Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Guet à l'interieur du Pilier de Poussière

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Sujet lancé par Bail Lihkeux
Le 18-10-1508 à 12h36
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Posté par Baër'lupis,
Le 27-12-1508 à 17h44
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Aerodiüs

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 18h13

 
Une bonne nouvelle ? Cette ombre inspirait la mort et rien de plus. Le fait qu'elle se laisse à peine distraire par un petit fantassin qui lui lance un caillou et continue d'observer le pilier de manière aussi fixe, comme s'attendant à un évènement particulier était-il une bonne nouvelle ?

Honnêtement, je n'en sais rien. Probablement oui, du moins dans l'immédiat... sinon nous serions probablement morts voire pire.

Le visage du doyen était grave. Pourtant s'il en voulait après le fantassin, ce n'était pas pour l'odeur mais plutôt pour sa folle initiative.

Ne refaites jamais quelque-chose d'aussi insensé. Si l'ombre vous avait dévoré, qu'auriez-vous prouvé ? Qu'elle n'aime pas qu'on lui lance des cailloux ?

Le fantassin semblait gêné. Aussi, et parce qu'il n'aimait pas faire des remontrances, le doyen ajouta, sur un ton qui se voulait amical.

Et puis, je n'aurais même pas pu prendre de notes. Vous auriez au moins pu me prévenir.

Suite à quoi, il prit appui sur sa canne et se releva. Il observa un instant l'ombre qui se tenait toujours aussi immobile. Qu'une telle créature attende ainsi, cela le troublait encore plus que la créature elle-même. D'un monstre, on s'attend habituellement qu'il répande le feu et le sang autour de lui.
Cela ne pouvait que présager l'arrivée de quelque chose de pire encore. Et le pilier semblait lié à cela.
D'après ce qu'il savait, les ombres étaient apparue alors que Flymeur activait le pilier de Zarlif. Pourquoi n'étaient-elles pas apparue lors de l'activation de celui d'Oriandre. Etaient-elles le but de Flymeur où étaient-elles apparues pour contrer Flymeur ? En gros, attendaient-elles que les piliers soient activés ou veillaient-elles à ce qu'il ne le soient justement pas ?
Les questions n'étaient pas compliquées à formuler mais les réponses... les nemens eux-mêmes ne semblaient pas vraiment comprendre ce qu'il se passait alors qui pouvait apporter les réponses ?
Il reporta ensuite son attention sur le fantassin.


Je crois que l'on devrait s'éloigner un peu de l'ombre. Sa proximité n'est pas des plus agréable et, si des fois elle devenait plus active, je préfèrerais ne pas être aussi près.
Je ne pense pas que le pilier soit l'endroit le plus sûr. Mettons nous un peu à l'écart et observons.



 
Bail Lihkeux

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 21h01

 
*** Bail, piteux, obtempéra sans protester et suivit le Doyen qui se dirigea vers une position un peu plus au Sud. Suffisamment loin pour espérer échapper aux coups de la créature si elle se réveillait mais aussi assez proche pour ne rien rater de ses faits et gestes et pouvoir l'observer à leur guise. Le Pilier se trouvait aussi dans leur champ de vision. La créature n'avait toujours pas esquissé le moindre geste en dehors de ce bref instant où elle avait posé les yeux sur le petit tchaë. Et pour rien au monde, le fantassin n'aurait voulu qu'elle recommence. Rien que le fait d'y penser lui glaçait le sang et lui hérissait les poils.

Pourtant quelque chose tarabustait le tchaë. Quelque chose qui l'avait poussé à dévaler ces escaliers et à essayer d'établir un contact avec elle. Quelque chose qui flottait encore à la lisière de son esprit mais sur lequel il n'arrivait pas à mettre de nom. Silencieux, au côté d'Aerodiüs qu'il n'avait toujours pas remercié pour son secours rapide, Bail se plongea dans les archives mentales du consensus de la Fraternité, se remémorant toutes les discussions auxquelles avait pris part Flymeur.

Cela lui prit dix bonnes minutes avant qu'il ne parvienne à mettre la main dessus. L'esprit pour être tout à fait précis. Son visage tendu s'éclaira une brève seconde puis il tendit le bras pour saisir celui du Doyen. Sa voix, lorsqu'il parla, était chargée d'excitation. ***


Fmème Doyen, vous vous souvenez de cette discussion sum les flavistes à laquelle vous étiez rêlé et où Sieum Flyreum a fait une suggestion poum le roins étmange? Quand il suggémait d'essayer de nouer un contact avec eux plutôt que de les attaquer?

Le... le corrandant Stennam je cmois... il lui avait opposé que les flavistes attaquaient toujoums les pmeriers... ce à quoi Flyreum avait répondu que c'était sans doute pamce qu'ils se sentaient attaqués...

Vous...

*** Un temps comme si le fantassin, devant cet aîné bien plus érudit que lui, hésitait à émettre une hypothèse que le Doyen estimerait sans doute par trop fantaisiste. Bail réussit pourtant à dépasser son inquiétude et poursuivit:
***

Vous ne pensez pas que cela poummait êtme la rêre chose ici... que peut-êtme Flyreum n'avait pas dit cela pam hasamd... qu'il avait peut-êtme pmévu que cela poummait nous semvim un joum?

*** Haletant, Bail se tut, attendant la réaction du Doyen. ***


 
Aerodiüs

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 22h37

 
Quand Lihkeux posa sa main sur le bras du doyen, celui-ci l'observa d'abord d'un œil surpris puis, l'écoutant, prit l'air pensif. Tournant de nouveau son regard vers l'ombre, il demeura un long moment ainsi, le regard fixe et mordant machinalement sa pipe vide qu'il venait de porter à sa bouche. On aurait pu croire que le doyen ne comptait pas répondre tant il fut long à prendre la parole. Pourtant, le regard toujours fixé sur la créature, il finit par dire :

Les flavistes sont des enfants de Syfaria. Probablement que nous les poussiéreux les avons, comme les autres créatures vivant sur cette terre, trop longtemps dénigrer. Certains d'entre eux ont une intelligence que nous sous-estimons plus que certainement. Depuis que nous sommes arrivés, il y a de cela six siècles, nos peuples se sont toujours tournés vers les nemens. Probablement parce que ce sont eux qui nous ont sauvé des griffes des engences du S'sarkh.
Pourtant, les nemens tout comme leurs ancêtres les Eduens ne sont pas plus que nous Syfariens. C'est, je crois, ce que voulais nous dire Flymeur. Nos peuples ont voulu imposer leur ordre sans se préoccuper de ceux qui vivaient ici bien avant nous. C'est cela qu'il semble vouloir changer.
Nous aurions certainement du mieux considérer les natifs de Syfaria et tenter de plus communiquer avec eux. Est-il aujourd'hui trop tard ?


Agrek dit :
Excuse-moi, mais je ne crois pas que tu ais répondu à la question du fantassin là...


*** Aerodiüs se tourna vers son mou, sourit, puis s'assit face à Bail. ***


Cette ombre, fantassin, je ne crois pas qu'elle soit réellement vivante. Regardez la bien, elle semble parfois à peine tangible. Je ne crois pas qu'elle soit, au même titre que les flavistes, une créature de Syfaria. Pourtant, je suis d'accord avec vous, il vaut mieux d'abord tenter de communiquer avant de chercher à attaquer... d'ailleurs je me doute que vous ne comptiez certainement pas blesser un tel colosse avec un caillou mais qu'il s'agissait bien là d'une tentative de communication.

*** Le doyen avait l'œil pétillant, visiblement amusé par sa remarque. Puis subitement, il reprit un air beaucoup plus grave. ***


L'ignorance dans laquelle nous sommes nous interdit d'attaquer cette créature. Pourtant, vous avez comme moi ressenti l'aura de mort qui l'entoure. Alors sommes-nous condamner à rester ici en simples spectateurs de notre destin ?
Vous avez donc probablement raison fantassin. Quelque soit cette chose et quelque soit les risques, si nous ne voulons pas rester passif face à notre avenir, la seule chose que nous pouvons faire est de tenter de lier contact avec cette ombre.


*** Le doyen se releva et fit quelques pas en direction du pilier. ***


Vous avez déjà tenté votre chance Bail. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerai bien essayer à mon tour.


 
Bail Lihkeux

Le Luang 3 Nohanur 1508 à 21h35

 
*** Bail, qui faisait beaucoup d'efforts pour ne pas montrer sa jubilation d'avoir convaincu le Doyen, se contenta d'acquiescer de la tête tout du long. Seul un léger rictus trahissait son excitation. Ainsi que l'incessante pression qu'il exerçait sur ses bras à l'aide de ses mains. Frictions qu'on aurait tout aussi bien pu attribuer au froid qui régnait sur la plaine. Car froid il faisait. On aurait pas sorti un chien dehors.

A la dernière proposition d'Aerodiüs, Bail marqua une hésitation. Dont il fit aussitôt part à son aîné. ***


Je... je ne peux pas vous laisser y aller tout seul Fmème Doyen... je... c'est dangemeux et... s'il vous ammivait quoi que ce soit... je... je suis un noimeaud apmès tout.... c'est ron môle de pmotéger res fmèmes...

*** Il scruta au loin la créature. Une lueur inquiète dans les yeux. Comme s'il craignait de montrer à nouveau sa faiblesse dans le feu de l'action. Pourtant: ***


Je... je re tiendmais à quelques pas demmière vous... au cas où.

***
Une note résolue dans la voix: ***


C'est immévocable Doyen! Je ne vous laissemai pas y aller sans roi...


 
Marcolien

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 12h54

 
*** Le jeune géologue avait été retardé, mais il était enfin là.
Et il commençait à regretter les créatures qui hantaient la route entre Oriandre et Farnya.
La chose qui se dressait près du pilier n'avait pas l'air très sympathique.
Marcolien s'approcha lentement, suant à grosses gouttes, du doyen et du noiraud. ***


Ne me dites pas que vous comptez attirer l'attention de cette créature. Il vaudrait mieux se réfugier dans la cité, d'où on pourra l'observer en sécurité.

 
Aerodiüs

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 14h41

 
Le doyen sourit au fantassin. Apparemment, il n'avait vraiment pas l'intention de le laisser seul. Aerodiüs n'était pas vraiment convaincu que le petit tchaë lui serait d'un grand secours si l'ombre décidait de s'en prendre à lui mais il ne désirait pas insulter l'honneur du noiraud.

Soit, mais pas d'excès de zèle hein ? Laissez moi une marge de manœuvre avant de vous jeter épée à la main sur ce monstre.

Alors qu'il se tournait de nouveau pour se diriger vers le pilier et l'ombre, Aerodiüs aperçu Marcolien qui arrivait enfin. Son jeune acolyte semblait plutôt impressionné par l'ombre, qui ne l'aurait pas été, et n'avait pas l'air très enclin à partir discuter avec elle.

Je ne te retiens pas Marcolien. D'ailleurs, il ne sert à rien que nous soyons plusieurs à prendre ce risque.
Pour ma part, je suis prêt à le prendre.


Le doyen n'ajouta plus un mot et se mit à marcher lentement mais d'un pas assuré en direction de l'ombre. Plus il s'en rapprochait, plus il pouvait ressentir l'atmosphère de mort qui entourait la créature. Malgré le froid qui était tombé sur Syfaria, Aerodiüs suait à grosse gouttes. L'ombre, bien que parfaitement immobile dans sa contemplation du pilier, était parfois agitée de sortes de sursauts au cours desquels elle semblait perdre consistance. Chaque fois que cela arrivait, le doyen stoppait son mouvement, s'attendant à voir la créature se retourner vers lui et l'écraser d'une seul coup.

Agrek dit :
Ces sursauts sont étranges. On dirait qu'elle n'est pas totalement dans notre monde.


Le mou flottait au-dessus de l'épaule droite du doyen. Lui aussi affichait une expression grave. Etait-il réellement inquiet ou bien ne faisait-il que transposer les craintes de son symbiosé, Aerodiüs n'aurait su le dire.

Pourtant, la pierre a bien rebondi sur elle. Cette chose est donc bien là.

Arrivé à une quinzaine de pas de l'ombre, le doyen décrivit un demi-cercle autour d'elle afin de venir se placer face à elle. Sa main était tellement crispée sur le pommeau de sa canne qu'elle en prenait des crampes. Il était terrifié mais parvenait à garder son sang-froid. Il ferma les yeux et se concentra puis avala sa salive, tentant d'humecter un peu sa gorge et prit la parole d'une voix forte.

Créature du pilier ! Qui es-tu et pourquoi es-tu apparue ici ? Qu'attend-tu ?

Alors même qu'il prononçait ces paroles, le doyen avait lancé son esprit vers la créature comme il l'aurait fait vers un symbiosé pour donner plus de signification à ses mots.


 
Narrateur

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 23h03

 
La créature resta de marbre face aux injonctions du doyen.
Elle ne bougea pas, ne cilla même pas, ne tourna aucunement son regard vers lui...

Pour ce qui était de l'esprit, Aerodius se heurta à un mur, comme lorsqu'on tente de communiquer avec les non symbiosés.
Le colosse, de toute évidence, soit n'était pas télépathe, soit... n'avait pas d'esprit à contacter...


 
Aerodiüs

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 09h20

 
Malgré ses épais sourcils, une goutte de sueur parvint à les traverser et coula dans l'œil du doyen le contraignant à détacher son regard de l'ombre.
Aerodiüs saisit un mouchoir dans l'une de ses nombreuse poche et s'essuya le visage. Regardant au sol, il vit un pierre semblable à celle lancée plus tôt par Bail Lihkeux. Une idée idiote lui traversa l'esprit qu'il repoussa aussitôt.
Il observa de nouveau l'ombre. Cette chose ne semblait pas vivante, à dire vrai elle le semblait même moins que le pilier lui-même aux yeux du doyen. Mais qu'attendait-elle donc ainsi ? En y regardant de plus près, il sembla au vieux tchaë que ce n'était en fait pas le pilier que l'ombre observait mais plutôt le ciel. Ce dernier s'était fortement assombri et il commençait à faire vraiment froid. Il faudrait peut-être songer à se mettre à l'abri. Pourtant, il ne pouvait partir sans laisser l'ombre et le pilier sans surveillance... le pilier. Aerodiüs se rendait tout juste compte qu'il n'y avait justement plus personne à l'intérieur pour le surveiller.
Il se tourna alors vers Bail et Marcolien.


J'ai l'impression que nous n'obtiendront rien de l'ombre. Et je préfère ne pas risquer de la provoquer.
Regardez, elle semble observer les changements qui ont lieu dans le ciel. Qu'elle reste immobile le plus longtemps possible, bien nous en fera j'en suis sûr.
Je pense que l'on ferait mieux de retourner au pilier. Je viens de réaliser que nous l'avions laissé vide de surveillance. Ce serait un comble si Flymeur y apparaissait et que nous le loupions. Allons établir un petit campement dans l'entrée du pilier, nous garderons un oeil sur l'ombre de là-bas.


Le doyen attendit la réaction de ses frères avant de se diriger vers le pilier. Mais étant donné l'atmosphère qui régnait en cet endroit, il ne doutait pas qu'il seraient d'accord pour s'éloigner un peu de l'ombre...


 
Marcolien

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 11h50

 
*** Le jeune géologue avait observé avec appréhension son aîné tenter de communiquer avec la créature. A son grand soulagement, rien de grave n'était arrivé. En fait, rien du tout.
Entendant la proposition du doyen, Marcolien se hâta d'approuver. ***

Oui, nous serons mieux à l'intérieur, et qui sait, peut être qu'il y en a d'autres. Nous devrions demander à nos frères présents à Ulmendya si des ombres sont aussi apparues près du pilier, et quelle est la réaction des nemens à leur égard.

 
Aerodiüs

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 18h17

 
D'après ce que l'on m'a dit, les ombres seraient apparues auprès de tous les piliers de poussières. Les nemens préconisent de ne pas les attaquer surtout. Ils semblent penser que les ombres sont liées à la trame de la réalité qui tente de se rétablir suite au actions de Flymeur et que tenter de rétablir ce rétablissement maintenant qu'il est entamer serait une grave erreur...

Le doyen haussa les épaules d'un air dubitatif puis se dirigea vers le pilier. Il commençait à gravir les marche de celui-ci quand quelque-chose lui tomba sur le visage. D'un réflexe vif, le doyen repoussa la chose de sa canne. Il s'agissait d'une grosse chauve-souris apparemment très agressive car à peine l'avait-il éloigner qu'elle revint lui voler dans la barbe. Heureusement, à force de juron et de boule de feu bien ajuster, Aerodiüs parvint à faire fuir la créature.

Fichtre, cette bestiole a endommagé ma robe toute neuve... Bah, ça me fera de l'occupation pendant mes tours de garde.

Le doyen termina lentement de gravir les marches vers l'entrée du pilier. Une fois parvenu à celle-ci, il se tourna vers Bail.

Si ça ne vous dérange pas fantassin, pourriez-vous garder l'ombre à l'œil pendant que Marcolien et moi allons inspecter l'intérieur du pilier. Et s'il se passe quoi que ce soit, ou s'il vous vient une idée, s'il-vous plait, prévenez-moi avant de faire quoi que ce soit.


 
Bail Lihkeux

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 20h36

 
*** Bail acquiesça sans un mot. Si l'idée de rester seul au côté de la créature était loin de le réjouir, l'immobilité et l'absence d'agressivité dont cette dernière avait fait preuve lors de leurs différentes tentatives de prise de contact le rassuraient quelque peu. Et puis rien ne l'empêchait de la surveiller d'un peu plus loin afin d'échapper à l'aura de danger qu'elle dégageait.

Il partit donc se poster un peu plus loin, s'accroupit sur un léger relief au milieu de la plaine et entama son guet, les yeux fixés sur l'ombre, laissant Aerodiüs et Marcolien retourner vers le Pilier. ***


 
Marcolien

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 20h59

 
*** Le jeune géologue rejoignit son aîné à l'entrée du pilier. ***


Je trouve le manque de réaction des nemens pour le moins étrange. Mais peut être que je me fais du souci pour rien, que ces créatures sont inoffensives... Ou bien une nouvelle race d'êtres de poussière ? Enfin, chaque chose en son temps.

*** Marcolien fit lentement son entrée dans la grande salle, guettant un bruit ou une lumière qui pourrait révéler une présence. ***


 
Aerodiüs

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 22h05

 
Aerodiüs observa Bail partir s'installer au milieu de la plaine. Il pensait que le fantassin viendrait s'installer dans l'entrée du pilier afin de se mettre à l'abri. Mais réflexion faite, il était peut-être aussi bien dehors car la température, d'un froid intense, n'y était guère différente.
Le doyen pénétra alors de nouveau dans le pilier, cette fois aux côtés de Marcolien.



 
Aerodiüs

Le Julung 6 Nohanur 1508 à 01h19

 
Les deux géologues firent une inspection assez poussée de la nef pour s'assurer qu'aucune trace de Flymeur ne s'y trouvait. Mais il n'y avait rien d'autre que la froide pierre.
Le doyen s'approcha d'une des colonnes et l'effleura de sa main. Il s'adressa à son acolyte tout en gardant les yeux fixé sur la colonne.


Tu as remarqué Marcolien comme cette pierre est étrange ? Je n'y avais jamais vraiment prêté attention auparavant mais elle est toute particulière. Je n'en ai jamais vu de semblable dans la région, si ce n'est celle qui se trouve dans le pilier d'Oriandre. Je me demande où les Eduens ont trouvé cette roche et comment il ont pu en déplacer une quantité si formidable.
Comment ont-il fait pour bâtir pareil édifice ? Parfois je me demande si leur magie ne vient pas simplement de cette roche... peut-être n'ont-ils fait que la découvrir et s'en servir ?


Aerodiüs poussa un profond soupir. Trouver les réponses à ses questions lui semblait presque impossible. Il tourna le regard vers Marcolien.

Il semble que Flymeur ne soit pas ici. La dernière fois que j'ai placé ma main sur la roche du pilier, j'ai ressenti sa présence. Je ne sais pas vraiment ce que cela signifie. Tu veux bien essayer avec moi ?

Le doyen plaqua alors fermement sa main contre la colonne et ferma les yeux. Comme la fois précédente, il tenta de ressentir l'énergie du pilier et de trouver trace de Flymeur.


 
Marcolien

Le Julung 6 Nohanur 1508 à 11h59

 
*** Le jeune géologue posa à son tour la paume de sa main contre l'un des murs. Il ferma les yeux et tenta de se concentrer (une tâche très difficile pour lui, qui ne cessait de penser à mille sujets plus ou moins superficiels).
Au bout de quelques minutes, il se résigna. Il ne ressentait rien. ***


Mon frère, je ne sais si vous avez trouvé quelque chose, mais moi je ne suis pas doué pour ce genre de choses. Par contre, vous m'avez donné envie d'en savoir plus sur la pierre qui constitue le pilier. Nous pourrions essayer d'en ôter un morceau pour l'étudier à loisir.

*** Et, suivant ses paroles, il sortit de son sac un petit piolet et observa le mur, guettant un endroit où la paroi serait moins solide. ***


 
Marcolien

Le Julung 6 Nohanur 1508 à 23h10

 
*** Marcolien eut beau faire le tour de la grande salle, tous les murs étaient lisses, comme si le pilier venait d'être achevé. ***


Je ne comprend pas, si les piliers sont aussi vieux qu'on le dit, il devrait y avoir une aspérité, des traces de l'usure du temps. Mais là, rien. Soit ses bâtisseurs étaient remarquablement doués, soit il y a de la magie là-dessous. Ou les deux.
Quoiqu'il en soit, je vais quand même tenter ma chance.


*** Et, joignant le geste à la parole, le jeune géologue frappa modérément le mur face à lui avec son piolet. ***


 
Aerodiüs

Le Vayang 7 Nohanur 1508 à 20h50

 
Aerodiüs était plongé dans sa tentative d'exploration du pilier par la pensée. Comme souvent lorsqu'il se concentrait sur une chose, il ne prêta pas vraiment attention à ce qu'il se passait d'autre autour de lui. La voix de Marcolien ne fut qu'un lointain chuchottement dans son oreille.
Le doyen était plongé dans le pilier y cherchant la présence de Flymeur qu'il y avait déjà rencontrée. Mais il ne découvrit rien. Pourtant, il savait qu'il ne s'était pas trompé. C'était comme si Flymeur avait quitté le pilier... quitter le pilier ? Ce qu'il avait ressenti précédemment n'était donc pas une trace laissée par Flymeur dans le pilier mais probablement Flymeur lui-même. Cela signifierait que l'on pouvait ainsi ressentir la présence des personnes présentes dans les piliers, ressentir la présence des personnes décédées peut-être ? Question intéressante, il en discuterait avec Raganot. Mais pour l'instant, cette découverte lui indiquait surtout que Flymeur avait du se rematérialiser dans un autre pilier.
Aerodiüs se demanda si, par l'intermédiaire de ce contact avec les piliers, qui étaient manifestement tous étroitement liés, il ne pourrait pas tenter de ressentir ce qu'il se passait dans les autres piliers.
Mais sa réflexion fut interrompue par une étrange sensation... une vibration dans le pilier ! Enfin, il ressentait ce que Flymeur lui avait indiqué. Lentement, il sortit de son état de concentration et ouvrit les yeux pour comprendre qu'il s'était mépris. Les "vibrations" battaient le même rythme que le marteau de Marcolien sur la pierre de la colonne. Le doyen observa son jeune collègue qui semblait mettre du cœur à l'ouvrage. Quelque chose lui dit qu'il n'aurait pas du le laisser continuer, pourtant, il resta à l'observer l'air déconcerté.



 
Marcolien

Le Vayang 7 Nohanur 1508 à 22h32

 
*** Le jeune géologue savait maintenant pourquoi les piliers étaient toujours debout après des siècles mouvementés. Il est vrai qu'il n'avait pas frappé de toutes ses forces, mais son piolet était quand même étudié pour fendre la roche. Et là, il n'arrivait même pas à laisser une trace sur le mur. ***


Très bien, je vais tenter le tout pour le tout. Comme ça on sera fixé.

dit :
Je crois que tu ne devrais pas...


*** Mais Marcolien n'écouta pas son Mou, et il fit plusieurs moulinets avec son bras gauche (celui qui tenait le piolet), et frappa de toutes ses forces le mur qui lui faisait face. ***




 
Narrateur

Le Sukra 8 Nohanur 1508 à 23h09

 
Juste avant que le piolet touche le mur, une soudaine lueur bleue apparut à l'endroit du choc prévisible !
Une sphère de lumière, vive et aveuglante !
Le piolet toucha la lumière et explosa sous le choc, sa fine tête pourtant d'une dureté exceptionnelle ne résistant pas.
Marcolien sentit dans sa main le contrecoup, mais ne fut pas blessé.
Par contre, une onde de froid intense remonta le long de son bras, le paralysant momentanément.

Le Temps se suspendit.
Les lignes bleues de la roche autour de la sphère fulminèrent d'énergie, qui se diffusa dans la roche avant de s'évanouir quelques mètres plus loin.
La sphère resta là, et Marcolien eut l'intense impression qu'on l'observait. Qu'on le jaugeait. Qu'on évaluait la menace qu'il représentait.
Le Temps reprit son cours après une "attente" qui parut infinie au Mestre Géologue, sans qu'il ne puisse rien dire ou faire durant ce temps en suspension. Paradoxe des impressions.
La sphère disparut.
Marcolien retrouva peu à peu l'usage de son bras.

Le mur était parfaitement intact...


 
Aerodiüs

Le Dhiwara 9 Nohanur 1508 à 11h49

 
Le doyen avait observé toute la scène et en restait stupéfait. C'était comme si le pilier avait paré une attaque à son encontre, qu'il l'avait anticipé. Cela témoignait d'une intelligence qui lui était propre. S'il pouvait observer et réagir, peut-être pouvait-il communiquer ? Si c'était le cas, peut-être lui pouvait leur donner les réponse qu'il attendait.

Je crois que nous ne devrions pas insister Marcolien. Le pilier n'est pas un vulgaire rocher. Ce n'est pas par ce moyen qu'il nous livrera ses secrets apparemment.

Le doyen se rapprocha de son jeune collègue et lui posa la main sur l'épaule.

Ca va ? Pas trop secoué ?
On dirait que le pilier possède sa propre intelligence. Peut-être pourrions-nous... tenter de communiquer directement avec lui ?



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