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Le Luang 14 Astawir 1508 à 12h22
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 | *** Le Nelda au pelage doré arriva à la station nemen de Jypska non sans un léger air de suspicion. Ce n'était pas la première fois qu'il empruntait ce moyen de transport, mais depuis, de nombreux événements se sont produits. La trahison d'un Nemen, en particulier. Maintenant, Amon craignait encore plus les artifices de cette race cachée, qui dissimulait si bien leur nature.
Cependant, il s'avanca, prit un billet et entra sans tarder à bord du vaisseau. ***
*** Cette fois ci, il était seul. Kadvael'nar était à des lieues d'ici, mais Amon espérait le retrouver une fois sur place. Ils étaient, après tout, les deux seuls diplomates de l'Ordre. ***
Koh-i Noor dit : Pourquoi tu veux à tout prix y aller ? Cela peut être plus dangereux que tu ne le penses !
Je sers l'Ordre, Koh-i. Que ce soit dangereux pour ma personne ne me fera en aucun cas négliger mes devoirs, et mes responsabilités envers Furm. Je me suis engagé à servir de diplomate avec la faction des Témoins, alors il est clair que je serais présent à Lerth.
... en plus, je suis bien curieux de découvrir nos voisins du nord ...
Koh-i Noor dit :mais ... c'est malpoli d'arriver en avance ...
Je ne me presse pas: on a toute une vie pour apprendre, mais si on peut commencer dès maintenant ...
Koh-i Noor dit :et ton entraînement ? tu aurais quand même pu continuer l'entrainement au combat, tranquillement, à Jypska, pour partir mieux équipé !
Lors d'une conférence diplomatique, on s'arme d'arguments, de patience, et de tolérance, Koh-i, on n'a pas besoin de muscles pour ça.
Koh-i Noor dit :C'est cela, oui ... mônsieur pense qu'il sait tout ! Mais rappelle toi que la dernière rencontre avec l'abominable armée du S'sarkh s'est bien produite lors de stupide "concile" nemen ... ! *** L'évocation du concile laissa le Nelda muet. Il s'agissait là d'une de ces horreurs que le rêvant souhaitait oublier. Notamment sa mort, qui y était liée. ***
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Le Luang 14 Astawir 1508 à 14h30
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| *** Amon Vals'odar était à présent dans le vaisseau nemen, et observait les nuages qui les entouraient. La vue du ciel était impressionnante, et aurait émerveillé plus d'un poussiéreux, mais Amon semblait habitué à voguer parmi les nuages.
Il faisait souvent des rêves aériens, voyant les cieux, les étoiles, les tempêtes... ***
*** Ainsi bercé par les nuages, Amon fit une petite sieste... ***
***
... et une vision ...
***
***
*** ***
L'onde avance aisément,
Le sable lui entre dans l'œil
Le géant s'abreuve vilement
De tous les maux qu'il recueille
L'onde devient nuée,
Et l'océan nuage
Les rives sont diluées,
Sur tout son passage
La corruption a démarré
Comme un raz de marée
Elle inonde les plaines
les résistances ... sont vaines
La force de ce licteur
étrange phénomène
supprime tout le secteur
du Syfarien écoumène
Le temps est venu,
Il faut s'en rendre compte
Ce qui est advenu
Cela nous hante
***
Par Furm !
*** Le songeur fut réveillé par l'intensité de son rêve, qui lui tourmentait l'esprit encore un bon moment. Il ne s'attendait pas à avoir une vision là, dans l'aéronef !
Peut être était-ce dû à l'altitude ... ***
Koh-i Noor dit :Un rêve ? Et vu ta gueule, il ne devait pas être très agréable ...
Je ne te le dirais jamais assez: la carnine, ça peut être drôle, mais ça nuit à ta santé ...
attends ...
Je note juste ...
*** Amon sortit une feuille de parchemin pour noter le rêve qu'il a fait. ***
Koh-i Noor dit :Hé, mais c'est un parchemin de Résistance !!! Qu'est ce que tu fais ?!
Calme toi si tu le veux bien ... Je connais déjà ce sort. Le parchemin est d'ailleurs inutilisable ...
*** Amon nota son rêve, réfléchissant sur la signification qu'il pouvait avoir. Mais ce songe n'était pas aussi clair pour qu'il puisse le comprendre. Non, la plupart des rêves d'Amon furent très confus, et souvent remplis de symboles que le songeur n'était pas encore apte à déchiffrer. ***
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Le Matal 15 Astawir 1508 à 21h37
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| *** Lorsque la navette s'approcha suffisament de Lerth, l'océan apparut comme un immense miroir tranchant l'univers en deux. À sa surface flottait l'île de Syfaria, avec tous ses habitants, ses mystères, sa vie.
Et sous la surface ...
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*** Amon détourna son regard lorsqu'un léger frisson lui parcourut le corps. ***
Par les Quatre ! Je ne comprends pas comment ce peuple peut vouer un culte envers la source de toute souffrance sur Syfaria ...
*** Dit il avec un air bien curieux. ***
***
Amon prit une boule de tabac et essaya de se calmer lors de l'atterissage, qui était toujours un peu frustrant, surtout lorsqu'on ne fait pas entièrement confiance aux pilotes ...
Mais soudain, un choc secoua la nacelle, faisant tomber les affaires du Songeur et provoquant la panique parmi les passagers. Les sentinelles nemens proféraient quelque ordre, en nemen, que Amon n'a pas pu comprendre, mais après, il saisit un mot en nemen qu'il avait déjà entendu avant, un mot désignant les Chiroptères ...
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Mais qu'est ce qui se passe ? Nom de ...
*** Deux sentinelles firent signe aux passagers de se calmer, le danger était passé.
Toujours un peu secoué, Amon comprit que le navire nemen avait dérangé un essaim de chiroptères ... ***
L'onde devient nuée ...
Bah tiens ... une nuée de monstruosités, oui !
C'est certainement la dernière chose qu'un poussiéreux puisse souhaiter ... périr à cause de chiroptères ! Tssss ...
*** Amon essaya de relativiser l'accident, il voulait se distraire un peu, mais l'angoisse ne le quittait pas.
Elle ne le quitterait sans doute pas avant qu'il ait comprit ne serait-ce qu'un passage du rêve qu'il vient de faire ...
Mais il n'y avait pas de sage rêvant avec lui. Il savait que le professeur des songes de l'Ordre avait déjà suffisament de soucis pour l'embêter avec cette vision.
Non, il fallait qu'il trouve la signification lui même. ***
J'espère juste que cela n'a rien à voir avec le congrès des témoins ... sinon ...
*** Il aperçut au loin les feux de leur ville, il faisait déjà nuit.
Ils arrivaient ... ***
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Le Merakih 16 Astawir 1508 à 19h58
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| *** Le vaisseau se posa, et des nemens sortirent inspecter la nacelle. Les passagers se précipitèrent pour sortir, Amon fut l'un d'eux ...
Se faisant discret, il s'éloigna de la station et du tumulte de la route de Lerth. Il voulait, en bon haut-rêvant, se poser un peu, profiter du calme, méditer un peu ... ***
étrange phénomène ...
c'est sûr que lorsqu'on voit sa ville submergée par un tsunami, il y a de quoi se poser des questions.
Koh-i Noor dit :Tu n'as pas de ville, Amon: t'es un sauvage du désert de Laomainn ...
comme les rejetons ... hehe *** Il faisait nuit. Le ciel était assombri par les nuages, on ne voyait même pas les lunes. On pouvait bien sentir le vent froid de l'ouest, issu de la mer, traversant les montagnes ... ***
Koh-i Noor dit :
Mais tu vas où encore !
Me trouver un reposoir. Et cesse de te mêler de ce qui ne te concerne pas !
Koh-i Noor dit :Ce qui ne me concerne pas ?? Je te signale qu'on est en symbiose, nous deux. Ce qui te concerne me concerne aussi !
*** Le nelda se posa sous un roc, après avoir marché un moment dans la montagne. Il prit une feuille de tabac à mâcher, et s'allongea.
Le tabac lui suffisait. Il n'avait pas besoin de sombrer dans une autre vision onirique, il voulait juste relaxer un peu, réfléchir plus calmement.
Il tourna les yeux vers le ciel, pour apercevoir les nuages cachant les étoiles. On apercevait clairement son inquiétude.
Gêné, il se rassit. ***
Et l'océan nuage
l'océan ... devient-il nuage ?
Quelle est donc cette fade image
Véhiculée par le rêve volage ...
Pourquoi Moi, lors de Ce voyage ??
Koh-i Noor dit :Ah, il est encore reparti dans son tripe ...
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Le Julung 17 Astawir 1508 à 10h37
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| *** Le jour suivant, Amon Vals'odar quitta la montagne, retrouva le chemin de Lerth, et retourna vers la station de transport.
Il a pu réfléchir sur son songe, mais une autre mission l'attendait à présent. Représenter l'Ordre des Hauts-rêvants auprès des Témoins du S'sarkh.
Comme hier, la zone du pillier de poussière et du transport fut occupée par une foule de témoins, Neldas, Tydales, Tchaës ... dont quelques-uns étaient symbiosés, Amon put connaitre leur noms... ***
Reexos, Thaleeno, Orol'Nar, Lasha, Loamarekh, Peredhil, Harhkmehthis, Anosha ...
*** Autant de noms qui ne disaient pas grand chose au Songeur, mais il savait qu'il s'agissait là de ses hôtes, l'encourageant à aller se présenter à eux. ***
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Le Vayang 18 Astawir 1508 à 23h16
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| *** Après sa grandiose introduction, le diplomate Nelda fut convié au banquet que les Témoins organisèrent spécialement pour les invités au congrès. Les gâteaux et les boissons étaient très bons, mais le jeune Songeur était malgré tout assez préoccuppé par sa récente vision. Il ne voulait pas qu'elle l'occupe pendant tout le congrès, il voulait arrêter d'y penser. Mais étant Haut rêvant, il ne put simplement ignorer son rêve. Les Hauts rêvants n'ignorent jamais leur rêves, même s'il semble anodin.
Et celui là n'avait rien d'anodin.
Ainsi, juste avant de partir avec Orol'Nar et les autres vers Lerth, Amon Vals'odar monta une piste menant au sommet d'un mont, qu'il trouva idéal pour pouvoir se poser un moment. Il s'était même lancé un sort pour que sa vue porte plus loin ... La vue était magnifique, les soleils s'étaient déja levés, et on apercevait l'océan derrière des dunes de sable ... ***
Les poussièreux résistent au S'sarkh comme ce sable résiste aux vagues de l'Océan.
... nous lui avons résistés à la tour du concile nemen ... Nous lui résisterons encore, jusqu'à ce que ...
***
le nelda fit une pause
Il songea à l'accès au Rêve Ultime, mais il avait encore son rêve en tête ...
***
... la fin arrive ? Sa fin ? ...
Notre fin ?
*** Puis il songea à un ami qu'il espérait retrouver bientôt, qui pourrait bien l'aider dans ce débat philosophique. ***
Kadvael'Nar ... où est tu ...
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Le Sukra 19 Astawir 1508 à 21h12
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Les pensées d'Orol'Nar réconfortèrent en quelque sorte le Songeur.
Finalement, quelqu'un s'intéressait à sa situation, et même s'il n'était pas de la faction haut rêvante, le Nelda au pelage sombre semblait percevoir quelque chose dans l'esprit d'Amon Vals'odar...
***
Je vous en prie, sire Orol'Nar. Je suis à votre disposition ...
Car depuis peu je sers la diplomatie de l'Ordre des Rêvants,
et l'épisode de la tour du Concile fut ma première mission
ce fut une expérience qui m'a profondément ... marqué ...
Quant à la diplomatie Haut Rêvante, nous avons décidé
que les Témoins du S'sarkh tombent sous ma responsabilité,
mais cela n'empêche en rien mon ami Kadvael'Nar de mener
un dialogue avec votre faction, d'autant plus qu'il a de l'expérience
dans le milieu diplomatique, plus que moi, enfin je pense ...
Le Songeur Kadvael arrivera dans peu, ne vous faites pas de soucis,
Il est bien en forme, en bonne santé, prêt au congrès et motivé aussi ...
***
Amon regarda un moment le Nelda, essayant de voir s'il avait un esprit aussi insondable que la majorité des Rêvants, mais son âme fut aussi opaque que son pelage. Décidément, il lui était encore très difficile de percer ce mystère qui fondait la religion des Témoins ...
Mais une intéressante discussion pouvait en découler, il n'y avait pas de doute là dessus !
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Le Luang 21 Astawir 1508 à 17h02
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| *** Contemplant la nature sauvage de Syfaria, Il se demanda un moment si les Quatre veillaient sur le bon déroulement du congrès.
La situation était propice pour les Hauts rêvants de construire des relations amicales et durables avec au moins une faction voisine. Il avait là une belle occasion, mais le risque de tout gâcher était présent aussi. Ainsi, il fallait qu'il fasse confiance à son instinct et à son tact de diplomate. ***
Excusez moi, frère, mais pouvez vous m'éclairer pourquoi
Vous avez embrassé la religion des Témoins S'sarkh ?
Était-ce un plus grand apport spirituel de la nouvelle foi,
Ou une révélation qui a laissé en votre âme sa marque ?
Je ne vous en veux pas, mais cherche juste à comprendre,
Car il se peut que votre culte ait de très bonnes idées
Et il est de mon devoir ici de me cultiver et d'apprendre
Votre mode pour pouvoir négocier, échanger, discuter ...
*** Amon se remit en route, avançant tout en parlant à Orol'Nar.
Bientôt, il allait traverser le pont et atteindre la grande cité ... ***
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Le Luang 21 Astawir 1508 à 17h44
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| *** Orol marqua une pause en notant la question, laissant les mots de son interlocuteur l'imprégner afin de bien discerner l'intention. Il aurait apprécié la présence de Serphone en ce moment. Même en énygme, ses pensées étaient toujours aussi claires qu'un miroir, tranchantes comme un razoir. Lui n'avait toujours eu qu'un rapport de conflit et de peine avec les mots... *** .
Le S'sarkh est Douleur, le S'sarkh est Tourment. Effluves, chimères, rejetons, corruption. Que d'épreuves nous sont envoyées par le Maître des Océans. Et au delà de l'épreuve se trouve l'illumination et force. Le S'sarkh est la constante par laquelle le changement survient. Éternel et immuable, sa douleur est incommensurable comme celle de Syfaria. À travers ses épreuves se trouvent la sagesse et la révélation.
Les Témoins du S'sarkh cherchent l'illumination à travers Lui, à travers Sa douleur, à travers Ses épreuves. Ils parcourent le monde à la recherche de signes, car Sa présence laisse des marques parfois insouçonnées sur notre île. Dans la douleur se trouve la folie, dans la folie se trouve la possibilité de révélation comme la possibilité de damnation de l'âme. Cela, en soi-même, est une épreuve.
Envers la poussière, les Témoins se doivent d'être tolérance et support. Nous montrons la voie mais jamais ne la forçons sur qui que ce soit car c'est de son plein gré que la voie de la Douleur doit être arpentée. Envers la poussière, nous devons être bienveillance. Protéger les faibles des épreuves.
Envers la matière, nous devons nous méfier. Car la matière n'est qu'un outil pour l'esprit et pourtant, elle engendre des passions aveuglantes. Désir, avarice, peur... ce sont là des obstacles à la quête de Son message qui se doit d'être faite sereinement. Le corps, tout comme l'objet, n'est qu'outil.
Envers l'Usurpateur et ses agents, nous nous devons d'être impitoyable car ils sont la plus grande épreuve de toutes désirent notre anihilation. Ils sont la folie dévastatrice et la perdition. Ils souillent l'existence elle-même. À travers la victoire se trouve le salut. À travers la défaite, le néan. C'est un combat des âges qui se transmet de génération en génération. Tout comme la quête de la révélation.
Seule la Foi donne un sens à l'acte. | |
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Le Luang 21 Astawir 1508 à 18h39
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| *** Vals'odar suivit son interlocuteur avec beaucoup d'attention, Orol'Nar n'était peut être pas propage, mais il savait expliquer à l'étranger la base de leur croyance.
Le Songeur fut non seulement très agréablement surpris, il fut aussi rassuré par le fait que les Témoins ont des idées claires et constructives. ***
Vous exposez ici un intéressant concept
On peut parvenir à bel dialogue, si l'on accepte
Que nos deux optiques ne sont pas si diverses
Elles peuvent même être complémentaires
Du S'sarkh, notre foi ne parle que de manière éparse
alors que la menace est là, et reste élémentaire !
Vous semblez avoir d'autres priorités,
Mais le but est sensiblement le même
par une noble voix vous semblez habités
Et votre foi n'est pas si extrême !
*** Amon devait encore voir la réalité de la vie des Témoins, et pour cela, il était impatient de rentrer dans la ville de Lerth, dont il apercevait déjà les portes ... ***
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Le Luang 21 Astawir 1508 à 22h10
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| *** Les ponts sont longs à construire entre les peuples. Orol'Nar était bien conscient d'offrir une vision plus que partielle de la vie des siens. Un battement de cils. Ainsi il entreprit de continuer l'éducation de son interlocuteur aux moeurs des siens. ***
Foi, philosophie. Ce sont là deux mots que les miens utilisent. La façon d'aborder la vision des Témoins du S'sarkh laisse une grande liberté à l'individu. Tous ne vénèrent pas le S'sarkh comme entité mais certains le conçoivent comme une idée ou un symbole. La ligne est mince et laissée à interprétation. La quête, elle, est la même. Et les moyens sont variés.
Notre société est régie par trois Socles. Celui des Propages, qui apporte la parole au-delà de nos frontières, celui des Contemplateurs, qui cherchent les signes ici et ailleurs, et celui des Transcients, qui interprètent les signes ramenés par les propages. Les serviteurs du corps, eux, sont ceux qui rendent la vie possible. Artisans, protecteurs, marchands. Sans eux, nous nous écroulons car si la matière est un outil, elle ne nous fasçonne pas moins.
À travers les Socles et les serviteurs du corps, différentes façon d'aborder la quête coexistent selon les individus.
Seule la Foi donne un sens à l'acte. | |
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Le Matal 22 Astawir 1508 à 16h33
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| *** Le contemplateur acquiesça aux paroles du Songeur. Lerth devait paraître étrange aux yeux des étrangers. Ses maisons étaient modestement entretenues, ses habitants étaient pour la plupart silencieux et leur apparence était négligée. Ici, point d'aristocratie ou de bourgeoisie tape-à-l'oeil... ou si peu que c'était une rareté. Ici le matériel n'était rien et il était partagé. Et plusieurs portaient sur le corps les marques de modifications du Centre. Ceux qui paraissaient infirmes s'étaient peut-être eux même enlevés la vue, ou la langue... et les gens en pleine santé leur parraissaient, à eux, infirmes. Loins de la douleur de ses révélations. Néanmoins, cette foule hétéroclite et parfois troublante s'affairait en harmonie. Si peu de crimes à Lerth. Si peu d'altercations. ***
Oui. Lerth est bénie de par son emplacement. Les environs ne sont pas victimes d'attaques incessantes de rejetons ou de chimères. En fait, depuis l'apparition de fleurs de fiel dans les villes de poussière, peu avant le Concile, aucune créature de ce genre n'a été repérée sur la péninsule.
*** Bénédiction qu'il n'expliquait pas lui-même, mais qu'il avait appri au fil du temps à accepter comme une simple vérité immuable. ***
Désirez-vous que je vous conduise à la banque ? Vous pourrez y changer vos devises et faire des emplettes au marché si vous le désirez.
Seule la Foi donne un sens à l'acte. | |
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Le Matal 22 Astawir 1508 à 19h20
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| *** Oui. Un bon point. Mais comment expliquer que foi et philosophie ne font ici qu'un et tout Témoin du S'sarkh s'applique àla même quête, que ce soit en labourant les champs pour nourir la communauté, en chassant les créatures impies sur le continent ou en intégrant un Socle ? ***
Les signes sont collectés par le Socle des contemplateurs, duquel je fais partie, et interprétés par les Transcients. Ainsi, l'observateur fait un rapport détaillé au Transcient qui l'analyse. Le fait de ne pas analyser les signes dont nous somme témoins éloigne l'interprétation de la passion. AInsi, les Transcients analysent les signes de divers moyens. Comparaison avec d'autres signes catalogués, recherches de précédents dans l'histoire, astronpomie... Je ne saurais dire avec précision pour être franc, mais les Transcients suivent une longue formation. Ce sont des êtres reconnus pour leur sagesse. Ils sont les juges de ce qui est ou non un signe et de leur signification tout comme les poussiéreux font confiance aux juges chargés d'appliquer la justice des différentes factions.
*** Tout en entretenant la conversation, le contemplateur arpentait les rues vers l'ouest, en dirrection de la banque. ***
Seule la Foi donne un sens à l'acte. | |
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