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Le Dhiwara 6 Julantir 1508 à 14h26
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| Alors qu'il commençaient à prendre la route pour Oriandre, Aerodiüs vit un petit tchaë fort musclé qui tentait de les rejoindre. Il devait s'agir de Da'regh, un musard à qui il avait proposé via un flux de penser de faire la route avec eux. La rencontre avec la nelda le lui avait complètement fait oublier.
Alors qu'il allait porposer à ses compagnons de ralentir l'allure pour attendre le nouveau venu, une pensée alarmiste se fit entendre. Le commandant Abel, qu'il avait aperçu en sortant de la ville, semblait croire qu'une invasion de kropocles se préparait sur Oriandre. Le sang du vieux géologue ne fit qu'un tour et son corps qu'un demi. Il se mit à dévaller la pente en direction de sa cité maternelle et prit tout juste le temps de crier à ses compagnons que la cité courrait un danger.
En passant devant Da'regh, il le prévint de la menace de la même manière, sans prendre le temps ni de s'arrêter ni de le saluer. Dans sa course, il prévint Abel de sa venu par pensée. Malheureusement, arrivé en vue du pilier de poussière, les poumons du vieux tchaë étaient sur le point d'exploser et ses genous ne le tenaient plus que par la force du mana. Il fut ainsi contraint de s'arrêter pour reprendre son souffle.
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Le Julung 10 Julantir 1508 à 10h12
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| Les naturalistes avaient tant bien que mal ravaler tout le chemin déjà parcouru pour retourner à Oriandre. Aerodiüs s'attendait à trouver la ville assiégée, des corps de kropocles et de tchaës étendus à ses portes barricadées.
Mais c'est une cité aux portes grandes ouvertes qu'il trouva quand il y arriva à bout de souffle. Aucun kropocle n'était en vu. Impossible de trouver le commandant Abel à l'origine de l'alerte. Il l'avait bien entendu hurler quelque part sur les rempart mais n'avait pas réussi à l'apercevoir.
dans l'agitation, il avait également était séparé de Baër'lupis. Il grimpa aux tours de garde et parcouru les remparts pour tenter de se rendre compte de la situation. Les kropocles devaient se trouver au Nord d'après ce qu'il avait entendu. Mais il eu beau scruter l'horizon, il ne vit aucun ennemi, juste la grande Naturaliste qui parcourait les montagnes mais qui ne semblait pas entendre ses cris.
Une invasion avait-il pensé. Tout juste une bande de kropocles en maraude semblait-il en fait. Il rageait d'avoir fait faire demi-tour à ses compagnons, de s'être précipité pour sauver une cité qui n'en avait pas besoin. Encore une fois, il avait été trompé par les cris du commandant Abel sûrement trop alarmiste.
Il retourna aux portes Ouest d'Oriandre et y retrouva Marcolien. Il lui fit part de la situation, en s'excusant, puis lui communiqua une pensée qu'il partagea avec Baër'lupis, sûrement encore dans les montagnes au Nord :
Fichtre, ces satané kropocles auraient au moins pu nous attendre. Je suis désolé mais j'ai l'impression que nous avons fait demi-tour pour rien. Oriandre la noire, même avec peu de soldats pour la défendre, reste semble-t-il imprenable pour cette bande de joueur de cymbales.
Je propose que nous reprenions la route au plus vite si cela ne vous dérange pas. Cet incident nous aura fait perdre du temps. La prochaine fois j'y réfléchirai à deux fois avant de faire demi-tour à la première alerte d'un noireaud.
Puis il se dirigea à l'extérieur de la cité, prêt à repartir et déterminé à ne pas faire demi-tour cette fois sauf si le maire de la cité lui-même criait aux flammes. Il s'assit sur un rocher et observa les allers et venus des étranges personnages aux abords du comptoir de la confrérie. Son attention se porta notamment sur un nelda, étrange créature, suivi d'une autre créature bien plus étrange encore qu'il n'avait guère l'habitude de croiser, un équilon. Il observa avec admiration l'énorme et puissante créature se déplacer à la suite du nelda.
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Le Sukra 12 Julantir 1508 à 01h38
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| Marcolien peinait, il n'avait pas atteint Jgalyll, il n'en était pas même en vue, et pourtant il était déja bien las.
Et voila, je me disais bien aussi, que je sois bien parti la première fois vers Farnya, que je sois le premier, c'était trop beau. Il a fallu que ces stupides kropocles se montrent aux abords d'Oriandre pour tout gâcher. Infâmes bestioles ! Tant pis, je vais devoir monter le camp pour la nuit.
dit :Alors, c'est toi le plus jeune et tu te fais distancer par tes confrères bien plus âgés ? Elle est belle la jeunesse. Moi de mon temps...
Quoi de ton temps ? T'as quel âge d'abord ?
dit :Tu aimerais bien le savoir, hein ?
Stupide bestiole... | |
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Le Sukra 12 Julantir 1508 à 15h49
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| Sortie des Arènes, la vieille n'était préoccupée que par une chose : la caravane. Une grande cage sur roulettes, couverte d''un drap, où se terrait Louise la loupiotte, qui reprenait le chemin de la liberté. Certes, cela prendrait plus de temps, mais elle ne faisait aucunement confiance aux capacités des noireauds d'Oriandre à mener Louise saine et sauve. Alors qu'elle avait rendez-vous avec ses frères aux portes d'Oriandre, elle prit le temps d'accompagner elle-même l'animal aux montagnes surplombant les Arènes. Elle guida les bœufs qui menaient la charrette, choisit un endroit reclus, et fit glisser la porte de la cage après avoir filé derrière un arbre.
La loupiotte attendit quelques minutes, apeurée, puis sortit timidement de sa cage. Sur l'une de ses pattes griffues, était serré un petit anneau métallique, qu'elle aurait du mal à retirer seule. Après avoir humé l'air frais de la montagne, elle s'ébroua puis s'éloigna lentement.
La botaniste la suivit un moment en prenant des notes, puis rebroussa chemin vers l'attelage. En la voyant disparaitre dans les hautes herbes, elle ne put s'empêcher de songer aux petits corps carbonisés à qui elle avait retiré la vie, aux loupiottes que Louise avait perdu par la bêtise d'un seul.
Sachant qu'ils étaient pressés, la vieille laissa ses géologues avancer devant, alors qu'elle était toujours dans ses sombres pensées. Lorsqu' Aerodiüs la recroisa en courant, elle s'inquiéta pour Louise, et gagna directement les montagnes, sans se soucier du danger.
A peine avait-elle aperçu le groupe hostile, qu'ils étaient en train de plier bagages, et disparaissaient dans la foulée. Elle haussa les épaules, et rejoint la route.
Elle regardait ses pieds, tout le long du trajet, et marchait à une allure bien peu naturelle. Elle parut s'en rendre compte à la tombée de la nuit. Elle monta un camp rudimentaire, mais ne dressa pas son lit. Jusqu'à l'aube, elle pensait aux Mots qu'elle avait appris, et y exerça son corps fatigué, dans une litanie obsédante. Au petit matin, elle déjeuna et attendit les deux géologues.
En rangeant sa tente, elle vit qu'elle avait écrasé une jeune pousse d'orme bleu. Elle ne l'avait pas même remarqué.
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