Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Une caravane au fundeq de Farnya

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Sujet lancé par Qesh
Le 10-09-1508 à 16h49
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Posté par Jarus Micar,
Le 10-09-1508 à 17h43
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Qesh

Le Merakih 10 Saptawarar 1508 à 16h49

 
Le jour se mit à rougeoyer lorsque Qesh finit de griffonner une énième annotation sur son petit bloc-notes.
S'épongeant le front, il se tourna vers son compagnon et lui indiqua d'un geste qu'il était temps pour eux de trouver un lieu de campement pour la nuit.

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que les deux amis arpentaient sans relâche les montagnes et la somme des informations stratégiques ou juste utiles récupérée commençait à être vraiment conséquente.
Qesh aurait besoin d'une soirée tranquille pour remettre tout cela au propre.

Lorsque Jarus et lui étaient arrivés au fundeq de Farnya, ils n'imaginaient pas que leur mission prendrait cette tournure.
Ils pensaient qu'elle serait plutôt rapide, le chambellan Antiorn semblant assez pressé, mais depuis, les jours et les semaines s'étaient écoulés sans que leurs rares échanges n'aboutissent à quelque chose.
Aussi lorsqu'au bout d'une semaine, alors qu'il revenait d'une chasse non loin du fundeq, Qesh proposa une mission de son cru à son ami, celui-ci sauta sur l'occasion.

Puisqu'ils étaient coincés ici, ils profiteraient de leur attente forcée pour arpenter la région et mieux en cerner les forces et faiblesses et pour mieux approfondir leur connaissance des chemins secrets qui pouvaient exister par ici.
Ils débattirent une nuit entière sur les risques de se faire prendre par une patrouille Tchaë et établirent finement une stratégie "au cas où".

Jarus était le plus raisonnable, cherchant toujours la faille dans le plan qui naissait dans le cerveau de Qesh et amenant une réponse appropriée.

Au petit matin, après avoir remercié les gens du fundeq, ils prirent leur équipement de voyage ainsi que tous les éléments nécessaires à cette collecte d'informations et partirent.

Leurs premiers pas les conduisirent dans la plaine alentours. Les croquis des plantes, des chemins d'animaux vinrent enrichir les carnets des compagnons. Ce ne fut qu'après un peu plus de deux semaines et sans rencontre avec la population Tchaë que les deux amis s'enhardirent et se tournèrent vers les montagnes situées au sud et à l'ouest de la cité.
Elles leur faisaient de l'oeil depuis longtemps déjà et l'idée de récupérer des détails précis des murailles chatouillait leur enthousiasme.

Le campement de ce soir là fut particulièrement silencieux, chacun pesant les risques encourus à sa propre aune, pourtant pas un ne s'opposa à l'idée.

Et au petit matin, Qesh posa cette simple question à Jarus:

Sûr ?

Jarus acquiesça et ils partirent d'un bon pas à l'assaut des montagnes.

Les chemins étaient difficiles d'accès et souvent dissimulés, aussi mirent-ils plusieurs jours à atteindre les bases des murailles de Farnya.
Mais avec le temps leur connaissance des montagnes progressait et s'ils ne grimpaient pas comme des Grandermats, ils tenaient bien la distance.

Régulièrement ils examinaient les murs qu'ils longeaient, notant ça et là les avaries que le temps avait pu leur causer ainsi que les endroits les plus simples pour les escalader.

Voilà pourquoi nos deux compagnons arpentaient les montagnes bordant Farnya depuis des semaines maintenant, attendant, un peu dubitatifs, que leur chambellan reprenne contact et accomplissant une mission qui leur permettait d'enrichir leur connaissance et leur sens de l'observation.

Leurs déplacements se faisaient aussi plus discrets chaque jour et quand Qesh remettait au propre les données récupérées par les amis, Jarus, en profitait pour s'entraîner régulièrement.

Jusqu'à présent, leurs actions n'avaient pas déclenchées de réactions de la part des Tchaës.

La soirée avait bien avancée et Jarus montait la garde avec sa discrétion habituelle quand Qesh leva des yeux rougis par la fatigue due à son travail d'écriture et lui demanda de s'approcher.
Désignant l'ouvrage sur lequel il travaillait, il fit part à son ami de ses conclusions:

Je pense que l'endroit le plus simple pour escalader cette muraille est situé ici. Qesh désigna du doigt une zone de la muraille autour de laquelle il avait rodé ces derniers jours. Si un danger surgissait et que nous soyons en ville, dirige toi par là et d'ici, il sera plus facile de te sauver.

Jarus mémorisa le plan puis retourna monter la garde sans prononcer un mot.
Qesh rangea ses affaires, dissimula le plan dans une cachette discrète et se dirigea vers son couchage.
La nuit s'annonçait fraîche et il avait besoin de repos.



 
Jarus Micar

Le Merakih 10 Saptawarar 1508 à 17h43

 
Jarus n'avait pas été long à convaincre.
Il est vrai que l'attente depuis leur arrivée au fundeq de Farnya lui paraissait interminable. Des semaines d'ennui masqué par leurs découvertes des plaines au sud ouest de la cité, de chasse et cueillette, d'entrainement et de combat au mieux lorsque qu'une créature attaquable avait le bon sens de les harceler.

Pourquoi leur mission durait-elle si longtemps ? Pourquoi nulle autorisation ne parvenait-elle ?

Une fois décidé et suffisamment préparé, Jarus et son compagnon était parti en direction du sud est. Parcourant les chemins escarpés, se frayant un passage parmi roches et rochers, un œil devant soit et un autre scrutant au loin d'éventuels signes d'activités venant de la muraille. Qesh se chargeait de l'observation et des repérages tandis que Jarus veillait au chemin à prendre. Il finirait bien un jour ou l'autre à développer son fameux sens de l'orientation...

C'est bien fait pour leurs pieds. Au moins cette fois-ci leur paranoïa s'avèrera justifiée !

L'idée de glaner le maximum de renseignements pendant leur "attente" plaisait à Jarus. L'accueil courtois mais défiant que la caravane avait reçue lors de son passage par les cités Tchaë, avait laissé un gout amer à tous les membres de l'expédition. Principalement Qesh. Avide de découverte et malgré sa béate expression de circonstance, de sa déception était née l'idée de se revancher de leurs hôtes.


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