Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Ballade et Mégalithes

Erudites en vadrouille
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Sujet lancé par Elara
Le 21-03-1508 à 08h17
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Posté par Nemès,
Le 09-05-1508 à 00h43
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Elara

Le Vayang 21 Marigar 1508 à 08h17

 
*** Maelia était juste levé, et ses rayons éclairaient à peine la pointe enneigée des montagnes qui entouraient Kryg, illuminant d'une claire réverbération les alentours.

La vue qui s'étendait au pied de la Porte Forgée était époustouflante.

Elara qui venait d'y arriver prit une longue inspiration, emplissant ses poumons de cet air froid et vivifiant qu'on ne trouvait qu'à ces altitudes. Elle n'aimait pas la marche dans la neige ni la grimpade dans les rochers, fille des plaines qu'elle était, mais cette vue et ce vent lui plaisaient. De toute façon, le vent, il y en avait aussi dans les grandes plaines autour d'Utrynia...

Elle se retourna vers la ville, s'attendant à voir apparaître sous peu ses compagnes de voyage. ***


 
Sylëne

Le Vayang 21 Marigar 1508 à 09h48

 
*** Quelques instants plus tard, une silhouette se détacha dans l'embrasure de la grande porte. Emmitouflée dans un long manteau de couleur sombre qu’elle réajusta en frissonnant, pour contrer une rafale de vent matinal, elle avançait lentement.

Arrivée à hauteur d’Elara, elle relève la tête et observe le paysage un long moment en silence.
Et puis comme si elle remarquait enfin la présence de la Mestre érudite, elle s'adresse à elle, les yeux toujours fixés sur les montagnes alentours. ***


Aka’s Hajar, Liadha. Il semble que le ciel nous soit propice aujourd’hui...

 
Matroshka Voroshk

Le Vayang 21 Marigar 1508 à 19h07

 
Enfin elle avait reçu son ordre de mission. Terminant de faire le plein de sortilèges en s'endettant sur 14 générations, elle était presque prête. Ses nouvelles acquisitions secrètes que tout le monde savait...tout était prêt. A elle seule, elle pouvait mettre une déculottée au Pen'S'sarkh lui-même s'il le fallait. Mais, finalement, après mure réflexion, elle se dit que ce n'était pas à sa hauteur.

Perdue dans ses rêves de gloire, Dardron vint la réveiller, le regard appuyé et la moue détérminée.


Ah oui oui, fouillant dans les dernières poches inexplorées sa cape d'aventurière, elle finit par trouver l'argent restant pour s'acquitter de cette commande. Tout ce qu'il restait...c'était 2 cristaux qui trainaient là.

Comme convenu, le lieu du rendez-vous, hormis la population habituelle, on pouvait y voir deux silhouettes restant à part. Une longue cape noire et la forme de la Mestre Erudite, reconnaissable entre toutes.

S'approchant des deux érudites, la Némésis prit la parole.


Hajar Mestre Erudite, ensorceleuse Sylëne.

On y va, on y va ?
dit la Voroshk sautillant sur place, l'air excitée


 
Elara

Le Sukra 22 Marigar 1508 à 10h30

 
*** Elara sourit à ses deux subordonnées. Toutes deux différentes, mais toutes deux motivées... Ensemble elles feraient du bon travail. ***


On y va, oui... Mais il faut savoir où aller.

*** Elle s'accroupit devant un rocher dont elle déblaya la neige d'un revers de sa tunique arcanique tout juste réparée, puis y étala une carte de la région du Matriarcat. ***


J'ai noté sur cette carte les emplacements des Mégalithes connus. Ce sont les trois points rouge. Il y en a un quatrième plus au sud, hors de la carte...


*** Elle les indiqua du doigt, la Souffy, les marais, les bois fous, un petit rond en bas de la carte, puis revint sur le premier point. ***


Le plus proche se trouve là, dans les Bois de la Souffy... Si l'on suit la route jusqu'à Kalerda puis qu'on prend celle qui remonte au Nord-Ouest, on devrait y arriver vite et sans trop de problèmes.
Une fois sur place, on se déploie pour le trouver, en conservant des points de repère pour nous indiquer nos positions mutuellement lorsque l'une de nous sera tombé dessus.

Matroshka, je ne m'en fait pas pour toi. On se retrouve sur place si tu veux.
Sylëne, si j'ai bien compris tu n'as pas le sort d'Endurance... Afin que nous ne te laissions pas derrière, je vais tenter de t'en lancer un par jour. Si jamais tu as un problème, n'hésite surtout pas à nous appeler, nous avons les moyens de te sortir de n'importe quelle situation difficile, sauf une rencontre avec le P'khenS'sarkh, je pense...


*** Pas de doute, il y avait une trace d'humour dans les propos de la Mestre. Cela, plus le sourire au début de la conversation, ne permettait plus de doute : Elara était dans une exceptionnelle bonne humeur.

Elle replia la carte et se redressa. ***


Avant de partir, je peux te donner un parchemin de Projectile Elémentaire et un d'Oeil de l'Aigle, si tu ne les as pas et que tu peux les maîtriser.

 
Sylëne

Le Sukra 22 Marigar 1508 à 10h46

 
*** Sylëne adressa un fugace sourire à la Némésis pour la saluer avant de s'agenouiller auprès d'Elara pour regarder la carte avec attention, puis de reporter son regard sur la route et le paysage alentour. ***


Oui je n'ai pas eu les moyen de me procurer ce parchemin, aussi je te remercie par avance de pallier à cela.

*** Elle s'interrompt un instant avant de poursuivre. ***


J'ai déjà appris à lancer des projectiles élémentaires mais je ne connais pas l'autre...hmm Oeil de l'aigle, aussi ça sera avec plaisir que j'accepte ta proposition.

*** Tout en se relevant. ***


J'espère que je ne vous ralentirais pas trop. Je ne suis pas encore habituée à marcher hors de la protection des villes.

 
Matroshka Voroshk

Le Sukra 22 Marigar 1508 à 11h29

 
Matroshka retenait ses envies de foncer à toute allure vers les routes pour finalement râler parce qu'elle était encore perdue. Elle écoutait attentivement les explications de la Mestre qui montrait la destination. Donc, sud-est, 3e à gauche au panneau de la Souffy, je remonte de 4 lieues vers le nord, je descend dans les marais et j'appelle à l'aide pour qu'on vienne me chercher.

Facile.

A la fin de l'explication, la Némésis se relevât et commençât à se concentrer.


C'est partiiiiiiiiiiiiiiiiii

Ni une, ni deux, elle accumulât les sorts d'endurance sans discontinuer et couru à toute vitesse vers la sortie de la ville, bousculant au passage quelques passants pas assez rapides pour l'esquiver.

Pendant quelques heures, l'effet du sortilège continua jusqu'à finalement s'estomper en plein milieu d'une montagne. La vue était fort plaisante et l'air vivifiant, quoique sacrément froid quand on a pas de tunique adaptée. Marchant un peu, elle finit par s'asseoir sur une épaisse fourrure à la chaleur bienvenue. Un voyageur l'aura sûrement laissé là. Un grognement sourd se fit entendre juste sous elle et ladite fourrure commençât à remuer.


Oh oh...

L'air paniqué, elle jeta un bref coup d'oeil mine de rien pour voir ce qui allait lui arriver.

A ce moment, on pouvait clairement distinguer les longues dents d'un gambol en train de doucement se réveiller d'une longue hibernation à cause de l'odeur de son futur en-cas qui s'était assis dessus.

La suite des évènements ne sera que coups de pattes ravageurs, d'attaques mortelles et de fuite à la vitesse de l'éclair, encore une fois grâce à la magie de l'évolution.

Nan mais vraiment !!!!

Au loin, couvrant les vociférations de ladite fourrure à pattes et à crocs, la Némésis reconnut le charmant hurlement de la mestre de ville qui l'exhortait de ne pas l'attaquer. Elle devait voir de travers, jamais la Némésis n'avait attaquée la peluche, plutôt l'inverse. A moins que ce soit quelqu'un d'autre.

Courant toujours plus vite, toujours plus loin, elle tombât sur sa cousine Laedel, toujours de bonne humeur.

S'arrêtant à sa hauteur, elle reprit son souffle quelques instants puis lui adressa la parole.


Cousine Laedel, tu vas pas me croire. Je viens de croiser un gambol qui disait que ta technique au combat valait celle d'un inapte et que ta corpulence n'était pas dû à ta musculature mais à ton embonpoint. Et en plus, il m' attaqué !!!

Et voilà, le gambol venait de se faire une ennemie. Sa cousine allait le transformer en descente de lit dans les minutes qui suivent. La némésis, fière de son habile stratagème put enfin se reposer et en profiter pour envoyer un message mental à ses consœurs restées derrière pour les prévenir.


 
Elara

Le Dhiwara 23 Marigar 1508 à 12h20

 
*** Bon, le voyage commençait bien, il y avait un gambol en plein milieu de la route.

Mais vraiment en plein milieu, en plus... Et visiblement pas pressé, le grand machin. Il restait là, tranquille...

Allez, il fallait tenter de passer. La Mestre rajusta son sac à l'épaule et se glissa sur le bas-coté en esquivant habilement deux ou trois des coups de patte de la bestiole. Non seulement celle-ci prenait la route pour son territoire propre, mais en plus elle ne supportait pas la proximité des tydales ! Non mais j'vous jure...

Enfin, Elara était passée sans mal. Elle s'éloigna de quelques pas puis se retourna. Sylëne devait passer, maintenant...

Elle vit l'Ensorceleuse se glisser comme elle sur le bas coté, et prendre un coup de patte. Puis s'arrêter. Le coup devait l'avoir sonné, elle n'avait plus assez de force pour poursuivre...

Elara fourbit ses sortilèges, en cherchant un assez impressionnant pour faire autre chose que chatouiller le Gambol et détourner son attention de Sylëne assez longtemps pour permettre à celle-ci de s'éclipser.

La Boule de Puissance semblait parfaite.

Sauf qu'elle exigeait un peu plus de mana que ce que la tydale avait en réserve... Qu'à cela ne tienne, un petit Flux de Mana et cela suffirait. Ainsi fut fait.

Puis Elara se concentra, et un sourire carnassier s'épanouit sur ses lèvres. On allait voir ce qu'allait donner cette Boule de puissance toute neuve sur la boule de poil...

Une gerbe d'énergie partit en tournoyant droit vers le Gambol, explosant dans sa fourrure en une fleur de feu assez impressionnante.

Tellement impressionnante, même, qu'elle s'épanouit jusqu'à Sylëne, la blessant presque autant que le Gambol.

Elara lâcha une bordée de jurons digne d'un charretier nelda.

Pourvu que la petite tienne le choc... Si elle parvenait jusqu'à Elara, celle-ci aurait beau jeu de se faire pardonner en testant son autre nouveau sort... Celui de Guérison.

Ah oui, le voyage commençait bien... ***


 
Sylëne

Le Luang 24 Marigar 1508 à 10h29

 
*** Elle avait bien entendu dire que la vie en dehors des villes ça pouvait être dangereux. Elle ne se souvenait plus quand ni qui l'avait dit mais qui que ce soit, il avait dit vrai.

Elle n'avait fait que quelques pas dehors qu'une énorme bestiole l'avait attaqué... Des cris de mise en garde fusaient de partout mais Matroshka et Elara étaient déjà passées. Elle n'avait pas vraiment le choix, elle devait y aller à son tour.

Resserrant sa cape sombre sur elle, elle s'était avancé sur la route d'un pas hésitant. Mais le Gambol lui bloquait la route, elle n'avait d'autre possibilité que de bifurquer par la forêt.

Silencieusement, elle avançait en faisant des détours pour éviter de se faire repérer par la bestiole. Mais ses efforts l'avait épuisé, d'autant plus que les branches et les buissons semblaient s'amuser à venir se prendre dans les pans de sa cape, la ralentissant encore plus.

Tapie dans l'ombre des arbres, elle fit une pause. Très près du Gambol, elle en sentait l'odeur mais lui n'avait pas l'air de s'intéresser à elle, tant mieux... Trop près en fait. Sans qu'elle ne voit rien venir, une explosion vint la prendre de plein fouet et la projeta en arrière.

Allongée sur le dos, gémissante, elle regardait autour d'elle hagarde. Plusieurs minutes passèrent et la voix d'Elara se fit entendre... ***

Je suis désolée disait-elle.

*** Incapable de répondre, Sylëne finit par se relever et reprendre sa route, s'éloignant aussi vite qu'elle le pouvait du danger et, une fois, qu'elle se crut suffisamment éloignée, entreprit de se soigner. Puis elle se remit à marcher et finit par rejoindre la Mestre Erudite. ***


Je...je vais bien Liadha, la prochaine fois, je ferais juste en sorte de pas me retrouver bloquer à côté d'une bestiole comme ça.



 
Matroshka Voroshk

Le Julung 27 Marigar 1508 à 14h14

 
La légende retiendra que ce fut à cause d'une attaque sauvage de gambol en pleine tête que Matroshka, bien que vivante et toujours coiffée correctement (la magie, ya que ça de vrai) s'était encore une fois perdue. Direction nord ouest à partir du village. C'est ce qu'elle avait fait...plus vers le nord que vers l'ouest probablement. Résultat, elle se retrouvait à marcher pendant des heures dans une plaine aussi vide de boutiques de robes que remplie de bestioles. D'abord une, puis deux, puis trois, puis quatre, puis...on va arrêter là quand même, faut pas abuser hein ! Misère.

Ainsi, la Némésis encaissa tous les coups de sangliers furieux, de kroniades enflammées, d'un poison insidieux d'un cornutrus et toutes autres saloperies perverties. C'était la preuve indiscutable qu'elle était encore loin d'être une bonne sorcière utile au Matriarcat. Les souvenirs affluèrent dans son esprit, ceux de la mission des Lagunes de glace où elle périt sous les coups d'un gambol. Mais cette fois, c'était différent.

Le sanglier venait de la charger que déjà il grattait le sol pour attaquer la Voroshk une nouvelle fois. Celle-ci, sortit de son sac à dos une tunique bleutée finement ouvragée et l'enfila sans attendre davantage. Le sanglier se mit à foncer, défenses pointées vers l'apprentie sorcière qui récitait quelques formules...

...avant de disparaitre totalement. L'air surpris des bestioles aux alentours de la scène montrait bien que la tydale avait mis les voiles. Pendant plusieurs heures, elle marcha, traversant des lignes de monstres sans qu'ils perçoivent quoi que ce soit. Arrivant enfin vers une route, elle s'allongea dans l'herbe et commença à se soigner. Son camouflage venait de disparaître dans un nuage de poussière scintillante.

Elle était hors de danger.

Par contre, elle ne savait pas où étaient les autres.



 
Sylëne

Le Vayang 28 Marigar 1508 à 09h01

 
*** Le voyage se poursuivait lentement... Sylëne avait fini par arriver au bout de la route. Il fallait maintenant s'enfoncer dans la forêt. Elara, à ses côtés, elle cheminait en silence, attentive à tous les bruits suspects.

Grand bien lui en prit, elle esquiva de justesse deux attaques successives. Il était clair que les deux Tydales n'étaient pas seules et visiblement dérangeaient la faune locale.

Profitant d'une pause, elle se rapproche de sa compagne de route et lui chuchote quelques mots. ***


Liadha, sommes-nous encore loin ? Avez eu des nouvelles de Matroshka ?

 
Elara

Le Sukra 29 Marigar 1508 à 09h04

 
*** La Mestre haussa les épaules, opération incroyablement difficile lorsqu'on était en train de se glisser entre une Jarilith et un Assulter. ***


Non, je n'en sais rien... Dis-moi, je t'avais bien dit de prendre le sort de Contingence Naturelle, n'est-ce pas ? Je n'aurais pas fait l'erreur d'oublier ça...

*** Elle se redressa un peu en s'appuyant sur la Jarilith. Formidable, ce sort... La bêbête n'en semblait pas autrement affectée et continuait à planer doucement.

Constatant que l'épaisseur des fourrés rendait la recherche du Mégalithe casi-impossible, Elara effectua quelques passes des bras puis ferma les yeux.

Là, elle voyait fichtrement mieux. Mais toujours pas de Mégalithe. ***


Il va falloir qu'on se sépare... Au moins que Matroshka parte d'un coté et nous de l'autre, sans quoi on y arrivera jamais.

Je te propose le sud. Mais d'abord, reculons un peu, de façon à voir l'orée de la forêt... Les informations n'étaient pas très précises, mais il me semble que le mégalithe devait se situer près de la lisière.


 
Elara

Le Matal 1 Astawir 1508 à 11h12

 
*** Matroshka était retrouvée, Sylëne suivait, et Elara réussissait ses sorts de Contingence Naturelle, mais la Mestre n'était pas de bonne humeur.

Où se trouvait donc ce foutu tas de foutus cristaux ?

Et ce sanglier débile qui semblait la suivre, à toujours se trouver sur son chemin... Juste à la lisière, en plus, donc même pas sensible à son sortilège de protection ! Dès qu'elle sortait le nez hors des frondaisons pour avoir une meilleure visibilité, cette sale bestiole en profitait pour la courser.

Foutue créature du S'sarkh.

Et ces buissons qui n'aidaient pas à avancer... Un jour, il faudrait cramer tout ça pour en faire une bonne petite plaine. Au moins, on avançait vite et on voyait loin. Aïe, encore un épineux.

Foutue forêt.

Ca y est, le sort d'Oeil de l'Aigle venait encore de se dissiper. Elara ne voyait pas plus loin que deux ou trois arbres. Elle tenta de se relancer le sortilège, mais ne put même pas aller plus loin que les premiers gestes. Crevée, la sorcière.

Lasse, elle s'accroupit contre un arbre, regardant distraitement les rayons de Silith jouer sur le pelage gris-bleu d'un loup malfaisant. Et dire que cette bouche pleine de crocs n'aurait pas hésité à lui sauter dessus, sans ses sortilèges...

Bon, trève de poésie, la nuit n'allait probablement pas tarder à tomber. Difficile à savoir, toujours, mais lorsqu'il ne restait plus que Silith dans les cieux, il était temps de monter le bivouac, en général.

Les recherches se poursuivraient demain... ***


 
Elara

Le Julung 3 Astawir 1508 à 09h53

 
*** Le lendemain, Elara aperçut entre les sous-bois la fin d'une partie de la faille. Elles étaient déjà trop loin.

Après avoir crié à Sylëne de faire demi tour, Elara quitta la forêt pour la plaine. Après tout, Lëana avait parlé d'arbres isolés, peut-être s'étaient-elles trop enfoncées dans les bois, peut-être le Mégalithe était-il plus vers l'est...

Dans la plaine, beaucoup moins de vie, et le vent qui balayait les hautes herbes apportait à Elara un réconfortant sentiment de liberté. Elle finit par semer le sanglier furieux qui la prenait pour cible depuis deux jours, passa au large d'un Placide et se trouva presque nez à nez avec une drôle de bête.

La forme était presque tydale, avec des bras plus long et une peau bleuâtre... Curieuse, la Mestre s'apprêtait à sortir son carnet de croquis lorsque la bête l'attaqua. Le coup fut peu violent, ou alors peut-être avait-elle pris l'habitude de se faire taper dessus... Elle se préparait à riposter lorsqu'elle ressentit une étrange faiblesse.

La créature lui avait volé du mana. ***


Aka's ! Sale petit...

*** Mais elle n'eut pas le temps de terminer son invective, le petit en question se dirigeant droit vers elle pour une nouvelle attaque.

Elara recula prudemment, et se promit de faire part à ses sœurs de cette découverte. Dès qu'elle aurait récupéré un peu de son mana. ***


 
Matroshka Voroshk

Le Julung 3 Astawir 1508 à 10h11

 
Ah, les joies d'une ballade champêtre entourée d'une dizaine de cochonneries S'sarkhiennes. Rien de tel pour vous apprendre comment esquiver les torgnoles d'un crabe maboule, les dards empoisonnés d'un cornutrus ou les baffes monumentales d'un gambol. Non, vraiment, ça fait du bien de prendre l'air. Après s'être encore égaré là où il fallait pas (comprenez sous le nez d'un asulter alors que le sort de contingence naturelle vient de prendre fin), la fière Némésis aurai pu se présenter pour les prochains J.O. (Jeux Oùtoutlemondefaitdusport) pour l'épreuve de course au Gambol.

En effet, une fois n'est pas coutume, la Némésis, poussée par cet irrésistible instinct de "je veux pas crever je veux pas crever" réussit miraculeusement tous ses sorts aujourd'hui. Un grand jour pour la magie. Préférant assurer le coup, elle continua sur sa lancée et exécuta un sort d'invisibilité. Manquerait plus que ces saloperies soient bonnes en scrutation et j'irai me plaindre.

Ressortant de sa clarière-tombeau, la tydale fit le point sur la situation et se lança un sort d'oeil d'aigle pour voir où elle se trouvait.

Bon, et maintenant, où qu'il est le gros mégalithe tout moche ?

Ah, les joies des ballades champêtres


 
Sylëne

Le Luang 7 Astawir 1508 à 21h14

 
*** Elle se souvenait vaguement s'être fait attaquer à plusieurs reprises mais bizarrement elle n'avait plus de blessures. Seuls quelques bleus et douleurs ici et là, lui prouvait qu'il lui était bien arrivé quelque chose.

Les pensées de ses compagnes l'accompagnaient mais elle semblait si loin et pourtant elles restaient graver dans son esprit.

Un rapide coup d'oeil autour d'elle, et elle se rendit compte qu'elle était seule, les autres étaient déjà partie. Lentement, Sylëne se releva et respira profondément. Fermant les yeux, elle finit par répondre à ses compagnes de route et après s'être lancé un sort de Contingence repris la route.

Leur expédition avait été infructueuse, elles n'avaient pas trouvé ce qu'elles cherchaient ici mais Sylëne, elle avait appris beaucoup... beaucoup sur ses propres faiblesses. ***


 
Matroshka Voroshk

Le Julung 10 Astawir 1508 à 17h42

 
Et voici un nouvel épisode des fabuleuses aventures de Matroshka Voroshk.

Alors que la première expédition dans le bois de la Souffy fut une demi réussite pour la petite troupe d'érudites, la joyeuse ambiance continuait d'être au sein de l'équipée sauvage dans la poursuite de leur objectif de sauver le monde

Traduction : une bande de sorcières en herbes vient de se prendre un cuisant échec à avoir passé plus d'une semaine à fouiller dans des bois malfamés remplis de bestioles du S'sarkh un foutu mégalithe qui n'était plus là pour x raisons (où x est compris entre 1 et infini). Résultat, une ambiance presque délétère sur le chemin du retour en direction du prochain mégalithe, bien sûr à l'autre bout du Matriarcat, et tout ça pour des clopinettes.

La vérité est subjective, vous saviez pas ?

Profitant d'un arrêt à Utrynia pour se refaire une beauté, prendre cinq bains, faire les boutiques et dépenser l'argent du compte commun des Némésis pour acheter la dernière robe à tomber par terre du grand couturier D. M., la magicienne repartit à l'aventure. Ayant pris la précaution de regarder dans le bestiaire insolite de Syfaria ce qui pouvait lui tomber dessus, elle blêmit. Le secteur était des plus dangereux.


Ah bah bien sûr, ça n'aurait pas été drôle si c'était sans danger...saloperie !


Et donc, comme prudence est mère de trouillardise, la sorcière avançait prudemment dans le bois fou. Qui sait quelle cochonnerie pouvait traîner dans les parages, n'attendant que ça pour se mettre sous les crocs une Némésis tête en l'air.

Au fur et à mesure de ses pas, elle s'enfonçait inexorablement dans la forêt. Profitant qu'il n'y avait pas encore de danger pour l'instant, elle disparut totalement dans une petite volée de poudre scintillante. Telle ne fut pas sa satisfaction de voir qu'elle avait eu, pour une fois, une bonne idée. Elle passait à coté de tout un tas de créatures en leur tirant la langue et en leur faisant des signes diverses peu flatteurs. Au bout de plusieurs heures de marche dans la forêt, elle scruta les environs d'un peu plus haut et entreprit d'envoyer un message à ses consoeurs pour les prévenir du comité d'accueil.



 
Elara

Le Vayang 11 Astawir 1508 à 14h23

 
*** Lestris à peine passé, Elara s'arrêtait pour se reposer. ***


Je me fait vieille, ma pauvre... Regarde moi ça, à moins d'une journée de marche d'Utrynia, me voilà comme une Solérenne échouée !

*** Une voix un peu étouffée sortit du sac de la Mestre. ***


dit :
Ouais... L'âge, ou le nombre de potions que tu te traîne ! Non mais quelle idée, de te mettre à l'Alchimie ! T'avais vraiment rien d'autre à faire, en ville ? Y a plus de place, dans ce sac...


*** La tydale eut un sourire joyeux, un de ces sourires qu'elle se permettait quand il n'y avait personne pour se mettre à penser qu'elle était peut-être de nature affable. ***


Ah oui, les potions ! Tu me rassure, ce n'est pas l'âge, en fait... Dhanya ma molle.

dit :
Dhanya ? Mais c'est pas un compliment que je te fais là, hein ! Je suis à moitié écrasée entre tes fioles, et ce foutu sac de spelectre pue comme trente-six gambols ! Rah, puis je me mets à parler comme toi, maintenant !


*** Elara cueillit un brin d'herbe qu'elle mâchonna distraitement. ***


Ca prouve que j'ai une bonne influence sur toi... Et tu n'as qu'à sortir de là, il fait beau ! Viens dans ma poche, ou sur mon épaule...

dit :
Pas question ! Dans ta poche, j'ai le mal de mer et comme tu oublies toujours que je suis là, tu m'écrase contre tous les buissons qui passent. Et je refuse de monter sur ton épaule tant que tu ne m'auras pas acheté un chapeau contre le soleil. J'ai une peau fragile, moi.


Le chapeau attendra, on vient de passer le dernier village. Reste donc avec mes délicates préparations, on repars...


*** Le sac émit des grognements distincts mais que la pudeur interdit de reproduire lorsqu'Elara le souleva pour le reposer sur son épaule. ***


Ouf, en effet, c'est les potions ! Enfin, tu sera bien contente que je les ai prises lorsqu'on sera au milieu des bêbêtes... Tu ne voudrais quand même pas revenir me chercher au pied d'un pilier, non ?

*** C'est l'air serein, et penchant franchement d'un coté, que la Mestre reprit sa route à travers les herbes folles de la prairie. ***


 
Matroshka Voroshk

Le Julung 17 Astawir 1508 à 22h33

 
Les jours passaient et toujours aucune trace du mégalithe ni aucune réponse d'Elara ni de Sylëne. Matroshka faisait le tour du bois plusieurs fois, avançait à travers la forêt peuplée d'une myriade de bestioles du S'sarkh mais encore et toujours rien de rien de pas grand chose. Le néant absolu comme l'intelligence dans l'esprit de Salash.

Heureusement que la chimère faisait des merveilles. La némésis pouvait se ballader tranquillement au milieu des créatures sans que celles-ci ne remarque rien.

Commençant à en avoir ras le chapeau de sorcier, elle finit par tomber sur un truc...peu commun. Un miroir. Un bête miroir comme les autres.

Comme les autres ? Pas vraiment. Elle se souvint de l'expédition de la Lagune des Glaces. Une obsession ? Possible.

Elle contacta les autres personnes du Matriarcat mais pas grand chose d'intéressant comme réponse...à vrai dire rien. Alors elle le regardait à distance respectable pendant des heures, guettant un signe, un mouvement, un bruit. Rien. Le miroir semblait totalement inerte.

Oh et puis crotte de gambol !!

D'un pas déterminé, elle s'avança vers le miroir toujours immobile. D'un air soupçonneux, elle le saisit par les mains et le regarda de près.

Youhou, ya quelqu'un ? Eh oh du bateau ?

Rien.

Au bout de quelques élucubrations, la Némésis rangea le miroir dans son sac et continua sa route.


Satané mégalithe, t'es planqué où bougre de perversion !


 
Nemès

Le Julung 24 Astawir 1508 à 17h27

 
*** Depuis quelques jours, les choses avaient pu avancer grâce au consensus télépathique du Matriarcat.

La Faucheuse Kaliss avait retrouvé le megalithe aux abords du marais et signalé sa position par message mental.
Aussitôt rejointe par Nemès, les deux guerrières avaient rapidement éliminé quelques kropocles qui trainaient aux alentours, préparant l'arrivée des érudites... ***




 
Nemès

Le Dhiwara 27 Astawir 1508 à 14h35

 
*** Bizarre. Ce megalithe était bizarre.

Depuis que les tydales avaient commencé le nettoyage de la zone, il avait semblé à plusieurs reprises à Nemès que le bloc de perversion la suivait.
Elle faisait un pas pour s'éloigner de la chose, mais quand elle se retournait pour la regarder, il lui semblait que la distance entre elles deux était la même.
Suspicieuse, Nemès garda le megalithe à l'oeil un bon moment, mais l'arrivée de la Némésis Voroshk lui fit détourner le regard. ***


- Hajar Némésis. Comment voulez vous procéder à l'étude de cette chose? dit-elle calmement à l'arrivante.

Scylla dit :
Attention!


*** La Faucheuse se retourna juste à temps pour voir le megalithe à un pas d'elle. Elle plongea sur le coté, mais pas assez vite pour que l'écharde de cristal de perversion projetée ne l'atteigne. Elle roula sur elle même et se releva, puis arracha d'un geste rageur l'écharde bleutée enfoncée dans son épaule et la rangea dans sa sacoche.
Le sang coula le long de son bras. ***


- Aka's, cette saloperie n'arrête pas de me suivre! gronda-t-elle avec une moue de colère, frustrée de devoir laisser le megalithe intact pour son étude par les érudites.

*** Comme pour confirmer ses dires, le megalithe de perversion s'approcha encore d'elle, glissant sur l'herbe. Nemès s'éloigna en reculant, brandissant son épée entre elle et le bloc de cristal. ***




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