusement ne l'empêcha pas le moins du monde de se retourner violemment et d'attaquer.

Dardalion ferma les yeux en attendant le choc qu'il savait inévitable et qui ne fut pas évité.

Cette fois encore, il parvint de justesse à se soustraire à la vue du Gambol enragé. tentant de se placer idéalement en prévision d'une prochaine attaque, il sentit un violent coup dans son dos qui le laissa presque inconscient.

Le tisseur de rêve, cette créature d'ordinaire si pacifique que le Tchaë n'avait même pas fait attention à sa présence venait de quasiment l'assommer avant de s'éloigner.

Heureusement, le Gambol ne l'avait pas remarqué. Toute chance ne l'avait donc pas abandonné ironisa-t-il. Quoi qu'il en soit, il était désormais trop blesser pour poursuivre le combat ... La bataille allait lui paraitre bien longue s'il ne faisait que la regarder de loin sans y participer.
Il se sentit un instant lâche mais ce sentiment disparût aussi vite qu'il était apparût : il serait plus utile en vie que mort, fut-ce héroïquement et il réalisa soudain qu'il n'y avait rien d'héroïque à mourir éventré par un gambol ...


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