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Le Sukra 5 Astawir 1508 à 18h28
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*** J'avais contacté par télépathie le témoin du S'sarkh qui patientait à l'auberge d'Utrynia. Le tydale s'était rendu aux locaux de la Cariatide du Fatalisme, et avait donné son nom. Il s'était alors aperçu qu'il y était attendu. Les gardes de la Cariatide du Fatalisme aux visages sévères habillées de mailles et l'épée aux côtés l'avaient emmené dans le bâtiment sombre et imposant, construit en fortification, le guidant dans le dédale de couloirs jusqu'à atteindre la Salle de la Justice. Une tydale en armes était en poste là, et elles laissèrent Erling face à elle, lui intimant du regard d'attendre là. ***
La Justicière va être prevenue. Attendez là.
*** Lui dirent elles en tydale d'un air martial. ***
*** Quelques minutes à attendre face à la Danse-Lame au regard fixe. Quelques minutes avant que je ne débouche du couloir. Mon regard est froid, mon visage de marbre. Mon pas est reconnaissable de loin, fluide et régulier, et l'on entend mon fourreau frapper le cuir doucement, en rythme.
Je m''approche du témoin du S'sarkh, et le salue d'un ton sec. ***
Aka's Hajar. Suivez moi.
*** Je sors une grosse clé aux formes étranges que j'insère dans la grande porte de chêne sur laquelle étaient gravés les symboles de la Justice du Matriarcat. Une tydale aveugle. ***
*** ***
*** La porte ouverte, je l'invite de la main à entrer.
Une grande table de bois sombre et quatre chaises de la même matière sont disposées face aux archives de la Justice d'Utrynia. Une petite fenêtre munie de barreaux lance une lumière blafarde sur la pièce. Ici, il est possible de suivre les lignées, notamment et c'est aussi un emplacement sûr pour les témoignages écrits.
Je saisis un chandelier sur lequel est placé une bougie et j'allume la mèche. Je sors également d'un tiroir un parchemin et une plume, puis commence à écrire la date du jour. Puis je me regarde le tydale. ***
A présent que vous allez témoigner pour la Justice du Matriarcat du Déclin, je souhaiterai connaitre votre nom, votre profession, votre date de naissance, votre adresse principale, votre famille, tous les éléments nécessaires à votre identification précise.
*** Puis je le regarde avec attention attendant sa réponse. ***
Anandra
Faucheuse du Matriarcat du Declin
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Le Dhiwara 6 Astawir 1508 à 09h17
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| A son grand soulagement, Erling n'eut pas à attendre longtemps devant le bâtiment avant que la Justicière arrive. L'inaction était une des choses qui pesaient le plus au Tydale. La salutation plutôt sèche d'Anandra ne le poussa pas à ouvrir la bouche et il accueillit l'arrivée de son interlocutrice avec un bref signe de tête. Puis, il la suivit dans le bâtiment.
La salle où la Justicière l'emmena avait tout l'air d'être une cellule de prison même si les accessoires qui la meublaient étaient plus digne d'un bureau. En bref, une pièce étrange mais réelement propice à un interrogatoire. Erling attendit en silence qu'Anandra prépare ses accessoires et enfin vînt la première question.
Comme vous le savez, je me nomme Erling. Je suis un Propage du S'sarkh. Je suis né le premier Jangur 1482. A Lerth bien évidemment. Ma famille, les Aruhns, est S'sarkhiste depuis plusieurs générations. Quand je suis à Lerth, je loge au 4 rue des Quais, mais vous ne m'y trouverez pas souvent, ma fonction m'amenant à beaucoup voyager. J'espère que tout celà répond et suffit à vos critères d'identifications.
Erling avait parlé d'une traite, d'une voix posée, habitué aux longs discours. Il regarda la Justicière dans les yeux, attendant la suite de l'échange.
Pélerin du S'sarkh
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Le Dhiwara 6 Astawir 1508 à 13h45
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| La froideur d'Anandra agissait sur Erling qui, inconsciemment, se montrait moins locace qu'habituellement. De même, il ne se donnait pas la peine de peindre sur ses traits le masque engageant d'un Propage sympathique. Cependant, il n'était pas réelement agacé par les propos de la jeune femme qui sous-entendaient clairement que les Témoins passaient comme suspects aux yeux de la Justice Matriarcale. En effet, ses voyages lui avaient souvent montré que les étrangers étaient toujours considérés comme douteux. De plus, il n'avait rien à se reprocher et l'échange lui permettait même d'en apprendre plus sur la société Matriarcale. Mais l'échange n'était pas tel qui les aimait, car ll'art de la conversation ne peut se faire à sens unique.
Nous étions tout trois en ville. En fait, je n'étais pas avec eux, je ne les ai retrouvé que plus tard. Pour ma part, je pense que c'est le bruit que dégageait l'attroupement de badauds qui m'a attiré. Je pense qu'il en a été de même pour mes amis.
Aussi, si vous considérez notre arrivée sur les lieux comme effectuées "très vite", prenez en compte que des gens de votre propre ville ont été "encore plus vite".
Erling expédia donc sa réponse tout en tâchant d'éloigner les soupçons de lui et ses compagnons.
Pélerin du S'sarkh
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Le Matal 8 Astawir 1508 à 18h05
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| Erling prit quelques instants pour réfléchir puis il répondit.
Non, je ne pense pas avoir quelque chose à rajouter. Je vous ai transmis les informations de Serphone dans leur ensemble et Samael ne m'avait rien donné à dire. Quant à moi, comme je vous l'ai dit, je n'ai rien vu qui aurait pu vous échapper.
Le Propage se tut à instant mais le papillonnement de ces yeux montra qu'il souhaitait encore ajouter quelque chose. Enfin, il reprit.
Ecoutez Dame Anandra, je suppose qu'il y a de fortes chances pour que vous considèriez Serphone comme fou ou dément mais je souhaite vous dire quelques petites choses afin que vous sachiez qui il est, ce qui vous permettra, je le pense, de donner grande estimes à ses éléments.
Le Transcient est à mes yeux Le sage de notre faction. J'aurais pu être influencer par son côté mystique, mais sachez le, il n'a pas toujours été comme ça. Un accident lors d'un rituel de Transcience l'a transformée. Avant, il s'exprimait comme nous tous. Mais cet accident ne l'a pas diminuer. Nous sommes beaucoup à être convaincu dans notre faction que le rituel à changer ses perceptions de notre environnement et qu'il pourrait, peut être, voir des choses qui nous échappent. Aussi je vous le dis : donnez du crédit à ses dires. Celà en vaudra à coup sur la peine.
Erling semblait maintenant plus calme. En effet, il pensait avoir fait son possible pour aider les Matriarcales dans cette sombre affaire et il avait la conscience plus tranquille maintenant qu'Anandra avait avouer ne pas tenir rigueur du départ des deux autres Témoins. Une petit sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il attendait que la Justicière lui donne congé définitivement.
Pélerin du S'sarkh
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