Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Enquête sur la plage

Des origines de Lestian
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Sujet lancé par Thymias Silberzauberer
Le 02-08-1508 à 21h19
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Posté par Thymias Silberzauberer,
Le 15-09-1508 à 12h47
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Thymias Silberzauberer

Le Sukra 2 Agur 1508 à 21h19

 
*** L’heure était grave. Un groupe d’une trentaine de Témoins, mené par le soi-disant prophète Lestian avait attaqué un petit village du nom de Minott situé au sud de Zarlif, pour des raisons encore obscures.
Cet acte de barbarie avait entrainé la chute de cette bourgade laissant pour mort les gardes et les habitants. Il fallait absolument arrêter Lestian et ses compagnons.

Pour cela, Serphone avait indiqué à tous les Témoins une zone où il fallait enquêter pour comprendre les origines de Lestian, la source de ses pensées.
Thymias, qui était proche de l’endroit indiqué, la plage aux abords du pilier de poussière, commença ses recherches et ne mit pas longtemps à trouver quelque chose d’intéressant.
Les restes d'un bateau qui n'avait jamais été terminé au vu de la carcasse incomplète et des planches pourrissantes qui traînaient non loin était échoué.

Prudemment, le Gardien s’approcha de l’épave, l’observant attentivement. Il en fit ensuite le tour, mais ne se décida pas à entrer à l’intérieur, préférant attendre l’arrivée de quelques compagnons.

Il s’assit donc sur la plage, alluma sa pipe et tranquillement contempla les vagues tout en jetant quelques coups d’œil au bateau.

Alors que le soleil arrivait à son zénith, le propage Erling arriva à son tour vers l’épave. Thymias le salua chaleureusement et l’invita à examiner avec attention l’embarcation.
***


 
Timeo Benedwal

Le Dhiwara 3 Agur 1508 à 08h31

 
Timéo déboula sur cet entrefait, ses jambes frétillantes encore de l'énergie entropique qui les avaient fait courir à un rythme à faire pâlir tous les vieillards de Syfaria.

Le viel Entropiste salua Erling et Thymias puis reporta son regard vers la vieille carcasse de bateau. Il attendit un signe du Gardien pour entamer une inspection du tas de de planches pourries.


Et bien, mes amis, cette affaire sent de plus en plus l'embrouille. M'étonnerait que ce navire est jamais navigué.

 
Narrateur

Le Dhiwara 3 Agur 1508 à 09h45

 
L'épave était véritablement... une épave.

Depuis dix ans qu'elle était là, elle avait progressivement accueilli la flore côtière ainsi que le régiment de crustacés qui allait avec. Le bateau avait une vie intérieure plutôt riche donc, bien que son aspect extérieur, lui, exprimait plutôt la désolation.

Le navire, où l'on pouvait encore déchiffrer "Le Renouv..." sur la proue, était une embarcation d'une vingtaine de mètres, sans mât, sans cabine, une ossature relativement imposante qui témoignait d'un projet ambitieux qui n'avait pas été mené à son terme.

Dix ans... La plupart des traces et indices avaient dû être effacés par le temps. Autant dire qu'à première vue les témoins ne pouvaient rien remarquer de notable.

Peut-être qu'un examen pus minutieux révèlerait plus d'éléments...


 
Erling

Le Dhiwara 3 Agur 1508 à 11h34

 
La nuit passée dans le transport Nemen fut une des meilleures qu'Erling avait eu l'occasion de connaître. Nul besoin de draps en soie et de coussins moelleux pour atteindre des sommets. Une vraie nuit est celle qui répare les dégats causés par la fatigue et celà où qu'elle se passe. Dans ce cas présent, le repos pu avoir lieu dans le ciel parmi les nuages et ce fut donc frais et dispo qu'Erling posa le pied au sol près du Pilier de Lerth.

C'était une belle journée. Le Propage prit donc d'un pas tranquille le chemin de la plage indiquée par le Transcient Serphone. Ce faisant, il fit le bilan des nouvelles télépathiques avec Tod. Les graves nouvelles de Syin Lothar lui firent presser l'allure sans qu'il s'en rende compte.

L'océan se révéla vite à lui. Alors que ce qu'il avait pu en voir au nord d'Ulmendya était une chose froide et agitée, là, les vagues plus bleues et posées suggéraient la mélancolie. Mais Erling n'avait pas le temps pour ça. Regardant à droite à gauche, il repéra bien vite une silhouette près d'une carcasse de bateau. Les pieds dans le sable, le Tydale se dirigea vers ce qui devait être son but. Là, il trouva le Maitre Thymias. Ils échangèrent quelques mots puis se mirent à fouiner.

Les bateaux n'étaient pas vraiment le rayon d'Erling. Cependant la maison familiale où il avait grandit était au bord des quais et si, adolescent, il n'avait jamais été tenté par plus d'une ou deux parties de pêche, la physionomie globale d'un bateau ne lui était pas étrangère. Il en arriva vite à la conclusion que ce bateau n'avait jamais du être mis à flôts. Il fallait croire que le Renouveau n'avait jamais été Nouveau.

Le Propage décida d'inspecter l'intérieur. Quelques crabes filèrent à son approche. Il allait commencer à fouiner lorsqu'un bruit le fit ressortir de la coque. Timeo Benedwal. Erling le salua.


Je suis du même avis. Je veux bien être changé en chiroptère si ce bateau a déjà réussi à prendre la mer ...

Sur ces mots, le jeunot de la troupe redescendit dans la coque. Là, il récupéra un vieux bout de bois et, en grattant avec ce dernier, commença à nettoyer ce que les embruns et les intempéries avaient laissé derrière eux. Il fit aussi sauter quelques birgorneaux qu'il jeta au loin. Avec cette besogne, il espérait mettre à jour toute les vieilles planches de la coque pour remettre le bateau en état afin de comprendre dans quel but il avait été fait et par la même occasion, regarder si des choses ne trainaient pas au fond.

Pélerin du S'sarkh

 
Narrateur

Le Luang 4 Agur 1508 à 01h07

 
Le bateau était en effet encore sur les pilotis qui le maintenaient droit : il ne les avait jamais quittés.

A l'intérieur comme à l'extérieur du bateau, on pouvait observer en dégageant les parois des traces évidentes de lutte. sang séché, friable et noir, marques de coupures profondes, comme des lames ou des griffes.

Eclats de bois, impacts divers. Il y avait eu un combat ici. Mais nulle trace de corps. Pas même un squelette. Certes, dix ans s'étaient passés, mais l'épave, elle, était toujours là. La conclusion logique était qu'on avait dû déplacer les cadavres, dans la mesure où il paraissait évident que le lieu avait été le théâtre d'une embuscade.

Inuition ou évidence ? Toujours est-il que les trois hommes tournèrent la tête dans une même direction. Travelling arrière : la forêt n'est qu'à quelques dizaines de mètres.


 
Timeo Benedwal

Le Luang 4 Agur 1508 à 10h48

 
Timéo contempla l'intérieur du bateau et arrivant au conclusion qui s'imposait, il déclara à ses amis l'accompagnant.

Je crois bien qu'il va nous falloir aller crapahuter dans la forêt pour découvrir le fin mot de cette histoire. Restons sur nos gardes, le danger rôde dans ses bois généralement. Allons y !

Sur ces mots, le vieil entropiste fit tournoyer son doigt et l'énergie entropique se rassembla au bout puis lorsqu'il posa ses mains sur ses cuisses, des tressautements le parcoururent et il commença d'avancer rapidement sur le sable en direction de la forêt.

 
Erling

Le Luang 4 Agur 1508 à 10h48

 
C'est justement en grattant l'intérieur de la coque avec son pieux de bois qu'Erling découvrit les traces de sang séchées et les entailles dans le bois. Et en bonne quantité ce qui impliquait qu'elles ne résultaient pas d'un accident de travail mais plutôt d'un combat acharné. Comment le sang avait passé l'épreuve des ans ? Peut être s'imprégnait-il bien dans le bois mais la question n'était pas là. En Syfaria, les luttes étaient souvent à mort et là, pas de cadavres.

La forêt. Oui, la solution devait être là bas. Jetant un coup d'oeil à ses compagnons, Erling constata qu'ils en étaient plus ou moins au même point que lui. Pas étonnant car le Transcient Serphone dans ses explications avait parlé d'enquête sur la plage mais aussi dans la forêt. Avec ses mots à lui bien sur. A cause l'excitation due qui l'emplissait, Erling ne se demanda comment Serphone pouvait être autant au fait des évènements. Il sortit du fond du bateau et laissa choir à terre le bout de bois qui lui servait d'outil.


Je suis bien d'accord avec vous Maitre Timeo, en route !

Le Propage évalua la zone la plus proche du bateau car si cadavre il y avait eu, les meurtriers avaient du le tirer au plus proche. Ses pieds foula le sable comme peut être des hommes au main en sang l'avaient fait il y a des années. Erling se dirigea vers les arbres.

Une fois à l'ombre des feuilles qui le protégeaient du soleil qui tapait si fort sur la plage, Erling prit un temps pour que ses yeux s'accoutume à la lumière ambiante. Puis, il se mit à ratisser un périmètre. Vu les dates, pas de terre fraiche à retrouver mais peut être une sépulture ou bien un tertre de la taille d'un cadavre.


Pélerin du S'sarkh

 
Narrateur

Le Luang 4 Agur 1508 à 11h29

 
Pas de sépulture, mais à peine perceptible, une sorte de chemin. Pas véritablement une route délimitée, mais une végétation qui avait dûe être coupée il y a des années, laissant à présent une sorte de tunnel dans la dense forêt, comme si les arbres laissaient entrevoir entre eux un passage plus clairsemé.

Ce n'était pas grand chose, mais il semblait que l'on avait emprunté ce chemin des années auparavant, un chemin qui allait en direction de la montagne au coeur de la forêt.


 
Thymias Silberzauberer

Le Luang 4 Agur 1508 à 12h13

 
*** Thymias, qui, au court de sa vie, n’avait jamais fait preuve d’un grand courage, ne dérogeait pas à la règle lors de la fouille du bateau. Il avait bien laissé faire ses compagnons avant de s’approcher à son tour voyant qu’il ne risquait rien.

L’examen de l’embarcation, dénommée « le renouveau », comme dans les écrits de Marden, avait montré des traces d’impact et de sang. Un terrible combat avait très certainement eu lieu ici. Un frisson parcouru le Gardien.
Aucun corps, aucun cadavre n’était présent. Cette histoire ne lui plaisait guère.
Le vieux tydale, comme ses confrères, se tourna vers la forêt, pour trouver les corps, il fallait chercher dans cette direction, à n’en pas douter.

Appuyé sur sa canne, il suivit d’un pas lent Timeo et Erling.
Arrivés à l’ombre de la forêt, ils commencèrent à examiner la zone. La fouille fut fructueuse, ils trouvèrent un semblant de chemin qui partait en direction de la montagne.
***

-Bien je suppose qu’on ne peut pas y échapper…il va falloir s’aventurer par là… *** dit-il d’un ton peu rassuré… ***

 
Timeo Benedwal

Le Luang 4 Agur 1508 à 15h54

 
Timéo marchait à coté d'Erling quand il tomba sur la petite sente prenant la direction des montagnes. Le vieux Tchae se félicita d'avoir emmené sa canne. Il épia à droite et à gauche puis avança doucement le long du chemin. Les environs étaient réputés pour les rejetons qui y rodaient.

Tout en marchant, ses yeux à la vue perçante, fort de plusieurs décennies de contemplation, commencèrent à fureter au sol et dans les airs. Cherchant tout éléments suspects, tas d'os, tumulus, cabane, grotte, arbre creux pouvant servir de cache. Le vieil entropiste prépara mentalement quelques sorts plutôt salé et exulta intérieurement de pouvoir en tester certains. Il regretta juste de n'avoir pas emmené d'alcool pour s'exercer à son jeu préféré : le rot de feu.


 
Erling

Le Luang 4 Agur 1508 à 17h51

 
Ce fut donc un chemin qu'Erling trouva au lieu d'un tertre. Il n'en fut cependant pas déçu outre mesure. Ce nouveau rebondissement donnait du piment à l'enquête. Jusqu'où la sente les emmenerait ? Levant les yeux, Erling distinguait parmi les trouées des arbres les pics des montagnes. Le chemin irait-il si loin ? Les courbatures de la marche forcée qu'il s'était imposé dans le nord se rappelèrent à lui à cette idée. Il soupira et se cala sur le rythme plus lent que celui qu'il avait l'habitude de prendre. Au moins, il allait à la vitesse des deux anciens.

Ne faites donc pas votre citadin Maitre Thymias, rien de mieux pour la santé qu'une promenade au grand air !

Le Propage plaisanta donc ainsi malgré l'ambiance tendue que générait la combinaison de la forêt avec ce qui les amenait en ces lieux.

Pélerin du S'sarkh

 
Narrateur

Le Luang 4 Agur 1508 à 23h37

 
En effet, de la forêt émanait une étrange impression. Pas une impression de mort ou de danger, ce qui serait bien trop doux... Plutôt une impression de folie et de pourriture. Quelque chose de malsain à rendre ses tripes.

Et l'impression croissait à mesure que le Haut des Arbres se profilait.

Une sorte de sourde suffocation commença à prendre les trois hommes à la gorge. Ils étaient... trois. Et ils avaient véritablement l'impression qu'en se rapprochant de la montagne, ils n'étaient que des fourmis examinées dans la main d'un malade mental.

En tout cas, il semblait bien qu'ils étaient sur une piste. De là à dire la "bonne" piste, il y avait une antinomie sémantique qu'aucun ne se risquait à franchir, tant l'expression semblait absurde en ce lieu.


 
Erling

Le Matal 5 Agur 1508 à 10h43

 
La cape de voyage qu'Erling avait quitté sous la chaleur de la plage repris vite sa place sur les épaules du Propage. Piètre protection contre l'angoisse qui le prenait à la gorge. Comme celle qu'un enfant trouve dans sa couverture pour se protéger des monstres peuplant le noir de sa chambre. Elle le rassura néanmoins un temps. Mais un temps plutôt court. En effet, plus le nombre de pas augmentait plus Erling se sentait oppressé.

Les trois compagnons s'approchaient des montagnes. Ou peut être était-ce les montagnes qui s'approchaient d'eux. Moins d'une semaine plutôt, Erling les avait parcouru, un peu plus au nord. Mais étrangement, il n'avait pas eu l'impression qui le tenaillait en ce moment. Là, il se sentait petit et faible alors que la dernière fois, il avait l'impression de pouvoir fuir au moindre danger.

Où était donc le trouble ? Dans l'esprit du Tydale ? Peut être en effet, cette suffocation n'était-elle du qu'à l'objet de leur présence en ces lieux. Une manipulation de son propre esprit qui s'imposait ainsi à lui. Mais Erling n'en aurait pas mit sa main à couper tant chaque tronc d'arbre tordu qu'il croisait semblait lui grimacer au visage et quand chaque bruissement de feuille sonnait comme un ricanement pervers.

Face à celà, Erling ne trouvait d'autre moyen que de continuer d'avancer. Cependant, sa marche était celle d'un pantin soumis à ses peurs. Tantôt, il avançait doucement tentant d'être prudent, tantôt il accélérait le mouvement, presque dans une fuite désespérée. Le Propage n'avait quasiment plus conscience de ses compagnons tant tout celà lui montait à la tête.


Pélerin du S'sarkh

 
Timeo Benedwal

Le Matal 5 Agur 1508 à 15h12

 
L'atmosphère fit frissonner le vieux Tchae, mais courageusement il continua de suivre le chemin emboitant machinalement le pas à Erling.

Les trois compagnons avancaient donc dans le plus grand silence réprimant tous un sentiment nauséeux et angoissant lorsque devant eux apparut un ombre dans les rochers, un renfoncement naturel qui semblait être le point culminant de toute cette mascarade. La nature alentour était corrompu et une odeur étouffante de spore et de mycélium ajoutait à l'ambiance glauque de l'endroit.
D'un regard, le vieil entropiste consulta ses compagnons
Ils allaient devoir entrer et S'sarkh seul savait ce qu'ils allaient découvrir dans la grotte.


 
Thymias Silberzauberer

Le Matal 5 Agur 1508 à 19h04

 
*** L’atmosphère était oppressante. Une sensation malsaine se dégageait du sentier, ce lieu puait la folie.

Thymias qui n’était pas très rassuré au départ se liquéfiait à mesure qu’il avançait. Malgré la présence de ses deux compagnons, il perdait peu à peu ses moyens. Le trouillomètre montait dangereusement. Le Gardien, en sueur, dont on pouvait entendre son claquement de dent à des lieues à la ronde, fouillait fébrilement dans sa sacoche.

Après avoir fouillé dans tous les recoins du sac, il trouva enfin ce qu’il cherchait, du tabac à chiquer, qu’il enfourna sans attendre dans sa bouche et commença à mâchonner frénétiquement la pâte.

Légèrement calmé, il prépara un petit sortilège de derrière les fagots qu’il pourrait lâcher au moment opportun, c'est-à-dire, en cas de danger imminent.

Le vieux tydale, à quelques pas de ses deux confrères, leva les yeux vers les montagnes, l’angoisse montait, il se demandait où allait les mener cette piste et se dit qu’il valait peut être mieux ne pas connaître la réponse…
***

 
Thymias Silberzauberer

Le Merakih 6 Agur 1508 à 21h02

 
*** Le sentier mena les trois hommes jusqu’à une grotte. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, cette sensation d’oppression n’avait fait que s’accentuer, tout comme la peur du Gardien. Sortir en dehors de Lerth n’était pas bon pour lui et sa santé et c’est tout naturellement qu’il était entré en dernier dans la caverne, laissant ses deux confrères prendre les risques.

L’intérieur de cette antre était sombre et pesante, une désagréable sensation se dégageait des parois, le corps tout entier de Thymias tremblait. En avançant, il entendit des bruits de combat. Le protecteur du Corps, Harhkmehthis était là, face à des assulters, créatures du P'khenS'sarkh.

Alors que tout en lui, lui disait de fuir, il s’avança sans savoir pourquoi, restant dans les pas de Timeo. A l’approche d’ Harhkmehthis ,un de ces rejetons le frappa sans qu’il puisse esquiver, alors, le vieux tydale, comme par réflexe, effectua une gestuelle précise avec ses mains tout en récitant une incantation, de l’énergie pure se dégagea de lui. La boule de puissance frappa de plein fouet l’assulter qui s’écroula au sol, encore faiblement en vie. La déflagration toucha à son tour Timeo et le souffle envoya Thymias contre la paroi.

Groggy, il regarda ses mains, étonné par la puissance qui s’était dégagée du sortilège qu’il venait de lancer. Grimaçant de douleur, il se tourna vers Timeo.
***

-Hhhh, je crois que j’y suis allé un peu fort là…désolé…

 
Timeo Benedwal

Le Merakih 6 Agur 1508 à 23h14

 
Timéo était entré à la suite d'Erling, Son étonnement de voir le Protecteur Harkmethis sur les lieux n'avait duré que le temps de voir le champ de bataille. Une salle au fond abritait deux Assulters et des araignées de belle taille.

L'entropiste se frotta les mains et retroussa sa pelisse pour se camper sur ses jambes arqués. Il se concentra et réunit l'énergie du flux pour entamer un duel d'esprit avec l'Assulter. Qui n'apprécia pas particulièrement et lui jeta une grosse caillasse.
Esquivant de justesse, la boule de puissance du Gardien vint frapper à ce moment la le rejeton.
Timéo encaissa le contrechoc qui lui roussit les poils. Habitué aux expériences risqués et aux nombreux effets indésirables, le vieil entropiste, la barbe en bataille, fit tournoyer sa canne en ricanant l'air un peu fou et cria à son compatriote :


Rien de grave, mon ami. Je lui sers le deuxième service, entrée, plat, dessert en pleine poire!!!


Puis pointant sa canne vers l'Assulter le plus proche, il lui lança une décharge de feu entropique. Le choc fit reculer encore le monstre qui ne s'attendait pas à autant de risque à s'attaquer à deux ancêtres barbus et en robes.


 
Narrateur

Le Julung 7 Agur 1508 à 00h51

 
Ainsi ils étaient entrés...

Malgré la terreur oppressante qu'inspirait l'entrée, ils avaient pénétré l'antre de la folie. La grotte était clairement artificielle, creusée à même la roche et offrant par la même un sol et des murs relativement rugueux, mais plutôt droits.

Le comité d'accueil avait été déjà alerté par le témoin déjà présent sur les lieux, et l'on entendait clairement, plus loin dans la grotte, un bruit de saccage méthodique.

Les trois hommes n'avaient d'ailleurs pris aucune précaution pour rentrer, et avaient mené le combat à grand renforts de sorts dévastateurs... Autant dire que toute la grotte était au courant de leur présence.

Mis à part les bruits de destruction qui leur parvenaient, les témoins pouvaient apercevoir que les murs étaient couverts de... calculs. Tracés sur la roche, des formules physiques, chimiques et mathématiques incompréhensibles pour un non-initié recouvraient tout le couloir, comme des notes prises au fil du temps...

Sur quoi étaient-ils tombés ?


 
Erling

Le Julung 7 Agur 1508 à 15h17

 
Lorsqu'il était adolescent, on avait inculqué à Erling l'art des chiffres. Malgré la difficulté, il s'était pris au jeu et résoudre des calculs ne l'avait jamais horrifié. Pourtant, maintenant qu'il avait face à lui ses lignes d'équations, il trouvait les chiffres machiavéliques. Comme une méthode de torture sournoise et diabolique. Il ne pouvait pas se dire clairement que l'ambiance de la grotte était à l'origine de ce phénomène. En effet, cette dernière l'avait imprégné et faisait maintenant partie intégrante de lui même. Une tumeur, une noirceur qui bloquait une partie de son esprit et troublait ses sens

Il avait été le premier à rencontrer Harkmethis. Le Protecteur lui avait fichu une trouille bleue car c'était la première âme qu'il avait croisé dans ces lieux sinistres, hormis les deux vieillards à la dangereuse magie. Lorsque ce dernier lui indiqua la présence de force ennemi, Erling en fut presque rassuré. Comme si la matérialisation du danger le déchargeait d'un poids. Où il savait ou qui frapper.

Plus calmement donc, le Propage sortit de son sac des bandages au cas où. Puis, il s'empara de son arc et de quelques flèches et suivit Harkmethis malgré le fait qu'Erling ne fut pas un combattant et ne désirait pas outre mesure trouer la couenne d'autrui.


Pélerin du S'sarkh

 
Thymias Silberzauberer

Le Julung 7 Agur 1508 à 18h11

 
*** Des placides dans une échoppe d’alchimistes, voilà à quoi on pouvait comparer Thymias et Timeo, côté discrétion on avait vu mieux…

Blessé, le Gardien s’était replié pour se soigner et réfléchir à la situation. Posé contre la paroi de la grotte, il commença à incanter quelques sortilèges pour régénérer ses blessures. Profitant ce cette « pause », il se mit à observer plus attentivement son environnement, il découvrit alors ces étranges calculs, qui avaient de quoi faire sombrer dans la folie plus d’un être de poussière.

Malgré cela, le vieux tydale commença à étudier les innombrables formules, faisant appel à ses talents d’érudit. Ses connaissances en magie, médecine, enchantement et alchime allait peut être l’aider à déchiffrer cet imbroglio d’équations.
***

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