*** C'était la seconde flèche que recevait Boesean, et c'était une de trop !

Heureusement, son armure et son équipement l'avait bien protégé. Il brisa la première flèche qui était restée fichée dans son cuir clouté.

En vieux routier des situations difficiles et avec ses connaissances des premiers secours, il se contenta de briser l'empennage de la seconde flèche mais laissa la pointe fichée dans la cuisse.

Ainsi, malgré la douleur, il ne perdrait pas trop de sang. Un morceau de tissu prélevé dans sa cape fut rapidement noué autour de la jambe. Son sang ne viendrait ainsi pas servir d'indicateur à la direction qu'il avait choisi de suivre.

Maintenant il fallait vraiment disparaitre car le dernier soldat arrivé semblait être un assez bon pisteur. ***

*** Toufic reçut le message télépathique de Dardalion, il lui répondit dela même manière, mettant en copie télépathique, le commandant Knïg: ***

*** Le voleur s'était à nouveau volatilisé. Encore un peu déçue de ce si court affrontement, Knïg répondis à ses Frères et transféra le message au Général Krondor par la même occasion: ***

*** Le jour allait bientôt se lever et mettre un terme à cette folle nuit qui avait vu la rançon changer de mains plusieurs fois...

Mais point de trace du voleur qui n'avait finalement pu s'enfuir avec le butin.

Ceux qui avaient été confrontés à lui durent admettre qu'il était tout de même très fort. Agile, discret et rapide...

Ce n'était certainement pas un combattant aguerri mais ses réflexes et sa vivacité en faisaient sans doute un maitre dans son art et donc, un voleur d'exception. ***

*** Toufic envoya un message télépathique au Commandant Knïg et au lieutenant Dardalion : ***

*** Assis sur une marche sous sa porte cochère, luttant pour conserver les yeux ouverts et pour retenir un bâillement qui, s'il était sorti, aurait certainement alerté tous les individus présents à trois lieux d'ici, Bail prit la gourde qui pendait à sa ceinture et avala le peu d'eau qu'elle contenait encore. Il la renversa ensuite et la plaça au-dessus de son visage pour essayer d'en récolter les dernières gouttes. Sans succès, elle était vide.

Petit tour de tête ensuite, un coup d'oeil sur une façade, un coup d'oeil sur l'autre et un soupir silencieux en s'apercevant que rien ne se produisait. Plusieurs heures avaient du s'écouler depuis que le fantassin avait entamé son guet et il commençait à douter de la pertinence de ses réflexions. Une petite rougeur s'imprima même sur ses joues à l'idée qu'il ait un jour à en rendre compte à quiconque.

Le petit tchaë fut finalement tiré de son embarras par un appel télépathique de l'artilleur, nouvellement promu sergent, Toufic. Bail n'hésita pas très longtemps sur la marche à suivre. S'étant déjà attiré les foudres de sa hiérarchie par une initiative pas très heureuse, il allait éviter de remettre ça surtout pour une idée qui lui paraissait maintenant aussi solide que le vent.

Bail quitta donc la porte cochère, s'ébroua pour se remettre d'aplomb et, au pas de course, entreprit de quitter le Palais et de gagner la Porte Ouest de Farnya puis la zone désignée par le sergent. Pas de course légèrement freiné par les courbatures nées d'un séjour par trop longuet dans un trou qu'il avait du creuser et par la fatigue occasionnée par une nuit qui ne cessait de se prolonger. Mais tant que le mental était là... ***

*** Le Commandant stoppa sa recherche du voleur après reçu plusieurs missives mentales.
Il rangea son arme et se dirigea vers la ville.

En passant les portes il prévint les gardes de ville de surveiller de près chaque entrées en ville, notamment les charrettes de marchandises etc.

Il disparut ensuite dans l'ombre imposante des bâtiments alors que les premier rayons de soleil commençaient à apparaître. ***

*** A peine arrivé à destination, et alors que Bail s'efforçait de retrouver un souffle fuyant, à grands renforts d'inspirations et d'expirations bruyantes juste à côté du comptoir de la Confrérie, un nouveau message parvint jusqu'au fantassin. Qui retint un juron rageur lorsqu'il en prit connaissance.
***

*** Le petit tchaë réfléchit quelques secondes pour savoir si cette dernière idée avait quelques chances de se révéler juste et, dans ce cas, quel attitude il devait adopter. Décidant finalement qu'il n'y avait là qu'un triste et banal concours de circonstances, Bail prit son courage à deux mains et se lança à nouveau dans une marche forcée pour effectuer le trajet en sens inverse et gagner le plus rapidement possible la porte Est de Farnya.

Avec la perspective ô combien effrayante que, sitôt arrivé, il devrait remettre le couvert pour gagner Oriandre en s'efforçant de ne pas perdre la trace de tchaë à l'endurance bien plus confirmée.
***

*** Marmonna-t-il en s'éloignant. ***