Les Mémoires de Syfaria
La région d'Utrynia

Ballade et Mégalithes 2 : le retour

Documentaire sur la vie du mégalithe dans son milieu naturel...
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Sujet lancé par Matroshka Voroshk
Le 30-07-1508 à 10h12
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Posté par Arkana Voroshk,
Le 26-08-1508 à 15h03
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Matroshka Voroshk

Le Merakih 30 Julantir 1508 à 10h12

 
Qu'il est doux de se trimballer dans les plaines verdoyantes du Matriarcat, baignées dans un doux soleil bienfaiteur où les oiseaux font cuicui et les lapins font....saloperies ! Bref. Il faisait bon vivre au Matriarcat, surtout près d'Utrynia (c'est à dire loin de Laedel et de sa bande de brutes épaisses). Alors que la fière Némésis avançait avec un air intelligent et sûre d'elle, elle regardait loin devant elle, prête à conquérir ce monde qui s'offrait à elle et qu'elle pourrait débarrasser séance tenante de ce parasite de S'sarkh.

Elle était l'arme ultiiiiiii

*Boum*

Une outrecuidante branche, perversion infernale était là, en plein milieu d'une plaine immense. Et bien sûr, l'aventureuse brindille se trouvait exactement là où était Matroshka. Toute arme ultime que l'on est, on a bien droit à des ratés de temps en temps. Avec Matroshka, c'était plus souvent que la normale. Et après ?

C'est donc étalée de tout son long que l'apprentie chimériste revenait à la dure réalité d'une terre trop dur qui fait maaaal. Premier réflexe, nettoyer sa robe. Ensuite, se recoiffer. Enfin, vérifier que personne ne l'avait vu...

Elle lança un sort d'oeil de l'aigle afin de mieux voir s'il y avait d'autres branches au sol, ou n'importe quel piège odieux pouvant contrecarrer ses plans.

Rien. La zone était sécurisée.

Sécurisée, sécurisée...elle fit un pas en avant et reçu une volée de cristaux.


Oups...fit-elle comme si elle avait (encore) gaffée.

L'air se solidifia devant elle et tous les cristaux tombèrent devant elle mollement.

Bubuuuuuuuuuu la sorcière voulait crier ce mot comme si elle retrouvait un camarade de jeu pour jouer aux billes.

Mais finalement, elle se dit qu'il valait mieux disparaitre. Elle se lança un sort d'invisibilité et s'approcha sur la pointe des pieds. Au bout de quelques temps, elle aperçu un mégalithe ainsi qu'un flaviste hargneux et un chyroptère monstrueux... Jolie réunion de cochonneries perverties autour d'un mégalithe.

La Némésis faillit prévenir ses soeurs de la présence des créatures près d'Utrynia mais elle ne le fit pas. Elle savait que les faucheuses et autres tas de ferrailles ne la comprendraient pas. Elles ne pourraient pas comprendre qu'un Bubu vivant est plus utile qu'un Bubu mourru.

Elle sorti un carnet de sa poche et commença à gribouiller quelques notes. Elle resta à bonne distance des bestioles et commença à étudier tout ce joli monde. Pour l'instant, personne ne l'avait repéré.

Après une courte analyse du mégalithe, il apparu que ce n'était pas Bubu. Le pauvre avait du périr sous les coups d'une barbare quelconque. Donc c'était Matroshka qui l'avait découverte, elle avait tous les droits dessus, y compris celui de lui donner un nom de code ultra sérieux.

Après une longue hésitation, elle écrivit sur son rapport :


Citation :
Etude n°3 : Observation de Patapon



 
Narrateur

Le Sukra 2 Agur 1508 à 17h59

 
Le Mégalithe était pour ainsi dire en grande forme !
Hop, ni une ni deux, il aperçoit une vicieuse à l'air fourbe, l'une de ces êtres toutes molles qui se croyaient tout permis, et l'attaque aussitôt sans hésitation !
Non mais !

Il était en grande forme, c'était peu de le dire même si cela a déjà été dit, car lui et les siens étaient relativement tranquilles depuis la mort de l'autre grand couillon de Furyan.
Il s'était fait dézinguer justement par les êtres derrière les murs morts.
Alors bon, que l'une de ces immondes traine ses guêtres dans le coin, et patatrac tout le troupeau risquait de débarquer...
D'où volée de cristaux dans sa face.

Et là, elle disparut.
Complètement. Pas un peu, juste genre je me planque, non, complètement, totalement, entièrement. Injustement...
Ce Mégalithe là était particulier, Matroshka Voroshk perçut rapidement la différence avec les précédentes études. Il bougeait plus vite, sa face minérale semblait plus expressive.
En clair, il sembla à la Némésis qu'elle avait face à elle un représentant hautement qualifié chez les Mégalithes.

Paradoxalement, au sein de ce qui constituait, n'ayons pas peur des mots, la société des Mégalithes, le fait d'être moins minéralisé avait deux significations possibles.
Soit on était un raté, soit on était en train de crever.
Patapon avait l'air vraiment en grande forme...


 
Matroshka Voroshk

Le Dhiwara 3 Agur 1508 à 21h59

 
Matroshka restait plusieurs heures à étudier Patapon, bien à l'abris derrière son invisibilité. Ainsi donc le mégalithe était miope comme une taupe et ne pouvait déceler sa présence. Ni le mégalithe ni le reste de son cortège. La Némésis, toute fière de sa supériorité face au tas de cristaux exultait. Elle tenait sa vengeance face à Bubu. Vengeance posthume certes mais si elle avait maîtrisé ce sort, elle lui en aurait bouché un coin au Bubu.

Mais là, Patapon, il l'avait dans l'os. Si on peut dire qu'un mégalithe ait des os.

Matroshka s'approchait même d'assez près pour pouvoir renifler Patapon. Il voyait vraiment rien. Ainsi la sorcière en profita pour lui faire les pires grimaces possibles. Vu qu'il semblait pas trop sur ses gardes, elle se permit même le luxe de dormir un peu cachée dans les arbres d'un bois proche. Le lendemain au réveil, alors qu'elle baillait à s'en décrocher la mâchoire, elle vit son bras. Chose normale sauf quand on est censé être invisible. Le sort commençait à s'estomper. Une crise de panique plus tard et elle était repartie pour un tour.

Elle continuait à observer Patapon tout en ayant dans un coin de l'oeil ses acolytes. Il semblait plus gros, plus fort, plus imposant. Et son visage, d'habitude inexpressif comme ceux des autres mégalithes semblait presque...vivant

Restant calme un long moment, le mégalithe arrêtait de bouger. Matroshka en profita pour regarder les plantes et si possible quelques animaux autour de lui pour voir si son influence se faisant sentir sur les organismes. Peut-être ferait-il de nouveaux ses sortes d'ondes dans le sol.

Ce qui étonnait Matroshka était la répartition des mégalithes. Pourquoi étaient-ils éparpillés un peu partout avec si peu de défense alors que regroupés ils pourraient raser des villes entières...



 
Narrateur

Le Luang 4 Agur 1508 à 21h49

 
Le Mégalithe allait et venait, sans plus d'objectif apparent que cela. La Némésis avait pu se rendre compte qu'il l'avait cherché durant environ deux heures, puis qu'il avait promptement laissé tomber.
Il l'avait cherché en envoyant des ondes régulières autour de lui, et en envoyant certaines des créatures aux alentours explorer au hasard la zone.
Matroschka repéra que le processus était toujours le même : le Mégalithe semblait se durcir durant quelques brèves secondes, puis des ondes émanaient de lui, et enfin les créatures semblaient réagir à sa volonté.
Impossible d'en savoir plus sur ce qui se passait sans une étude plus approfondie, évidemment...
Pour autant, après cette période de recherche, Patapon fut d'un calme total, se fondant dans le décor avec une virtuosité troublante.
Les créatures autour de lui l'ignoraient royalement, et lui même n'émettait rien, ne faisait rien, n'avait aucune activité notable en dehors de se balader dans la zone où il se trouvait, tranquillement tel un mollusque de base sur une plage en été...


 
Matroshka Voroshk

Le Luang 4 Agur 1508 à 22h39

 
Matroshka notait tout ce qui pouvait lui être utile pour ses recherches plus tard. Ce phénomène physique, altérant sa peau cristalline, suivi d'une vague d'ondes était très intéressant. Elle griffonnait quelques annotations. Peut-être qu'il était vulnérable à ce moment et qu'il durcissait sa carapace au cas où ? Peut-être. Peut-être pas...

Quoiqu'il en soit, Matroshka finit par penser qu'elle n'obtiendrait rien d'autre d'intéressant. Elle décida de bouger un peu les choses. Elle s'approcha à une distance raisonnable de Patapon et cria :


C'est moi que tu cherches mégalithe ???

Elle recula de quelques pas, observant attentivement la réaction du mégalithe et des autres perversions aux alentours.


 
Matroshka Voroshk

Le Matal 5 Agur 1508 à 15h43

 
Alors qu'elle venait de crier, trop occupée à observer les alentours, elle ne remarqua pas que son sort s'estompait. Une fine poussière scintillante s'envola, laissant une némésis visible au milieu d'une bande de créatures. Le flaviste se jeta sur elle avec une rare vélocité. Elle esquiva l'attaque en se projetant au sol. Le flaviste termina sa course la tête la première contre un tronc. L'instant d'après, un tremblement de terre se fit sentir. Le mégalithe s'élançait vers elle de toute sa masse. Elle roula au sol mais le choc brutal la projeta un peu plus loin. Par réflexe, elle se lança un sort d'invisibilité et s'éloigna lentement du monstre. Elle récita la formule d'un sort de régénération et s'adossa à un arbre, ses mains tenant son torse. Déjà le sang coulant de son nez coagulait rapidement et les cicatrices les plus superficielles se refermaient.

Les choses seraient plus intéressantes maintenant. Beaucoup plus intéressantes.

Et déjà, un sourire s'esquissait sur les lèvres.



 
Narrateur

Le Matal 5 Agur 1508 à 19h36

 
Grrrr...
L'autre collante était donc encore là.
Et elle le provoquait !
Elle n'avait pas l'air bien solide, mais disposait à n'en pas douter de moyens de disparition pour le moins agaçants...
Le Mégalithe l'avait perdu de nouveau.
Il réfléchit quelques instants, la situation exigeant plus que de simples réponses à la violence exacerbée.
Les instants durèrent quelque peu. Il ne bougeait pas, et son visage de pierre restait de marbre...
Nulle onde, nulle activité. On aurait dit une pierre tombale, ne manquait plus qu'à écrire dessus "Matroshka Voroshk, Némésis, elle donna tout à sa Faction ! (même les chaussures à bouts pointus, arrachées à cette mégère de Fiona aux dernières soldes)"...

Donc le temps s'écoulant, la Némésis put observer que Patapon avait une attitude singulièrement différente de toutes celles observées précédemment. Facile de comprendre qu'il préparait un coup pour le moins vicieux, et que les tripes de la belle s'étaleraient bientôt sur le sol de Syfaria.

La solution apparut au Mégalithe avec toute la force d'un braxat en rut qui confond Gambol et Madame Braxat !
La visqueuse utilisait de la sorcellerie, cette aberration que les Aberrants avaient donné aux Êtres de Vents. Contrer cette chose était difficile, mais pas impossible. Patapon, lui, en était incapable, mais certains rejetons, bien plus puissants, le pouvaient.

Des Ondes s'échappèrent bientôt du Mégalithe, de façon concentrique, et filèrent à grandes distance. Moins invasives, celles-ci semblèrent aux yeux de la Némésis (yeux concentrés sur les flux et autres "trucs" de sorcellerie qu'elle avait âprement appris... retenu... compris...ingurgité... durant toutes ces années d'étude) comme des asticots à la longueur impressionnante qui cherchaient quelque chose.

Le Mégalithe savait qu'il n'avait pas véritablement le droit d'agir ainsi, mais bon de toute façon le ridicule ne tuait pas. Faire appel à un rejeton de rang supérieur pour une seule visqueuse serait mal vu, et il risquait sans doute une désincarnation.
Cela ne le dérangeait pas. Comme tous ses pairs, l'existence n'avait strictement aucune importance depuis le jour de leur anamorphose en Syfaria...


 
Matroshka Voroshk

Le Matal 5 Agur 1508 à 20h38

 
Musique...

Les choses devenaient foutrement sérieuses. Ce qu'attendait l'apprentie chimériste arriva. Le mégalithe appelait des renforts. Il était évident qu'il allait conjurer un rejeton quelconque qui pouvait discerner l'invisible. Quelque chose qui avait des talents en scrutation et qui en aurait suffisamment pour la tuer. Lorsque le mégalithe resta immobile, Matroshka hésita un instant à lancer ses sorts pour entamer le combat. Elle avait envie de lui rendre ses coups avec les intérêts.

Mais elle savait pertinemment qu'elle n'était pas encore assez puissante. Alors que ses blessures se refermaient rapidement, les douleurs au niveau de ses cotes lui rappelaient amèrement à quel point le déséquilibre était flagrant.

Patapon se mit à émettre des ondes. Elle le ressentait de façon instinctive, mais elles étaient différentes et bien plus puissantes. Non pas pour pervertir mais pour avertir. Qui ? Quoi ?

Quelque chose qui la tuerait, faisant fi de son bouclier optique.

Combien de temps avait-elle ? Des minutes ? Des heures tout au plus. Il fallait agir et maintenant.

La nouvelle question était "que faire ?"

Avertir ses soeurs d'Utrynia au cas où ? Ce faisant, elle mettait en péril d'autres vies et surtout celles de la Ruche. Outre le fait que l'on pourrait lui demander des explications sur sa présence et pourquoi elle n'a averti personne. Mauvaise idée. D'autant plus que si elle fuyait maintenant, le mégalithe pourrait penser à raison qu'elle a cherché refuge dans la ville toute proche.

S'enfoncer dans la forêt et attendre camouflée plusieurs jours voire semaines ? Mais la progression serait lente et difficile, elle n'y verrait rien et serait une proie facile en cas de poursuite.

Attendre et improviser ? Et là, c'est la loterie. Si le mégalithe demande à un furyan de venir, c'est la fin des haricots.

A moins que...

La némésis se mit à reculer en bordure de forêt et commençait à accumuler une bonne quantité de mana.



 
Narrateur

Le Merakih 6 Agur 1508 à 17h49

 
Comme quoi la vie est courte...

Le Mégalithe cessa d'envoyer ses ondes, et tressauta sur place d'une assez incongrüe façon. Il avait eu une réponse.
Les créatures aux alentours semblèrent soudain nerveuses, et certaines, les plus intelligentes, commencèrent de s'éloigner de Patapon, l'air de rien ou plutôt si, l'air de ceux qui ont un truc sur le feu...

Patapon ne bougeait plus.
Son visage, expressif pour un Mégalithe, suintait stupeur et résignation face à un manque de pot chronique.
Certes, la stupeur et la résignation, la Némésis pouvait les percevoir. Pour le manque de pot, elle allait de toute façon sans doute le partager bientôt avec Patapon...

Un bruit, dans la forêt.
Des pas, lointains mais lourds.
Des oiseaux qui fuient les cimes.
Le silence qui se fait autour de ce qui s'approche.
A à peu près cinq cent mètres de là, des arbres qui bougent, tant la chose parait grosse et encline à se tracer son propre chemin à coups d'arrachage prématurés...

Une douce brise caressa le visage de Matroshka. Elle avait quelques secondes pour se décider, mais ce qui se ramenait ne semblait visiblement pas prévu au programme, même celui du Mégalithe...


 
Matroshka Voroshk

Le Merakih 6 Agur 1508 à 18h49

 
Où qu'elle est la grosse bébête

Les choses dégénéraient. Le mégalithe se mit à paraître..inquiet. Même le tas de cristaux perverti qu'il était avait presque quelque chose de vivant. Comme un enfant faisant une boulette et qu'il observait, résigné la conséquence de ses actes se mettre en place.

Matroshka aussi avait un peu la même tête, légèrement décomposé. Sa peau blanchâtre faisait ressortir les tâches de sang présentes à plusieurs endroits.

Son sourire trop fier d'elle disparu aussi rapidement que ses sorts de chimère. L'étude présentait un autre visage, bien moins réjouissant et moins agréable à observer. Et déjà au loin, derrière elle, des bruits.

Des grondements plutôt. Comme un tonnerre à chaque pas. Le sol cédait sous la masse de l'imposante créature. A ses pieds, une flaque d'eau tremblait et plusieurs ondes à sa surface se faisait.

La némésis essuya la sueur qui perlait sur son front. Même camouflée dans la forêt, ça n'empêchait pas de finir écrasée. Il fallait un endroit découvert où elle pourrait s'enfuir vite et loin. Un endroit où elle serait facilement repérable malheureusement. Tentant le tout pour le tout, elle s'avança rapidement vers le mégalithe qui ne bougeait plus, son visage presque terrorisé scrutant la forêt d'où venait la créature. Elle se cacha derrière lui et se lança quelques sorts tout en prenant soin de garder quelques ressources. Juste au cas où.

Elle se résigna à avertir quelques consœurs tout en restant le plus évasive possible mais de se tenir prête. Juste au cas où.

Le regard ancré vers le bois soucils froncés, les sens en alerte, son visage invisible trahissait la peur mais aussi la détermination.



 
Narrateur

Le Julung 7 Agur 1508 à 19h33

 
Proutch, sprotch et autres Spratch...

Quelques secondes s'écoulèrent.
Le Mégalithe ne bougeait pas et, s'il avait pu, une goutte de sueur aurait coulé le long de sa tempe jaunie par les trois soleils...
Les arbres s'écartèrent enfin, après ce qui parut une éternité à Matroshka.
Là...
Là, devant elle.
Où plutôt devant Patapon.
Là, une... un...
La chose mesurait dans les cinq mètres de haut, minimum.
Etait recouverte d'épines, de pointes et de crocs, sur lesquels pendouillaient des morceaux de bestioles, de corps, de squelettes.
La chose était immonde, mais par dessus tout absolument terrifiante !
***

***

Pour la Némésis, le Temps s'arrêta tandis que les deux créatures s'observaient, le Mégalithe semblant soudain bien fragile comme rempart entre elle et la créature.
En un éclat de de lucidité, Matroshka comprit que le Mégalithe avait attiré, et apparemment dérangé, un Khalitzburg, une des Abominations les plus dangereuses de Syfaria, qui par bonheur ne s'approchait jamais des cités, chassant sans relâche partout ailleurs où la civilisation se faisait rare, soit dans pas mal d'endroits tout de même...
Et là, sa proie était très clairement le pauvre Patapon, derrière lequel la Némésis se cachait.

Patapon, lui, était purement et simplement pétrifié, sachant déjà qu'il était mort. Le Khalitzburg commença d'avancer vers lui, et le sol trembla de plus belle sous son poids gigantesque.
Matroshka n'avait cette fois-ci véritablement que quelques secondes pour décider de la suite des évènements...

(HRP : juste pour préciser que je n'ai pas encore posé le bestiaud sur le plateau, attendant de voir ce que tu vas faire, qu'il ne t'attaque pas GP s'il ne le fait pas RP ;). D'autre part, si des secours arrivent, ils mettront du temps, donc GP parlant comme RP parlant, ils ne peuvent pas arriver en même temps que tout ce qui se passe ici bas. :) J'effacerai cette moche note HRP plus tard, bien entendu.)


 
Matroshka Voroshk

Le Vayang 8 Agur 1508 à 01h08

 
résignation

Le dernier acteur venait de rentrer sur scène que déjà la pièce se finissait. Si le plancher ne serait pas couvert de roses, la couleur du sang étalé laissera la même impression.

Avec une lenteur horrible, il se dévoilait enfin sous un jour terrifiant, placé sous le signe de la mort. Sa masse monstrueuse, son allure cauchemardesque et son entrée fracassante, tout chez lui n'était qu'horreur.

Si le furyan avait rendu mal à l'aise la Némésis, de nature trouillarde, un nouveau pas dans la Peur était franchi. Une peur profonde, tenace, qui traversait tout son être aussi bien que le mana. Elle était loin d'imaginer qu'il pouvait exister des choses aussi horrifiantes.

Son corps entier tremblait si bien qu'on aurait pu la penser folle ou en proie à un sort de décrépitude s'attaquant à ses nerfs. Elle mit les mains devant sa bouche et réprima un cri de frayeur en croisant son regard. Ses jambes ne tenaient plus et elle s'effondra sur le sol. La terre aussi tremblait sous la masse monumentale de la créature. Sa force était infinie et celle de la sorcière...infime.

Elle ne savais pas si ce monstre voyait l'invisible, mais elle ne voulait pas le vérifier.

Démesurément puissant, sa simple présence écrasait Matroshka. Toujours à genoux, ses jambes, incapables de la porter, elle le voyait, commençant à se déplacer. Lentement mais sûrement, rien ne pourrait l'arrêter.

Sentant le danger, son mou se téléporta loin de là laissant un regard attendri et dépité envers sa symbiote toujours tétanisée. Ne disant mot, il repartit, à tout hasard vers une destination logique dans ce genre de situation.

Toujours cachée par le mégalithe, lui aussi immobile, Matroshka fini par se relever en prenant appui sur le rejeton. Sa main effleurait à peine la roche mais elle avait l'impression que le rejeton vivait ses derniers instants. Elle avait de la peine pour lui. Elle se surpris à penser qu'il pouvait éprouver des sentiments et qu'en ce moment même, ils ressentaient les mêmes.

La terre continuait de trembler. Matroshka s'élança vers le Nord-Est jusqu'à ne plus rien entendre, courant aussi vite que ses jambes pouvaient la porter. Des larmes perlaient sur ses joues. Toujours invisible, elle ne s'arrêta qu'une fois hors d'haleine. Elle chuta lourdement sur le sol. Son regard, dirigé vers le Sud.



 
Narrateur

Le Vayang 8 Agur 1508 à 17h23

 
Voile pudique...

Le vide.
L'absence.
Le long départ.

Patapon était mort.

Au loin, comme des rochers éparpillés.
Restes funèbres de ce compagnon d'infortune.
Agonie silencieuse et larmes de pierre...

Patapon était mort.

Le jour semblait plus terne.
Etincelle qui ne portait plus d'espoir.
Les arbres, comme un hommage muet, oscillaient lentement.

Patapon était mort.

L'assassin improbable s'éloignait.
Retournait à ses affres d'affreux.
Avait sans doute déjà oublié l'instant tragique.

Car aujourd'hui, Patapon était mort...


 
Matroshka Voroshk

Le Dhiwara 10 Agur 1508 à 18h32

 
La Némésis erra plusieurs jours sans direction précise, sans réel objectif. Le regard vide, elle continuait à marcher sans même faire attention à son bouclier optique qui s’était estompé depuis bien longtemps. En fait, il disparu en même temps que les larmes avaient stoppées sur ses joues. Elle recevait des messages télépathiques mais il était mieux pour l’instant, de ne rien faire, de ne rien dire. Comment pouvait-elle regarder dans les yeux ses sœurs ? Elles qui n’auraient pas hésité à attaquer, elle, s’était enfuie. Et courait encore.

Sur sa route, elle tomba sur plusieurs rejetons de rang inférieur, sans hésiter un seul instant mais le visage toujours flétri par la tristesse, elle incinérait tout ce qui se trouvait sur son chemin ne laissant que peu de chance à ses adversaires. Déjà trois créatures étaient tombées et elle ne comptait pas s’arrêter de sitôt. Sa vie ne serait qu’errance sans but indéterminé. Du moins, jusqu’à ce qu’elle trouve quelque chose pour quoi se battre vu qu’elle était incapable de défendre le Matriarcat.

Elle finit par se perdre totalement en bordure d’une forêt. Un bruissement dans les feuilles à coté et un loup dégénéré chargeait. L’apprentie chimériste esquiva sans trop de difficulté et engagea de nouveau le combat, lançant les rares sorts qu’elle connaissait.

Une nouvelle fois, elle avait prit la pleine mesure de sa faiblesse, de son incompétence et de sa lâcheté. Une nouvelle fois, elle devait se battre pour se prouver qu’elle valait mieux que ça.



 
Nemès

Le Luang 11 Agur 1508 à 11h30

 
*** En absence de réponse de Matroshka malgré plusieurs appels télépathiques, Nemès décida de confier la défense d'Utrynia à Kelldras et partit en reconnaissance.

La guerrière bien entrainée courut comme le vent jusqu'aux Bois Jumeaux puis longea toutes la lisière nord, attentive au moindre signe du rejeton...

Mais il n'y avait plus rien. Ni kalitzburg, ni Némésis...

La Faucheuse entreprit donc de revenir vers Utrynia pour lever l'alerte : il était inutile que toutes restent mobilisée si la menace s'était évanouie.
Il allait falloir néanmoins annoncer aux Voroshk que leur soeur était portée disparue. ***




 
Arkana Voroshk

Le Luang 11 Agur 1508 à 19h00

 
Matroshkaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

[Silence]

Matroshkaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

[Silence]

Matroshkaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh peuh peuh ! Degoutant !

La Nemesis blonde venait d'avaler une sorte de gros moucheron. Arkana cherchait sa cousine depuis le lever du jour, apres avoir rallie Utrynia depuis Kryg en une course effreinee et ereintantes. Nemes venait a peine de revenir en ville, declarant que ni l'Abomination ni Matroshka n'avaient ete apercues dans la foret. Arkana se faisait vraiment du souci pour sa cousine...

Alors, au milieu de nulle part, elle criait.

Apres avoir recrache la moitie de l'insecte encore vivant et manque de rendre sa ration du midi, la Voroshk reprit ses inlassables appels, tout en longeant la foret.

Priant interieurement pour ne pas rencontrer le kalitzburg dont on lui avait parle...



 
Matroshka Voroshk

Le Luang 11 Agur 1508 à 22h04

 
La némésis continuait à errer dans la forêt. Elle ne savait pas où elle était et cela lui importait peu. Elle recevait des appels incessant de sa cousine Arkana et d'autres personnes mais ne prenait pas la peine de les consulter, encore moins d'y répondre. Sa robe était couvert de saleté tout comme la peau non couverte. Des branches, des feuilles, de la boue, Matroshka était méconnaissable et le vendeur de robes n'aurait jamais reconnu sa cliente la plus fidèle. Elle avisa un chyroptère pas très loin d'elle. En deux sorts, le rejeton était plus qu'un tas de cendres fumantes.

Fatiguée de sa journée, elle s'arrêta près de la lisière. Le dos contre un arbre, elle regardait d'un air vide la plaine devant elle. Elle s'enroula dans sa cape et s'endormit en même temps que le soleil se couchait, protégée par un sort d'invisibilité pour dormir tranquillement.



 
Arkana Voroshk

Le Matal 12 Agur 1508 à 14h29

 
Arkana continuait d'errer en longeant le petit bois ou l'Abomination avait ete appercue pour la derniere fois et ou Matroshka semblait avoir disparue. La Nemesis n'en demordait pas et continuait d'appeler sa cousine, mentalement et oralement, plus inquiete que jamais.

Finalement la sorciere s'engagea dans le petit bois en cherchant des traces quelconques, des indices qui la conduiraient a Matroshka. Ou du moins lui permettraient d'en apprendre plus. Mais il fallait bien avouer que ce n'etait point chose aisee au milieu de la vegetation dense.

Chose etrange, il n'y avait aucune trace de creature pervertie dans le lieu. Ni loup, ni sanglier, ni placide. Rien. Juste un oppressant silence et une impression d'apocalypse...

Et puis soudain, Arkana trouva des branchages brises et des traces de sang. De sang Tydale qui avait seche sur un bout de tissu. Un bout de la robe de sa cousine !


Non ! Non ! Ce n'est pas possible !

Les larmes montaient aux yeux d'Arkana. Sa cousine etait-elle morte ? Les yeux de la Nemesis se poserent sur les enormes traces sur le sol. Le kalitzburg etait passe par la. Rien qu'a cette pensee Arkana eprouva un frisson d'effroi irrepressible. Avait-il emporte Matroshka ? L'avait-il simplement tue ? Ou estropie ? Matroshka etait-elle en train d'agoniser dans un coin ?

Je l'aurais senti ! Non ! Elle n'est pas morte, non !!!

Arkana etait rouge de terreur et de colere a la fois. Les traces de sang menaient a la sortie de la foret, vers la plaine, puis s'arretaient nettement parmi les grandes herbes folles. La Voroshk se precipita a leur suite, quittant le petit bois a l'odeur de mort, plus febrile que jamais...

Matroshka ? Matroshka ?!


 
Matroshka Voroshk

Le Matal 12 Agur 1508 à 15h24

 
réveil ensoleillé

Le soleil commençait à luire faiblement sur la plaine. La nuit se retirant à l'orée du bois, des buissons commençaient à remuer. L'herbe semblait écrasée par quelque chose mais rien n'était visible. Un gémissement se fit entendre et quelques branches bougèrent à leur tour. Une poussière scintillante s'envola à la première bourrasque. Le sort d'invisibilité venait de prendre fin, laissant visible l'apprentie-chimériste enroulée dans sa cape. S'étirant longuement en baillant, elle se frotta les yeux et regardait autour d'elle. Derrière elle, elle entendit quelque chose remuer. Par réflexe, elle commençait à incanter un sort d'essencialis mais se ravisa en découvrant un lapin grignotant des baies sauvages. Elle lança à la place un sort de contingence naturelle et s'enfonça dans les bois à la recherche de quelque chose à grignoter. Elle trouva quelques fruits et une rivière d'eau douce. Malgré la saison chaude, le bois restait assez frais mais une petite baignade n'était pas de trop.

Elle passa le plus clair de son temps à se ballader dans la forêt sans penser à quoi que ce soit. Regardant seulement ce qui l'entourait d'un air surpris.



 
Arkana Voroshk

Le Matal 12 Agur 1508 à 17h26

 
Ou est-elle ?

Murmure dit :

Arkana, arrete. Acheve-la et...


Ou est-elle ! Parle !



Murmure dit :
Ca ne parle pas ces trucs, tu perds ton...


Ou est ma cousine ? Tu dois bien l'avoir vu !

La kroniade de feu tenta de s'enfuir mais un puissant eclair de mana qui manqua de peu de l'estropier la cloua sur place. Elle essaya alors d'attaquer la folle qui lui parlait mais Arkana parvint facilement a eviter le coup. La pauvre degeneration etait en face d'une Nemesis bien decidee a avoir ses reponses. La meche defaite, le teint pale et une expression menacante sur son visage creuse de fatigue, la sorciere n'en demordait pas. Deja, une boule d'electricite crepitante se reformait dans sa main.

Une direction et tu as la vie sauve...

Mais, bien entendu, la creature ne comprenait probablement absolument rien aux mots d'une Arkana folle de rage ou de chagrin, sinon les deux... Encore une fois, la Tydale avait tout de la Declinante, a parler ainsi aux animaux corrompus de la plaine... Murmure avait cesse de tenter de raisonner sa Maitresse.


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