Les Mémoires de Syfaria
La Région de Lerth

Congrés : Dhiwara 4 Manhur – La Procession du Souvenir

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Le 04-05-1508 à 23h43
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Posté par Erling,
Le 12-06-1508 à 15h39
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Narrateur

Le Dhiwara 4 Manhur 1508 à 23h43

 
Quelques instants avant le Zénith de Minath et depuis le petit jour, la foule ne cesse d’arriver. Tous les habitants de Lerth ont progressivement quitté leur maison et la tranquillité de la Scintillante pour rallier le pilier de Poussière. Ils ont emprunté le pont que certains d’entre eux n’avaient jamais traversé, ou une seule fois lors de leur arrivée dans l’Aghererh’ta S’sarkh. Aujourd’hui est pour tous un jour spécial et le début d’une semaine de festivités traditionnelles. En effet une fois par décennie, les témoins célèbrent le don que leur ont fait les Nemens quatre siècles plus tôt. Le don de l’Aghererh’ta S’sarkh et de la Scintillante afin que les chants et les prières des fidèles soient au plus proche de leur vénéré S’sarkh, Gardien des Océans, Seigneur des Abysses.

Minath approche de son point culminant et la foule rassemblée prés du pilier commence à s’organiser dans le calme sans qu’aucun chef de file ne soit identifiable. Un bon millier de pèlerins sont à présent réunis, quand des cloches retentirent, les grandes portes du pilier de poussière s’ouvrirent et laissèrent passer un orchestre. Celui-ci est composé principalement de percussions : Tambourins et Atabaque pour donner la cadence à la procession. Des Ocarinas et quelques Doudouk, Taboulet et Ttun-ttun viennent compléter cela. Le tout produit une musique lancinante, aux tonalités particulièrement graves. Parmi la masse des gens du commun, marins, mineurs, paysans ou commerçants, se mêle les adeptes les plus fanatiques, écorchés, prieurs ascètes, pénitents et larmoyants. Le tout formant une foule bigarrée à la couleur locale. Et c’est ainsi mélangé que tous les courants de la philosophie des Témoins du S’sarkh se mettent en branle depuis le pilier de Poussière.

La colonne menée par les musiciens chemine sur le chemin escarpé et sinueux qui relie Lerth à l’île de Syfaria. Ne pouvant par endroit passer qu’à deux de front, voire une personne sur les passages les plus difficiles, la procession forme un long serpent discipliné qui parcoure la chaîne montagneuse. La solidarité est de mise, ainsi que le respect du rythme des plus petits. A mi-parcours les attend le passage obligé, un pont de pierre étroit tendu au dessus d’un gouffre à plusieurs dizaines de mètre de hauteur. Un ouvrage Nemen certainement, la faille aux parois presque verticale, fait presque 20 mètres de large et sépare la presqu’île de l’île. Sur le pont, chacun s’y engagera l’un après l’autre, les rares enfants peuvent être accompagnés d’un parent. Mais passer de l’autre côté du pont représente beaucoup pour tous, il s’agit d’un renouvellement de son lien avec S’sarkh. Pour les étrangers, ce passage est un souvenir impérissable de leur séjour sur la Presqu’île. Chaque pèlerin s’imagine leurs ancêtres lorsque les nemens leur ont fait cadeau de la Scintillante et la première fois où ils ont fait le trajet empruntant cet ouvrage vertigineux. Ainsi chacun à son rythme et dans le recueillement de ses pensées, la longue cohorte de pèlerins mettra toute la journée à rallier la Scintillante. Les derniers arrivant juste à temps pour la cérémonie du Lever des Lunes au Temple.


EDIT HRP MJ7 : Tous les sujets relatifs au Congrés sont ouverts à tous les participants et sont temporellement déclinés en fonction du programme. La date étant écrite dans le titre, vous pouvez poster pendant plusieurs jours à condition de respecter la trame temporelle et de garder la cohérence. Bon jeu et bon RP.

 
Samael

Le Luang 5 Manhur 1508 à 01h11

 
Samael avait rejoint le pilier tôt dans la journée. Le Propage tenait particulièrement à célébrer cet événement et à participer à la Procession. Le Nelda s'était équipé léger, une tunique de cuir, des bottes, un bâton et sa cape séculaire. Lorsque la foule se mit en rang, le Nelda se trouva une place à l'avant du cortège juste derrière les musiciens. Après une prière silencieuse au Seigneur des Flots, Samael se mit en route à un rythme aisé pour un voyageur de son expérience. Quelques instants après le départ, un légère traction sur sa cape attira le regard du Nelda vers le sol. la une petite fille Tchae non symbiosée s'accrochait fermement au vêtement du propage pour ne pas tomber dans le mouvement de foule. Il lui sourit et se pencha pour se mettre à sa hauteur.

Tu es perdu petite? Allez viens de la haut tu verras mieux les bénédictions de S'sarkh ! , disant cela la grosse main du Nelda attrapa la petite fille et la hissa sur ses larges épaules.

Ainsi harnaché, Samael se mit en route sur le sentier en sifflotant et chantant une chanson de marins pour la petite fille qui s'accrochait fermement dans ses poils.


Une fille sur le port
Rêve encore aux grands yeux amoureux
Du béguin qu'une nuit elle fit sien
Pour gratuit, mais oui
Un marin, un beau cœur
Qui la fit chavirer dans ses bras
Comme c'est bon de couler
Tout au fond d'un baiser comme ça

Une fille sur le port
Rêve encore à la voix qui tout bas
Murmurait dans le soir
Murmurait des mots pleins d'espoir
Ça c'était du tangage du naufrage
Dans le flot de ses mots
Comme c'est bon de s'noyer
Tout au fond d'une voix comme ça

Une fille sur le port
A l'espoir de pouvoir le revoir
C'est sa chance, la dernière
C'est sa chance, c'est la der de der

Mais là-bas, tout là-bas
Un marin se marie au printemps
Il y avait bien longtemps
Que sa belle attendait c'moment

Une fille sur le port
Rêve encore rêve encore rêve encore...





Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Serphone

Le Luang 5 Manhur 1508 à 05h20

 
Dans la grande foule serpentant parmi les montagnes de la presqu'île, un tydale décharné avançait à pas tranquille. Depuis quelques mois son regard semblait vide et perdu mais aujourd'hui, il avait retrouvé de cette vivacité scrutatrice qui lui était normalement propre. Il observait les gens et contemplait la superbe vue qui s'offrait aux pèlerins qui cheminaient. Aujourd'hui, les gens profitaient d'un temps calme et superbe, mais pour Serphone ce long périple était inscrit dans sa mémoire comme une épreuve ardue sous la houle titanesque de vagues venant lécher les falaises abruptes jusqu'à leurs sommets, dans ces nuits glacées de la saison froide. Car même étant Transcient, il avait eu l'occasion de faire de nombreux allés et retours sur ce pont. Et jamais il n'était certain de pouvoir s'en sortir indemne, voir vivant.

Mais aujourd'hui, rien de tout cela. La mer était plate, le ciel bleu et la foule procédait tranquillement à son avancée physique et spirituelle dans la mémoire de la Faction, partagée et personnelle. Même le sorcier, dans la chaos tourbillonnant de sa psyché, avait trouvé un havre tranquille où il pouvait honorer ses ancêtres, à sa lignée, à sa fille et à ses amis. Il communiait à sa façon, tout en adressant l'expression de sa foi au S'sarkh dans un mutisme aux lèvres cousues. Malgré son corps frêle et ses pieds nus, il avançait sans mal vers la Scintillante, soutenu par le mouvement général et l'aide de certains. Lui, quelque part, savourait cet instant avec d'autres factionnaires. Son statut de longue date et les derniers évènements de sa vie avaient pratiquement fait de ses frères Témoins des inconnus.

C'était le moyen de renouer contact, d'être tenu au courant et de partager des souvenirs autant que d'exprimer ensemble une philosophie commune.



Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second

 
Nuruhuinë

Le Luang 5 Manhur 1508 à 08h34

 
*** Nuruhuinë avait revêtu une robe discrète du même ton que les étranges dessins qui parcouraient son corps, son crâne en partie rasé et le reste de sa chevelure d'un blanc éclatant finement tressée, elle était quitté la mission de bon matin pour se rendre à la cérémonie d'ouverture du Congrès, laissant pour une fois sa lame dans sa chambre. Dans toute cette foule qui la mettait mal à l'aise, elle préférait passer inaperçue que d'attirer les regards, chose bien inhabituelle pour la petite tydale.

Bien que tout cela n'avait aucun sens pour elle, elle tenait à être présente et à essayer de comprendre la vision des Témoins. C'était autant sa curiosité que son devoir de diplomate qui la poussait à suivre chaque instant de ce congrès.

Elle suivit la foule cherchant du regard une présence connue. Parmi tous ces gens, elle se sentait étrangement seule et sans sa lame gardienne, elle ne se sentait pas en sécurité. Elle avançait silencieuse et au loin aperçu le pilier de poussières. ***




 
Théalgia

Le Luang 5 Manhur 1508 à 10h21

 
La grande sorcière du S'sarkh s'était glissée dans la foule, vêtue de ses plus beaux et noirs atours. Tous ces Témoins réunis là l'exaltait et elle s'était insidieusement dit que statistiquement les chances que quelqu'un se casse la figure en bas de la route étaient plus élevées que jamais.

Antinéa dit :
Les chances? Ne devrais-tu pas plutôt parler de risque?


Non, non, mourir ainsi serait une chance pour cette personne.


Il y avait quelques étrangers parmi la foule, facilement repérables à leur air un peu perdu. De ces étrangers qui méprisaient les Témoins et étaient trop bêtes pour faire la différence entre S'sarkh et l'Usurpateur. Elle hésita à ne pas en pousser un ou deux discrètement... Donner un petit coup de pouce au destin... Elle hésita mais elle aperçut son père dans la foule, comme il avait changé. Mais il était toujours la seule personne qu'elle craignait vraiment, alors elle avança sagement jusqu'au pilier en chantant des prières avec les autres.


Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth.

 
Arkana Voroshk

Le Luang 5 Manhur 1508 à 15h50

 
Arkana suivait le mouvement le visage fermé. La Némésis avait gainé son corps dans des vêtements d’un cuir obscur et mêlé à son unique mèche tressée des anneaux d’argent. De hautes bottes aux multiples lacets et des gains sans fioriture complétaient sa vêture, lui donnant un côté guerrier peu négligeable sans rien nier de sa féminité.

La tydale à l’air sévère, au crâne rasé et au visage tatoué tranchait dans la foule et il n’était guère difficile de voir en elle une Matriarcale.

Suivant docilement le mouvement, la Voroshk semblait songer intérieurement, son esprit insensible aux ferventes prières et son regard analysant chaque étape de la curieuse cérémonie. Respectueuse mais distante, la sorcière de guerre trouvait le pays décidément bien atypique.



 
Samael

Le Luang 5 Manhur 1508 à 18h05

 
Samael toujours surmonté de la fillette Tchae, avait repéré dans la foule la chevelure blanche de la Voix du Matriarcat. Il se porta à sa hauteur en manœuvrant délicatement dans la foule. Il lui posa une main ferme sur l'épaule d'un geste rassurant.

Vous semblez mal à l'aise, Damoiselle Nuruhuinë ? Puis je vous proposer ma compagnie ?

Avisant la posture crispée des mains de la diplomate sur une lame imaginaire, il ajouta :

Vous ne risquez rien sur nos terres, aucun rejeton ne souille l'Agherehr'Ta S'sarkh. Vous ne les avez peut être pas remarqué, mais les Protecteurs sont de toute manière posté dans les montagnes et veillent de loin sur notre sécurité.

Le Nelda continua d'avancer tranquillement à la hauteur de la Tydale et reprit un chant pour distraire sa jeune cavalière.


De l'entrepont jusqu'à la hune
Ah ! la la hune !
Ah ! la la hune !
Ce navire est vraiment curieux
Ah ! la la hune !
A la la deux !

Et les marins sont soûls
Le capitaine est ivre
Et le bateau se fout
Du chemin qu'il faut suivre
Le petit mousse a dit
Ça va très mal finir
C'est le moment de déguerpir

De l'entrepont jusqu'à la hune
Ah ! la la hune !
Ah ! la la hune !
Ce navire est vraiment curieux
Ah ! la la hune !
A la la deux !

Oh ! la la quel roulis !
Oh ! la la bonne mère !
Ça ne fait pas un pli
Ils vont droit à la terre
Le vieux phare leur a dit
Le feu rouge et trois blancs
Ne venez pas c'est imprudent !

Et le navire au clair de lune
En moins de hune
En moins de hune
A fait son trou dans le grand creux
En moins de hune
En moins de deux !


Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Trempe

Le Luang 5 Manhur 1508 à 18h57

 
Au beau milieu de la foule se trouvait un Tchaë, sans grand-chose de particulier. Vêtu d’un long vêtement sombre, très simple, peu épais, il portait une épée à sa ceinture, qu’un nœud solide rendait solidaire de son fourreau, signe qu’il n’avait aucune intention d’en faire usage. Il l’avait tout de même prise avec lui au cas où un danger menacerait la procession. Un vieux reflexe de soldat, il n’aimait pas que des gens incapables de se défendre par eux même soient en danger.

Il était venu à cette procession dans l’unique but d’en être le spectateur, se faisant discret, regardant autour de lui avec un regard curieux, qu’il essayait de ne pas rendre indiscret, ne voulant offenser personne. Il était là sur conseil de Samael, qui lui avait conseillé les événements pour se faire à la vie des Témoins. Cela lui permettait aussi de sortir un peu de la cité dont il sentait un peu étranger, en ne parlant pas bien la langue de ses habitants. La marche lui faisait du bien.

Il y avait principalement des Témoins, mais aussi des représentants d’un peu tous les peuples. Tout ce petit monde suivait, en silence pour certains, comme le Chevalier, en chanson pour d’autres comme le Propage, ou en discussions comme d’autres encore. Tous avançaient au rythme de la musique faite par un grand nombre d’instrumentistes menant le pas. L’ambiance était propice à la contemplation, et l’ancien Commandant s’en donnait à cœur de joie, regardant, apprenant parfois un peu.

Il avait compris que sa méthode première, celle d’essayer de tout comprendre point par point, ne serait pas la bonne. Elle était celle d’un scientifique qui cherchait à faire une étude sur un peuple, mais pas celle qu’il devrait avoir. Alors il avait décidé de se comporter comme en campagne, comme lorsqu’il était arrivé dans la Fraternité. Il regardait, vivait, partageait avec ces gens, dans l’ignorance, et petit à petit certaines choses lui apparaissaient comme claires, et il avançait à son rythme.


 
Erling

Le Luang 5 Manhur 1508 à 18h58

 
Pour une fois, Erling avait quitté ses hardes de voyage pour les remplacer par des atours plus adaptés à la manifestation qui avait lieu. Malheuresement, les vêtements élégants étaient diablement étriqués en comparaison avec ceux qu'il avait l'habitude de porter. Il n'était donc guère à l'aise surtout que la marche du Pilier à Lerth sans être longue n'était pas une promenade de jardin non plus.

Il fit un effort sur lui même pour reprendre un peu de prestance et regarda autour de lui à la recherche d'une personne connue. On pouvait voir sa fonction de Propage comme impliquant qu'il devait essayer d'assister les Diplomates étrangers dans leur compréhension des évènements. Mais, la réalité était tout autre, il n'avait pas encore croisé son ami Jemori Colcook alors que ce dernier lui avait dit être présent et, le temps qu'il avait passé avec Lilyeth n'avait été utilisé que pour apprendre le tchäe. Aussi, ce que cherchait Erling en guettant les Diplomates étaient plutôt des retrouvailles.


Pélerin du S'sarkh

 
Jemori Colcook

Le Luang 5 Manhur 1508 à 19h55

 
***
C'est en toute fin de cortège que se trimballait gaiement le Tydale.
Vêtu d'une multitude de robes légères, de somptueux châles, de gants dépariés et de chausses délicates -le tout orchestré d'une main savante-, le chamarré personnage attirait autant de regards qu'il arborait de couleurs. Du mépris à la fascination, des compliments à l'ignorance, il y en avait pour tous les goûts.

Quoi qu'il en soit, voilà un petit moment avançait en se délectant du parfum d'émotions que la foule laissait dans son sillage.
Perdu dans cette myriade voluptueuse de sensations, il exultait.

Bien qu'à ces yeux, cette marche n'avait rien de fondamentalement sacrée, il suffisait de se laisser aller pour -que bien au delà de comprendre- en ressentir l'ampleur et l'impact.
Se laisser aller.
Se laisser submerger.
Se laisser emporter par ce flot d'exaltation.
Dans ce bain émotionnel, il trouvait enivrant de communier, non pas avec le but ou l'icône, mais avec le monde en lui-même qui sous le poids des émotions, semblait se déformer.
De la même manière que sur une mer troublée, Jémori tanguait sous l'effet de l'altération de la Réalité inconsciemment réalisée par l'ensemble des Témoins présents.

Un sourire béat sur les lèvres, l'Arlequin des Six avançait sans trop se poser de question et sans vraiment prêter attention à ce qui l'entourait, porté par la contemplation d'un trop rare phénomène.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Erling

Le Luang 5 Manhur 1508 à 20h31

 
Ce fut au bout d'une heure, alors que la procession progressait toujours, qu'Erling trouva enfin ce qu'il cherchait. Ou plutôt, ce qu'il cherchait lui sauta aux yeux alors qu'il regardait vers l'arrière.. Le dandy des Six étaient toujours habillés d'atours extravagants et les couleurs qu'ils proposaient reflétaient les lueurs de Minath pour se jeter aux yeux des marcheurs.

Toutefois, le Propage n'était pas tout près de Jemori. Il arrêta donc de suivre le flux de personnes pour laisser son ami venir à lui. Son immobilité ne fut pas sans problème. Les badauds le frolaient, le heurtaient sans réelle considération mais Erling savait que le tort était pour lui, aussi il se déplaça d'autant qu'il le put vers un bord de la route. En prenant bien sur en compte, les falaises qui la bordaient.

Enfin, le dandy apparut de sa démarche toujours aussi flanante aux yeux du Témoin. Il avait un air joyeux sur les traits et Erling fut presque tenter de se joindre à lui sans la moindre parole pour ne pas stopper sa béatitude. Pourtant, la joie du Propage de revoir son ami prit le pas et aussi, il se rendit à ses côtés.


Bonjour à vous, ami Jemori !

Pélerin du S'sarkh

 
Jemori Colcook

Le Luang 5 Manhur 1508 à 20h59

 
***
C'est d'un air un peu nébuleux et avec un petit sourire que l'éphèbe accueillit le Propage, tandis que côte à côte ils continuaient d'avancer.
Le Chambellan sursauta légèrement lorsqu'on lui adressa les paroles, alors que presque mécaniquement il enchaîna une réponse.
***

... Oui, oui, bonjours à vous, ami Jé ...

*** Un sursaut de conscience. ***

Erling ? Oh ! Comment allez-vous mon cher ? Veuillez excuser mon absence, j'étais ailleurs, un peu plus loin dans la procession.

Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Inanna Ereshkigal

Le Luang 5 Manhur 1508 à 21h57

 
***
Inanna était habillé comme tout les jours: des habits pas pratique pour une longue marche. Le rythme étant lent et récurant, le frottement du tissu sur sa peau huilée à certains endroits commencer à être désagréable. Sa tunique avait beau être de meilleur qualité que la plus part des poussiéreux qu'il croisait, elle était faite pour pouvoir tourner un peu en rond dans une salle d'étude, être confortablement installée sur sa chaire, et s'assoupir sans soucis sur une pile de livre.

L'Orateur avait essayé de se joindre aux chants, mais ne connaissant pas la langue il avait fais rire ouvertement les enfants à plusieurs pieds à la ronde, pour les adultes il avait moins prêté attention et ils c'étaient surement montré plus discret. Il était un peu rassurant de savoir cette foule encline à rire un peu quand on ignore ces pensées.

Quand il n'était pas occupé machinalement à jeter un œil aux même enfants lors des passages à risques, Inanna se posait des question sur le bien fondé de cette procession. Mélanger tout le monde! c'est ce perdre!
En cet instant tout le monde était un ensemble, ou plutôt une masse. Il y avait une certaine harmonie entre ce qui la composait, mais au yeux du tydale ce mélange était affreux. L'atmosphère qui en dégageait ne correspondait pas du tout avec ce qu'il voyait, et sa vison des chose. C'était comme s'il trouvait exposé en un haut lieu une parodie grossière, vulgaire d'une toile de Maitre.
Ses pensées commençaient à ressemblait à une vison cauchemardesque du Tableau. Mais une fatigue providentiel vint le faire chanceler. S'appuyant sur la première épaule à sa porté, il récita un Merci mécanique avant de se reprendre. Un peu pris par sa fierté il se remit en marche comme si rien ne s'était passé.
***




Rayon de bonheur.

 
Orol'Nar

Le Matal 6 Manhur 1508 à 03h24

 
*** Orol avait dû rattrapper la procession d'un pas rapide. La chasse avait été bonne... comme si les créatures d'effluves s'étaient donné le mot...
D'un bon pas, il avait quitté la forêt pour rejoindre le pillier et avait suivi une partie de la procession seul avec ses propres pensées. Les paroles d'un certain Songeur lui revenaient sans cesse en tête et son esprit habituellement stoïque bouillait d'envie de mettre la main sur Serphone pour lui demander son avis. Mais il savait. Le Chemin n'en était pas un de passions.

Il mit peu de temps à rejoindre la foule de ses congénères, trouvant à l'arrière Erling en pleine discussion avec un étranger vêtu comme certains oiseaux après la saison froide. Restant silencieusement en retrait pour ne pas les déranger, le sombre nelda ralentit la cadence pour s'harmoniser avec la marche. ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Nuruhuinë

Le Matal 6 Manhur 1508 à 15h49

 
*** La tydale sursauta quand elle sentit la grande main poilue du Propage se poser sur son épaule. Elle se retourna d’un bond, reconnu le nelda et soupira de soulagement. ***


Vous m’avez fait peur Messire Samael …… Je veux bien un peu de compagnie …… Toute cette foule ….

*** Elle sourit timidement, se rendit compte des petits pieds qui pendouillaient de chaque côté de la tête du Propage, porta son regard un étage plus haut et vit une adorable tchaë, elle lui fit signe de la main. ***


Bonjour !

*** Elle emboîta le pas à Samael, sans le perdre de vue tout en l’écoutant fredonner. ***


C’est joli …. Même si je n'y comprends goutte.

*** Et elle laissa échapper un petit rire cristallin. ***





 
Erling

Le Matal 6 Manhur 1508 à 18h29

 
Erling ne put s'empécher de laisser échapper un rire devant l'attitude si distraite de Jemori. Puis, il reprit un peu plus de sérieux pour répondre au dandy.

Je vous comprend, de tels déploiements de foule sont souvent très prenant. C'est comme si on y perdait un peu de son individualité.

Puis, répondant à la question première de l'Arlequin :

Et bien, vous me voyez en forme. Je n'ai guère l'habitude de porter des vêtements tels que ce que j'ai passé aujourd'hui pour marcher mais cet inconvénient est de loin compenser par la joie que me procure la vue de la procession.

Et vous comment aller vous donc ? Votre voyage s'est-il bien passé ?


Comme d'habitude lorsqu'il parlait, Erling avait tendance à joindre le geste et la parole. En citant la procession, il jeta donc un regard à la foule à l'avant et à l'arrière. Là, il aperçut le pelage sombre d'Orol'Nar et lui adressa un petit signe de la main.

Pélerin du S'sarkh

 
Loar Avel

Le Matal 6 Manhur 1508 à 19h50

 
*** Loar avait bien aimé la petite réception près du pilier de poussière, mais bon... N'importe quels voyageurs apprécie qu'on lui offre de petit gâteaux... Rien d'extraordinaire en ceci...

Puis des trompettes, et un grand mouvement de foule. ***



Ah? ça commence là...

Oh oui, ça commence.



*** Le pas nonchalant, Loar ce met a suivre le cortège, un peu à l'écart de celui afin de mieux l'observer et de mieux ce rendre compte de tous ce qu'y si déroule.

Oui, Loar est venu ici par curiosité et il tient a ce trouver une place qui lui permettra de la satisfaire au mieux...

Courir un peu pour se jucher sur le promontoire là bas? Et regarder les gens défiler? En voilà une bonne idée! Reprendre la marche lorsque la fin du cortège arrive? Et bien d'accord... Humer les parfins dans l'air? Bien sûr!

Qu'elle dommage que Loar ne connaisse pas les appareils photos... Il en aurait bien eu besoin... ***


 
Nelle

Le Merakih 7 Manhur 1508 à 19h08

 
Peu avant d'atterrir, Nelle rejoint son père sur le pont avant du navire nemen.
Elle a passé quasiment les vingt-quatre heures du trajet à dormir, grâce aux herbes neldas fournies par son père : son estomac n'ayant pas franchement apprécié les remous aériens lors de son précédent voyage, Nelle a cette fois-ci préféré prévenir ces désagréments : "mieux vaut dormir que vomir" est désormais sa maxime préférée à propos des voyages aériens...
Mais elle s'en voudrait pour autant de rater la vue aérienne de Lerth que le vaisseau offre à son approche, aussi a-t-elle demandé à Knüt de la réveiller au moment opportun.

Elle contemple donc avec émerveillement cette vision nouvelle de la cité qui l'a vue grandir, s'efforçant de faire passer au second plan le mal de l'air qui commence déjà à s'emparer d'elle.
Lorsque le vaisseau entame la descente à l'approche de sa destination finale, Nelle aperçoit la fin de la procession à mi-chemin de la cité, et se réjouit : en se dépêchant, ils pourront sans doute la rattraper avant qu'elle ne finisse de passer les portes de Lerth... En tout cas, ils seront là à temps pour le plus gros du congrès !

Une fois l'atterrissage effectué, Nelle descend en trombe du navire volant, portée à la fois par l'envie de retrouver le plancher des vaches que par la hâte de rattraper la procession et rejoindre la ville... qu'elle avait quitté voilà un an presque jour pour jour...

Sans attendre ni son père ni ses deux acolytes de la Fraternité, l'adolescente s'élance joyeusement sur le chemin montagneux qui rallie la presqu'île.


Allez Knüt, on rentre à la maison !!

Le dernier arrivé aux portes de Lerth est un koprocle nain !

Et pas de téléportation, tricheur !!!
Rajoute-t-elle mentalement à l'adresse de son mou qui a déjà disparu...

Knüt dit :


Moi ?! Tricheur ?!!
Pfff... C'est pas du tout mon genre... Hu hu...



[i]Plusieurs heures plus tard, et passablement essoufflée par la côte qui l'a tout de même forcée à revoir le rythme de ses foulées, Nelle arrive aux portes de la Scintillante alors que la fin de la procession se disperse dans la ville.
C'est la première fois que Nelle voit autant de monde dans les rue de la si calme cité, et elle s'en trouve subitement toute intimidée...
Essayant de reprendre son souffle, elle décide donc d'attendre son père.


 
Samael

Le Merakih 7 Manhur 1508 à 22h11

 
Ayant cheminé toute la journée, un petit garçon exténué avait rejoint la petite fille sur le dos du grand Propage. Peu gêné par cette charge infime, le Nelda voyageur aidé de son bâton et entraîné par ses chants joyeux allait d'un bon pas. A ses côtés, Nuruhuinë le suivait et semblait plus détendu.

Je suis désolé si vous ne comprenez pas la langue élue, mais ses chansons de marins n'auraient pas la même poésie dans une autre langue. Et les sonorités du Nelda ne s'y prêtent pas du tout.
Mais l'occasion viendra ou je vous conterai quelques textes de mon répertoire.


Samael lui sourit et reprit sa marche chaloupé sur le sentier escarpé. La Scintillante n'était plus trés loin et la foule allait affluer lentement dans les Sillons.



Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Jemori Colcook

Le Julung 8 Manhur 1508 à 13h10

 
***
Sortit de ses rêveries, la marche de l'Arlequin reprit une allure plus guillerette, tandis qu'il promenait son sourire un peu partout au tour d'eux.
***

Ce n'est pas le costume qui fait l'homme, mais bien l'homme qui fait le costume.
Quoiqu'il en soit, malgré que se distingue le fait que vous vous sentez à l'étroit dans ce costume, ce dernier vous sied à ravir.

Mais trêve de bavardage, je suis ravis de vous revoir si bien portant.


***
Le Propage fit un signe de main et le Diplomate suivit sa direction par curiosité, avant de mimer exactement Erling pour saluer le Nelda, Contemplateur de son état.
***

Le voyage fut parfait, reposant et surtout agréable par le doux climat de ces jours-ci. Cela change des longues marches que nous avons connus, c'est une chose certaine.
Et mise à part quelque ombres incombant mon rang au près de ma Faction, je vais à la perfection, et espère pouvoir jouir pleinement de Lerth et de ses environs en ces temps de fête.

Les Témoins n'ont pas vus le choses en petits pour ce Congrès dites-moi. Quasiment que du beau monde et de grandioses événements, mes félicitations -à vous, comme à votre communauté, j'imagine-.

D'ailleurs, j'y pense. Je ne connais que trop peu Lerth, mais j'avais pour ambition de demander asile à l'Orphelinat, n'ayant pas très envie -je ne vous le cache pas- d'être parqué dans une auberge.
Cependant, on m'a invité ce matin à me rendre à la 'Mission' pour chercher logement. Que me conseillerez-vous ?


*** Le Chambellan arborait un air badin et léger. ***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

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