Les Mémoires de Syfaria
La région d'Oriandre

Les lumières d'Oriandre

La nuit, tous les tchaes sont gris
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Sujet lancé par Penthésilée
Le 02-07-1508 à 22h14
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Posté par Penthésilée,
Le 05-07-1508 à 22h25
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Penthésilée

Le Merakih 2 Julantir 1508 à 22h14

 
Se mêlant aux lueurs du dernier soleil couchant, les pâles et ponctuelles lumières d'Oriandre apparaissent à l'horizon comme un collier de perles, promesses d'un havre prochain des plus roboratif pour la Briseuse de Cauchemars Penthésilée.

La première question que se pose la jeune nelda est : aurai-je le droit, cette fois, d'entrer dans une auberge ?

Lorsqu'elle a "visité" Farnya, quelques jours auparavant, c'est sous une volée de flèches, de balles et de projectiles divers qu'elle est entrée, s'est déplacée, s'est cachée, puis est ressortie ventre à terre ! Elle en a gardé une certaine méfiance envers les gardes tchaes et affiliés, même si elle s'en est sortie indemne : de son point de vue de guerrière, leur niveau d'incompétence atteint des sommets qu'un braxat borgne bourré à la bière ne saurait frôler sans handicap majeur...

Toujours est-il que c'est d'humeur guillerette qu'elle s'approche sur le chemin (camouflée comme à son habitude, on n'est jamais trop prudente) : elle n'a pas croisé le moindre monstre depuis Farnya, c'est à peine croyable ! Elle a pourtant fait son travail d'éclaireuse, elle a bien cherché, elle a inspecté les bas-cotés et les abords de la route, mais rien... si ce ne sont quelques énigmatiques tisseurs de rêve aperçus dans le lointain à plusieurs reprises. Et si... et si ces créatures, d'une façon ou d'une autre, étaient à l'origine de cette étonnante pénurie d'horreurs ? En tout cas, les tchaes ne connaissent pas leur chance : quand l'éclaireuse songe à toutes les saletés qui empoisonnent la vie des voyageurs entre Jypska et Korsyne, elle ne comprend pas que les semi-êtres habitant cette région n'en profitent pas davantage !

C'est alors qu'en tournant sur sa gauche, elle remarque à sa limite de perception un Alchymandias caché dans un massif de plantes épineuses, aux belles fleurs jaunes en clochette ressemblant à des ajoncs : le prédateur ne l'a pas vue, il lui tourne le dos, apparemment préoccupé par ce qui se passe plus avant !

Penthésilée se décale vers la pente, prend position dans un éboulis propice au camouflage et sort son arc : elle n'a pas l'intention de laisser planer ce danger si près de la route, nul doute que la créature attaquera ses amies au passage lorsqu'elles pointeront le bout de leur museau !

Un premier trait touche l'Alchymandias dans le haut d'une patte. Il grogne et se tourne en tous sens, mais ne voit pas son assaillante et ne peut répliquer. Le second tir le frappe presque au même endroit, aggravant sérieusement l'hémorragie de la frappe précédente. Une fois de plus, il ne repère pas l'archère, qui prend son temps et se concentre : la troisième attaque se plante de part en part dans le cou du monstre qui tressaute et s'affaisse en arrière, raide mort.

S'approchant, la jeune nelda recueille deux glandes à huile très recherchées des alchimistes. C'est alors qu'elle note la présence de deux tchaes armés à proximité immédiate de la route, dans la zone surveillée par la bête...

Désireuse de ne pas créer d'incident, l'éclaireuse décide de les contacter.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Aerodiüs

Le Julung 3 Julantir 1508 à 20h21

 
Aerodiüs et Marcolien s'étaient dirigés vers les portes est de la ville pour y attendre Baër'lupis. Ils étaient impatient de rejoindre Farnya pour préparer leur prochaine expédition géologique.
Alors qu'ils discutaient avec entrain de leurs projets, s'impatientant de ne pas voir venir leur supérieure hiérarchique, Aerodiüs aperçut une jeune nelda approchant de la ville. Inquiet de cette présence aux abords de la ville, le vieux tchaë héla la grande créature poilue.


Vous recherchez quelque-chose jeune nelda ?

Alors même qu'il prononçait ces mots, il se demanda s'il serait compris et s'il n'aurait pas mieux fait de prévenir directement les gardes.


 
Penthésilée

Le Julung 3 Julantir 1508 à 22h47

 
Penthésilée, experte mais non maitresse en langue tchae, comprend parfaitement ce que lui disent successivement Aerodiüs et Marcolien : ils s'enquièrent du pourquoi de sa présence, l'un lui demandant si elle dispose d'une autorisation pour entrer en ville.

Elle répond donc sans tarder, en prenant le temps de bien articuler ses mots :


Bonjour les gens ! Je suis éclaireuse et j'ouvre la marche pour mes amies, qui ont plusieurs jours de retard par rapport a moi. J'aimerais passer par votre ville, alors j'ai contacté votre diplomate et j'attends sa réponse !

Le diplomate en question est Thosen Noril, et la jeune nelda sait que sa réponse sera positive. Mais elle doit attendre que l'intéressé ait pris connaissance de son message, ce qu'il n'a pas encore fait à l'heure où les tchaes l'interrogent. Il n'a donc - forcément - pas encore délivré de laisser-passer. Cette fois, elle n'entrera pas sans autorisation : ce n'est pas qu'elle craint vraiment les conséquences sur elle-même, mais elle ne veut pas envenimer les relations déjà tendues entre sa faction et celle de la Fraternité !

Histoire de meubler le silence qui s'installe, elle ajoute aimablement à l'adresse des petits personnages en relevant sa queue en accent circonflexe :


Aeuh... Vous allez bien ?

En attendant leur réponse, elle avise un creux dans la roche au bord du chemin et commence à s'y installer pour la nuit. Camouflée presque malgré elle, l'éclaireuse espère que les tchaes lui parleront quand même, s'ils ne la voient plus... car elle pourra toujours les entendre.

Penthésilée
Vigie du Rêve
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Aerodiüs

Le Julung 3 Julantir 1508 à 23h51

 
Aerodiüs fut quelque peu rassuré par la réponse de la nelda. Il demeurait néanmoins sur ses gardes. Bien que la symbiose et sa récente intégration à la bulle bleue l'aient aidé à ouvrir son esprit, il n'en gardait pas moins une certaine réserve envers les étrangers et tout particulièrement ces créatures géantes couvertes de poils. Bien qu'il ait connu très peu de neldas et ait longtemps pensé qu'ils n'étaient pas bien différents de loups doués de parole, il devait reconnaître que celle-ci ne semblait pas si sauvage et tâchait même de faire preuve de politesse. Aussi, c'est avec une certaine gêne qu'il répondit à Penthésilée et tenta d'être poli à son tour.

Ahem... je.. vais très bien à vrai dire. Je me nomme Aerodiüs, géologue du désordre. Et vous ? Qu'est-ce qui vous amène dans notre fraternité ? L'air pur de nos montagnes ?

La scène avait de quoi étonné et faire rire, ce dont Agrek ne se privait pas. Le vieux tchaë, à la base peu sociable, tentait de discuter avec une créature qui, s'il l'avait croisé seul en pleine nuit, l'aurait fait fuir par crainte d'être dévoré. Le trouble d'Aerodiüs, bien que perceptible, devait néanmoins rester sans explication pour quelqu'un qui ne connaissait pas la phobie de toutes les créatures à poils le dépassant de plus d'une tête qui hantait le géologue. Le mou d'Aerodiüs ne put s'empêcher de partager une pensée avec Marcolien et Yapale pour leur faire part de la cocasserie de la situation.




 
Marcolien

Le Vayang 4 Julantir 1508 à 01h45

 
Marcolien n'avait jamais vu d'étrangers, sauf une caravane de loin. Ce qu'on lui avait dit sur eux, c'est qu'ils étaient en général soit voleurs soit tueurs, quand ce n'était pas les deux...
Alors forcément, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine réserve face à cette nelda.

Excusez moi, j'ai un peu de mal à comprendre ce que vous avez dit. Vous attendez une autorisation ? Fort bien. J'espère que je ne suis pas indiscret, mais pour quelle raison devez-vous pénétrer dans cette cité ?

En attendant la réponse, il chuchota à son confrère : Heureusement qu'il n'y a pas de guerre contre ces créatures, nous ne sommes pas vraiment de taille, et encore moins guerriers...

 
Aerodiüs

Le Vayang 4 Julantir 1508 à 08h27

 
Aerodiüs, dont les compétences en nelda ne lui permettaient pas encore de comprendre toute la signification de ce que disait Marcolien, ne put s'empêcher d'approuver en lui-même la dernière remarque de son confrère. Pourtant, il lui répondit par une pensée :

La technologie Marcolien. C'est notre intelligence et notre savoir-faire qui font de notre peuple cette civilisation enviée dans tout Syfaria. Mon père a toujours considéré les neldas comme à peine plus civilisés que des gambols. Peut-être exagérait-il mais il est vrai que d'apparence, c'est leur côté bestial qui ressort.

Malgré l'aplomb qu'il avait tenté de faire passer dans sa pensée, Aerodiüs demeurait manifestement mal à l'aise, presque effrayé.


 
Aerodiüs

Le Vayang 4 Julantir 1508 à 08h45

 
Avant même que la discussion ne puisse continuer plus avant, les géologues furent rejoins par Baër'lupis. Se tournant pour la saluer, Aerodiüs quitta un instant Penthésilée des yeux. Quand il ramena son attention sur elle, elle avait disparu, volatilisée.

Mais où donc est passée cette nelda ?

Aerodiüs craignit qu'elle n'ait profité de la foule pour s'y dissimuler et pénétrer dans Oriandre (si ce dissimuler dans une foule de tchaës quand on est si grand fut possible). L'idée l'angoissa un instant puis il se reprit. Après tout, c'était l'affaire des noireauds. Il leur appartenait de surveiller les portes.
Baër'lupis semblait prête pour le départ. Elle les félicita pour l'initiative, surtout du fait de Marcolien, prise pour organiser un expédition pour le territoire des six. Comme la journée commençait à être bien avancées, il décidèrent de se hâter à prendre la route. Alors qu'il s'éloignaient des portes, Aerodiüs jeta un regard en arrière, tentant d'apercevoir la nelda. Il avait eu peur, c'est vrai, mais il avait également été excité par la curiosité. La différence, qu'il avait si longtemps craint, était en fait une chose bien stimulante.



 
Penthésilée

Le Vayang 4 Julantir 1508 à 09h48

 
Evidemment ! Ils passent à gauche, à droite, mais ne la voient pas. Donc forcément, impossible de tenir une conversation un tant soit peu élaborée... C'est redoutablement efficace, le camouflage, mais c'est aussi assez frustrant quand on veut à la fois s'y perfectionner et soutenir en même temps une discussion durable !

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, la réponse du diplomate est plutôt décevante : Penthésilée doit attendre avant d'entrer en ville, parce que l'affaire absurde du tchae changé en arbre empoisonne les relations entre sa faction et celle des désordonnés. Mais qu'est-ce que ça peut lui faire, à elle ? Les histoires de dignitaires et les embrouilles politiques l'intéressent moins que la culture des saponacées dans les hautes vallées glaciaires du matriarcat... elle et les quelques tchaes qu'elle voit en ville n'ont pas à souffrir de ce genre d'ânerie ! Pourquoi faut-il qu'une poignée d'andouilles gère le destin de milliers de gens sains ?

Une fois de plus, l'éclaireuse résiste à la pulsion de n'en faire qu'à sa tête et d'entrer sans autorisation : elle sait qu'aussitôt, ce sera branle-bas de combat, tirs, poursuites et tutti quanti. Elle sait surtout que ça va encore faire des histoires ! Après la brillante performance des deux mâles dans la ville précédente, ce n'est sans doute pas une excellente idée de se faire remarquer. Quelque part, c'est presque un miracle qu'on laisse leur petit groupe passer par Oriandre...

Voyant Aerodiüs et Marcolien passer et s'éloigner, Penthésilée soupire et se contente de leur faire un bref "au revoir" de la patte. Salutation qu'ils ne voient pas, forcément. Elle voit aussi passer un personnage étrange qu'elle a rencontré la veille : il est petit et pansu, il parle fort et sent la bière, il a l'air aimable mais fait un peu peur quand même : c'est Abel.

Il a une arme en main, assez spectaculaire, et se dirige droit vers le comptoir marchand de la Confrérie. Houlà, il ne va pas taper sur le marchand qui se tient juste à coté, tout de même ? Ah non... il y a aussi un kropocle ! Penthésilée n'en a jamais vu : on dirait une espèce de singe habillé, avec deux cymbales dans lesquelles il frappe, sans doute pour alerter les siens ?

En tout cas, il ne fait pas un pli : en deux ou trois attaques, le ventru Abel lui règle son compte. Et bé, ça ne rigole pas dans le secteur !


Penthésilée
Vigie du Rêve
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Penthésilée

Le Vayang 4 Julantir 1508 à 21h18

 
L'épisode Kropocle est à peine achevé qu'un chiroptère assoiffé fait son apparition ! Il semblerait que les abords de cette cité soient plus dangereux que prévu, finalement...

Penthésilée est trop fatiguée pour entamer le combat, et son camouflage la maintient à l'abri des attaques erratiques de la créature. La chauve-souris pervertie s'en prend successivement aux deux personnages avec qui la jeune nelda s'est brièvement entretenue la veille, puis à une espèce de vieille sorcière nommée Baër'Lupis, avant de s'acharner sur le tchaë ventripotent - Abel - qui vient de massacrer le kropocle !

Tous ces individus répliquent avec plus ou moins de bonheur, et un féroce combat s'engage, notamment entre le monstre et le petit gros avec une barbe : une série de coups furieux plus tard, tout le monde a l'air blessé, mais la distance empêche l'éclaireuse d'en savoir plus. Elle n'intervient pas, laissant la journée s'écouler afin d'arriver en pleine forme en début de soirée. Alors, sortant de son abri, elle s'approche du champs de bataille...

... et prend aussitôt un mauvais coup, complètement inattendu : bon sang, elle pensait être encore cachée, mais non ! Par imprudence, elle a traversé la route et la sale bête ailée l'a vue, lui a foncé dessus et l'a sauvagement mordue au bras !

Se reculant rapidement, Penthésilée se dérobe au regard de l'adversaire en usant du pilier comme d'un écran, puis tire successivement trois flèches dans sa direction : toutes font mouche et le chiroptère, empalé comme une grosse boule à épingles de couturière, volète aléatoirement avant de venir s'écraser à ses pieds.

La nelda se penche, ramasse rapidement quatre cristaux éparpillés au sol et disparait dans l'ombre : la dernière fois qu'elle est ainsi intervenue, elle a voulu donner son butin aux tchaes qui s'étaient battu... et ces derniers l'avaient gentiment mais fermement rembarrée ! La leçon a porté, elle n'entend pas les vexer une fois de trop et applique un adage qui lui va comme un gant :

Vivons heureux, vivons cachés !


Penthésilée
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Abel

Le Sukra 5 Julantir 1508 à 13h50

 
Dites, je peux visiter votre ville ? Je serai sage et polie...

*** Abel inspecta du regard la jeune Nelda de bas en haut. Ses yeux fixés au sommet de la créature poilue, il entendit ses vertèbres cervicales craquer. Décidément, ces êtres avait une verticalité bien trop développée.
Elle ne semblait pas présenter de danger, et l'avait aidé à se débarrasser des malfaisants qui rôdaient autour de portes d'Oriandre. ***


Si les gardes ne te laisse pas rentrer, je veux bien leur dire un petit mot pour obtenir un laisser passer.

Mais je dois continuer l'inspection des remparts avec ma jeune recrue. Des plans de la ville sont disponibles. Tu peux essayer de t'en procurer un...


 
Penthésilée

Le Sukra 5 Julantir 1508 à 22h25

 
Ah, vous inspectez les remparts ? Ce sont les mâles qui s'en chargent ici ? Mais qu'est-ce qu'elles font les filles ?

Penthésilée regarde le personnage rondouillard avec des poils en haut et en bas du visage, mais pas au milieu : très déroutant ! Impossible de savoir s'il est jeune ou vieux, sa physionomie exotique ne parle pas à la nelda... en tout cas, il s'exprime bien, avec un drôle d'accent chantant, mais c'est très clair. C'est aussi très fort, il crie tout le temps..!

Le regardant s'éloigner, l'éclaireuse se dit qu'elle va encore passer une nuit au bas des remparts, lorsqu'elle reçoit un message mental du diplomate Noril : elle peut entrer ! A charge de préciser, plus tard, la date d'arrivée de ses amies ! Pour Léonal et Tasha, en revanche, ça se présente mal...

Toute guillerette, Penthésilée passe les deux battants énormes de la porte nord d'Oriandre et pénètre dans la ville fortifiée. Son architecture est austère et massive, moins enlevée que celle de Farnya ; les rues sont moins animées, aussi, mais il y a beaucoup de soldats. Toute à sa découverte, la jeune nelda se laisse dériver sans but dans les rues et ruelles de la place forte, notant que tout un quartier semble caché derrière des murs : elle le visitera plus tard, sans doute...

Ses pas la portent à proximité d'une auberge : enfin, elle va pouvoir se restaurer et surtout, se désaltérer ! Elle pousse la porte, avise le comptoir occupé par de nombreux clients et s'y rend sans tarder, non sans saluer d'un tonitruant :


Héjia !

Penthésilée
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