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Le Luang 14 Astawir 1508 à 20h43
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| Le gros chroniquer revint avec une vieux tchaë habillé de façon fort respectable. Moustache fine, monocle et surtout une importante trousse de médecin. D'un geste dédaigneux il fit signe à Gelen et à Nils de s'écarter puis se mit à ausculter Anty de toute part avec une série d'instruments tous plus étranges les uns que les autres. Au bout de longues minutes, le guérisseur se releva et se mit à lisser sa moustache avec un air pensif.
Quelques contusions et égratignures, rien de grave. Le choc l'a juste assommé un peu violemment. Riemto Velar m'a dit qu'il avait utilisé de la sorcellerie ? Cela l'a certainement épuisé. Je vais le réveiller, mais il est indispensable qu'il prenne une bonne nuit de sommeil et qu'il se ressource auprès de la Dame. Sinon il vous retombera dans les bras aussitôt.
Le médecin se pencha de nouveau au-dessus du Preux du Crépuscule et soumit à son museau sensible une petite fiole de selles. Le nelda ouvrit les yeux lentement, réveillé par l'abominable odeur. Il avait un peu mal partout, mais était bel et bien en vie. Tout autour de lui se trouvait Gelen, Nils, le chroniqueur et un parfait inconnu.
Le tchaë moustachu reprit la parole.
Et voilà, notre héros est de nouveau parmi nous. Mais pas d'émotions et d'activités trop éreintantes, hein ! Pas de tours de passe passe destructeur avant quelques temps. Et vous, surveillez-le.
À peine sa phrase achevée, le guérisseur pressé s'en alla en marmonnant dans sa barbe des histoires de "c'est bien le jour tiens", "si on m'avait dit", "engagez-vous qu'ils disaient", etc...
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Le Matal 15 Astawir 1508 à 04h13
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| Le chroniqueur Velar, un peu perdu, laissait son regard se perdre dans les ruines de ce qui avait été les précieuses archives de la bibliothèque. Il mit quelques secondes avant d'entendre et de comprendre la question de Gelen.
Euh, oui...Oui. J'ai parcouru la page consacrée aux Novogeld avant de vous appeler. Euh...
Il se passa la patte sur le visage et ferma les yeux quelques instants, avant de relever la tête.
Oui. C'était une ancienne famille de fermiers, enfin plus précisément de meuniers et de propriétaires terriens, plutôt riches et établis sur nos terres depuis fort longtemps mais à l'origine d'immigration tchaë. On raconte qu'ils auraient construit le premier moulin du village de Minott, notre fameuse cité du vent. Ce qui ferait remonté leur lignée à fort loin dans le temps.
Vrai ou pas, ils possèdent aujourd'hui un grand nombre d'entre eux et sont, à ce titre, parmi les premiers fournisseurs en farine de la faction.
Puis le nelda haussa ses grosses épaules, l'air à la fois désolé et soucieux.
J'ai parcouru le texte en diagonale, et c'est tout ce dont je me souviens, mais il n'y avait pas tellement plus de détails.
Oui, une famille de meuniers, ce qui explique la représentation de leur blason. J'imagine que vous trouverez davantage de renseignements dans la hall aux farines du marché ou à Minott même.
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Le Matal 15 Astawir 1508 à 15h57
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| Quelques heures plus tard, devant l'auberge de Zarlif
*** Ca allait mieux. Beaucoup mieux même. Anty avait repris du poil de la bête, et les informations données par le chroniqueur Velar leur fournissait enfin une piste tangible. La solution se trouvait à Minott. Soit...
Il envoya le message télépathique suivant aux équilibriens concernés. ***
Au prix de la destruction d'une partie de la bibliothèque de Zarlif, nous avons enfin mit la main sur un indice important concernant l'enfant abandonné... ou Lia, si certains préfèrent. Le médaillon trouvé dans son berceau représente le blason d'une riche famille de fermiers tchaë, les Novogeld, qui possèdent des terres et des moulins autour de Minott, la cité des vents.
J'ai payé dans ma chair pour apprendre avec certitude qu'une aura malfaisante planait à proximité du bébé, ou de tout ce qui pourrait avoir un lien avec elle. Mais je ne baisserai pas les bras. J'invite ceux d'entre vous qui le désirent à me rejoindre à la sortie de la ville pour nous rendre à Minott et découvrir le fin mot de cette étrange histoire...
*** Les réponses ne tardèrent pas. Tous voulaient en finir, mettre un terme à la succession d'évènements inhabituels qui se déroulaient ici depuis la découverte du bébé abandonné par les gardes de la cité. Il retrouva son compère Oda Nobunaga, jamais le dernier pour donner un coup de main, à côté des remparts de la porte d'entrée. Celegorn également, aussi vif au naturel qu'il était taciturne. Anty nota avec satisfaction qu'il ne portait plus l'enfant dans ses bras. Certains auraient payés cher pour avoir un tel protecteur, mais ce n'était pas le rôle d'un guerrier de jouer les nounous. Une fois que tout serait rentré dans l'ordre, peut-être...
Avant que l'euphorie d'une nouvelle expédition ne prenne le dessus, le nelda tint à mettre en garde encore une fois les membres du groupe. ***
Aiguisez vos armes, lustrez vos cuirasses, rechargez vos arcs. Il y a peu de chance que cette histoire ne débouche sur une issue heureuse. Nous ne savons pas à qui ou à quoi nous avons affaire, alors préparez vous à vous battre pour que justice soit faite, et que l'équilibre prévaille ! Pour la Déesse ! | |
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Le Matal 15 Astawir 1508 à 17h06
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| Gelen remercia le chroniqueur et partit à son tour.
*** Quelque heure plus tard, devant l'auberge de Zarlif. ***
Pas mal de monde c'était déjà préparé pour le départ.
Mes Kileno's je ne vous accompagnerais pas dans votre voyage. J'ai bien trop de travail en retard et de client sur le feu pour partir si longtemps. Pendant ce temps, je verrais si je peux glané des informations supplémentaires au hall des farines du marcher et vous contacterez si j'apprends quelque chose.
dit :
Trouillard, pétochard, tu as peur c'est tout ...
Gelen ne fit pas attention au nouveau sarcasme de son mou, mais se dit qu'une fois l'expédition partie, il le punirait sévèrement. Il devenait de plus en plus désagréable sans raison et Gelen n'aimait pas ça.
Je reste ici jusqu'à votre départ, si vous avez besoin d'équipement ou autre moins cher, je reste votre Tchaë. J'irais au hall de farines après.
Gelen alluma sa pipe et tira quelque bouffée, attendant le départ de ses Kielno's.
Et surtout tenez-moi au courent, je suis curieux de voir a quoi va aboutir toute cette histoire. | |
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Le Matal 15 Astawir 1508 à 19h35
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| Négligemment adossé contre la muraille, j'étais prêt à partir.
Arrivé avant la plupart des autres personnes ici présentes, Anty m'avait brièvement raconté ses péripéties, aux côtés de Gelen -qui, semblait-il, ne se joindrait pas à nous.
Le moment me semblait opportun pour raconter ce que le Mou de la petite et le mien s'étaient dit auparavant.
Ainsi, c'est vers Anty et Gelen -qui étaient au centre du groupe- que mes pas me portèrent.
Vous avez eu... chaud.
Chase dit :Ahah...
...
Enfin, c'était dangereux là-bas, héhé.
Du coup, je n'ai pas encore eu le temps de vous rapporter ce qui s'était dit entre les deux Mous.
Il s'avère qu'en fait...
Chase dit :Laisse-moi le leur dire...
Hein?
Chase dit :Allez Oda! Sois sympa, après tout c'est moi qui aie trimé.
Et moi j'ai rien fait peut-être? J'y crois pas, quel égoïsme!
Chase dit :C'est toi qui dit ça tiens?! Bon, je peux?
Tsss.... c'est bon, vas-y.
Bon, c'est donc Chase qui va faire son rapport... Dis-je un rien amèrement avant de reprendre ma place à côté du mur.
Chase dit :Bonsoir à tous.
Donc voilà, j'ai discuté avec le Mou de Lia -ce qui, au passage, ne fut pas chose facile, car ce-dernier est très... jeune.
Donc voilà, lorsqu'il était assez mûr, il est tombé dans le berceau de la petite.
De là, il fut mâchouillé, pressé... enfin, il était considéré par la petite comme un jouet. Mais ce qui l'a surtout marqué, c'est qu'autour d'elle, les proches de Lia disparaissaient dans des circonstances plus ou moins absconses.
C'est donc pour cela qu'elle fut abandonnée ici.
Voyant qu'il en avait fini, je retournais près du Tchaë et du Nelda, et je mis mon mou dans ma poche, faisant fi de ses vaines tentatives de résistance -qui, soit dit en passant, se constituaient de petite plaintes étouffées ainsi que de légères morsures.
Voilà en gros...
Chase dit :Non, c'est exactement çaahhhhaaaaarrêteee...
Silence.
Voilà donc en gros ce qui s'est dit et passé.
Il va donc nous falloir envisager sérieusement -si ce n'était pas déjà le cas- la possibilité que la petite soit... eh bien, très malchanceuse dirons-nous.
Quoiqu'il en soit Gelen, j'espère qu'il ne t'arrivera rien... enfin, comme tu as été en contact avec la petite, et que tu sera tout seul...
Enfin, ce fut un plaisir de te connaitre, héhé. Achevais-je en donnant une tape amicale dans le dos du Tchaë ventripotent.
-Oda Nobunaga- | |
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Le Merakih 16 Astawir 1508 à 19h29
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| *** Ayant pris la (mauvaise) habitude de lire en marchant, Anty ne vit pas la montagne de muscle et de fourrure rosâtre émerger de nulle part à quelques pas de lui. Continuant son bonhomme de chemin, le nelda ne réalisa l'inconfort de la situation qu'après avoir mollement rebondi au contact du gros ventre d'un Placide qui passait dans le coin par hasard. Il aurait d'ailleurs mangé en pleine face la patte griffue de la votripotente bestiole si un caillou malintentionné n'avait pas percuté en traitre son talon à ce moment précis, histoire de le plonger encore un peu plus dans le ridicule -en l'occurence à même le sol. Les fesses meutries, Anty ne trouva rien de mieux à faire que de regarder benoîtement le géant s'en retourner à la chasse aux mouches qui le harcelaient, se désintéressant du morceau de viande myope affalé à ses pieds. Au grand damn du nelda, la scène eut un témoin du genre... encombrant. ***
PFFFFffffHahAHAHAHaha TU PARLE D'UN AVENTURIER HAHAHA!!
*** Incantant un Vent du Changement, Anty envoya valser son symbiote loin dans le ciel, ce qu'il considéra comme une semi-victoire compte tenu des circonstances. Le rire de Râleur se perdit dans les airs, à mesure qu'il prenait conscience de son désagréable statut de MOVNI (MOu Volant Non Identifié). ***
Salauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu
*** Epoussetant sa veste, le nelda jeta un oeil gêné alentours pour s'assurer que personne d'autre n'avait assisté à cette pathétique - mais ô combien gratifiante - vengeance. *** | |
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