Les Mémoires de Syfaria
La Région de Lerth

Témoins sur la Route

Et Equilibriens aussi !! Du respect !!
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Sujet lancé par Trempe
Le 31-05-1508 à 17h09
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Posté par Samael,
Le 05-06-1508 à 19h38
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Trempe

Le Sukra 31 Manhur 1508 à 17h09

 
Le Chevalier acheva en tirant fermement dessus de serrer l’attache de sa protection d’avant bras, serra ses points l’un dans l’autre, faisant craquer ses jointures, puis enfila le lourd heaume qui acheva de le cacher sous le cuir et le métal. Depuis son arrivée à Lerth, des semaines plus tôt, il n’avait remise sa vieille armure de chevalier, porteuse d’une partie de son histoire, vieille de dizaines de combats et qui pourtant paraissait presque sortie de la forge. Il prenait grand soin de l’entretenir. Cette armure, il l’avait faite faire sur mesure dans la Forteresse Noire, lors de sa vie passée. Une relique d’un autre temps, qui à sa naissance lui venait déjà en souvenir d’un passé plus lointain encore. Il vieillissait, lentement.

Il attrapa son paquetage, le chargeant sur ses épaules solides, et la grande lance qu’il avait récemment acquise auprès d’un armurier de la Scintillante, se l’étant payée grâce aux services d’un marchand qui lui avait apporté son aide pour la négociation d’un prix. L’arme était solide, cela se voyait. Son bois était épais, si bien qu’un être moins massif que lui aurait eu beaucoup de mal à la manier, et son fer était solide, fondu et forgé avec un savoir certain. Il s’agissait d’une arme magnifique, et redoutable, qu’il avait faite faire à l’image de son armure, tout aussi intimidante et menaçante.

Il était prêt pour le départ. Quelques jours plus tôt, un Propage, qui n’était autre que celui qui lui avait enseigné les principes de la religion des Témoins et les coutumes de Lerth, avait appelé mentalement les siens pour un voyage dangereux, plus dangereux qu’un voyage ordinaire, car il passerait tout près de la Cité Puit, toujours assiégée par les troupes d’Abominations et de Rejetons. Il avait répondu à cet appel. Cela faisait trop longtemps qu’il demeurait inactif, à se reposer, alors que l’ennemi lui agissait.

Il quitta l’orphelinat, s’engouffrant dans les ruelles de la cité pour la traverser en direction du nord. Il partait plusieurs jours en avance, prenant bien plus de temps qu’il ne lui en faudrait pour gagner le point de départ de l’expédition le jour prévu. Il avait l’intention de rester sur place quelques jours, à attendre les autres en s’exerçant. Trop longtemps durant, il n’avait porté tout son barda de campagne, son armure et son arme, en avalant les lieux sans broncher. Il n’avait rien à regretter de cette pause forcée, celle qui lui avait été nécessaire pour apprendre la langue locale et se faire une place au sein de la société des Témoins, mais il avait hâte à présent de retrouver la route et ses dangers.


 
Sekaï

Le Sukra 31 Manhur 1508 à 17h45

 
Alors qu'elle tentait désespérément de suivre Tineä Benedwal, son guide dans Perth, Sekaï senti soudain une aura forte et puissante se dresser sur leur chemin.
Elle releva les yeux, et ne vis tout d'abord rien, puis, après avec scruté l'horizon, elle s'aperçut que c'était une petite silhouette obscure qui émettait cette aura.

Cette être de poussière, enfin du moins il lui semblait que c'en était un, semblait armé jusqu'aux dents. D'où elle se trouvait, cette créature ressemblait vaguement à un porc-épic et il lui semblait que son aura était elle aussi hérissée de métal prête à pourfendre quiconque se trouvait sur son chemin.

Sekaï était un peu intimidée: depuis qu'elle avait quitté avait les montagnes et fait le vide dans son esprit, elle n'avait perçu nul remous dans l'environnement.

Elle aurait aimé s'approcher afin de mieux distinguer cette étrange phénomène, mais elle n'osait pas devancer son guide.

Elle supposait que cet être allait combattre une fois de plus les abominations, mais une question majeure lui taraudait l'esprit:
"Comment a t-il acquit une aussi forte détermination?"

C'était un cas selon elle de particulièrement intéressant.
A elle même:
Qu'est ce qui fait que nous sommes ainsi?
Avons nous été forgés par nos différentes expériences ou ne faisons nous que développer des compétences innées?


Elle se demanda alors si le P'Khen S'sarkh et les autres abominations pouvaient subir un procédé inverse à celui des effluves négatives permettant de rendre à la nature les âmes de ces êtres emprisonnées par la face chaotique du S'sarkh, sans forcément détruire leu enveloppe corporelle.

Cet être ferait-il preuve de cette force positive?
Sekaï aurait souhaité amener le corps de cette créature aux Transcients, mais elle craignit qu'il ne le prenne mal et s'en prenne à elle.

Ce sera donc une voie de plus à explorer...


La Foi... une aveugle qui donne des yeux à l'Espérance.
Le changement prend du temps.

 
Trempe

Le Sukra 31 Manhur 1508 à 20h19

 
Un peu après la sortie de la cité commençait le passage de la grande faille, plaie béante au travers de la montagne qui permettait l’accès de Lerth. C’était la seconde fois que le Chevalier allait s’y engouffrer, et l’endroit le paraissait toujours aussi propice à l’embuscade que la première. Son instinct d’ancien stratège d’armée lui faisait presque ressentir une envie de voir ce que donnerait l’affrontement entre une troupe de symbiosés organisés et une horde d’abominations tentant de franchir ce défilé. De son âme d’être de poussière, il souhaitait qu’il n’y jamais besoin de connaître l’issue d’un tel combat. Sachant toutefois ce que l’espoir amenait comme désillusions, il se promit d’examiner la question avec sérieux lorsqu’il serait de retour. Cela pourrait peut-être servir à remporter une bataille, un jour prochain.

Entre les deux imposantes murailles de roche, l’espace était plutôt étroit, et il n’était guère possible de se rater en se croisant en ce lieu. Le Tchaë n’eut aucun mal à voir arriver l’étrange couple venant à sa rencontre. Une vieille Tchaë ridée et tassée, qui aurait sans doute pu être sa grand-mère, derrière laquelle une grande Tydale, du moins tous les membres de cette race lui paraissaient grand, semblant avoir du mal à trottiner derrière son ainée. Insolite spectacle que de voir la vieillesse distancer la jeunesse, alors que le rythme aurait dû être imposé dans l’autre sens. La symbiose, car son instinct lui souffla qu’il s’agissait bien de deux symbiosées, conduisait à des phénomènes vraiment très étranges.

La vieille, et sa confortable longueur d’avance, croisa le Chevalier en premier. Elle ne semblait pas être intéressée par sa présence, et cela était réciproque. Ils n’échangèrent pas un regard, pas un mot, se croisant comme de parfaits inconnus qu’ils étaient l’un pour l’autre. Vint ensuite le croisement avec la jeune, qui elle semblait partagée entre une curiosité pour le Tchaë et le désir de combler son retard sur son guide. Egal à lui-même, le Protecteur ne tourna pas la tête vers elle, passant à ses côtés sans la regarder, sans lui prêter attention. Elle était un être de poussière, elle n’était pas une cible, ni une compagne d’arme, et ne donnait donc à ses yeux aucune raison pour qu’il s’intéresse à elle. Ses pensées allaient ailleurs à cet instant.


 
Sekaï

Le Sukra 31 Manhur 1508 à 21h02

 
L'aura de cet être mystérieux était encore plus impressionnante au fur et à mesure qu'elle s'approchait de lui et lorsqu'elle parvient à son niveau, cette puissance, cette rage de vaincre obstinée vibrait littéralement dans tout son être lui redonnant force et courage. Elle oublia un instant sa fatigue, se redressa et se remit à marcher d'un pas vigoureux . Elle se sentait comme invincible.

Sekaï devait être plus en contact avec son environnement qu'elle ne le pensait puisque son guide n'avait rien remarqué, ou semblait faire semblant de n'avoir rien remarqué.
Elle pensa: C'est peut être à cause d'Hell...

Même la féroce créature ne daigna pas leur accorder un regard, Sekaï ne pu s'empêcher de glisser quelques paroles à cet être d'exception:

"Que le S'sarkh guide tes pas et ton épieu mon ami."

Toutefois, elle ne s'arrêta sa lancée pour dire ces mots et poursuivit son chemin sans abandonner son allure.
Sekaï ne voulait surtout pas interrompre ce qui ne pouvait être d'autre qu'un Témoins du S'sarkh dans sa lancée.
De toute façon, peut être était-il même trop concentré pour l'entendre.

La Foi... une aveugle qui donne des yeux à l'Espérance.
Le changement prend du temps.

 
Trempe

Le Dhiwara 1 Jayar 1508 à 14h16

 
Absorbé dans ses pensées, le Chevalier ne s’était pas ému plus que par une simple constatation mentale du duo qu’il avait croisé. Il était passé aux côtés de la jeune Tydale comme à ceux de la vieille Tchaë, sans la regarder, et fit à peine attention à la phrase qu’elle prononça en le croisant.

Ce ne fut que quelques instants plus tard, lorsqu’une dizaine de leurs pas respectifs les séparaient déjà, que les mots de l’être de poussière trouvèrent un sens à son esprit, et qu’il se rendit compte qu’elle s’était adressé à lui.

Il se figea sur place, fit demi tour et posa à travers son casque son regard sur la silhouette qui s’éloignait, sans avoir changé son rythme. Il fouilla un instant dans sa mémoire pour se rappeler où il avait déjà croisé cette personne qui l’avait appelé son ami. En vain. Il ne parvenait à savoir qui elle était. Et elle se dirigeait toujours vers la cité, disparaitrait bientôt de son champ de vision.

Le Chevalier émit une pensée à l’intention de la symbiosée, une pensée morne et terne.

Le S’sarkh guide également tes pas, l’amie. Qu’Il nous guide tous…

Il fit demi-tour, sans attendre de voir la réaction de la Tydale, et reprit sa marche, de son pas lent. Le pas de celui qui avait une longue route à faire, ce pas de longues enjambées qu’il avait appris à adopter dans sa vie militaire, au cours des longues marches dans un territoire se trouvant loin au sud.

Il avait encore du chemin à parcourir avant de sortir du défilé, et trouver le pilier où se tiendrait le rendez-vous des Témoins. Et il avait à faire là bas avant que n’arrivent les autres voyageurs.


 
Samael

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 18h42

 
Samael se présenta à l'heure au rendez vous prés du pilier de Poussière. Il s'approcha du campement du Tchae et s'installa prés du feu de camp pour attendre les autres compagnons de voyage. Peredhil, Orol nar et les deux Equilibriens n'étaient pas très loin.
Il les contacta mentalement pour les inviter à se regrouper.


Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Trempe

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 22h36

 
Le Chevalier était arrivé depuis deux jours sur les lieux. Il avait fait un tour de la région, pour s’assurer qu’aucun danger immédiat ne viendrait menacer le groupe au moment de son rassemblement, puis avait installé un campement à l’orée de la forêt, en vue du pillier, là où les autres n’auraient aucune peine à le retrouver.

Pendant les deux jours suivant, il s’exerça de nombreuses heures à manier la lance, enchaînant des passes dans le vide, les unes après les autres, pour se familiariser avec cette arme qu’il maniait pour la première fois. Il entrecoupa cet entrainement de longs moments d’immobilité, réfléchissant à sa situation, à sa vie, et à son avenir.

Le jour venu, Samaël fut le premier à arriver, le rejoignant et venant s’installer près du feu. Les deux Témoins échangèrent quelques paroles, oh pas beaucoup, avant d’attendre les autres. Il semblait que les deux premiers sur place ne soient pas d’humeur très bavarde à ce moment ci.


 
Syin Lothar

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 22h49

 
Syin avait entendu l'appel de Samael et naturellement il s'approcha du feu de camp.
Le témoin avait raison de vouloir que chacun prennent le temps pour faire connaissance car la route serait périlleuse et Syin savait que l'intégration dans un groupe n'était pas des choses les plus aisée pour lui.

Heureux de retrouver la sérénité de la nature, ce fut avec un petit sourire aux lèvres qu'il se présenta face aux gens présents. Ils étaient nombres plus que les communications télépathiques avaient laissé percevoir mais tous ne devaient certainement pas faire partie de l'expédition.


" Om'shir à vous compagnons,
Je me nomme Syin et suis un membre de l'Equilibrium. Mon oeil est perçant tout au moins autant que mes flèches "
dit-il en sortant son arc.
" Pardonnez mon Ssarknesh mais en arrivant ici je n'en connaissais pas un mot et le temps du Congrès m'a seulement permis d'apprendre les bases. "

Plusieurs des personnes ici présente étaient déjà en arme mais ce qui marqua le Tydale fut qu'à part Orol'Nar et Samael tous cachaient les symboles de leur ordre. Cela horripilait l'Equilibrien et l'amenait à être méfiant. Comment un être symbiosé pouvait-il avoir honte de sa faction ?

Syin inspira l'air ambiant, comme si celui-ci était plus pur que dans la cité. Son sourire se redessina sur son visage.

" J'ai perdu mon kielno de l'Equilibrium Eldiran, le voyez vous ? "

 
Samael

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 23h07

 
Samael détailla l'Equilibrien et se souvint de l'épisode de la Tour du Concile ou tous les deux ils avaient découvert les premiers les Vortex. le Nelda n'était pas très fier d'avoir laissé les armes parler ce jour la. mais les réflexes conditionnés d'une vie de lutte l'avait rendu méfiant et les Vortex étaient des ennemis depuis des éons.

Ils étaient donc quatre armés pour le corps à corps, un archer et il subodorait qu'Eldiran était un manipulateur de magie.

Il regarda ses vis à vis et répondit à Syin :


Je l'ai aperçu qui baguenaudait prés du pilier. Il ne devrait plus tarder. Votre S'sarknesh est tout à fait honorable Messire Lothar.

Cela ne vous dérange pas que nous l'utilisions comme langue? Après tout nous le parlons tous.

Dés que nos amis nous auront rejoint, nous pourrons nous organiser pour arriver tous vivants à bon terme.

Souhaitez vous que nous en profitions pour nettoyer les environs des rejetons que nous croiserons ou préférez vous la discrétion?


Samael contempla le feu de camp en attendant la réponse, l'air plutôt pensif.

Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Trempe

Le Merakih 4 Jayar 1508 à 23h28

 
Le Chevalier s’était planté au beau milieu du campement, sa lance en main, pointe posée sur le sol, surveillant les alentours. Il paraissait menaçant, comme à son habitude, mais ne faisait montre d’aucune attitude agressive envers ceux qui se joignaient au campement. Il les salua tous, les uns après les autres, d’un signe de la tête lorsqu’ils arrivèrent. La troupe se formait, petit à petit, bien plus nombreuse que ce qu’il attendait. La plus grande surprise vint de la présence d’Equilibriens. Il ne savait pas que certains d’entre eux devaient se joindre au voyage.

Il regarda avec attention celui qui vint parler avec Samaël. Il avait du mal à comprendre ses paroles, le Tydale ne parlant pas un S’sarkhnesh très sûr, tout comme lui. Il porta beaucoup d’intérêt à cet être de poussière. Ses origines de la Fraternité du Désordre lui avaient enseignées maintes et maintes rumeurs sur les fameux espions et comploteurs de l’Equilibrium. C’était une des raisons pour lesquelles il avait décidé de répondre à l’appel de Samaël, pour en voir par lui-même. Car par le passé, en bon Tchaë qu’il était, il avait accepté les rumeurs sans les vérifier par lui-même. Il voulait changer cela. Il avait appris à changer.

Et pour l’heure, l’Equilibrien n’avait pas l’air plus bizarre que les autres, et sans doute pas plus que lui-même. Peut-être cachait-il son jeu ? Le Tchaë n’en était pas sûr, mais plus de trente années de préjugés étaient tenaces, et on se ne défaisait pas comme ça de quelque chose acceptée de longue date. S'en déferait-il seulement un jour, d'ailleurs ? Ce n'était pas gagné.


 
Orol'Nar

Le Julung 5 Jayar 1508 à 02h33

 
*** Orol'Nar était arrivé près du feu et avait salué la petite assemblée présente d'un simple singe de tête avant de s'acroupir non loin des flames pour y jeter son regard, laissant son ouïe être son lien vers l'extérieur. Laisser la danse des flames avaler son être était pour lui un exercice aussi satisfaisant que de contempler la mer de l'Observatoire. Les signes ne pouvaient-ils pas prendre toutes les formes. S'ils pouvaient se cacher dans l'infinité de la mer, alors pourquoi pas dans l'infinité des possibilités des flames ?

Lorsqu'il sentit que le groupe avait gagné quelques membres, le contemplateur se releva. Simplement par les noms entendus, il pouvait visualiser la composition de l'expédition.

Le propage Samael ne lui était pas inconnu, Syn Lothar était un Équillibrien apperçu près de la Tour Vivante, cette horreur dont l'hisoire devrait un jour être éclaircie... Trempe, bien que ce fut la première fois qu'il posa les yeux sur lui, était ce tchaë de la Fraternité qui avait rejoint les Témoins dernièrement avec sa fille, escorté à Lerth par Randall et Théalgia. Et Eldrian était cet Équillibrien qui avait de par le passé séjourné à Lerth.

Tous semblaient en mesure de se déffendre. Pour une fois, il n'escortait pas des recrues en territoire sauvage... cela allait changer de la routine. Un sourire satisfait, Orol'Nar toisa l'assemblée.
***

Je pense que le groupe que nous constituons est une sérieuse menace pour les rejetons isolés. Il serait dommage de ne pas profiter de la possibilité de nettoyer une infîme partie de l'île...

Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Peredhil

Le Julung 5 Jayar 1508 à 05h14

 
Peredhil arriva au feu de camp peu après son maitre Samael. Il se sentait petit parmi ces gens qui semblaient fort aguerris aux voyages dans ces contrées sauvages. Il n'était qu'un novice et il en ressentait de la crainte, mais il devait songer au S'sarkh, c'est en son nom qu'il fesait ainsi.

 
Samael

Le Julung 5 Jayar 1508 à 06h24

 
Samael sourit devant la réponse du Contemplateur, connu pour être l'un des plus féroces guerriers de la faction. Il acquiesça donc d'un signe de tête lent et prit la parole à nouveau.

Les passages les plus dangereux pour le moment sont cette forêt et les alentours de la Cité Puits.


Samael déplia une carte de l'île et désigna du doigt le trajet. Surtout pour son apprenti et désignant le carrefour, il poursuivit :

Je propose que si l'un de nous perd de vue les autres. Nous nous donnions rendez vous pour nous regrouper au carrefour. Messire Lothar, vous êtes passés il y a quelques semaines dans les parages, auriez vous des détails à nous donner sur les éventuels rejetons présents ? Tout ce que nous pourrons réunir sera utile pour la suite.



Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

 
Syin Lothar

Le Julung 5 Jayar 1508 à 08h16

 
Syin avait toisé du regard ces futurs compagnons de route. A part Peredhil qui était moins équipé et semblait moins aguerri le groupe semblait largement capable de faire la route.
Considérant tout de même les créatures qu'il avait croisé à l'allée, le tydale doutait tout de même de la capacité à passer par la force.


Syin prit la parole d'un ton amicale voulant se rendre sympathique :

" Compagnons, avec le Maître des arcanes Eldiran lorsque nous avons prit cette route pour venir jusqu'à votre magnifique cité nous avons croisé un point de concentration d'aberrations particulièrement dangereux. Celui-ci n'était proche d'Ulmendya mais dans la forêt non loin d'ici.
Outre les créatures genre Mandragora qui peuvent ralentir un voyage mais qui ne sont pas réellement dangereuses, nous sommes passé au milieu d'un groupe d'Aberrations arachnides et de Gambols. Si je me souviens bien, il y avait 3 créatures de l'un et 2 de l'autre. "


Faisant un tour d'horizons des gens présents :

" Il faudra rester prudent. Pouvoir éradiquer de telles créatures serait une bonne chose mais... cela ne sera pas facile.
Avançons d'un pas léger tant que la route est tranquille mais une fois face au danger tentons de les éliminer une par une. "


Après une petite pause et face à la détermination des Témoins, il lança discrètement :

" Que la Dame ou le S'sarkh nous protège. "

 
Trempe

Le Julung 5 Jayar 1508 à 10h40

 
Le Chevalier écoutait ses compagnons de voyage, sans dire mot, durant les premiers temps de la discussion. Il se confirmait qu’il n’était guère d’humeur bavarde pour l’occasion. Néanmoins, il était d’humeur à écouter les recommandations des êtres de poussière avec qui il allait voyager. Il était rare qu’il s’intéresse à ses semblables, qui n’occupaient guère ses pensées, ses compagnons de voyage étaient un peu une exception car au cours de leur marche les uns et les autres se confiraient leurs vies. Ce n’était pas là une mince affaire.

Son esprit dériva quelques instants sur les autres exceptions à ce sujet, sa jeune fille qui demeurait à Lerth, son défunt fils et une poignée de ses anciens soldats lui étant restés des amis proches. Eux étaient les exceptions d’un passé toujours présent. La jeune damoiselle Théalgia, comme elle voulait qu’on l’appelle, Samaël, Thymias, le Gardien de la Communauté, qui lui avait accordé sa confiance, et Maître Batyas. Eux étaient les exceptions du présent.

Il fut interrompu dans sa pensée par une remarque de l’Equilibrien, qu’il écoutait, moins attentivement depuis qu’il songeait à ceux à qui il tenait. Il avait parlé de la protection d’une dame, en plus de celle du S’sarkh. L’ancien soldat fut interloqué. Son éducation presque inexistante en dehors des choses de la guerre ne lui avaient guère permis de connaître les croyances de ceux qui lui avaient dès son plus jeune âge été présentés comme des ennemis, et si cette mention lui disait fortement quelque chose, il ne parvenait à se souvenir qui était cette dame.

Alors, une fois n’est pas coutume, le Tchaë prit la parole au cours de la discussion, s’adressant à Syin Lothar d’une voix que son casque rendait métallique, mais dont on percevait sans mal qu’elle était neutre, la voix de celui qui n’avait d’avis sur son interlocuteur, ou plutôt qui en avait un qu’il essayait de combattre. Après tout, s’il voyageait avec eux, c’était que les autres lui faisaient confiance.

« Messire Lothar, il faudra à l’occasion d’une halte que vous me parliez de l’Equilibrium ! Je n’ai guère eu le loisir de me pencher sur le sujet dans ma jeunesse !

J'ai été noireaud de la Fraternité du Désordre,
»
ajouta-t-il sans expliquer, se disant que cela suffirait à faire comprendre les doutes qu'il pouvait concevoir et son envie de les infirmer, ou de les confirmer, en se faisant sa propre opinion.


 
Samael

Le Julung 5 Jayar 1508 à 19h38

 
Nous verrons bien en route Messire Lothar, l'union fait la force dit l'adage et nous allons nettoyer ce nid de rejeton qui se trouve si proche de la presqu'île. Bien je propose donc que nous prenions la route !

Maintenant qu'ils étaient tous réunis et d'accord sur la suite des évènements. Samael se redressa et endossa son sac et ses sacoches. Ses lames et son arc sanglés dans son dos, emmitouflé dans sa grande cape aux reflets miroitants, il montra la voie en s'engageant sur le sentier serpentant dans la forêt.

La route va être longue, autant nous y mettre rapidement , dit il en se retournant une dernière fois. Puis avisant son apprenti, il lui fit signe de venir marcher avec lui, se remémorant combien il pouvait attendre ce signe de son mentor lors de sa propre formation. Les conversations de voyage forgent l'esprit et le caractère, son vieux maître lui avait longuement appris tout ce qu'il savait.

Appelez moi Charogne, et je vous appellerai Cadavre.

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