*** Je suis en pleine course à travers la cité pour rejoindre la Confrérie des Artisans, et me confronter au Furyan, les rues sont pleines de tydales à présent que la menace Koprocle a été éradiquée. Les tydales sortent de chez elle pour découvrir les corps des petites créatures découpées au sol par les danses matriarches.

A travers ce brouhaha et cette agitation, je me faufile en courant, esquivant les corps sur mon chemin. J’avance petit à petit, quand une pensée vient m’assaillir. Et je m’arrête en pleine course, interdite. ***

*** Je repars dans l’autre sens, et cours vers la Ruche. Mon souffle entrainé s’est à peine acceleré alors que j’arrive à la Ruche, et que je rejoins directement la salle de garde.

Là-bas, déjà, la troupe de gardes de la ruche proposée par la Carias de la Ruche m’attend. J’ai aussi demandé une pisteuse qui connaît les marais, j’espère qu’elle est là. Je les salue rapidement, et ordonne. ***

*** Je mène la course, et j’envoie une pensée à Khamaat, nous nous retrouverons sur la jetée, où je vais réquisitionner l’embarcation qui nous permettra de traverser le Lac des Mères.

Sans dire mot, j’écarte les tydales dans la rue qui font place alors que le cliquetis des armures et des armes les fait écarter de notre chemin instinctivement. Encore quelques virages, et nous atteignons la jetée. L’immensité bleue immaculée du Lac des Mères s’offre à nos yeux. Cette vision rassérène mon âme agitée durant un instant.

Me voici au bureau de la capitainerie. Mes gardes de ruche attendent sur le quai. J’ordonne que l’on affrète dans les minutes prochaines une embarcation pouvant contenir ma troupe et Khamaat, précisant que c’est une urgence absolue et je demande une capitaine de navire expérimenté connaissant bien les rives du Lac.

Je sors, et attend qu’on nous mène à notre bateau pour nous lancer dans une traversée rapide. Le temps est compté. ***

*** Khamaat parcourait les rues d'Utrynia, d'un pas rapide, enjambant les morceaux de Koprocles qui traînaient ici et là... l'esprit assailli par les pensées qui lui parvenaient à un rythme effréné.
Le regard froid, elle regardait droit devant elle, changeant parfois d'itinéraire au dernier moment...

Son mou perché sur son épaule la taquina alors qu'elle venait de faire à nouveau demi-tour. ***

***
Son mou ne relevant pas sa proposition de servir de cobaye, la Guérisseuse eut un sourire... c'est vrai qu'il n'avait pas tort : d'abord rendez-vous près du pilier pour porter secours à Anandra, puis retour en ville pour s'approvisionner en ingrédients pour son stock de potions, puis retour au pilier de poussière en ayant pris le tems de soigner deux ou trois tydales exténuées, puis ensuite à la porte sud est pour aller repérer le furyan... A peine y était-elle qu'une pensée au sujet des petites lui était parvenue et sans même avoir le temps de se lancer le sort d'Oeil de l'Aigle, elle rebroussait chemin et se dirigeait vers le port du pas décidé qui était le sien et dont les Utrynians étaient désormais coutumiers. ***

*** Murmurra la Guérisseuse en poussant avec un soupir un reste de Koprocle contre un mur... Vivement que les rues soient nettoyées, sinon, en plus du furyan, elle devrait aussi faire face à la première épidémie pour cause d'insalubrité...
Elle décida de faire un détour pour vérifier que sa maison et son cabinet dans la Ruche étaient en ordre et bien fermés, prit son nécessaire à potions et se dirigea vers le port.
Arrivée à l'angle de l'auberge, elle aperçut Anandra ainsi qu'une troupe de danse-lames en train d'embarquer.
Pressant le pas, elle embarqua à son tour en saluant au passage le Capitaine et s'approcha de la Justicière, le sourire aux lèvres ***

*** Je regarde la troupe des vingt danse-lames avec fierté. Les marais sont reputés trés dangereux mais pas la moindre once de peur ne se lit sur leur visage. Le Matriarcat peut être fier de ses troupes.

J'ecoute le capitaine qui m'interroge et lui répond rapidement d'une voix assurée. ***

*** Je regarde la jetée, et aperçoit alors la Guerisseuse courant sur le quai. Elle m'a reconnu au loin, et se précipite pour me rejoindre. A sa question, une fois qu'elle me fait face sur le pont du bateau, je réponds. ***

*** Je regarde le capitaine droit dans les yeux. Il est temps de partir et de voguer aussi rapides que le vent vers notre destination. ***

***
Sans attendre, le Capitaine hisse les voiles, et voilà l'embarcation partie sur les flots pour le moins dangereux du Lac des Mères !



Il faudra bien compter deux heures, quoi qu'on y puisse, pour arriver de l'autre côté..., déclara sans ambages le capitaine.

***

*** Je regarde le sillage du navire sur l'onde, à l'arrière du bateau. J'entends les grincements du mat sous le vent, et les vagues que ce dernier creuse dans l'eau.

A l'horizon, point de nuages, nous aurons peut-être beau temps, et la traversée sera rapide.

Si le Tableau d'Existence l'a prévu, les deux Anja's seront bientôt avec nous. Tenez bon, fillettes, nous arrivons. ***

*** Khamaat après avoir fini de soigner les dernières écorchures d'Anandra et vérifié une dernière fois son stock de potions était allée s'isoler à l'avant du navire.

Les mains crispées sur le bastinguage, elle trépignait d'impatience, essayant de se calmer en regardant l'horizon, guettant la rive où l'attendait les deux fillettes.

Se retournant, elle aperçut à la poupe du bateau Anandra perdue dans ses pensées. Elle aussi avait besoin de se préparer mentalement à cette mission de sauvetage. Discrétion et rapidité seraient de mise... qui sait combien de temps tiendraient les combattantes à occuper le Furyan et détourner son attention ?

Reportant à nouveau son regard à l'avant du bateau, elle fixa intensément l'horizon, comme pour mieux distinguer l'autre côté du lac... ***

*** Le voyage s'est finalement deroulé dans les deux heures prévues par le capitaine.

Une fois sur l'autre rive, je contemple les marais hostiles à la brume fétide...

Je me tourne vers les danses lames et m'adresse à elles. ***

*** Je saute la preòière dans la fange, le regard dur, et Khamaat m'accompagne et notre troupe. Le capitaine et son eauipage nous attendront à ce lieu de rendez vous.
L'odeur est nauséabonde, et la progression difficile, des sangsues vite s'accrochent à nos jambes.
Noua marchons une heure environ suivant les indications données par la Carias de la Ruche. Enfin, nous entendons des bruits dans la brume, des sons diffus. Nous avancons. Et soudain, des hurlements criards autour de nous, une troupe de Koprocles en furie nous assaillent. Je degaine Diba, et ma faucheuse, les danses-lames me suivent. Le combat commence. Je vois leur chef avec sa couronne de fer blanc. Je suis déja sur lui avant qu'il ne puisse me blesser et je le frappe par trois fois. Son torse et sa cuisse s'ouvrent en plais béantes. Par un curieux hasard, il évite le dernier coup mortel et tombe au sol en gemissant. Ses acolytes m'assaillent et je danse autour de leurs lames alors qu'une lqnce reussit à m'entamer la chair. Mon visage est un masque de haine. Les Anja's sont proches. Pour ces fillettes, je me jure de tous les tuer et de ne pas tomber. ***

*** Khamaat était descendue du bateau à la suite d'Anandra, ayant préféré descendre la dernière et en profiter pour passer rapidement en revue la troupe de Danse-Lames qui les accompagnaient et s'assurer que toutes étaient au meilleur de leur forme.

En descendant, elle se lança négligemment un sort d'Oeil de l'Aigle et repéra vite les koprocles agglutinés autour d'une sorte de grotte en plein milieu du marécage.

Les Danses-Lames et Anandra étaient devant lorsqu'elle arriva enfin, peinant à se déplacer dans les marais, gênée par la vase, les moustiques et l'odeur pestilentielle...

Les combats faisaient déjà rage, les Danses-Lames virevoltaient autour des koprocles qui recevaient des coups plus qu'ils n'en donnaient. Anandra fit signe à la Guérisseuse d'abréger les souffrances du Commandant Koprocle.

Est-ce le fait de se focaliser sur les fillettes ? En tout cas, Khamaat rata son sort de chimère ainsi que son attaque avec son sceptre... ***

*** Décidément, la Guérisseuse était une piètre combattante ! Elle jeta un regard désespéré et confus à Anandra et se promit de passer plus de temps à la salle d'entrainement à son retour en ville... ***

*** Je vois le chef des Koprocles qui s'apprete à saisir quelque chose dans sa poche, desespéré. Quoi que ce soit, ce ne peut etre que mauvais pour nous. Sans hesiter, je me jette sur lui et le frappe, il roule au sol esquivant difficilement mes attaques, et finalement je marche sur lui et le coince au sol. Ma lame plonge dans sa gorge et le transperce. Je l'entends mourir dans un gargouillis immonde.

Je retire ma lame et saisit sa couronne de fer blanc que je jette à ses troupes. ***

*** J'ordonne la charge finale pour faire fuir les creatures desemparées, et vite nous diriger vers l'endroit designé par Etlys où doivent se trouver les deux fillettes apeurées. ***

*** Joignant le geste à la parole, je me précipite sur les Koprocles qui me font encore face, qui reculent en hésitant. Je choisis celui qui me semble être le second du Koprocle, juste derrière lui, un vétéran… Coupons les têtes des meneurs, s'ils sont fidèles à leur couardise naturelle, ils fileront tels le vent et nous pourrons sauver les fillettes avant que le Furyan n'arrive ! Je virevolte autour de lui, le lacérant de ma lame et de ma faucheuse, un coup sectionne son jarret et le jette à terre, mon second coup fracasse son crâne et fait voler son masque.
Je commence à me sentir épuisée par la fureur que Furieuse m’insuffle, et mon souffle est court. Les sucs de l'armure me galvanisent mais mettent à rude epreuve mon coeur, et la vase des marais se charge de rendre mes sauts et déplacements plus harassants encore...Je me retourne, pour apercevoir un autre Koprocle qui me regarde en hésitant, Diba plonge en vrillant dans son ventre. Il essaie d’esquiver trop tard, et le fil de la Soie découpe ses côtes, lui arrachant un cri de douleur !
Nemesis me chuchote ***

*** Entre mes dents serrées, je lui réponds en un souffle. ***

*** Hésitants, les Koprocles continuent à me faire face. Il n’en faut pas plus pour accroitre ma rage. Je me précipite sur le Koprocle qui semble hésiter entre l’attaque ou la fuite face à moi, et je frappe son bras, le découpant jusqu’à l’os. Il crie de douleur, et mon second coup pour sa gorge qui s’ouvre en deux dans un gargouillis retentissant. Il tombe au sol, mort sur le coup. Je regarde les quelques Koprocles qui restent, et avance d’un pas, prête à tous les occire pour sauver les fillettes.
Je suis assez essoufflée, mais il me reste assez d’énergie pour combattre jusqu’au bout. La colère se lit sur mon visage, et les moins courageux hésitent une fois de plus face à mon regard. ***

*** Sans perdre de temps, je me saisis de la bourse et du Sardoine en veillant bien à ne pas toucher la pièce, ne sachant quel effet cela procurerait, si tant est que cela puisse provoquer quoi que ce soit. Ce sera examiné quand nous serons à Utrynia.

Rapidement, nous trouvons la cache. Carsynia et Zahyria sont là, implorantes. Les danse-lames survivantes de la bataille forment un périmètre de sécurité autour de nous. En deux coups de Diba, les liens des deux fillettes tombent au sol. J'enlève leurs baillons.

Je leur souris, rassurante. ***

*** Je jette un regard à Khamaat pour qu'elle veille sur les Anja's de ses soins, le temps du retour. Rapidement, nous quittons les lieux, entourées par les danses-lames, avancant le plus vite possible malgré le terrain accidenté des marais, vers le navire qui nous attend.
Bientôt, j'espère bientôt, nous verrons les fortifications d'Utrynia. ***

*** Khamaat avait vu la bourse que le Commandant Koprocle avait laissé glisser hors de sa poche dans sa chute mortelle... cependant, la vase l'empêchait d'arriver suffisamment vite auprès de lui pour s'en saisir... heureusement, Anandra était là et d'un geste rapide, s'en saisit.
La débauche de sorts dont avait fait preuve la Guérisseuse semblait l'avoir affectée car elle se déplaçait avec beaucoup plus de difficultés que d'habitude : néanmoins, cette fatigue fut vite effacée lorsque, s'approchant avec la Justicière d'un renfoncement, nous aperçumes au fond d'une cache les deux fillettes tremblantes.
Une fois qu'Anandra eut rompu les liens, les petites furent confiées à Khamaat, qui entreprit de les prendre dans ses bras pour leur éviter le contact avec le sol marécageux infesté de sangsues. ***

*** Murmurra la Guérisseuse. Portant son regard sur chacune des petites, elle leur sourit tendrement, les serrant un peu plus contre elle, s'assurant ainsi de les garder au plus près d'elle pendant qu'escortée des Danses Lames et d'Anandra, elle refaisait le chemin inverse, vers la rive du Lac où les attendait le bateau.
Pendant cette marche ardue, elle s'efforçait de calmer sa joie pour avertir la Carias de la Ruche... ***

*** Après un chemin interminable à travers la fange, dans l'odeur nauséabonde, entourées d'une nuée de moustiques agressifs, nous atteignons enfin le navire qui nous attend sur la rive. Nous embarquons rapidement, à l'affut du moindre danger, veillant sur les deux Anja's.

A peine embarquées, j'ordonne le départ au capitaine. La voile se lève, et rapidement, nous voguons sur l'onde du Lac des Mères. Le voyage se déroule sans encombre, et nous filons à bonne allure. En deux heures, nous apercevons les remparts d'Utrynia puis son port et sa jetée. Je viens reconforter Carsynia et Zahyria dont Khamaat s'est occupées pendant toute la traversée. ***

*** Nous accostons sur la jetée et debarquons rapidement. Entourées de notre escorte, j'emmène les fillettes avec Khamaat à la Ruche, nous rejoignons les couloirs du majestueux batiment et retrouvons les nourrices à qui nous confions les deux Anja's.
J'ebouriffe leurs cheveux en souriant. ***

*** Je me tourne vers les nourrices. ***

*** Je quitte les lieux avec Khamaat. Je regarde mon amie. ***

*** Khamaat embarqua avec les fillettes dans ses bras : ce ne fut que lorsque le bateau entama son retour vers Utrynia qu'elle relâcha son attention et après avoir vérifié que les petites n'avaient pas subi de maltraitance et leur avoir donné de quoi manger, elle les laissa s'amuser sur le pont, sous son regard bienveillant.

Lorsque le port d'Utrynia fut en vue, elle rappela les deux petites filles auprès d'elle, les reprit dans ses bras et se prépara à débarquer. L'opération fut calquée sur l'embarquement qui avait eu lieu dans les marécages et c'est encadrée par les Danses Lames et Anandra que Khamaat, les fillettes dans ses bras, entra dans la Ruche.

Arrivées devant la section de la Ruche réservée aux jeunes anja's, Khamaat et Anandra remirent les fillettes aux Nourrices qui les attendaient. Après les avoir serrées contre son coeur en guise d'au revoir et leur avoir promis de venir leur rendre visite de temps à autres, la Guérisseuse repartit avec Anandra. ***