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Le Matal 8 Astawir 1508 à 20h35
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Un arbre d'une vivacité étonnante pour son âge passa la porte ouest de la cité de Farnya laissant nonchalamment tomber quelques glands sur son passage.
Une légère brise emporta quelques feuilles d'un rouge vif vers le comptoir où se trouvaient les trois confrères.
Un arbre qui marche ?
Les rares passants se pincèrent pour s'assurer qu'ils ne rêvaient pas, un ivrogne lâcha sa bouteille et jura qu'on ne l'y reprendrai plus ... enfin, jusqu'à la prochaine fois, sans doute.
L'arbre aurait même juré que Krépion Loudmer s'était uriné sur les braies en le voyant traverser les portes massives.
Ah ah ah, autant pour ce vieux chnoque ! Songea-t-il tout haut sans penser une seconde que ses meilleures années étaient sans doute aussi derrière lui.
L'arbre aspirait à goûter la quiétude de l'ouest sauvage et ce cadre y ressemblait tout à fait pour un arbre très citadin ... d'ailleurs, il n'était pas tout à fait un arbre ... il n'arrivait plus à se souvenir ...
Aaaaaahhhhhh !
Au secouuuuuurrrrss !!
A l'assassiiiiiin !
Des Neldas ! Des Neldas ! Toute une armée d'espions de l'équilibrium !
Ils vont envahiiiir la ville !
Reprenant la forme d'un vieux tchaë barbu un peu trop grand pour être honnête, Iucounu lança, par pur réflexe, un sort de vengeance putride sur le premier nelda retroussant ses babines.
Ah ah ah ah !
Voilà pour toi, sale espion !
Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !
Le Castel Iucounu
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Le Merakih 9 Astawir 1508 à 09h04
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| Mais qu'est ce qu'y dit?
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Elle regardait d'un air interloqué l'individu qui venait d'apostropher la caravane.
Visiblement, elle ne parvenait pas à saisir la teneur des cris que poussait le tchaë poilu depuis que celui-ci était sorti de derrière son arbre, arbre qui d'ailleurs... euh, avait apparemment disparu...
Ignorant, le faciès déformé de cette créature, (après tout que savait-elle de l'esthétique des frères?), elle répondit simplement par une harangue classique et commerciale à l'encontre de la foule (erm, c'est un bien grand mot pour les quelques égarés qui traînaient par là):
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Grande promotion sur tous les prix marqués d'une pastille!
Profitez-en!
Vente éclair sur des dizaines d'articles!
***
Puis, après une petite réflexion, elle se dit qu'ignorer ainsi le premier client potentiel de la journée n'était ni diplomatique, ni judicieux.
Après tout apparaître subitement, avec un air de dément en hurlant sur les étrangers était peut-être une salutation en usage courant chez les frères de la côte.
Prenant le risque d'essuyer des sarcasmes sur son accent déplorable, elle enchaîna, mais cette fois ci en s'adressant directement au petit bonhomme:
***
Ey! vous! oui vous là bas, approchez et venez assister à la démonstration de notre fameux couteau multi usages, qui coupe, lacère, débite, tue, et entaille avec la même aisance!
Et avec ça je vous rajoute non pas une! non pas deux! mais trois! pierres à fronde d'une valeur de...
***
Elle venait, tout en déroulant son argumentaire, de remarquer l'air étrange d'Eskiiz,
un de ses compagnons de route. Celui-ci s'agitait dans tous les sens en proie à quelques besoin soudain d'exprimer sa joie par des soubresauts incontrôlés.
Son esprit encore embrumé par les heures de sommeil manquantes,
elle finit toutefois par comprendre que la caravane venait d'être sauvagement agressée.
N'écoutant que son courage, elle prit la caisse sous le bras et plongea sous l'étal.
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A l'abri! la fraternité attaque! | |
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Le Julung 10 Astawir 1508 à 18h57
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| *** C'est étonnant de voir un nelda pris de spasmes, tantôt se roulant au sol, tantôt effectuant des gestes désarticulés près du fundeq...
Eskiiz n'a pas bien compris ce qui lui arrivait, il était là, tranquille, puis a soudain eu affaire à ce qu'il a pris pour une remontée de flagadaze, assez puissante, altérant sa vision et lui faisant faire des gestes impromptus, mais très vite, il parut assez clair qu'en fait de remontée il s'agissait bel et bien d'une montée en puissance, et whaoo, ça c'était de la défonce.... Mais rapidement désagréable...
Il avait entendu parler de ce genre de mauvais tour pratiqué par les magiciens, il n'a d'ailleurs jamais trop aimé ça, les magiciens, des tricheurs oui...
Toujours est-il que voyant un nabot se transformer en arbre, il n'alla pas chercher plus loin l'origine de son état.. Un sort....
Malgré les secousses, il parvint à hurler à ses collègues qu'il venait d'être attaqué, puis dans un reflexe, il saisit son arbalète, plus d'histoires de diplomatie mais bel et bien une affaire d'honneur..
Malheureusement il réussit tout juste à casser un carreau et s'écorcher les doigts sur la corde...
Il songea ensuite à charger le nabot, avec puissance, après tout il était nelda, et c'est balaize, un nelda... Il commence donc sa course, épaule en avant et tressautant, prenant un élan inefficace au possible tant les zigzag l'empêchaient de prendre de la vitesse, il eut le temps de se rendre compte de la stupidité de foncer dans un arbre...
Car attaqué par un arbre, voilà qui est peu commun... Il ne s'était jamais senti l'âme écologiste mais cette fois c'était décidé, la nature serait son ennemie... Et pour toute arme contre celle-ci, il n'eut que le petit litre d'eau de malt fermenté ingurgitée... Et c'est le pas chaloupant, tantôt chassé, tantôt sauté, qu'il arriva tout ondulant face à l'arbre, en essayant de ne pas se sectionner une partie de virilité en dégraffant son pantalon... ***
Toi mon pote, tu vas prendre grmbblllll... Cher...
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C'est étonnant de voir un nelda se soulageant la vessie en bougant le bassin en saccades contre un arbre... lequel en recevant tout autant que les chaussures d'Eskiiz restait impassible, sans même lâcher une pomme ou un marron sur le crâne de l'agresseur.
Il en avait pour un moment, c'est que l'eau de mal fermenté lui avait donné des munitions, de quoi prendre d'assaut une forêt entière...
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Le Dhiwara 13 Astawir 1508 à 14h07
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Sa condition d'arbre le quittait peu à peu, l'écorce cédant sa place à la chair et les grandes feuilles rouges à une chevelure rousse qui faisait la fierté de Iucounu.
Observant le manège de Lowine Marmaran, le tchaë essaya, en vain, de déchiffrer ses propos, baragouin incompréhensible, toutefois, en commerçant avisé, il ne put manquer d'interpréter ses gestes et son attitude qui sentaient l'accroche commerciale.
Levant la main comme pour décliner son offre, il salua la marchande tout en prenant contact avec Jeaneudon qui observait la scène.
L'atmosphère électrique fleurait bon le danger et la tension était palpable, fouillant dans les souvenirs que sa mutation avait emporté, Iucounu en perçut la cause et prit conscience de son erreur lorsque l'un des deux Neldas se présenta comme Antiorn, le maître caravanier de la confrérie.
Mémoire sélective, effet de sa transmutation ou sénilité précoce, le géant tchaë qui culminait à peine au dessus de la taille de ses interlocuteurs poilus sembla ignorer les remugles issus de ses chausses et de celles d'Eskiiz Tonxx pour se concentrer sur ses efforts diplomatiques.
Hum ... Ah ?
Enchanté, chambellan, je suis Iucounu, régisseur de la ressource et je vous souhaite la bienvenue.
Diplomatie, songeait-il à toute vitesse, pensant à l'instant où, sur le point d'achever un espion, on l'épargne pour le soumettre à la question. Non, se dit-il enfin, je ne pense pas que cela convienne ...
Il est vrai qu'il avait peu d'expérience en la matière.
Je suis navré de cet incident mais comme vous l'avez entendu, de graves évènements nous enjoignent à la prudence et il est plus facile de soigner un blessé innocent que de ranimer la victime d'un assassin de l'équilibrium.
Mais je vous ennuie avec nos soucis politiques.
Avez-vous fait bon voyage ?
Je suppose que ce sont les deux compagnons dont-il était question ? Dit-il en désignant Lowine et Eskiiz.
Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !
Le Castel Iucounu
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Le Luang 14 Astawir 1508 à 21h28
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Ecoutant son interlocuteur en se lissant la barbe, Iucounu acquiesse avec bonhommie.
Je n'aimerais pas non plus vous roussir le poil, soyez assuré et tout ceci n'était qu'un simple accident sans conséquences.
Regardant par dessus, non, plutôt par dessous l'épaule d'Antiorn, le tchaë s'assure qu'Eskiiz a fini de trembloter, ce qui n'est pas le cas.
Se raclant la gorge en affichant son plus beau sourire commercial, il reprend.
J'en déduis que nous sommes tous deux animés, l'un envers l'autre, des meilleures intentions.
Et c'est tant mieux, nous sommes voisins après tout !
J'ai toujours pensé que la fraternité et la confrérie avaient beaucoup en commun et que nous gagnerions à nous serrer les coudes face aux rejetons et autres espions de l'équilibrium qui rôdent dans vos déserts et nos montagnes.
Sans compter tous les bénéfices que nous, enfin, nos royaumes respectifs, peuvent tirer d'accords commerciaux fructueux !
Ah ! Je suis certain que nous sommes faits pour nous entendre.
Iucounu, mage, inventeur, en un mot, génie !
Le Castel Iucounu
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Le Vayang 18 Astawir 1508 à 02h33
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| Absoluement pas, maître Noril. Votre présence à mes côtés est toujours la bienvenue !
Et surtout lorsqu'en présence d'un puissant mage imprévisible [musik]comme cet hurluberlu qui se trouvait devant lui...
Je disais justement à ce bon maître Iuconu que les autorités compétentes avaient été averties pour régler le malentendu qui nous oppose de manière civilisée.
*** Se tournant ver le dit Iuconu, le blanc nelda continua sa palabre. ***
Comme vous le voyez, je n'ai qu'une seule parole.
*** Puis, s'adressant aux deux tchaës à la fois. ***
Comprenez que mon office devient des plus précaires si tout tchaë peut agresser mes employés selon leur bon vouloir et ce, sans qu'il n'y ait recours à la justice. Mon employé a été lésé dans son intégrité physique et est donc en droit de porter plainte... si c'est là sa volonté. Oh, si cela ne dépendait de moi, j'oublierais bien ce malentendu, mais cela ne peut venir que de l'agressé. Il n'est pas dit que je le priverai de recourir à la justice de la Fraternité si telle est son envie... cela enverait un très mauvais message aux habitants d'Arameth. Oui, cela serait fâcheux qu'ils croient qu'on peut les agresser sans raison et sans somation et ce, tout en restant devant son bon droit devant les lois de leurs voisins...
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver... | |
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Le Dhiwara 20 Astawir 1508 à 16h49
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| *** Arrivant tout juste d'Oriandre, et après avoir déambulé dans la ville un bon moment, à la recherche du Régisseur Iucounu, Erzem se retrouva a la porte ouest de Farnya ***
Et mince .... je viens d'y penser ... Comment je vais pouvoir retrouver Maitre Iucounu, alors que je ne l'ai jamais rencontré ....
dit :Tiens ... ça t'arrive de penser ?!
Même si c'est un peu tard, c'est une bonne nouvelle ...
Peut être que si tu me le demande gentiment, je pourrai t'aider ....
... Gentiment ? .... Oublie ... mais si tu te dépêche un peu, on aura peut être le temps d'aller faire d'autres activités plus lucratives, tu pense pas ?
dit :Moui ... t'as pas tord ... pour une fois ...
Attend un peu ... et évite de lancer ta sandale cette fois ci !
*** Et, pour éviter de bloquer le passage durant son attente, Erzem alla s'adosser aux remparts de la ville *** | |
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