Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

le Berceau des Illusions

où l'on trouve un enfant abandonné
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Sujet lancé par Narrateur
Le 04-04-1508 à 05h58
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Posté par Aspar,
Le 24-05-1508 à 22h03
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Narrateur

Le Matal 22 Astawir 1508 à 23h55

 
Sarlon prêta une oreille très attentive aux propos d'Oda puis d'Anty, mais son regard ne perdait rien des mouvements de Fenrir ou de Celegòrn. Quand le Muet le salua, le maire parut tiquer un instant, reconnaissant peut-être là un visage qu'il avait dû croisé en de rares occasions. Quand Anty introduisit Aspar, le nelda se para d'une révérence à l'adresse de l'Archonte et de la troupe en général. Une fois les deux interventions terminées, il demeura silencieux quelques secondes. Si il hésitait, il n'en fit rien voir.

J'aurais voulu vous manifester une joie véritable, celle de recevoir la visite d'individus aussi éminents que vous, symbiosés, mais ce sombre contexte ne me permet que d'éprouver un léger contentement. Les temps sont durs.

Mais votre aide est la bienvenue.


Il se tourna vers ses trois hommes et leur adressa quelques mots.

Vous pouvez rentrer chez vous les garçons, il n'y a aucun risque.


Les jeunes tydales s'éclipsèrent et il invita d'un mouvement de patte, la fière compagnie à le suivre dans le village.

Venez, l'Hôtel de Ville a une bonne cheminée et un service de table fourni. Vous pourrez vous y reposer. Nous discuterons de tout cela devant un bon repas et un bon feu.


Le groupe se mit à progresser lentement dans le brouillard fantomatique, donnant aux silhouettes des maisons des formes inquiétantes et aux arbres tordus des apparences peu engageantes. Le silence dura jusqu'à ce qu'ils atteignent la place centrale, qui servait de parvis à l'imposant Hôtel de Ville de Minott.

Sarlon fit entrer ses invités dans le grand manoir et fit mander des serviteurs pour qu'on s'occupe d'eux. Ceux qui voulaient se changer le pouvaient, et on fit préparer une table d'hôte dans le grand salon, non loin de la grande cheminée.

Au bout d'une heure, le déjeuner était prêt et tout le monde se retrouva confortablement assis devant une assiette bien remplie et un verre de vin ou un pichet de bière. Comme à l'accoutumée, le maire de Minott fut direct et précis ne s'enquit pas des banalités d'usage plus que nécessaire.


Mangez, restaurez-vous je vous en prie.
Vous aurez toute l'aide nécessaire pour régler cette histoire, je m'y engage. Par quoi désirez-vous commencer ? Que voulez-vous savoir exactement ?

Et comment se porte l'enfant ?


 
Celegórn Deléndil

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 00h55

 
Celegorn ne mangea point.
Il ne s'assit point d'ailleurs, préférant visiblement garder un œil sur tout le monde et surtout la petite Lia.

Le golem tydale semblait sur ses gardes et surveillait les allez et venues des serviteurs.


 
Fenrir

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 08h19

 
*** Sur l'invitation à manger et étant donné la faim qui le tenaillait, le Chevaucheur avait suivi le maire jusqu'à l'hôtel de ville.

Celui-ci entreprit de ce sécher la fourrure devant le feu de cheminé avant de se mettre à table, puis une fois à table il entreprit de vider son assiette.

Devant l'interrogation du petit Nelda, il s'arrêta cependant pour lui répondre. ***


Concernant l'enfant, celle-ci ne se porte semble-t-il à merveille, néanmoins bizarrement elle ne s'est pas réveillé depuis que nous avons rencontré des Mandragoras sur notre route... Je trouve personnellement cela assez étrange, un peu comme si elle ne souhaitez pas se réveiller ici...

Quoiqu'il en soit, vous semblez en connaître beaucoup sur cette enfant. En tout cas plus que nous... Peut-être seriez-vous en mesure de nous raconter les faits qui se sont déroulé autour de cette petite?

De plus, après quelques recherche de notre côté, le nom de Priasme nous est parvenu. En effet, celui-ci aurait récupéré la presque totalité des clients des Novogeld dont nous soupçonnons être la famille de l'enfant. Là aussi, peut-être pourriez-vous nous éclairer sur la question?


*** Fenrir, Chevaucheur de l'Equilibrium. ***

 
Aspar

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 14h51

 
*** Aspar s'est changé et s'est occupé de la toilette de Lia, il revient vers ses compagnons avec l'air plus frais que la veille. Il dépose l'enfant dans un berceau qu'il a demandé plus tôt aux serviteurs, s'assure qu'elle n'ait pas froid et va s'attabler, gardant un œil sur la petite. Il s'adresse ensuite au maire. ***

Merci de nous offrir l'hospitalité kielno Sarlon, puisse la Dame vous le rendre au centuple.

Puisse la Dame nous soutenir pendant ces heures sombres,
Alors que l'ennemi avance vers nous sous forme d'ombres.

 
Anty

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 16h09

 
*** Anty fit usage du verre de bière en le renversant dans son sac agité jusqu'ici de soubresauts continus, soubresauts qui ne tardèrent pas à se transformer en bribes de chanson paillarde maladroitement interprétée. Une fois son symbioté calmé, il se concentra sur l'échange entre Sarlon et Fenrir... à nouveau le ton direct adopté par un membre du groupe gêna le nelda, non pas qu'il ne fit pas confiance au maire de Minott mais si réellement quelque chose de louche se tramait ici, Sarlon pouvait très bien en être partie prenante. Et au pire, s'il était aussi droit que sa réputation le laissait entendre, la présence de l'enfant ne faisait qu'ajouter le poid d'une épée de Damoclès de plus sur la tête d'un innocent. L'un dans l'autre, Anty préférait une approche plus discrète - ce qui correspondait bien à son statut par ailleurs.

Le mal était fait cependant. Laissant Sarlon aux soins de ses compagnons, le Preux chercha des yeux un citadin qui pourrait lui fournir une deuxième opinion sur la ville de Minott et son nelda de maire, sans laisser paraitre quoi que ce soit de ses intentions... ***


 
Celegórn Deléndil

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 16h42

 
Celegórn alla se placer à côté du berceau, et y resta, caressant de temps à autre la joue de Lia.


 
Narrateur

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 18h38

 
Le maire de Minott, assis en bout de table, prit une bouchée du repas qu'on leur avait servi et but une gorgée de son verre de vin avant de répondre. Il savait que cela pouvait être long.

Comme vous le savez sans doute, la ville est régentée par mes bons soins. Mais je suis surtout l'autorité juridique et militaire, je m'emploie à protéger la cité des rejetons et autres animaux peu désirables, de nos brigands et des parias, je m'emploie aussi à régler les conflits entre les habitants quand il y en a et à rendre la justice si besoin. Les décisions politiques et commerciales sont surtout du ressors des vieilles familles marchandes, au nombre de 5, dont font partis les Novogeld et les Priasme. Ce conseil est au coeur du fonctionnement de la Cité des Vents.

Or, la donne a quelque peu été altérée depuis la mort de tout les membres de la famille Novogeld dont cet enfant est la dernière et ultime héritière. Et malgré le fait que je ne sois pas superstitieux, sachez que le malheur suit cette gamine. C'est ce qui nous a forcé, sous la pression populaire et avec le vote des familles régnantes, de la remettre à Zarlif. J'étais opposé à cette décision, conscient que cela ne ferait que retarder le problème, mais quand la peur vogue sur les rênes du pouvoir, vous n'êtes plus maître chez vous.

Par ailleurs, j'ai finalement accepté l'idée et me suis dit que sa symbiose était un signe : nous n'avions pas pu résoudre l'énigme dont elle est tributaire, les symbiosés le pourraient.


Silence, une bouchée et une gorgée. Il mâche et avale, puis poursuit.

Ce que je peux vous dire sur cette fille ? Finalement pas grand chose de concret. Elle doit avoir tout juste plus d'un an. Elle est née le jour où son père est mort, broyé dans les rouages d'un de ses moulins. Deux mois après, sa mère a succombé à une maladie terrible. Puis, progressivement ont suivi ses oncles, ses tantes et finalement ses frères et soeurs. Des paysans, malgré tout, ont désiré la prendre en charge suite à cela. Le couple n'a pas tardé à rejoindre les limbes de la mort.

Pendant ce temps, des brumes hivernales se sont installées dans nos rues et ont décidé d'y élire domicile durablement, du printemps dernier à ce printemps-ci, sans interruption. La ciel s'est couvert et nous n'avons pas vu passer notre été, avec le froid et l'obscurité qu'il faisait. La rumeur et l'esprit populaire font vite les choses. C'était la faute de l'enfant.

Alors la voilà.


Il s'arrêta, mangea et but un peu, avant de reprendre, tout aussi calmement, l'autre point abordé par Fenrir.


Les Novogeld étaient sans conteste possible, les producteurs de la meilleur farine, achetant les meilleurs houmials d'Abroine. Les Priasme viennent en second, avec la disparition des premiers, il est normal que les clients se soient repliés sur leurs stocks. Quant à savoir si ils sont à l'origine de toute cette horreur, je ne sais pas....Mais toute ces morts horribles, cela ne leur ressemble pas. En fait, cela ne ressemble à aucun être sensé que je connaisse....

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Anty, de son côté, était sorti pour chercher un autre interlocuteur avec qui discuter de tout cela. La ville demeurait toujours très vide et embrumée, malgré l'heure qui avançait et le soleil qui aurait dû normalement percer les volutes de nuages sombres. Après un long moment, le Preux entraperçu au loin une silhouette sombre avancer dans le brouillard avec difficulté...

 
Oda Nobunaga

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 20h48

 
Un tel faste faisait plaisir à voir.

L'ambiance glauque de la ville ne pouvait pénétrer le somptueux manoir où nous nous trouvions, et, après m'être paré de mes plus riches atours, c'est avec un plaisir dissimulé que je me mis à table.


Chase dit :
Mais d'où sors-tu ces... vêtements? Je ne t'avais jamais vu habillé de cette manière...


C'est très pratique pour se mêler aux nobles, et les mettre en confiance, héhé.
Mais tu remarqueras que sous cette tunique finement ouvragée, je possède tout de même de quoi passer à l'action rapidement; l'expérience m'a appris qu'il fallait toujours parer à toute éventualité, héhé.


Chase dit :
Décidément, on dirait bien que tes habitudes persistent...



Et comment.

Seul Anty et Livie n'étaient pas présent; et cette dernière était resté derrière la maison, juste avant de rencontrer le maire.

Durant l'explication que Sarlon nous fournit, certains de ses termes me firent avoir une étrange impression, si bien que je commençais à me méfier un peu de ce soit-disant homme de loi qui se laissait un peu trop, à mon goût, influencer par les riches familles.
Et cette malédiction tombait un peu trop bien pour les Priasme...


Chase dit :
Mais c'est un monde ça quand même, tu soupçonnes constamment les gens!


Quand tu disais que mes habitudes persi... mais attend, t'en as pas marre de toujours critiquer ce que je fais? Allez, va jouer ailleurs, je te ferais signe quand j'aurais besoin de toi.

Chase dit :
Alors ça y'est, tu deviens froid, eh bien c'est super ça! T'as raison, je vais voir ailleurs; d'ailleurs, je vais chercher Râleur, il est sympa lui, au moins.


C'est ça.

Décidant qu'il était préférable de taire mes soupçons, je fis mine de rien, et je jouais le jeu.


C'est vraiment regrettable pour la famille de l'enfant.
Ne pensez-vous pas qu'il puisse être possible de lever la malédiction; enfin, quelque chose a bien dû la déclencher...
Dis-je d'un ton déterminé.

Puis, en affectant une légère tristesse, je dis:



En tout cas, je suis ravi de constater que votre ville possède des gens aussi remarquables que les Priasme; la perte des Novogeld a vraiment dû leur faire un choc terrible... Ils ont eu raison d'aller de l'avant et de continuer à faire fonctionner l'économie de la ville, au lieu de se laisser aller; c'était le meilleur hommage qu'ils auraient pu leur rendre.



-Oda Nobunaga-

 
Livie

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 21h27

 
Livie avait quitté son recoin sombre du la premiére maison pour suivre le groupe a bonne distance. Une fois la petite troupe entrée dans le manoir avec le maire, elle trouva un endroit d’où elle pouvait observer discrètement la place et le manoir.

Après une heure passée a observer la brume local, Anty sortie du manoir. Livie quitta son observatoire pour le rejoindre.



Pssstt !!! Anty !!! Comment ça ce passe à l’intérieur ? Dehors j’ai jamais vu un endroit aussi heuuu... « calme » pour ne pas dire « mort ».


Après un bref résumé d’Anty et quelques explications, les deux sorciers partirent à la recherche d’une bonne âme a questionner.


Apercevant une silhouette au loin Livie donna un petit coup de coude à Anty :


Voilà notre bonne âme. Je te laisse prendre l’initiative, j’ai peur d’être un peu trop « direct » à ton goût.


 
Anty

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 23h02

 
*** La "bonne âme" en question se révéla être le vieillard auquel le nelda était venu au secours une heure plus tôt lors de leur arrivée en ville. Les explications de Sarlon n'avaient pas convaincu Anty, il avait encore en tête le passage avec les sentinelles droguées à l'entrée de Zarlif... des manières de voleur, au mieux. Aucune personne de bonne foi n'aurait agi ainsi, même sous les pires contraintes. Par la Déesse, les autorités de l'Equilibrium étaient faites pour régler ce genre d'histoires ! Pourquoi en ce cas utiliser des voies parallèles ?...

D'un geste de la main le Preux fit signe au tchaë de s'approcher. Ce dernier portait ce qui devait être sa tenue de travail quotidienne, un habit de paysan rapiécée de toute pièce. Il voulait connaitre les sentiments de la populace sur leur administrateur en chef, ainsi que sur les riches familles qui se disputèrent autrefois l'hégémonie du marché des farines... ***


Om'shir encore, kielno. Approche, inutile de t'inquiéter l'enfant n'est plus ici. Tu as l'air d'avoir récupéré de ta mésaventure préalable, mais je t'aurai conseillé d'attendre un peu avant de reprendre tout travail manuel. Enfin...

Oui, je viens de m'entretenir avec votre maire Sarlon, un être tout à fait exquis au préalable, qui me semble faire preuve d'une compétence indéniable concernant la gestion du bien-être des habitants de sa bourgade. Mais voyez-vous, je ne suis qu'un citadin, peu au fait des problèmes des braves gens de la campagne. Comment se porte le commerce ces derniers temps ?


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*** Pendant ce temps, à l'intérieur de l'hôtel de ville, Râleur était parvenu après de longs efforts à s'extraire du sac d'Anty depuis lequel s'élevèrent de forts relents d'alcool. Entrainant Chase avec lui, les deux mous décidèrent de faire le tour des lieux en jouant à qui se ferait le mieux passer pour un fantôme auprès des crédules servantes... ***


 
Fenrir

Le Merakih 23 Astawir 1508 à 23h55

 
*** Fenrir écouta la réponse du maire, et immédiatement il remarqua une incohérence dans celle-ci. En effet, il n'avait jamais exprimé le fait qu'ils eussent pu soupçonner les Priasme.
Après quelques instant de réflexion, il se dit que sa dernière phrase aurait néanmoins pu le laisser entendre, même si l'on aurait pu y comprendre de nombreuse chose d'autre... Peut-être y avait-il donc là un filon à exploiter, car l'on entend généralement que ce que l'on veut bien entendre, et si le maire semblait avoir tiqué sur cette phrase, alors c'est peut-être qu'il y a quelques chose derrière.

Ecoutant, les remarque de Oda en même, le Chevaucheur continua sur la lancée de celui-ci. ***


Ce qui me fait penser...
Vous semblez avoir pensé, du moins pendant un temps, que les Priasme auraient pu être à l'origine des évènements concernant la famille Novogeld. Juste par curiosité, j'aimerais bien savoir ce qui avait pu ainsi orienter vos penser, car je suppose qu'il vous en fallait plus que la simple coïncidence du fait qu'ils étaient les seconds sur la liste des puissantes familles. Et puis les autres familles de profiterait-elle pas également du déclin des Novogeld? N'obtiendraient-ils quelques-uns des clients de ceux-ci?

Sinon, je souhaiterais vous poser une autre question qui, elle, pourrait bien vous paraître étrange. Auriez-vous entendu parler, voir assister à un évènement qui sortirait de l'ordinaire et qui se soit déroulé sans conséquence directe sur les Novogeld. Par exemple, si vous avez vu ou entendu parler d'un étranger rôdé avant le début des évènements tragique pour cette famille, voir peut-être après. Ou encore un évènement insolite dans les environs de Minott.


*** Fenrir, Chevaucheur de l'Equilibrium. ***

 
Narrateur

Le Julung 24 Astawir 1508 à 04h29

 
Sarlon fronça les sourcils et plissa légèrement les yeux devant l'intervention d'Oda. Il ne voyait visiblement pas où voulait en venir le Muet, ou à quoi il jouait. Il reporta finalement son regard sur Fenrir qui avait repris la parole, et acquiesça.

En tant que maire, chef de la garde et de la milice, principale autorité juridique, il me revient d'éclaircir ce genre de troubles. Comme je vous l'ai dit je suis pieux mais pas superstitieux. J'ai d'abord été très pragmatique, cherchant un éventuel coupable, un bourreau derrière tout cela. Et j'ai évidemment tout de suite reporté mon regard sur les Priasme, les plus avantagés par ces disparitions. Mais mon enquête n'aboutissait sur rien de concluant alors que les morts s'accumulaient dans des conditions toujours plus étranges et diverses. Concrètement, qui irait décimer toute une famille, dont des enfants de 5, 6 et 8 ans entre autre ?

Pour vous répondre, oui, j'ai reporté mon regard sur les Priasme, j'ai enquêté et je n'ai rien trouvé. Pourquoi me suis-je penché sur eux ? Parce qu'ils sont second sur la liste, oui, mais aussi parce qu'il y a toujours des vieux litiges entre des familles aussi importantes et influentes. Quant aux autres familles, oui c'est certain, elles ont aussi hérité de la clientèle des Novogeld. Je ne saurais pas vous dire en quelles proportions, mais nous pouvons affirmer que c'est le cas.


Devant la seconde question de Fenrir, Sarlon prend le temps de la réflexion, cherchant visiblement dans sa mémoire des traces d'un évènement ou d'un individu étrange.

Dans les choses insolites, comme je vous l'ai dit, il y a ce brouillard constant et le ciel nuageux qui ont suivi de près tout ces morts. D'autant plus étrange que nos vents habituels auraient depuis longtemps dû les chasser. Nous avons aussi régulièrement la visite de mandragores et de moins en moins de monde qui passe désormais par Minott. Vous êtes nos premiers visiteurs depuis trois semaines, au bas mot. Alors que la Cité des Vents est connue pour son accueil chaleureux et ses installations étranges* qui attirent les marchands et voyageurs.

Cela a bien changé.

Je ne sais pas si cela a un lien, mais nous avons eu quelques vagabonds peu avant le début de tout cela. Les journaliers, les manouvriers sont fréquents et il nous arrive d'accueillir pendant un temps des pauvres hères qui cherchent le logis et un repas chaud, voir un travail d'une journée, avant de repartir sur les routes. Mais ceux là étaient étranges. Ils sont restés en ville quelques jours sans rien demander.

Il haussa les épaules.

Allez savoir. Je ne veux pas non plus vous aiguiller sur de fausses pistes.

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De leur côté, Livie et Anty avaient entamé la discussion avec le vieillard. Il plissa les yeux dans le brouillard, ne reconnaissant pas tout de suite son sauveur. Les mots aidant, il parut plus conciliant et regarda tour à tour le Preux et la Chevaucheuse. Il eut un toux rauque, grogna et répondit finalement à grand renfort de plaintes.

Comment vous voulez que le commerce aille jeune homme ? Ça va, ça va mais j'ai connu mieux. Toute cette merde qui pollue la ville....On peut plus y voir à 5 mètres sans risquer sa vie. J'espère que je vais pas casser ma pipe sous le soleil sombre de la nouvelle Minott. Le Mauvais Oeil, j'vous dis. M'enfin, le commerce, ben quoi ? Dur de bosser aux moulins dans cette ambiance, pas très joyeux et les marchands d'houmials qui viennent directement d'Abroine nous boudent de plus en plus, ont pas trop envie de foutre les paturins dans le coin. Quant à ceux qui travaillent directement dans nos champs de blé, c'est pas la fête non plus. Dur de moissonner correc' avec tout ça. Ça se comprend. Alors ça marche, mais ça ira de pis en pis si ça continue. C'est pas brillant. C'est pas l'âge d'or de la Cité des Vents, je vous le dis, moi. Dans l'temps c'était mieux...blablabla. Mieux vaut rester cloîtrer chez vous, mon bon.

Bon c'est pas tout, mais j'ai un rendez-vous moi. Qu'est-ce que vous voulez ?


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*en temps normal Minott a de nombreuses installations qui marchent avec le vent, pas seulement des moulins mais aussi des girouettes, attractions festives, systèmes en tout genre pour profiter des avantages de ce superbe élément...

 
Fenrir

Le Julung 24 Astawir 1508 à 13h40

 
*** Visiblement, une rancune entre les différentes familles ne semblait pas être la solution de ce mystère. Mais en plus, différentes anomalies avaient été observé.
En premier lieu cette brume qui ne se levait jamais en ce lieu pourtant très venteux.
Puis cette histoire de Mandragoras qui venaient souvent jusque Minott, ce qui expliquerait le fait que les Mandragoras eussent semblé poursuivre Aspar et l'enfant alors qu'ils avançaient vers le village.
La symbiose de l'enfant restait en soit aussi un mystère.
D'étranges étrangers qui seraient venu avant le début des drames.

Décidément, le mystère semblait plutôt s'épaissir que s'éclaircir... ***


Excusez moi de continuer ainsi à poser des questions, mais je dois avouer que l'affaire semble profondément obscure...

Si cette brume ne semble jamais disparaître même avec ce vent qui souffle inlassablement, serait-il possible que l'origine de cette brume soit en amont du vent? Car il me semble que le vent ici souffle toujours dans la même direction non?

De même, auriez-vous une idée de la provenance des Mandragoras?

Ensuite, j'aimerais en savoir un peu plus sur la symbiose de l'enfant, à savoir quand celle-ci a t-elle eu lieu? Et puis comment avez-vous fait pour placer l'enfant au nez et à la barbe des gardes de Zarlif?

De plus, ces étranges étrangers dont vous avez parlé, auriez vous d'autre information sur ceux-ci? Par exemple la direction dans laquelle ils sont allé après être parti?

Enfin, j'aimerais savoir s'il existe encore une personne capable de nous en apprendre plus sur la famille Novogeld? Une personne encore vivante qui en saurait beaucoup sur ceux-ci...


*** Cela faisait beaucoup de question posé d'un coup, aussi le Chevaucheur s'arrêta là pour le moment afin de laisser la possibilité au Nelda de répondre à ceux-ci. Il en profita pour observer du coin de l'oeil le comportement de la Griffe envers l'enfant, et il se demanda si le Tydale n'aurait pas eu un traumatisme dans sa jeunesse pour qu'il soit ainsi au petit soin pour la petite. ***


*** Fenrir, Chevaucheur de l'Equilibrium. ***

 
Anty

Le Julung 24 Astawir 1508 à 20h54

 
*** Anty conversait toujours avec le vieux tchaë. ***


Oh, je voulais juste savoir ce que vous pensiez du maire Sarlon. Est-il compétent dans son domaine ? Il a du avoir beaucoup de travail avec les rivalités entre familles pour la domination du marché. Et... par le plus grand des hasard, y aurait-il des cultures de pavots dans le coin ?


 
Livie

Le Julung 24 Astawir 1508 à 21h04

 
Ce que le vieillard venait dire raisonnait dans la tête de Livie.
En clair, une querelle entre famille commerçante local ne pouvait être l’origine de tout cela. Les phénomènes étranges dépassaient de loin ce cadre et avait une répercussion fâcheuse sur tout le commerce. Tout Minott y était perdant donc aucune famille n’avait pu profiter de la situation. A moins que ce ne soit une rivalité avec des commercants d'une autre ville... Abroine par exemple où des marchands auraient pu convoiter les moulins pour augmenter leurs marges ou bien contratcter des dettes avec des Minottois.



Dites moi kielno,
Aux interrogations de mon ami j’aimerais ajouter les miennes.
Si j’ai bien compris, tous ces phénomènes durent depuis un an. Avant cela, le commerce avec Abroine était florissant si je ne m’abuse. Y avait-il un marchand plus important que les autres ? Les relations avec les marchants étaient-elles bonne ?
Ce pourrait-il que certains marchants aient eu des dettes ou des differents envers certains citoyens de Minott ?



 
Narrateur

Le Vayang 25 Astawir 1508 à 02h44

 
Sarlon écouta attentivement le flot de questions de Fenrir, mais ne parut ni gêné ni embêté par la curiosité grandissante du Chevaucheur. Il s'essaya à lui répondre le plus fidèlement possible, toujours muré derrière son visage inexpressif.

Pour les Novogeld, le meilleur endroit pour se renseigner reste le manoir familial et leur ancien maître de maison. Leur majordome a travaillé toute sa vie pour eux et descend d'une longue lignée de serviteurs ayant travaillé pour les Novogeld depuis les tout débuts. Il est ravagé par la destruction de sa famille, mais il saura vous renseigner mieux que quiconque. C'est également la personne qui a été chargé de remettre l'enfant à Zarlif, il saura aussi, sur cette question, mieux vous répondre que moi. De même pour la symbiose du bambin. Il détient la clef des secrets des Novogeld.

Il m'a été très utile durant l'enquête, peut-être saura-t-il vous aider suffisamment pour démêler les fils que je n'ai pas su démêler.


Puis, changeant de sujet, le maire se renfonça dans son siège en jetant un regard dans le vide.


Quant à la source de la brume, c'est peine perdue, c'est le village lui-même. Vous avez dû constater cela en arrivant, elle encadre Minott et le plonge dans le brouillard, mais elle ne se propage pas au-delà des limites de la cité. C'est aussi ce qui me fait douter de sa nature. Elle ne descend pas des collines ou ne provient pas de la forêt, on dirait que c'est Minott lui-même qui la produit. C'en est troublant et très lourd.

Quant aux mandragoras, leurs attaques ne datent pas d'hier. Nous ne sommes pas très loin de l'Hatoshal et elles sortent généralement de la lisière des bois pour venir nous agresser. En fait, c'est un vieux problème que notre inertie et notre isolement progressifs semblent avoir accentué. Je soupçonne la présence d'une source de corruption non loin de l'entrée de la forêt, mais je n'ai jamais pu mettre la main dessus. Cependant, étant donné l'âge qu'a ce problème, je suis convaincu que cela n'a rien avoir avec notre affaire.

Enfin voilà. Je pourrais vous amener auprès d'Atius - le maître de maison des Novogeld - une fois notre repas terminé, qu'en dites-vous ? Mais peut-être avez-vous d'autres questions ?


Il invita, d'un simple geste de la patte, ses hôtes à se nourir, pour ceux qui n'avaient pas déjà entamés les hostilités.

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Visiblement un peu perdu, le vieux regarda de nouveau, tour à tour, le nelda et la tydale avec un air renfrogné et indécis. Voir embêté. Charmo et Droï allaient encore l'attendre à la taverne et il se ferait rouspéter dessus par ses comparses qui devait déjà avoir avaler une ou eux bières. Il cracha par terre, se gratta nonchalamment le postérieur puis soupira avant de s'essayer à un ancienne tactique : la concision absolue.

Le maire : très compétent, même si c'est pas la fête depuis toute cette histoire. Pavot : Nope. Abroine : nos villes s'entendent comme cochons en foire, leur commerce dépend du notre et inversement. C'est juste plus tendu depuis cette affaire. Minott va mal, ça se répercute forcément sur Abroine à un moment ou à une autre. Relations entre marchands : j'en sais rien mais plutôt bon, c'est sûr. Dettes et différents : je crois pas, mais chuis pas dans le secret.

C'est tout ?


Le tchaë avait à moitié mangé ses mots mais il avait visiblement envie de se détacher de la compagnie de ces étrangers pleins de questions.



 
Aspar

Le Vayang 25 Astawir 1508 à 11h53

 
*** Aspar, qui jusqu'à présent écoute attentivement le dialogue entre Fenrir et Sarlon, pose ses yeux sur le maire de Minott. ***

Je suis plus que curieux de discuter avec ce majordome. J'apprécierai que vous m'introduisiez auprès de ce dernier, kielno Sarlon.

Puisse la Dame nous soutenir pendant ces heures sombres,
Alors que l'ennemi avance vers nous sous forme d'ombres.

 
Fenrir

Le Vayang 25 Astawir 1508 à 13h13

 
...
Je n'ai plus de question qui me vienne pour le moment à l'esprit. Je pense également que nous devons aller interroger ce majordome.


*** Fenrir termina son assiette. ***


*** Fenrir, Chevaucheur de l'Equilibrium. ***

 
Oda Nobunaga

Le Vayang 25 Astawir 1508 à 18h39

 
Aux interrogations de Fenrir, Sarlon répondait calmement, et sans paraitre agacer; c'était soit qu'il qu'il n'avait rien à se reprocher, soit qu'il était plutôt fort.

Pour le moment, j'allais me focaliser sur la deuxième option.


On dirait bien que Minott prend la Balafre à rebrousse poils...
Quoiqu'il puisse en être, la croyance populaire tendrait à dire que le Fifrelin est seul responsable de cet accumulation de malchance; mais pour ma part, je serais tenté de rejeter la faute sur une autre entité, bien plus tangible, celle-là...

En tout cas, si nous montrons un intérêt aussi vif envers le seul rescapé des Novogeld, c'est parce qu'il apparait comme l'unique espoir de résoudre cet affaire.
Déclarais-je sur d'une manière convaincue.

Puis, sur le ton de la conversation:



Vos mets sont exquis! J'ose espérer qu'il vous sera possible de transmettre mes plus sincères félicitations à votre cuisinier.

-Oda Nobunaga-

 
Livie

Le Vayang 25 Astawir 1508 à 21h10

 
Merci pour tous ces renseignements. Je vois que vous êtes pressé, si Anty n’a plus de questions, je ne voudrais pas vous mettre en retard.

Bon vent
.


N’attendant pas que le vieillard s’éloigne, Livie s’adressa à son compagnon par télépathie.

Anty, toute cette affaire me semble de plus en plus sombre.
Je crois qu’il ne faut pas chercher plus longtemps dans les rivalités entre commerçants locaux. Il est clair que toute la région pâtit de cette triste affaire. Alors, a qui peut bien profiter le crime ?
Si je récapitule :
- Les membres d’une famille d’important marchand meurent les un après les autres. Seul la plus jeune survie grâce à une symbiose avec un mou.
- Un brouillard apparaît est reste bloqué sur Minott depuis plus d’un an.
- Les malheurs s’abattent sur la ville et tout ce qui entoure la petite.
- Les gens de Minott abandonnent la petite à Zarlif, avec des moyens de voleurs alors qu’il était si simple de laisser la petite au temple en signalant qu’elle n’avait plus de parents vivants.
- Une ou des personnes s’ingénient à brouiller les pistes pour qu’on ne remonte pas à Minott puis a eux.

Décidément, cette affaire sent mauvais, et ça commence à me donner la nausée.

3 questions me retourne l’esprit sans cesse :
- A qui tout cela peut-il profiter ?
- comment quelqu’un peut-il faire pour déclencher tant d’événements « surnaturel » sans ce faire prendre ?
- pourquoi tant d’obstination, si longtemps ?

pour les réponses, eh bien me voilà bien en paine. Voici quelques hypothèses mais c’est flou, et si tu me pose ces questions demain, je pourrais bien te donner d’autre réponse.

Pour la première question, cela ne peut profiter qu’a quelqu’un qui veut avoir des activités du coté du moulin des Novogeld et que le brouillard permettrais de cacher les activités. De plus le mauvais temps diminuant l’activité locale, il est plus tranquille pour agire.

Pour la deuxième question, je ne vois qu’un puissant mage suivi par quelques hommes de mains pour pouvoir déclencher tout ça.

Enfin pour la troisième, les malfaiteurs n’ont pas encore fini leurs affaires ou bien ils n’ont pas encore trouvé ce qu’ils cherchent.

Qu’en pense tu ?



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