Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

Guet à l'interieur du Pilier de Poussière

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Sujet lancé par Bail Lihkeux
Le 18-10-1508 à 12h36
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Posté par Baër'lupis,
Le 27-12-1508 à 17h44
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Marcolien

Le Luang 17 Nohanur 1508 à 20h11

 
*** Le jeune géologue était heureux de voir que son aîné était hors de danger. Mais en même temps, il était un peu déçu. Il avait envisagé d'offrir un crochet à frère Aerodiüs, histoire de lui faciliter la vie, mais ce membre régénéré, il l'avait vraiment pas prévu. ***


Et bien, frère Bail Lihkeux a voulu vous soigner, mais je me demande s'il a utilisé la bonne fiole. Quoi qu'il en soit je suis ravi de vous voir en forme. Je crois que je vais vous défaire le garrot, on a déjà eu assez de problèmes comme ça.

 
Aerodiüs

Le Luang 17 Nohanur 1508 à 22h22

 
Aerodiüs laissa Marcolien dénouer le garrot. Puis il discuta avec lui et Bail Lihkeux de se qu'il venait de se passer ainsi que des nouvelles qu'ils avaient eu par télépathie.
Il semblait de plus en plus évident que quelque chose manipulait Flymeur, lui conférant ces incroyables pouvoirs. Mais cela ne permettait toujours pas de comprendre ce que les actes de Flymeur allait provoquer et comment les poussiéreux devaient réagir.
Aerodiüs se tourna vers l'entrée du pilier.


Donc certaines ombres ont parlé. Peut-être devrions-nous réessayer de parler à celle qui est ici... mais avant, je pense prendre un peu de repos si ça ne vous dérange pas.

Le doyen se dirigea vers un recoin du pilier, non loin de l'entrée. Étrangement, malgré ce qu'il venait de se passer, il ne craignait pas être en danger dans le pilier. Au moins, ici, il ne serait pas dérangé et pourrait se reposer pleinement...


 
Bail Lihkeux

Le Luang 17 Nohanur 1508 à 23h48

 
*** Bail en était resté baba. C'était la première fois qu'il lui était donné de voir un tel prodige, une main revenant du néant, par le truchement d'un sort bien maîtrisé. Et lorsqu'il releva les yeux pour regarder Aerodiüs, il y avait une lueur de frayeur mêlée à quelques éclats d'admiration dans son regard.

A la proposition du Doyen, quand à effectuer une nouvelle tentative auprès de l'Ombre, il n'ajouta qu'un simple: ***


Cemtainerent...

*** Dans lequel l'on pouvait percevoir une note de respect. A la suite de quoi, il ne quitta pas le dos d'Aerodiüs des yeux, jusqu'à ce que ce dernier s'allonge auprès dans un recoin du Pilier. Et seulement alors, il s'adressa à Marcolien:
***

Je... je n'avais jarais vu ça... c'est... la chose la plus incmoyable que j'ai vue de ra vie... et... ce tchaë est... un génie... je...

*** Une pause durant lequel Bail parut ne pas savoir quoi ajouter. Le temps d'un coup d'oeil vers le coin où le Doyen se reposait puis vers l'entrée de la nef et: ***


Je... je cmois que je vais metoumner sumveiller l'ombme... vous demiez mester aupmès du Doyen... au cas où... si Flyreum choisissait de se rontmer quand on ne l'attend plus...

*** Sans attendre la réponse de Marcolien, encore estomaqué par ce qui venait de se produire sous ses yeux, Bail marcha tel un automate jusqu'à l'entrée et descendit mécaniquement les marches, le regard fixé devant lui.

Il parcourut ce même chemin qu'il avait parcouru en courant, mais en sens inverse, jusqu'à retrouver sa position de guet, à seulement quelques encablures de l'Ombre. Où il s'assit en tailleur. Pour finalement poser ses yeux sur la créature.

Et prononcer ce simple mot, de manière presque automatique, comme un tchaë qui entrerait dans une pièce, y verrait une connaissance et, naturellement, la saluerait:
***

Bonsoim.

*** Donc sans vraiment avoir conscience de ce qu'il disait. ***


 
Narrateur

Le Matal 18 Nohanur 1508 à 23h19

 
Une voix emplit l'espace, provenant de l'Ombre et s'adressant de manière très claire au fantassin Lihkeux.
Puissante, longue comme une agonie, dure comme une esquille de côtes éclatées, charriant la mort telle un charnier sonore...

La colère est là.
Au sein de l'œuvre, épineuse et acérée.
Elle couve autant qu'elle fulmine.
La colère est là.


 
Bail Lihkeux

Le Merakih 19 Nohanur 1508 à 12h06

 
*** Bail sursauta lorsque l'Ombre lui répondit, au point de perdre l'équilibre et de tomber sur son arrière-train en poussant un cri de surprise. Il ne s'était absolument pas attendu à recevoir une quelconque réponse. A terre, son premier réflexe fut de porter ses mains vers son visage, comme pour se protéger, certain que cette voix venue tout droit d'un carrousel n'était qu'un prélude à une intervention plus violente.

Le fantassin garda cette pose plusieurs secondes et, ce délai écoulé, écarta légèrement un bras pour tenter de voir ce que faisait l'Ombre. Pour s'apercevoir que cette dernière n'avait pas bougé et poursuivait son observation assidue du ciel. Gêné, voire même un tantinet vexé par sa réaction apeurée, Bail se releva avec le visage rougi et regarda autour de lui pour s'assurer que personne n'avait été témoin de sa mésaventure.

Rassuré, il commença enfin à réfléchir sur ce qui s'était passé. Alternant les coups d'oeil inquiet vers le Pilier où se trouvaient Aerodiüs et Marcolien et intrigué vers l'Ombre. Ne sachant, n'osant, lui adresser à nouveau la parole, au risque de gâcher l'occasion qui lui était donné.

Finalement, le fantassin décida d'envoyer son mou alerter les occupants du Pilier. Eux sauraient quoi demander à l'Ombre. Et nul ne pourrait l'accuser lui, Bail, d'avoir tout fait capoter.

Aussi, dans le Pilier, à destination d'un Marcolien qui seul était éveillé: ***

dit :

Vite... L'Ombre a parlé... venez avec le vieux tchaë... l'Ombre a parlé...

***
Quand à Bail, il resta debout, devant l'Ombre, sans mot dire. ***


 
Surok

Le Merakih 19 Nohanur 1508 à 12h47

 
*** Surok venait de sortir de la ville de Farnya après avoir longuement étudié et travaillé dans les jardins... Depuis plusieurs semaines sa concentration lui faisait négliger de suivre les "nouvelles" concernant syfaria, la fraternité, et même sa faction qu'elle ne fut pas sa surprise en découvrant "l'horreur" qui avait émergé du pilier et sa sutpéfaction lorsqu'il appris que "l'ombre" avait parlé... ***


 
Marcolien

Le Merakih 19 Nohanur 1508 à 12h51

 
*** Le jeune géologue commençait à s'assoupir lorsque Arsène le Mou fit irruption. ***


Citation :
Arsène dit :

Vite... L'Ombre a parlé... venez avec le vieux tchaë... l'Ombre a parlé...


*** Marcolien s'éveilla en sursaut et se dirigea vers l'entrée du Pilier. Il distingua vaguement l'Ombre, toujours immobile, et le fantassin planté près d'elle. Se disant qu'il risquait de rater un moment historique, il courut droit vers le coin où le Doyen somnolait, le secoua doucement et lui rapporta ce qu'il avait vu.
Puis, sans attendre Aerodiüs, il sortit du Pilier et se dirigea prudemment vers l'Ombre, prêt à faire demi-tour si jamais la créature venait à bouger.
Mais comme rien ne venait, il finit par arriver sans bruit derrière Bail Lihkeux. Espérant ne pas attirer l'attention sur lui, il lui murmura : ***


La chose a vraiment parlé ?

 
Aerodiüs

Le Merakih 19 Nohanur 1508 à 20h40

 
Aerodiüs eut du mal à se réveiller lorsque Marcolien vint le secouer. C'est à peine s'il comprit le sens des paroles du Mestre avant que celui-ci ne se précipite vers la sortie du pilier.
L'ombre avait parlé. A vrai dire cela ne l'étonnait qu'à peine. Il avait appris que les autres ombres s'étaient mises à communiquer ailleurs sur Syfaria. Néanmoins la nouvelle était digne d'intérêt. Il se leva péniblement, prenant appuis sur sa canne. La fatigue qui l'habitait était encore immense, il était loin d'avoir récupéré toute l'énergie dépensée dans son contact avec le pilier et dans le sort de régénération qu'il s'était lancé.
A pas mesurés afin de ne pas faire une chute, il partit à la suite de Marcolien. En se dirigeant vers l'ombre, Bail et Marcolien, il aperçut qu'un autre tchaë vêtu d'une longue cape, visiblement symbiosé, les avait rejoint. Il salua amicalement le nouveau venu et le rassura sur l'ombre qui semblait l'impressionner.



 
Bail Lihkeux

Le Merakih 19 Nohanur 1508 à 22h09

 
*** Marcolien et Aerodiüs arrivèrent en ordre dispersé, s'intercalant entre eux un nouveau tchaë que Bail n'avait jamais rencontré. Légèrement rasséréné de se trouver ainsi entouré, le fantassin réussit à expliquer ce qui s'était passé sans trop bafouiller: ***


Je ne sais pas tmop ce qui r'a pmis... en ammivant poum mepmendme ra sumveillance, je re suis toumné vems l'Ombme et je lui ai dit "bonsoim". Je cmois que j'étais encome sous le coup de votme résaventume, fmème Aemodiüs...

Bmef... l'Ombme r'a aussitôt mépondu... elle a pamlé de colème... et de homs d'oeuvme... je cmois... d'une colème qui couvait en guise de homs d'oeuvme... enfin tout cela n'était pas tmès claim... je...

*** Exposé aux regards de ses compagnons, le petit tchaë commençait à s'emmêler dans ses explications.
***

Je... je ne r'y attendais vmairent pas... c'est... et cette voix... à faime hémisser les poils d'un romt... je... j'en fmissone encome...

*** Un temps.
***

Je n'ai mien mépondu ensuite... j'ai pméfémé attendme que vous ammiviez...

Qu'est-ce que vous en pensez ?


 
Surok

Le Julung 20 Nohanur 1508 à 15h57

 
*** si ce truc pouvait parler, reste cependant à savoir s'il pouvait pensez ou s'il se contentait simplement de délivrer le message de quelque chose d'autre ***

Colère en guise de hors d'oeuvre ????... Soit c'est une nouvelle recette de cuisine mais j'y crois pas trop... A mon avis c'est pas une bonne chose qu'un truc comme celui que nous avons en face de nous parle de "colère"...

 
Aerodiüs

Le Julung 20 Nohanur 1508 à 19h25

 
Aerodiüs luttait pour ne pas tomber dans les vapes. Pourtant, la réflexion de Surok lui fit lever le sourcil.

Effectivement, si la colère est le hors-d'œuvre, quel sera-donc le plat de résistance ?
Enfin, l'ombre ne me parait pas plus en colère qu'à son arrivée. Si elle a parler une fois, elle doit pouvoir le faire de nouveau. Il suffit de lui demander ce qu'elle voulait dire. Mais avant ça...


Le doyen fouilla dans les multiples poches que dissimulait sa cape et y trouva un calepin, une plume de métal et une petit fiole d'encre. Il tenta d'ouvrir la fiole mais la fit chuter dans l'herbe. Il se baissa pour la ramasser et c'est alors qu'il se rendit compte que sa main imberbe était saisie de tremblements. Il saisit la fiole et se tourna vers Marcolien.

Marcolien, ça ne te dérangerait pas de consigner les paroles de l'ombre. Je l'aurai bien fait mais ma nouvelle main ne semble pas encore totalement fonctionnelle.

Il tendit alors le matériel d'écriture au Mestre. Puis il alla s'assoir sur un rocher tout proche car la fatigue amenait maintenant des tremblement dans ses jambes. Comme il était bien installé, il leva les yeux vers l'ombre et décida de s'adresser à elle.

Alors comme cela vous avez parlé de colère ? J'espère que vous n'êtes pas en colère contre nous, bien que je comprendrais qu'il est peu agréable de recevoir des pierres quand on n'a rien demandé.

Lança un regard amusé vers Bail Lihkeux et tenta un clin d'oeil. Seulement il était tellement fatigué que son expression ressembla plutôt à une grimace.

Ombre, quelle est donc cette colère ? Par quoi est-elle motivée ? A qui appartient-elle ?


 
Narrateur

Le Julung 20 Nohanur 1508 à 19h44

 
L'Ombre tourna son visage vers le doyen, lentement.
Elle l'observa longuement, en silence.
Puis la voix emplie de mort s'exprima de nouveau.

La fin de tout ne fut que la fin.
Dans les ombres résident les ombres, âme torturée.
Les failles sont faites pour être colmatées, dans les flammes ou dans la peur.
A résister au flot, on ne fait que le briser.


 
Marcolien

Le Julung 20 Nohanur 1508 à 20h25

 
*** A la demande du Doyen, le jeune géologue nota scrupuleusement les paroles de l'Ombre.
Mais on ne peut pas dire qu'il en comprit le sens. ***


Oh non, encore des énigmes. D'abord Flymeur, ensuite cette chose. Ah on peut pas dire que puissance rime avec clarté, ça non. On va essayer de mettre un peu de logique là-dedans.
Regardez moi ça, la fin de tout ne fut que la fin. Il se réfère à un passé, et il veut sûrement dire que la fin de tout n'a été que la fin d'une époque puisque nous somme là.
Pour sa deuxième phrase, on en déduit que les ombres vivent dans un monde à elles, mais qui est l'âme torturée ? Elle, ou le Doyen ?
Ensuite colmater des failles... Vous avez vu des failles dans le coin vous ?
Et enfin résister au flot ne fait que le briser... Mais quel flot, celui des évènements ? Dans ce cas si on résiste à Flymeur on arrête tout le processus ?
C'est à s'en arracher les cheveux de la tête, si au moins on avait un frère philosophe dans le coin... Je propose une chose, on arrête de poser des questions à ce truc. On sait que ça parle, mais c'est pour ne rien dire, et on en sort avec un gros mal au crâne.


 
Aerodiüs

Le Julung 20 Nohanur 1508 à 21h43

 
Le doyen prêta à peine attention aux paroles de son jeune collègue. Il ne cessait de tourner et retourner les paroles de l'ombres dans sa tête.
Dans les ombres résident les ombres... On lui avait dit que dans le Matriarcat, quand les tydales avaient attaqué l'ombre, plusieurs ombres plus petites en étaient issues pour attaquer les environs.
D'où venaient ces ombres ? L'âme d'anciens habitants de Syfaria ? Celle des ennemis des Eduens ?
Pour le doyen, il semblait évidant que l'âme torturée, c'était lui... et un peu l'ombre aussi. Il supposa que l'ombre avait senti sa tentative avec le pilier.
Aerodiüs fut sorti de sa réflexion par la proposition de Marcolien.


Notre hôte semble disposé à parler. Il serait impoli, sous pretexte que nous ne saisissons pas toute l'étendue de ses parole, de refuser de lui faire la conversation.

Le doyen se tourna de nouveau vers l'ombre. L'impression de mort qu'elle dégageait, associée à l'intense fatigue qui habitait le tchaë, était à la limite du supportable. Mais il aurait bien le temps de se reposer, après.

A qui incombe-t-il donc de colmater ces failles ? Les poussiéreux sont-ils destinés à rejoindre les ombres dans les ombres ?

Une dernière question vint à l'esprit du doyen. Peut-être n'avait-elle aucun sens, peut-être pas. Toujours est-il qu'il la posa presque sans y réfléchir.

Si la fin de tous ne fut que la fin, alors pourquoi êtes-vous là aujourd'hui ?


 
Bail Lihkeux

Le Julung 20 Nohanur 1508 à 22h04

 
*** Bail essaya de se faire tout petit, ce qui, avouons le, n'était pas bien compliqué pour lui, lorsque Aerodiüs évoqua devant l'Ombre l'épisode de la pierre. Si la créature n'avait fait preuve d'aucune animosité jusque là, le fantassin n'était tout de même pas certain qu'il soit judicieux de rappeler des détails aussi triviaux. Surtout s'il se rapportait à lui...

Mais soit que l'Ombre n'ait pas compris l'allusion, soit qu'elle s'en ficha comme de sa dernière chaussette, si tant est qu'elle en porta, elle se contenta d'émettre une réponse aussi sibylline que l'avait été sa première intervention. Le fantassin ne chercha pas à intervenir immédiatement, préférant laisser les plus érudits du petit groupe émettre les premières hypothèses. Ce qui ne l'empêcha toutefois pas d'y réfléchir aussi.

Les ombres... les failles... résister au flot... et le souvenir d'un message d'un des tchaë présents à Ulmendya et d'une réflexion des nemens quand à la dernière période d'activité recensée des Piliers.

Le petit tchaë laissa le Doyen achever sa question avant de prendre la parole à son tour. Timidement. Et sans s'adresser à l'Ombre mais plutôt à ses compagnons, comme pour proposer une idée qu'ils seraient libres ensuite de transmettre ou non: ***


Je... vous vous souvenez de ce qu'avait dit... c'était Fmème Maganot je cmois... que la demnième activité mecencée des Piliers... c'était quand nous sorrens ammivées sur Syfamia... il re semble r'en souvenim en tout cas...

Peut-êtme est-ce cela les failles dont pamle l'Ombme? Des failles poum marener de nouveaux poussiémeux... et les Ombmes semaient chamgées d'empêcher cela? D'empêcher que de nouvelles maces nous mejoignent? Au misque d'engendmer du chaos...

*** Au fur et à mesure de son semblant d'explication, Bail s'était fait de plus en plus nerveux, comme si l'idée d'exposer une théorie devant des individus plus érudits que lui le gênait terriblement. ***


 
Narrateur

Le Sukra 22 Nohanur 1508 à 16h18

 
La voix reprit après quelques instants de silence.
La poussière est la lumière.
La poussière vibre en harmonie, existe en disharmonie.
Le vent est changeant, parcourant en tous sens le ciel de la Réalité.
Nous sommes le reflet invisible.
Nous sommes la fin.
L'Antique nous connait...


 
Marcolien

Le Sukra 22 Nohanur 1508 à 16h44

 
*** Comme l'avait demandé le Doyen, le jeune géologue nota là aussi les paroles de l'Ombre. Mais là comme auparavant, il avait du mal à voir ce que voulait dire la créature. ***


En parlant de poussière, il doit se référer à nous. Mais le vent ? Et ces Ombres sont le reflet invisible, mais de quoi ? Et qui est cet Antique ?

 
Aerodiüs

Le Dhiwara 23 Nohanur 1508 à 12h22

 
L'Antique ? Thosen Noril leur avait confié que les ombres utilisait ce terme pour s'adresser à Flymeur. Mais s'agissait-il de Flymeur ou d'une créature qu'il l'habitait ?
Le doyen repensa à la bête qui rôdaient entre les consensus. Peut-être n'était-ce pas une coïncidence ? Flymeur semblait avoir changer depuis qu'il avait naviguer entre les consensus. Et si il n'avait pas réussi à échapper à cette créature ? Et si c'était elle l'Antique ?

Les hypothèses du petit fantassin étaient dignes d'intérêts mais Aerodiüs ne voyait pas comment les formuler sans que les ombres ne répondent par un charabia incompréhensible. Autant approfondir les points qu'il pensait comprendre. A nouveau, il s'adressa à l'ombre.


Que désire l'Antique ? La poussière continuera-t-elle de vibrer s'il réalise son œuvre ?


 
Bail Lihkeux

Le Dhiwara 23 Nohanur 1508 à 23h20

 
*** L'attention de tous les tchaë était monopolisée par les paroles de l'Ombre aussi aucun d'entre eux ne parut relever les idées de Bail. Qui n'en prit pas ombrage, lui-même tâchant de décrypter dans la mesure de ses maigres moyens les phrases énigmatiques de la créature. Sans trop de succès d'ailleurs, en dépit de la myriade de rides que la réflexion avait fait apparaître sur son front.

Les questions des tchaë ne paraissaient attirer que des réponses aussi claires qu'un ciel nuageux. Et chaque nouvelle charge représentait autant de nouveaux nuages venus assombrir encore un peu plus la scène.

La seule façon d'avancer était de se figurer la situation actuelle sous un jour plus familier. L'attaque de bandits par exemple. Un groupe de fantassins suffisamment nombreux pouvait se permettre de les attaquer de face. Par contre, un tchaë isolé, lui ferait mieux de ruser. Tenter une approche discrète. Ou au contraire, y aller au bluff. Pour les faire sortir de leur cachette un par un. Et peut-être était-ce cela qu'il fallait appliquer ici. Cesser les questions directes et tenter une approche moins conventionnelle.

Marcolien et Aerodiüs avaient cessé de parler lorsque Bail en arriva à ce point de sa réflexion. Le petit fantassin laissa le silence s'installer durant quelques secondes, hésitant à faire part de son idée à ses compagnons. Il se tourna finalement vers eux, profitant du laps de temps entre la fin de la question d'Aerodiüs et la future réponse de l'Ombre: ***


Je... vous allez peut-êtme... sumerent... ne pas êtme d'accomd... rais j'ai l'impmession que nous n'ammivemons à mien corre cela... ces méponses sont incompméhensibles...

Je... nous poummions essayé de bluffer, non? Lui laisser cmoime que nous avons nous-rêre pamlé à l'Antique. Qu'il nous a ris en gamde contme les Ombmes. Que lui-rêre pmétend femrer les failles. Et l'on vemmait ce qui l'en ressomt... vous... ce n'est qu'une suggestion éviderrent... vous... vous en faites ce que vous voulez...

Rais j'ai l'impmession que des questions corre nous en posons depuis toute à l'heume ne nous éclaimemons pas plus que nous ne le sorres déjà raintenant.


 
Narrateur

Le Luang 24 Nohanur 1508 à 00h32

 
En parfait contrepoint aux paroles du fantassin Lihkeux, l'Ombre s'exprima peu après d'une voix qui aurait fait dire "Raran" à bien des tchaës...
L'Antique va vers la fin.
Dans la lumière du soir, les bruits de l'eau s'atténuent pour devenir inaudibles.
Alors seules comptent les miettes que l'on ramasse dans le creux de son âme.


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