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Le Matal 17 Jayar 1508 à 23h17
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| *** L'intendant de la villa du Prince Ethan Gorgo était nerveux. Il était en train de se préparer à la mission la plus importante de sa carrière, de sa vie sans doute : essayer de sauver sa fille.
Dans l'un des salons du palais où il était protégé en permanence par deux gardes, nouant nerveusement la ceinture de sa redingote, il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi on s'en était pris à sa fille...à lui, pour de l'argent !
Mais l'heure n'était plus à la réflexion. Il se devait d'agir et son seul moyen d'action, ne risquant pas de mettre le vie d'Eirine en danger, était de se rendre sur le lieu du rendez-vous. Avec la somme d'argent demandée.
Le Tchaë se servit de nouveau une bonne rasade de liqueur. Non pas qu'il manqua de courage en cette occasion, que n'aurait-il fait pour sa fille ? Mais il voulait essayer de chasser pour de bon cette impression persistante qui le poursuivait depuis plusieurs nuits maintenant...cette impression de se jeter dans le vide, dans l'inconnu...Sans être véritablement persuadé d'avoir de marge de manœuvre dans cette histoire.
Il se retourna en proie à une peur panique, un verre, il lui fallait encore un verre. Combattre cette peur qui le rongeait de l'intérieur... ***
Eirine ma petite..., ma pauvre petite ! | |
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Le Merakih 18 Jayar 1508 à 18h02
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| Dans un trou au Nord-Ouest du pilier
*** Bail grelottait en se frictionnant le corps de ses mains raidies par le froid. La nuit l'avait cueilli sans aucune couverture ni vêtement supplémentaire pour se protéger et ses poils dressés n'étaient qu'un des multiples signes qui témoignaient de la rigueur de la nuit et de ses effets néfastes sur le petit tchaë. Sans compter que la terre était humide et imprégnait tous ses habits. Bail secoua la tête d'un air mauvais.
***
Qu'est-ce que je fais là, bon sang! J'aurais mieux fait de.. aaa... aaA... AAAAATCCHHOOUMMM...
*** En éternuant, la tête du fantassin vint se cogner contre la façade terreuse qu'il avait juste en face de lui et Bail se prit le front entre ses mains. Il réussit à retenir l'exclamation de colère qui lui brûlait les lèvres, estimant en à avoir déjà suffisamment fait pour ce qui était d'alerter les potentiels visiteurs avec cet éternuement qui avait du retentir tel un coup de tonnerre. Du moins est-ce l'impression qu'il en eut.
***
Banquait plus qu'un rhube...
*** Marmonna-t-il, grincheux. Il souleva ensuite légèrement sa couverture et jeta un coup d'oeil en direction du Pilier, à une cinquantaine de mètres de son trou et qu'il ne devinait que très difficilement à travers les brumes nocturnes. Car, non content d'attraper froid, il devait œuvrer dans une nuit sans lune dans laquelle les nuages jouaient les complices involontaires des ravisseurs. ***
A boins que les rabisseurs aient troubé un boyen de corrompre les buages...
***
Aussitôt émise, aussitôt écartée. Cette supposition parût à Bail trop complexe pour avoir été mise en oeuvre. Encore qu'avec un peu de suite dans les idées...
S'essuyant régulièrement le nez avec une manche que la terre creusée et le voyage entre Oriandre et Farnya avaient rendu crasseuse, il se reconcentra sur ce travail de surveillance du Pilier qu'il s'était auto-attribué. En espérant qu'il parviendrait à percer le voile nocturne si quiconque se présentait ou bien que les bruits qu'ils feraient parviendraient jusqu'à lui. *** | |
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Le Vayang 20 Jayar 1508 à 18h46
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| *** Pendant ce temps là , à l'extérieur de la vile ..... ***
Noire.
Un seul mot suffisait pour décrire avec une précision absolue cette nuit là.
Par une nuit normale, Dardalion aurait été capable de voir une souris se dépalcer à plus de 200m de distance. Mais là, la visibilité était si basse qu'il était même incapable de voir à plus de la moitier de cette distance.
La dague rouge jouïssait d'un chance exceptionnelle ... mais, après tout, l'avantage que la nuit leur fournissait, Dardalion pouvait aussi en profiter, la filature n'en serait que facilité, les chances de se faire repérer tombant presque à zéro.
Néanmoins, l'artilleur avait du changer de position, surveiller à la fois le pillier et l'entrée de la cité tout en restant bien dissimulé (car il ne fallait pas compter uniquement sur la nuit) relevait d'un tour de force des plus ardu.
Finalement, il avait trouvé une cachette plutôt bien situé, près du comptoire de la confrérie.
Il attendait la sortie de l'intendant en surveillant les alentours pour essayer de voir de quelque direction viendrait les hommes de la dague. Il s'agissait surtout de ne pas se faire repérer . . .
.oO Reste bien sous la cape Lyriel Oo.
Lyriel dit :Bein voyons, et pouquoi pas directement dans le sac ?
.oO A vrai dire, j'osais pas te le proposer mais ça serait mieux en effet Oo.
Lyriel dit :Mais tu rêves mon pauvre.
.oO Bon, contente toi de la cape alors Oo. | |
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Le Vayang 20 Jayar 1508 à 23h59
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| *** Les rues étaient désertes.
Seul retentissait le bruit des pas du groupe progressant sur le sol dallé en direction de la grande porte qui débouchait sur le Pilier de Poussière.
Fidèles aux instructions reçues, les quatre soldats s'arrêtèrent auprès de la dernière maison avant que ne s'annonce la vaste place qui marquait l'entrée de la cité.
Elias s'avança ensuite seul.
La nuit était sombre et froide. Nulle clarté lunaire ne parvenait à percer la voute épaisse formée par les nuages. L'intendant passa la porte de la ville et s'avança en direction du Pilier sans hésiter.
Il s'immobilisa à mi-chemin entre la porte et le Pilier et commença son attente..
Il se passa presque plus d'une heure avant que trois ombres aux formes vagues ne se déplacent furtivement sous les murailles de la cité.
Surgies du côté Nord des murs, leur déplacement était très coordonné et régulièrement, le petit groupe faisait une halte afin, semble-t-il, de mieux percevoir les alentours.
Seul le bruissement du vent dans les arbres se faisait entendre.
Bientôt, les trois ombres passèrent à portée du trou creusé par Bail Lihkeux sans le remarquer. Il faut croire que ce dernier avait particulièrement soigné le camouflage de sa cachette.
Malgré la pénombre, Bail aurait pu à peu près distinguer l'accoutrement des individus s'il ne s'était finalement endormi, rompu de fatigue à attendre au fond de son trou depuis deux jours.
Les trois ombres semblaient revêtues d'armures de cuir bien graissées et très silencieuses, de larges capes sombres qui dissimulaient leurs visages et de dagues ou autres épées courtes. Ils se mouvaient sans bruit, à l'affut de tout déplacement intempestif qui aurait pu se produire à cette heure tardive dans la zone du Pilier de Poussière.
A l'approche de l'entrée de la ville, leur progression se fit moins rapide. Deux d'entre eux se fondèrent dans l'obscurité environnant le Pilier, le troisième s'avançant avec adresse et précaution auprès de l'intendant Elias Hausen qui ne s'était rendu compte de rien.
Le temps semblait s'être suspendu....car qui était véritablement en mesure de pouvoir distinguer quelque chose dans cette nuit d'encre ? *** | |
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Le Sukra 21 Jayar 1508 à 14h46
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| Le Commndant Stennar se releva. Les toches éteintes depuis longtemps, il voyait un peu mieux dans cette nuit noire, mais pas assez pour voir le Pillier de Poussière.
Tsss... En principe, la rançon devrait avoir eut lieu. Tâchons maintenant d'attendre des nouvelles de Dardalion... Et surtout le retour de l'intendant, et peut être de sa fille...
Quoique, en y réfléchissant, ils seraient pas malins les ravisseurs s'ils ammenaient la fille avec eux...
Stennar se mit près de la meurtrière et s'assit sur le rebord.
Knïg, explique moi un truc... On est là, mais si jamais sa tourne mal, comment on est censé le savoir ? Dardalion aussi a peut être été capturé, voir pire...
Un pointe d'inquiétude se sentait dans la voix du Commandant.
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Le Sukra 21 Jayar 1508 à 19h43
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| *** Au milieu de la pénombre, Toufic endendit une voix dans la nuit.
Une voix qui appelait au secours. ***
*** Toufic scruta l'obscurité. On ne voyait pas grand chose.
Mais la voix, elle était nette.
Comme il avait enquêté au palais, il la reconnut aussitôt : c'était celle de l'intendant Hauser. ***
*** Malgré la distance, les mots lui étaient parvenus disctinctement. ***
*** Le signal n'allait pas tarder à être donné ! ***
*** Le temps de l'action était enfin venu ! ***
CIVIS PACEM PARA BELLUM : Si tu veux la paix, prépares la guerre. | |
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Le Dhiwara 22 Jayar 1508 à 15h06
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| L'intendant, du moins Dardalion le supposa, sortit de la cité. il était seul comme convenu.
Il était à la limite du champ de vision de l'artilleur. Dardalion pensa se rapprocher un peu, mais n'ayant toujours pas repéré les ravisseurs, il préféra rester à sa place, là ou personne ne pourrait le remarquer par cette nuit.
Le temps d'attente qui suivit lui permit d'étudier plus précisément le Tchaë. Plutôt rond, son visage troublé ici par la peur et l'angoisse devait en temps normal être avenant.
Dardalion eu un petit pincement au coeur en imaginant la peine qui devait ressentir depuis la disparition de sa fille.
Il repensa à sa mère, qui, elle, n'aurait jamais fait tant d'efforts pour récupérer son fils, elle n'aurait même sûrement découvert sa disparition avec plusieurs jours de retard ...
La nuit l'empêchait de voir correctement, cependant, elle était calme. Il se focalisa donc essentiellement sur les sons qu'il percevait.
Après plusieurs minutes, un bruit suspect attira son attention, ce n'était rien et pourtant ... oui, comme un bruit d'étoffe dans le vent. Pourtant, l'intendant n'avait pas fait un geste.
Dardalion jeta un regard circulaire ... rien.
Avait-il rêvé ?
Le coup que reçut l'intendant sur la nuque répondit à sa question muette.
Le pauvre Tchaë tomba à terre, laissant échapper le sac de pierre, sac dont se saisit immédiatement l'agresseur.
Ce dernier dit quelque chose avant de se baisser vers le sac, mais Dardalion était trop loin pour comprendre ce qu'il disait.
Il ne devait pas le laisser filer, il était évident que la fille n'était pas avec lui.
Dardalion se redressa discrètement.
A moitié accroupi, il se dirigea vers l'intendant en faisant un détour afin de rester le plus possible aux frontières du champ de vision de l'agresseur.
Il n'était sûrement pas seul et il était venu du Nord, les autres ne devaient pas être loin.
.oO L'INTENDANT A ÉTÉ AGRESSÉ, ILS ONT PRIT L'ARGENT. POUR L'INSTANT, JE N'AI VU QU'UNE PERSONNE MAIS IL SONT PEUT-ÊTRE PLUS. LA FILLE N'EST PAS LÀ. JE TENTE DE LES SUIVRE DISCRÈTEMENT, JE CROIS QU'ILS SONT VENU DU NORD, JE LES AURAIS VU APPROCHER S'ILS ÉTAIENT VENU D'UN AUTRE DIRECTION. Oo.
Cette pensée, transmise aux commandants Knïg et Stennar fit écho aux cris de l'intendant qui venait de comprendre la situation.
Arrivé en vue de pilier, il remarqua deux formes sombres, du moins, les devina. Ce n'était peut-être qu'une illusion, mais mieux valait être prudent.
IL regarda de nouveau l'agresseur. Ce dernier tourna la tête en direction du pilier, confirmant un peu ses soupçons, avant de revenir sur l'intendant dont les cris le gênait apparemment.
Dardalion se stoppa et s'accroupit , les deux formes sombres avaient disparût mais cela ne voulait rien dire, elles s'étaient peut-être simplement décalées, avec une telle nuit, difficile d'avoir des certitudes.
L'intendant avait apparemment énervé l'agresseur. Que devait-il faire s'il tentait de le tuer ? Devait-il intervenir au risque de révéler sa présence ou ne rien faire, pour pouvoir les filer sans être repéré ?
Il préféra ne pas prendre de risque ... et laisser ses supérieur profiter du dilemme.
.oO Commandants, que dois-je faire si la vie de l'intendant est directement menacée ? Oo.
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Le Dhiwara 22 Jayar 1508 à 18h24
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| *** Les Neldas ayant enfin dégagé la zone proche du rendez-vous de la rançon, Toufic qui avait entendu les appels au secours de l'intendant décida de se rapprocher un peu de l'action. ***
*** Tout en restant caché, il rampa en direction du comptoir de la Confrérie des Six. Il pourrait aisément se dissimuler derrière. Dans la noirceur de cette nuit, il y serait même invisible.
Et de toute façon, il restait suffisamment éloigné du Pilier de Poussière, pour ne pas se faire repérer par les malfrats.
La portée de son arc couvrirait désormais une zone plus intéressante. ***
*** Il cru apercevoir le commandant Stennar toujours en civil, courant sur la route, mais la vision dans cette nuit noire sans lune ne lui permit pas d'en être sûr.
L'heure semblait donc encore à la surveillance ***
CIVIS PACEM PARA BELLUM : Si tu veux la paix, prépares la guerre. | |
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