Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Bagarre de chiffoniers

Du sang, des boyaux et de la cervelle qui pend !
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Sujet lancé par Léonal
Le 05-06-1508 à 03h08
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Posté par Penthésilée,
Le 24-06-1508 à 21h45
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Léonal

Le Julung 5 Jayar 1508 à 03h08

 
FrankyZ dit :
PAS CROYAB'.

« Surréaliste ! »

FrankyZ dit :
SALAUD.

« Couard ! »

Encore sous le choc de la tentative d'assassinat ratée contre lui, Léonal fixait la silhouette de l'infâme nabot qui s'éloignait aussi vite que possible en poussant sur ses jambes rikiki, inconscient du trouble macabre que son acte criminel venait de créer dans l'esprit du nelda.

En quarante ans d'existence, c'était la première fois qu'un poussiéreux tentait de lui ôter la vie. Sans raison, en plus ! Non pas qu'un motif (valable ou non) l'ait soulagé, mais Léonal demeurait abasourdit par tant de cruauté gratuite - si tant est qu'on puisse la justifier en quelques circonstances. Comme bon nombre de Haut Rêvant, le médecin n'avait pas ce qu'on peut appeler une "bonne vision" des peuples extérieurs, d'une part à cause de la philosophie de l'Ordre, et d'autre part du fait de l'expérience acquise au cours de ses nombreux voyages, lesquels l'avaient conforté dans l'idée que pour faire de vieux os mieux vaut les faire en territoire Haut Rêvant qu'ailleurs. La preuve en était encore aujourd'hui. Ah ça, des confrères l'avaient arnaqués, des témoins l'avaient harcelés, des désordonnés (il les appelait comme ça, ceux de la Fraternité) l'avaient menacé mais personne - non personne ! - n'avait jamais essayé de lui élargir le sourire à coup d'épée.

De quelle faute était-il responsable, lui qui n'avait fait que tendre une main chaleureuse vers l'étranger. Alors qu'il finissait à peine sa discussion avec Mrw'la au sujet des choix idéologiques de sa très chère mère, le dénommé Cratol avait fondu sur lui sabre au clair, poussant un cri digne d'un lapin mutant dégénéré assoiffé de sang lupin !


« Oh, le veule, le pleuuutre... ! »

FrankyZ dit :
LE TARBA OUAIS !

Ni le silence d'une Mrwa'La compatissante, ni le soutient d'une Penthésilé outrée ne parvinrent à taire les hurlements terribles du loup qui sommeillait au plus profond de Léonal. Tirés d'une longue torpeur de quatre décennies, les instincts bestiaux, carnassiers, du nelda s'éveillèrent et expulsèrent leur rage et leur hargne au rythme de battements de cœur toujours plus rapide. Léonal sentit des pulsions jusque là inconnues le submerger et c'est en spectateur à la fois terrifié et excité qu'il s'entendit proférer des menaces et des insultes en tchaë.

« ESPECE DE -censuré- -censuré- -censuré- AVEC TON -censuré- DE PETIT -censuré-, -censuré- -censuré--censuré- -censuré- -censuré- ET -censuré- -censuré- ! J'VAIS PRENDRE TA -censuré- ET M'EN FAIRE DES -censuré- -censuré- -censuré- ! »

Les cris déments se muèrent en beuglement sans queue ni tête dépourvu de la moindre réflexion pour finir par se métamorphoser en hurlement sanguinaire susceptible d'épouvanter le plus flegmatique des trappeurs. Léonal, désormais incapable de penser avec raison, donna quelques indications confuses à Penthésilée et partit en chasse toutes griffes à l'air ; si Cratol pensait pouvoir s'en tirer à si bon compte, il n'imaginait pas un instant ce dans quoi il venait de foutre les pieds. Impossible de faire machine arrière maintenant qu'il avait ressusciter les sens du prédateur profondément canalisé par la raison de Léonal. Tout son bon sens était mort, son jugement avait ouvert ses portes à l'appétit et au primale.

« Même si je dois le poursuivre dans le trou du cul du S'sarkh, je vais me faire un collier avec les tripes de ce rigolo ! Parfaitement monsieur, PARFAITEMENT ! »

Courant à quatre pattes, il ne tarda pas a rattraper son agresseur.
Dans un coin de son esprit, le Léonal raisonnable suppliait le loup aux commandes de son corps de rebrousser chemin comme si de rien n'était, comme il l'avait toujours fait jusqu'ici, mais la voie de la bête restait trop forte. Les yeux rouges de colère et la gueule dégoulinant d'écume, Léonal s'entendit avec horreur prononcer des menaces qu'il regretterait plus tard, même si pour l'heure il souriait comme un fou.


« Je vous provoque, Monsieur, dans un duel de politesse puisque vous semblez fort disposé à dispenser votre mépris. En garde. »

FrankyZ dit :
OUAIS, DÉFONCES-LE !

Sans attendre de réponse, sa patte plongea vers la jugulaire de Cratol.

 
Mraw'La

Le Julung 5 Jayar 1508 à 11h16

 
***
Mraw'La avait vu avec une énorme surprise un tout petit bonhomme fluo attaquer son compagnon de voyage.
Certes, Leonal n'avait pas l'air d'être le plus dangereux des Neldas, mais il faisait quand même quelques têtes de plus que le minuscule tchaë, et il devait faire le double de son poids. Puis, il avait de grosses griffes.

L'arrivée de Penthésilée, et le fait qu'elle prenne les choses en pattes l'avait rassurée. Au début.
Lorsqu'elle vit que la fumée ne se dégageait pas d'un narguilé quelconque mais bien des oreilles de son amie, n'ayant plus de griffes à ronger, elle tira la Nelda par la manche et tenta de lui insuffler ce qui lui venait comme raison pour ne pas manger tout cru le petit être.
Penthésilée semblait admettre qu'il avait peut-être eu juste un peu peur, mais Mraw'La pensait bien que son argument ne tiendrait pas longtemps.
Comment aurait-il pu avoir peur alors que tous les tchaës semblent tuer les petits comme les gros monstres d'un simple petit coup de magie ?

Mraw'La restait sagement près du transport, comme son amie lui avait conseillé.
Perturbée. Trouillarde.
Entre aller chercher ses compagnons et rester bien cachée derrière la boutique, avec l'excuse de l'ordre de Penthé...
Et puis zut, même sur la pointe des pieds, elle n'y voyait rien.

Elle avala un grand bol d'air et avança le plus silencieusement possible - autant que faire se peut avec un seau rempli de choses qui n'ont rien de mieux à faire que de s'entrechoquer à chaque pas.
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Penthésilée

Le Julung 5 Jayar 1508 à 12h24

 
Outrée, la queue en Z, Penthésilée parcourt la prairie en se demandant quelle mouche pique ce tchae, voire les tchaes en général, puisqu'à l'attaque gratuite et apparemment isolée de ce Cractol s'en ajoute une autre, plus sournoise, mais qui n'échappe pas à la toute jeune guerrière :

Ce monstre bizarre qui les assaille depuis avant-hier, cet espèce d'oeuf chimérique avec des tentacules... il meurt lentement, tout seul. C'est une bête artificielle, on l'a invoquée ici pour leur nuire, à elle, Mraw'La et Léonal. Penthésilée se souvient des apprentis mages qui en parlaient, tout excités, devant les parterres fleuris de l'université d'Ahsha. Pour une fois qu'elle comprenait quelque chose à la sorcellerie...

Ca fait donc deux fois qu'on attente à la vie des neldas, sans raison aucune. Tout en rampant dans la plaine, elle demeure attentive à rester cachée alors même que les monstres - tout ce qu'il y a de plus "naturels", cette fois - pullulent dans la zone : Chimère, kroniade et mégalithe de perversion ! Si en plus, il faut considérer les désordonnés comme des créatures mauvaises, ça commence à faire beaucoup !

Au détour d'un buisson, la briseuse aperçoit enfin le Suivant de Grior, aux prises avec son assaillant. Dire que Léonal est furieux serait très en-dessous de la vérité : il est tout simplement ivre de rage et secoue son adversaire comme un prunier en lui collant des baffes ! Ouch, celle-là, la nelda n'aurait pas voulue la prendre...

Ramenant sa queue deux fois dans sa boucle arrière de ceinturon, pour en limiter - tant que faire se peut - le volume d'autant plus impressionnant qu'elle est complètement hérissée, Penthésilée envoie un premier message pour tenter de ramener Léonal à la raison : s'il reste dans cet état, il va tuer l'autre idiot ou pire, se faire tuer ! Or, la guerrière ne laissera pas cela arriver...


Achille dit :
Sors-lui les tripes, au nain jaune ! Allez, fais un carton ! Elles te servent à quoi, tes armes ?
Quelle misère...


Ignorant les messages survoltés d'Achille, postée bien à l'abri des regards, elle met Cractol en joue et attend.

Penthésilée
Vigie du Rêve
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Léonal

Le Julung 5 Jayar 1508 à 13h48

 
« Qu'est-ce que j'en ai à carrer moi ! Si Maliss me voyait il me dirait sûrement de le finir parce que les types comme ça ne s'inscrivent pas dans la Durée, vaut mieux en faire de l'histoire ancienne plutôt que de prendre le risque de construire l'avenir avec ! Pas de place pour eux sur la ligne du temps sinon comme des anecdotes foireuses qu'on aborde un lendemain de cuite !

Et puis quoi, merde ! Sous prétexte de chaispasquoi je devrai me montrer "meilleur", ne pas lui entailler la face sur un caillou pointu et le laisser faire du mal aux miens sans réagir, gratuitement ? J'ai toujours fuis mes responsabilités mais là yen à marre. C'est quoi cette île pourrie où les salopards finissent par s'en tirer, où la candeur engendre la violence, où la poussière tue la poussière sans motif et pour le plaisir macabre de voir la couleur des tripes de quelqu'un d'autre ? Hein ? HEIN !

On va pas se laisser emmerder ! JE vais PLUS me laisser emmerder !
»


Tremblant de rage et d'excitation, Léonal regardait les vilaines déchirures que ses griffes avaient laissé sur la chair du tchaë. Ses cris se répercutaient à travers toute la plaine ainsi que dans les boites crâniennes de ses compagnons, il était désormais incapable de faire la différence entre sa voix physique et sa voix mentale.

Caché dans son ombre et souriant de toutes ses dents pointues, son Mou lui glissa dans l'esprit, telle une suggestion.


FrankyZ dit :
TUE.


Léonal bondit une nouvelle fois.

 
Penthésilée

Le Julung 5 Jayar 1508 à 17h34

 
Incrédule, Penthésilée voit Léonal tenter une nouvelle attaque. Prenant connaissance de son dernier message mental, plus radical encore que le précédent, elle mesure à quel point son appel au calme n'a pas été entendu. La jeune guerrière sait quelles sont ses limites intellectuelles et n'a pas la prétention de trouver les arguments qui pourraient faire entendre raison à son compatriote haut-rêvant...

Achille dit :
C'est rien de le dire..
.

...mais elle s'estime sage ; alors elle attend, puisqu'à l'évidence, ce n'est pas la vie de Léonal qui est - pour l'instant - en danger.

Sur ces entrefaites, elle voit débouler Tasha - connu comme le loup blanc - sur la route, en pleine course, hache levée ! Avec un han ! de déménageur, il l'abat sur la tête vide de Cractol qui ne doit son salut qu'à la maladresse manifeste de l'inattendu bûcheron ! Mais enfin, qu'est-ce qui leur arrive ? Heureusement que tout ce beau monde est martialement incompétent, sinon ce serait un véritable carnage !

Le seul point positif de l'affaire, songe-t-elle, c'est qu'avec cette arrivée tonitruante dans la mêlée, Tasha va très certainement terroriser le tchae criminel ; il s'enfuira, c'est sûr maintenant... et c'est à espérer ! S'il persiste dans ses attaques, la jeune guerrière devra intervenir et pour sa part, elle n'entend pas rater sa cible.


Achille dit :
Je suis sûr que tu peux l'embrocher d'une seule flèche, ma grande !
Vise le fion, pour pas abimer son armure...


Pas question ! Elle laisse ce genre d'acte barbare à son adversaire, persuadée que Fürm s'en offusquerait, actuellement. Priant pour que le nabot ridicule prenne ses jambes courtaudes à son cou avant qu'il ne soit trop tard, elle envoie un message au Veilleur Varkos, pilier de Toh et haut dignitaire de son ordre : lui saura sans doute quoi dire ou quoi faire, parce qu'à cette heure, la nelda ne voit pas comment elle pourrait dénouer cette invraisemblable situation !

Penthésilée
Vigie du Rêve
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Penthésilée

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 11h01

 
Mâchouillant un brin d'herbe avec lassitude pour tuer l'ennui, Penthésilée jette un œil torve en direction du quatuor toujours en pleine empoignade : outre Léonal, Tasha et leur punching-ball tchae, un mégalithe de perversion s'est invité à la fête. Pas sectaire pour un sou, le monstre corrompu arrose copieusement tout le monde de cristaux, plus coupants que des lames de rasoir ; enfin, c'est ce que suppose la jeune archère, car comme bien des neldas, elle est fâchée avec ce genre d'instrument.

Achille dit :
Tu devrais tirer dans le tas...
C'est bien ma veine ! En choisissant une guerrière, j'espérais voir de l'action... c'est raté !


Soupirant avec ostentation, s'emmitouflant dans sa queue comme s'il s'agissait d'un édredon, Penthésilée bascule sur le dos et commence à contempler le ciel. On distingue encore quelques étoiles... de quoi peut-il s'agir ? Elle a entendu des histoires, comme quoi les tydales pouvaient lire dans leur agencement comme d'aucuns lisent des mots dans l'agencement des lettres, puis des phrases dans l'agencement des mots. Foutaises, ou vérité ? C'est un petit mystère, en comparaison de celui qui la porte à vouloir poursuivre l'aventure jusqu'aux cités matriarcales :

La gardienne de l'Ordre, qui ne porte les armes que pour protéger le Rêve et partant, les vecteurs du Rêve que sont les haut-rêvants, fait un pèlerinage. Ses paires et ses amies, symbiosées ou non, propagent l'idée que les guerrières du matriarcat sont supérieurement douées, sans égales dans l'art complexe du combat. Or, il est de son devoir de progresser. Elle pense avoir suffisamment appris des siennes pour évoluer seule, désormais, même s'il est toujours pertinent de s'entrainer en compagnie d'autrui. Alors, la perspective d'aller au-devant de combattantes d'exception est une nouvelle motivation : peut-être apprendra-t-elle à leur contact ce qu'elle ne peut découvrir seule ?

Se redressant sur un coude, elle observe brièvement Léonal : rien de nouveau, tout le monde s'observe en attendant le prochain assaut. La fatigue doit commencer à produire ses effets, sans doute. C'est un pis-aller de la sagesse, en la circonstance. Faute de grives...


Achille dit :
FrankyZ faiblit, à mon avis.


Hein ? Qui ça ?

La Rhona lève un sourcil, intriguée. D'ordinaire, elle évite de discuter avec Achille, qu'elle trouve peu recommandable voire carrément méchant. Mais sa remarque pique sa curiosité : de qui ou de quoi parle-t-il ?

Achille dit :
FrankyZ... c'est le symbiote de Léonal.
Si tu me trouves taré, t'as encore rien vu... J'ai jamais vu une pareille boule de vice ! A mon avis, il a fait symbiote du S'sarkh avant de passer aux poussiéreux...


Ah bon ? Mais... tu veux dire qu'il l'excite, là ? Qu'il participe à sa colère ?

Achille dit :
S'il y participe ?? Mais que t'es niaise, ma pauvre fille !! Léonal, c'est le pantin, le jouet, le manchon vide de FrankyZ !! Tu crois une seconde que c'est l'autre chiffe molle, le pilote du binôme ?? PsychoZ est aux manettes, c'est pour ça que ça défouraille !! Y'en a au moins un qui s'amuse... le veinard...


Choquée, Penthésilée se redresse complètement, toujours à l'abri d'une levée de terrain, et observe attentivement la scène. Elle n'entend évidemment pas ce qui se dit entre le Suivant de Grior et son petit complice, mais une chose semble claire : la boule jaune saute partout, se téléporte à différents endroits pour mieux profiter du spectacle, trépigne comme un gamin surexcité. Se pourrait-il qu'Achille ait raison ?

Achille dit :
Hey, tu veux pas me laisser te gérer, juste pour une journée ? Je serai sage ! Bon d'accord, y'aura un peu de sang, mais... pas le tien, c'est juré ! Tu me dois bien ça, avec tous les services que je te rends, et gratos en plus..? Alleeeeeeeeez, fais pas ta pénible...


Ignorant les supplications d'Achille, la jeune archère réfléchit : si il délire, ce qu'elle s'apprête à faire n'aura aucune conséquence. Si il dit vrai, alors, il est fort possible que son geste atténue la rage de Léonal, voire l'efface, s'il n'en est pas vraiment la source. Quoi qu'il en soit, ça ne peut pas lui faire de mal, au mâle. Ni à son mou si dur. Penthésilée, elle, prend un risque : celui de voir le Suivant de Grior se retourner contre elle. Bah ! Au point où on en est...

Prenant son temps, Penthésilée encoche une flèche, cale sa respiration, bande son arc et vise FrankyZ.
Au moment où ce dernier disparait de l'épaule de son maître et réapparait juste à coté du monolithe, elle tire.


Penthésilée
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Tasha

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 15h47

 
***
Raz le bol !
Par dessus la casquettes !
Marre !
Fais chier !
Plein les basques !

Tout en courant, Tasha pestait.
D'ordinaire calme, aimable et gentil, le loup blanc était furieux.

Ce voyage qui s'annonçait plaisant et agréable n'en avait en fait rien.
Megalithes, Chiroptères, Jolakars, Gambols et autres rejetons c'étaient empressés de rendre le parcourt douloureux et difficile.
Ceci dit, à la limite, eux avaient l'excuse des effluves et de la sourde guerre qui déchirait Syfaria ... Mais qu'un Tchaë, un de ses satané petit con sur patte, s'invite au déluge de coups ... Cela mettait Tasha hors de lui.
Non mais qu'est-ce que tout cette merde signifiait ?
La bêtise, la haine et la douleur régnaient-elles vraiment en mettre sur ce monde ?

Ce courtaud allait comprendre la mesure de ses actes, et recevoir la monnaie de sa pièce ! Et puis ce satané mégalithe aussi !
Non mais !

Et en plus Penthésilée qui commençait à tirer sur le mou de Léonal ! Mais rien n'a plus de sens !
***


 
Penthésilée

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 18h01

 
Le mou de Léonal esquive la flèche, bien sûr, mais d'une façon plutôt originale : en se dilatant en tore, comme un gros donut. Le trait passe au travers sans l'affecter le moins du monde, et la situation n'évolue pas...

Ah si ! Tasha commence à s'en prendre au mégalithe de perversion ; l'archère doute qu'un tel adversaire soit à leur portée, mais au moins, il fait l'unanimité contre lui et l'abattre ne peut que s'avérer utile.

Toujours camouflée, se positionnant à bonne portée et prenant garde à la kroniade et à la chimère toujours à l'affût, Penthésilée change de cible. Elle sait bien que ses coups ne feront pas grand-mal au rocher perverti, mais au moins, si ça pouvait réorienter le Suivant de Grior vers un adversaire non-poussiéreux...

Bon sang, vivement que Sioban soit là !


Penthésilée
Vigie du Rêve
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Léonal

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 21h23

 
***
JDoOiinG !
***


La flèche de Penthésilée traversa mollement sur le Mou malléable sans que cela donne l'impression de le perturber.
Pour tout dire, FrankyZ sentit vaguement quelque chose le pousser dans l'appendice terrifiant qui lui servait à la fois de dos et de crâne, mais la caractère jem'enfoutiste du Mou le poussa à ignorer cette piqûre nuisible pour se concentrer sur un phénomène bien plus inquiétant tout de granit et de cristaux vêtu : un mégalithe (encore !) de perversion qui fonçait à toute allure sur Léonal avec l'intention difficilement dissimulable de lui faire voire ses entrailles de l'intérieur. La réaction du symbiote fut immédiate : d'abord il prévint son porteur, ensuite il s'évapora, tel un mirage que l'on aurait tenté d'approcher, pour apparaître quelques mètres plus loin, à l'abri des mâchoires corrompues du rejeton.


 
Léonal

Le Vayang 6 Jayar 1508 à 21h41

 
De son côté, Léonal sentit une vibration puissante lui chambouler le cerveau, lequel mit plusieurs seconde à analyser le cri télépathique du Mou.

FrankyZ dit :
ME-GA-LI-THE !

La rejeton s'interposa entre Tasha (depuis combien de temps était-il arrivé ?) et lui pour asséner de violents coups de boules à l'ensemble des participants de cet âpre combat. Léonal bascula en arrière sous la puissance du choc et roula sur lui-même d'une façon fort disgracieuses pour éviter d'être aplatit par la masse de cristaux chatoyants et auréolés d'une aura de mort. Un instant d'hésitation et son regard se perdit dans l'éclat lugubre de ce qui ressemblait à un œil granitique ; l'absence d'expression et le froid stoïcisme de la créature suffirent à lui faire recouvrer son esprit de poltron quelques secondes, mais le loup paya cher cette indécision.

Sans autre forme de cérémonie, le mégalithe pivota avec célérité. Telles des épines calcaires mortelles, des morceaux entiers se détachèrent du monolithe pour partir se planter dans les chairs tendres et saines de Léonal. Il hurla de douleur et fit quelques pas en arrière, tentant d'enlever les cristaux acérés qui le transperçaient par endroit de part en part. Sans un regain de rage de la part de la bête qui grondait en lui à ce moment précis, le Suivant se serait sans doute évanoui de peur et de douleur ; mais l'animal qui dictaient ses pensées reprit le dessus sans pudeur, et à travers la brume rougeâtre de la frénésie il focalisa sa hargne sur le rejeton. Il envoya voler le nabot dans un buisson et fusa vers la créature toutes griffes sorties.


FrankyZ dit :
FUMES MOI CA !


 
Mraw'La

Le Dhiwara 8 Jayar 1508 à 08h40

 
***
Elle avait fait une fois l'aller retour sur la pointe des pieds, discrètement, pour voir ce qu'il en était.
Mais, blessée en chemin, elle s'était dit qu'elle serait plus maligne de faire marche arrière, histoire de ne pas inquiéter ses compagnons.

Elle flânait donc, essayant de se défaire du rêve bizarre qui était venu la chatouiller la nuit, et qu'elle ne comprenait pas.
Les gardes nemens avaient cessé de la regarder d'un œil sévère,
Et ses amis qui lui envoyaient des messages de temps en temps ne semblaient pas en danger.

Bref, il fallait attendre.
Elle avait songé à bricoler une brosse à crocs dans l'éventualité où Léonal aurait des restes de tchaë entre les dents et qu'il souhaiterait entrer quand même dans Jypska.
Elle avait pour habitude, pour ses propres brosses à croc, d'utiliser ses poils d'échine, drus, épais, parfaits... Mais elle ne le connaissait pas assez pour aller jusque là.

Si s'occuper de l'hygiène buccale de ses compagnons lui avait pris un petit moment de réflexion, ça ne suffisait tout de même pas à combler son temps libre.
Elle décida donc de tenter ce que la petite nouvelle lui avait dit faire.
Du maquillage, en broyant certaines pierres.

Son marteau bien en pattes, les orteils rentrés pour éviter de donner envie au marteau de cogner dessus, elle tapait donc, devant elle, les cailloux qui passaient par là.
La plupart rebondissaient plus loin, et les plus gentils, ceux qui s'effritaient au moins un peu, donnaient une sorte de poudre granuleuse inutilisable.

Le feu aux joues, agacée de n' arriver à rien, complètement perdue dans son exercice, elle prit une nouvelle pierre.
Et de toute ses forces, lui cogna sur le coin du nez. Rien.
La pierre riposterait presque, même !
Deuxième coup.
Mraw'La se pousse vite, étonnée de la réaction de la pierre : non seulement elle se s'enfuit pas, mais elle l'attaquerait presque !

Un coup d'œil au alentours et Penthé la prévient.
Il vaut mieux qu'elle se décale, la pierre n'en est pas une, ou pas vraiment, et elle est énervée.

Soupir.
Ils ne se moqueront pas, quand même...
Elle pourra toujours dire qu'elle accomplissait un rituel de protection de... Hum...
Elle se décale.
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Penthésilée

Le Dhiwara 8 Jayar 1508 à 17h52

 
Penthésilée court à droite, à gauche, se cache, réapparait le temps d'une attaque ou d'une volée de flèches, puis disparait. La multiplicité des problèmes et des adversaires perturbe sérieusement son action, car elle doit mener plusieurs choses de front :

La veille, le monolithe perverti s'est déplacé et l'a coursée, l'arrosant de ses éclats cristallins affutés et pointus. Elle a du faire retraite, réparer son matériel. L'esprit naturel, toujours en embuscade près des transports nemens, s'en est alors pris à Mraw'La... pour la dernière fois : le trait de la jeune archère l'empala et l'acheva, confirmant à cette occasion ce dont elle se doutait : en fait de "naturel", cette chose avait été spécialement invoquée à leur intention.


Achille dit :
Encore un coup des tchae... tu devrais finir celui qui ne bouge plus.
Tant qu'il ne bouge plus.
Justement.


Bondissant à nouveau vers la route, Penthésilée retrouve rapidement le monstre lithique et l'attaque encore : deux tirs, deux coups au but, mais les répliques de la créatures sont autrement plus dangereuses que ses propres offensives qui, une fois sur deux, sont sans effet. Elle le sait, elle préférerait s'occuper des siens plutôt que jouer les chasseuses d'une chose trop puissante pour elle, mais les deux mâles semblent en avoir fait une affaire personnelle. Elle n'a pas son mot à dire. Alors elle se tait, et tire.

Toute à ses déplacements, elle remarque une aberration marine sur le lac, et une kroniade cachée derrière le bâtiment, près de la route. Autant d'adversaires à négocier lorsque le mégalithe sera tombé... s'il tombe.


Penthésilée
Vigie du Rêve
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Mraw'La

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 17h25

 
***
Bien sûr, bien sûr, elle aurait du faire plus attention,
Penser plus à sa santé qu'à son maquillage,
Ecouter Penthésilée et ne pas se laisser avoir par les clins d'œil sympathiques de l'assulter,
Rester concentrée,
Ne pas s'endormir...

Pff... Toute façon, elle le savait bien, elle n'était pas faite pour passer des heures et des heures cachée sous les herbes à surveiller leur moindre frétillement suspect.
Elle n'était pas faite non plus pour cogner là où il faut et comme il faut, et avoir acheter un gros marteau n'avait pas changé grand chose.
Elle n'était faite pour rien,
Et si tout le monde le lui avait fait comprendre pendant des années, depuis qu'elle était dans la Meute aucun des guerriers ne lui reproche quoi que ce soit. C'est peut-être pire encore.

Au moins avant pouvait-elle crier à l'injustice, au fond de sa gorge, dans ses dents, doucement.
Assise dans l'herbe, les mâchoires serrées, elle regarde d'un oeil noir l'assulter qui la feintait pour venir l'attaquer, sans arrêt : C'est sa faute, assurément.

Imbécile.
Vicieux.
Trouillard.
S'attaquer au plus faible, au plus visible !

Les larmes sont bloquées par un barrage de fierté,
La colère cherche une autre porte de sortie,
Elle veut qu'on la voit, elle veut qu'on comprenne qu'elle ne rigole pas !
Elle sort par les narines,
Morve, dégoulinante, gluante.

Vite ravalée, trop moche pour être comprise.
Plus tard, plus tard, calme,
Tu parles !
En dedans, elle cogne encore, insoumise, agaçée,
Elle ronge les tripes, coupe les jambes, hérisse les poils.

Pourquoi ?
Hein ?
C'est vrai, quoi, merde !

Un caillou rageur vient taper dans le dos de l'Assulter qui avait oublié un instant la Nelda.
L'oubli est vite réparé,
Il faut alors essayer de soigner les blessures,
Bandelettes dégueulasses remplaçant bandelettes sales,
Ca fait déco, personne verra.
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

 
Léonal

Le Merakih 11 Jayar 1508 à 20h59

 
***
Krunkkk !!!
***

Le bruit ignoble fit l'effet d'une baffe de Gambol à Léonal, d'une part car il fut très surprit, et d'autre part parce qu'il reçut une volée de gravier dans le museau. De la même manière que si l'on eut dissipé le sortilège fiévreux dont il était la victime, le berserk imaginaire s'arrêta net de cogner sur le mégalithe avec qui il disputait cette bagarre de vilain chiffonnier. Son regard se posa sur le sourire terrifiant de Tasha, face à lui.

Surprise. Lucidité. Effroi !


***
?!?Krunkkk ?!?
***

Le fracas singulier n'eut pas d'impact semblable sur le mégalithe, même si le rejeton se demanda vaguement d'où pouvait bien provenir le bruit.
Puis il mourut, s'effritant comme une pyramide de cristaux mi-solide, mi-liquide.

Non, pour être exact il éclata.


***
Krunkkk ...
***

Les placides gardes Nemens, de faction aux abords de la guitoune, ne croyaient sans doute pas possible que la rencontre entre une hache nelda énervée et l'avant d'un crâne mégalithique puisse faire "krunkk".
Non, il les voir, ils étaient surpris.
Il regardèrent tout ça en faisant des moues d'approbation muette, étonnée. L'un deux, cigarette derrière l'oreille, prononça cette phrase universelle et qui, bien qu'il l'ait dit en Nemen, semblait s'accompagner d'un curieux accent du Sud.


"Bonne mère."

 
Penthésilée

Le Julung 12 Jayar 1508 à 02h37

 
Penthésilée, à pas de loup et cherchant l'ombre, rôde aux alentours de la guitoune nemen. Elle tente de localiser l'assulter qui l'a attaquée l'avant-veille sans se montrer, mais elle ne le voit pas. Il n'y a plus rien à craindre de l'infâme mégalithe de perversion, débité comme un saucisson par Tasha à grands coups de hache...

Achille dit :
Vous l'avez pas loupé, Roger Suchard !
Ou était-ce Roger Pierre ?


Sur ses gardes, la jeune archère s'engage vers le nord sur quelques centaines de mètres, jusqu'à ce qu'une silhouette humanoïde se détache dans l'axe de la route.

Humanoïde ??

Non, pas humanoïde : neldoïde. C'est Sioban, les pattes pleines de paquets ! Ô joie ! Elle est chargée comme un mulet, avec des sacs griffés de grandes marques de fringues et de friandises tout droit venues de Jypska ! Rhooo, il doit y avoir la veste renforcée en cuir spécialement commandée pour Mtaw'La, cette dernière va pouvoir défiler... et accessoirement, se protéger !

Oublieuse de son camouflage, Penthésilée fait de grands signes de sémaphore en direction de Sioban tout en clamant la nouvelle de son arrivée à l'intention de Mraw'La, Léonal et Tasha. Elle ignore complètement si ces derniers pourront l'entendre à cette distance, elle ne les voit plus. Les deux femelles se rejoignent et commencent à papoter tout leur saoul, lorsque leurs joyeuses retrouvailles sont interrompues par l'irruption d'une kroniade hostile.

Reprenant une pose de traqueuse folle, la Briseuse de Cauchemar commence à bombarder le monstre igné de flèches tout en proposant à sa consœur de poursuivre plus au sud ; la chose enflammée qui lui roussit le poil ne devrait pas faire... long feu !


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Sioban

Le Matal 17 Jayar 1508 à 15h44

 
*** Ca n'allait pas. ***


Apres les retrouvailles joyeuses, l'angoisse de la proximité de Tchae avait resurgis façon Assulter en rut. Elle les avait pourtant prévenue, la région de la confrérie ce n'était pas fait pour elle...Mais comment leur dire non?

*** Ca n'allait plus. ***


L'oeil qui frisait, les moustaches hérissées, le poil inquiet, (ou était ce le contraire?) la Nelda était à l'entrée de Farnya, fixant les portes de la ville.
Penthésilée avait décidé (l'inconsciente !) d'aller à l'intérieur, et se planquait, poursuivie par tous les miliciens de la ville.

Et que pouvait elle faire, elle? Aller à l'intérieur? Plutot mourir ! Enfin, c'est ce qu'elle aurait, dit, avant. Avant de les rencontrer.


Ca pue le Tchae.


Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Cette odeur la répugnait, lui donnait envie de vomir, de fuir, d'hurler.

L'esprit tiraillé, elle mit quelques instant à réaliser que Mraw'la lui tendait une pipe de carnine.


Tient, tu as l'air complètement stressée, fume donc ca !

C'est à ce moment la que Sioban réalisa qu'elle était en train de grogner et de faire des bruits absolument désagréables avec ses griffes.

Ca pique la gorge, ca fait pleurer et apres les vetements sentent la carnine !


Sans compter l'affreux mal de tete qui viendrait la reveiller, comme à chaque fois qu'elle s'était essayé au Reve.

Regard inquiet sur la ville.

Sortons plutot Penthé de ce guépier. Par les Quatre, s'ils touchent à un seul de ses poils, je fais un carnage!

 
Penthésilée

Le Merakih 18 Jayar 1508 à 14h51

 
Penthésilée se détend.

Elle vient de passer deux journées et deux nuits plutôt intenses, alors, en comparaison, sa promenade bucolique dans un paysage de montagne baignée par la mer a quelque chose de serein et de magique...

Plus de tchaes vociférants, armés jusqu'aux dents, lui courant après à travers les rues de Farnya ! Plus de cris, de menaces de mort, de poursuites enfièvrées et de recherche paniquée de la mairie, ou d'un individu quelconque susceptible de lui expliquer à qui s'adresser pour traverser la ville ; de fait, à force de courir en tous sens, la jeune nelda à la queue hérissée de peur est tombée sur une tour accueillante.

Ahhhh, les tours ! Penthésilée a toujours eu un faible pour les tours ! Elle se promet que sa maison, futur acquêt collectif d'elle et de ses amies Sioban et Mraw'La, sera équipée d'une tour. Ca fera peut-être des frais, mais quel bonheur de contempler la ville d'en haut et de voir les hommes d'arme la chercher partout, sauf évidemment dans leurs propres murs !

Tout en sprintant, bien entendu, La haut-rêvante n'a pu s'empêcher de faire du lèche-vitrine : elle n'a pas eu le temps de lire les étiquettes, mais elle a vu quelques étalages de tisserands bien fournis. Elle aurait bien discuté chiffon avec les marchands, afin de choisir les meilleurs toiles pour décorer les murs ou coudre des coussins, mais dès qu'elle faisait une pause, les gardes la rattrapaient et lui tiraient dessus à coups d'arbalète.

Enfin, elle s'en était sortie, et sans une égratignure ! Fort heureusement, ces soldats tchaes étaient aussi agressifs qu'inefficaces ! Ressentant une dernière pointe de stress, Penthésilée songe : Quelle idée de s'attaquer à ses voisins quand on n'a pas les moyens de ses ambitions belliqueuses ? A quoi ça rime ?

Marchant la truffe en l'air, s'enivrant des embruns iodés de la mer si proche, la jeune archère continue d'avancer sans trop savoir où elle va. Elle s'éloigne de la triste et dangereuse Farnya, ça, c'est certain ! La nature syfarienne, avec ses aberrations et ses effluves, lui semble carrément plus accueillante que la ville rouge. Elle doit certainement sa couleur aux flots de sang dont l'abreuvent régulièrement ses teigneux habitants !

C'est l'esprit occupé par ces pensées qu'elle avise soudain qu'en coupant sur quelques lieues, en direction de la ligne de crête, elle pourrait voir la mer et y tremper ses pattes. Aussitôt, elle bifurque et sort de la route, direction la plage !

Elle prend une sente de montagne et après quelques heures, tombe sur une résurgence : merveilleux ! Elle fait une toilette complète en frissonnant, se repeigne la queue et la tête, réapprovisionne ses réserves d'eau et poursuit sa route, complètement requinquée. Effectivement, tant le bruit du ressac que la présence d'une belle bande jaune au contact de l'océan lui promettent une très plaisante baignade. La jeune nelda imagine déjà la tête de ses copines quand elle va leur envoyer un message, allongée sur une grande étoffe, étirée sur le sable chaud comme un lézard au soleil ! Elles vont en crever de jalousie !
Elle s'avance encore...

Et s'arrête net : sur la plage, il y a un point qui bouge. Un point avec deux bras, deux jambes et une tête. C'est un tchae. Plus par réflexe que par réflexion, elle se camoufle aussitôt ! Grâce aux mystères de la symbiose, la fraîche émoulue Briseuse de Cauchemar prend connaissance de sa faction et de son nom : Fraternité du Désordre, Aktarion. Encore un de ces fous furieux ? Il va l'attaquer, c'est sûr !

Elle reste cachée une bonne heure, indécise, hésitant entre poursuivre et rebrousser chemin. Finalement, prenant son courage à deux pattes, elle se redresse et descend vers le sable...

Après tout, la plage est à tout le monde.
Non ?


Penthésilée
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Aktarion

Le Merakih 18 Jayar 1508 à 22h02

 
*** Aktarion faisait une pause sur la plage, étendu sur le sable. Après tout, quel mal y avait-il à lever le pied un peu de temps en temps ? Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas accordé un peu de détente, il avait bossé comme un fou ces derniers temps, et le bruit des vagues léchant doucement la plage lui apporta une sérénité bienfaisante.

Il se rendit compte qu'il n'avait pas pris le temps de simplement vivre et admirer ce que le paysage offrait de splendide depuis un bon moment.

Il avait tout juste fini d'enchanter et de réparer l'armure qu'il s'était lui-même confectionné la semaine passée. A ses pieds gisait encore les ingrédients nécessaires à confectionner une potion. Il la finirait plus tard ! Le soleil couchant offrait un trop beau spectacle pour rater ça ! ***

T'as vu ça Kléa, c'est beau, hein ? Y a des moments, j'me d'mande si on f'rait pas mieux de devenir aventurier, pour profiter un peu plus d'tous ces beaux paysages ! On a toujours l'nez dans l'guidon, et dans la poussière d'notre atelier. C'est une vie ça, tu crois ?

dit :
Si tu le dis...

*** La molle était apathique, étendue au soleil. Elle n'avait guère l'air de s'intéresser à la conversation de son symbiote. Elle aussi profitait des derniers rayons de soleil de la journée. ***

D'toutes façons, c'est ma vie, j'sais faire que ça, héhé. J'tiendrais pas 3 jours sans mon marteau et mes outils, j'me connais.

*** Il se reprit vite fait. La mélancolie du moment était passée, sa gaieté refit surface rapidement. Il s'allongea dans le sable, un large sourire aux lèvres. De toutes façons, il parlait dans le vide ! Autant se taire... ***

Aaah, qu'on est bien !!!

*** La plage était déserte. Nickel ! Personne à l'horizon, il pouvait se détendre en toute quiétude. Le jeune Tchaë était loin de se douter que quelqu'un s'approchait. La Nelda était bougrement discrète. Et Aktarion n'était pas particulièrement attentif en cet insant.
Et puis, tiens, et s'il allait se baigner ! Bonne idée ! Sa décision fut vite prise. Ni une, ni deux, il fit tomber les vêtements, et s'avança nu dans l'eau fraîche de la mer. ***

Brr, elle est pas chaude !!! Tu viens, Kléa ? Faut en profiter avant qu'il fasse complètement nuit.


 
Penthésilée

Le Merakih 18 Jayar 1508 à 22h45

 
Complètement estomaquée, Penthésilée regarde la scène surréaliste qui s'offre à son regard halluciné :

Le petit personnage s'est débarrassé de son armure, puis de ses vêtements, puis de ses poils !! Ah non, c'est vrai, il n'en a pas, sauf sur la tête : quoi que, en regardant bien... oops...


Achille dit :
Te gêne pas...


Ignorant l'intervention de son mou, la jeune nelda observe le tchae avec fascination : il part en courant dans l'eau, puis ralentit brusquement avant d'y entrer prudemment. Elle doit être froide, et il n'a aucune fourrure pour le protéger, lui ! Qu'est-ce qu'il est bizarre ! Finalement, il disparait presque, seule la tête blonde surnage.

Achille dit :
Ta plage neldiste, elle est nudiste, en fait...


Elle note que le baigneur a laissé plein d'affaires sur le sable : son armure et ses vêtements, évidemment, mais aussi un gros sac et divers flacons plus ou moins plantés d'aplomb. Qu'est-ce que c'est que tous ces trucs ?

Achille dit :
Vas-y, flèche-le ! Pense à tous ceux qui t'ont coursée hier !


T'es vraiment une sale bête, maugrée-t-elle à l'adresse d'Achille.

Sa curiosité est piquée au vif et puis, elle aussi voudrait bien se baigner. C'était son idée ! Rampant derrière le rideau de dunes qui la sépare des fripes d'Aktarion, elle poursuit son approche inquiète, sans se douter que sa queue en panache est sortie de sa boucle de ceinture et danse la gigue au gré de son humeur et de la brise marine...


Penthésilée
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Mraw'La

Le Julung 19 Jayar 1508 à 11h48

 
***
Pendant que d'autres se promènent les poils au vent sur la plage, Mraw'La et Sioban attendent, en compagnie de Tasha.
Ils s'ennuient ferme, et la boule au ventre due à l'absence de leur amie n'est pas soulagée par la carnine.
Sioban est complètement stone, et Mraw'La s'inquiète un peu.
Comme d'habitude.

Elle se sent observée.
Mal à l'aise, elle se recoiffe, dans un geste de coquetterie débile :
Elle est sale, ses poils sont ternes,
Ses habits déchirés,
Ses griffes usées.

Remplir son seau d'eau et plonger sa tête dedans, voilà ce qu'elle pourrait faire, mais elle a bien trop peur qu'un tchaë en profite pour venir l'attaquer par derrière.
Gros soupir.

Elle essaie de se rassurer sur le sort de Penthésilée, qui semble s'amuser comme une folle sur une plage,
Mais au lieu de se sentir mieux, elle se sent furieusement jalouse.

Cette herbe verte, agréable au coussinets commence à lui taper sur le système.
Les barrières qui protègent la ville aussi.
Elle serait capable de redessiner toutes les plantes qu'elle écrase méchamment de son talon, les moindres brèches du bois...

C'est ça le voyage ?
Rester coincé des jours devant une méchante ville fermée ?
Gros, gros soupir.

Pourquoi Tasha a-t-il le poil toujours aussi blanc même après des jours de marche, hein ?

Quel ennui !
Elle continue de fumer nerveusement, et les bouffées de carnine ne l'apaisent pas.
Le marchand qui vérifie toutes les dix minutes si aucun étranger n'entre dans sa foutue boutique non plus.

Vouloir habiller une dame qui a déchiré sa robe devrait être un pré-requis pour tenir de genre d'établissement - quand même !

Fulmine, fulmine,
Ennui,
Jalousie,
Faim,
Angoisse, angoisse.

Des tchaës crient de la ville, les apostrophent.
Elle les comprend mais ne sait pas à qui répondre.
Toute façon elle n'en a pas envie.
Et toc.
Bien fait.
***


***
Le ridicule ne tue pas
- dit-on -
Et heureusement parce que sinon
On ne compterait plus ses trépas.
***

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