Les Mémoires de Syfaria
La région d'Utrynia

Serpent et Chat qui chassent

On se faufile, on inspecte, on mord : la cité veut être saine
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Sujet lancé par Séoane
Le 19-10-1508 à 11h06
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Posté par Chaïma,
Le 27-10-1508 à 02h35
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Séoane

Le Dhiwara 19 Otalir 1508 à 11h06

 
***
Nemès les avaient donc laissées. Séoane ne craignait pas outre mesure la solitude, car elle vivait avec depuis sa plus tendre enfance. Non, ce n’était donc pas vraiment là que se situait la raison de sa boule dans la gorge, de ses yeux qui s’ouvraient grands, paniqués parfois, perdus souvent, où les sombres pensées de la tydale devenaient de sombres nuages dans l’azur de son regard.

Séoane avait une amie, et elle s’en allait. Séoane avait une maîtresse, et elle s’en allait. Seule. Pourquoi ne lui avait elle pas demandé de l’accompagner ? Après tout, elle était son couteau. Il fallait bien quelque un pour la protéger, non ? La jeune tydale secoua la tête.

Non. Si je l’avais accompagnée, ç’aurait été pour provoquer bourdes et catastrophes en série. Il valait mieux pour tout le monde qu’à cette mission dangereuse la Faucheuse se passe d’une lame émoussée et que la Coupeuse continue sa propre mission.

Décidées, Séoane et Chaïma avaient donc entrepris le tour de la cité. Un parcours à la fois d’exploration et de combat pour s’assurer des conditions de travail des paysannes, de l’émergence possible ou avérée de créatures hostiles et pour détruire toute engeance découverte.

La mandragora vénéneuse s’assura rapidement que l’exploration se stoppe nette. Elle s’assura hélas dans le même temps de se trouver hors de portée des lames des deux Coupeuses qui passèrent ainsi leur temps à suer le poison, incapables de tuer l’empoisonneuse.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Chaïma

Le Dhiwara 19 Otalir 1508 à 13h13

 
*** Blême et puant la sueur de celles qui sont malades -Et qui n'ont pas connu de bain depuis un bon moment non plus- Chaïma avait répondu présente à l'appel de sa soeur Coupeuse...
Enfin, répondu. Chaïma n'avait pas dit un mot, conformément à son habitude, mais était venue, lame au clair, moins nerveuse en apparence qu'à son premier combat.

Chaïma pensait à la chance qu'elle avait d'être aussi fine et agile, d'éviter par réflexe la plupart des coups, à ses rares cicatrices, à ce poison cuisant dans ses veines.
Elle déglutit péniblement, cherchant des yeux l'araignée, en vain.

Puis, soudain, comme un chat qui attaque après une longue observation, elle fondit sur la Triabe qui profitait des assauts de la maudite mandragore.
Elle du faire trop de bruit, car malgré la précision de son assaut, la bête lui échappa de justesse.
Rageuse, elle frappa deux fois, faisant couler le sang de son adversaire...
Evita le premier assaut, et, trop assurée, prit le second de plein fouet.

La douleur la fit vaciller, elle cracha une mousse rougeâtre.
Adressa quelques mots à sa compagne de chasse. ***


Elle est vive, mais elle est fragile. Celle-ci en moins, l'araignée pourra être défaite!

*** Serpent et Chat en chasse, ensemble. La tydale aux yeux noirs avisait celle aux yeux de ciel.
Elles ne devaient pas décevoir Nemès... ***


 
Séoane

Le Dhiwara 19 Otalir 1508 à 14h36

 
***
Se dépêtrer de l'étreinte de la mandragora demande de la patience. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, dit on. Et Séoane s'avisa à l'instant qui lui manquait cruellement la patience. Et la force aussi. La rage parfois également.
Bref, la détermination ne vient pas aussi aisément à bout de toute épreuve.

Déchirant les lianes enserrées autour de ses chevilles, les découpant une à une afin de pouvoir rejoindre sa compagne, elle pestait intérieurement. Son regard avait retrouvé son air plissé habituel. Elle était concentrée, furieuse aussi, prête à exploser, tendue comme la corde d'un arc qui cherche sa cible.

Elle soupira et releva la tête pour observer Chaïma. La coupeuse dansait. Elle s'appliquait dans son rôle d'une manière toute personnelle qui perturbait toujours Séoane. Pourtant, son efficacité était prouvée.
***

Oui. Eliminer la triabe d'abord, puis la vénéneuse.

***
Toujours incapable du moindre déplacement, Séoane décida de se transformer en observatrice. Elle pouvait toujours renvoyer à Chaïma ce qu'elle voyait et pensait.
***

Ne laisse pas trop de plaies t'accabler.

***
Qu'avait elle dit ? Assise par terre, le poison devait lui bousculer la cervelle pour qu'elle puisse conseiller à une coupeuse de se soigner !
***

« Nemès, sors de mon corps ! »


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Séoane

Le Luang 20 Otalir 1508 à 17h42

 
***
Il lui fallut plusieurs heures pour se débarrasser complètement de son entrave.
Séoane n’est pas une tydale dont l’esprit s’égare. Avoir une action et une seule à mener à la fois est amplement suffisant pour sa concentration. La vie d’une tydale est d’une simplicité déconcertante si on l’appréhende selon le point de vue de la Coupeuse de vie : un destin, un objectif court terme, une activité.

Aussi elle prenait son immobilisation comme une contrainte bénigne ; cela déplaçait simplement son activité initiale –combattre la triabe noirâtre– vers une autre activité –se libérer– tout en gardant en tête l’objectif de débarrasser la Mère de la créature. Lorsque Shyama la contacta pour lui signaler qu’elle avait terminé son épée, Séoane mit de côté cette nouvelle activité dans un ordre prioritaire par rapport au combat contre la triabe. Tout allait donc très simplement.
***

Le Nuage dit avoir terminé mon nouveau couteau. Elle m'attend à la porte sud.
Dés que je me suis débarrassée de ces lianes, j'y fais un saut et je reviens !

***
Ce qu’elle fit.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Séoane

Le Matal 21 Otalir 1508 à 20h43

 
***
Le regard d'un serpent est difficile à comprendre. Il semble observer à droite tandis que tout ce qui vient à gauche lui est connu. Séoane se dirigeait ainsi vers l'ouest de la cité, admirative devant sa lame neuve et pourtant attentive au moindre mouvement suspect.

Parvenue jusqu'à Chaïma, elle évita ainsi une attaque de la triabe et répliqua sans tarder, sans hésiter et ... sans effet, malheureusement. C'est tout juste si l'arme ne vola pas directement de la tydale vers ... en tout cas vers autre chose que son ennemi tant elle manqua sa cible dans la riposte.

Mais le regard bleu ne se perdit pas dans le doute. Avant que la triabe ne se reprenne, Séoane déclina un grand cercle en pas chassé tout autour et l'obligea ainsi à tourner sur elle même. La danse. La danse n'était pas que simple jaillissement vers une cible arme aux poings. Elle s'appliquait à lui donner un sens différent, véritable pourrait on dire, en perdant la créature dans des mouvements tout aussi paralysant qu'une lance plantée au sol à travers un vêtement.

Lorsqu'une ouverture se fit, minime même, elle déroula tout son mouvement. La concentration accumulée aidant, l'épée morbide fit alors pleinement effet.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Chaïma

Le Matal 21 Otalir 1508 à 22h30

 
*** Chaïma avait pensé quelques plaies, en retrait de la triabe. Ce n'était pas tant que les mots de Séoane étaient des ordres, mais elle les considérait comme légitimes. Après tout, elles partagaient la chasse, elle partageaient les blessures, elles partageaient la proie.
Ce qui avait un sens simple et absolu.
Et quand Séoane l'avait rejointe, elle s'était relevée d'à couvert, avait à nouveau Dansé.
Son épée devenait une partie d'elle. Elle se sentait plus aboutie, comme une femme prise brutalement par un homme aurait découvert avec stupeur qu'elle en porte le fruit...
Et après la rébellion de la chair, l'aurait accepté.
Le jour ou elle accoucherait d'elle même serait une grande délivrance...

Elle secoua la tête quand, après ses pas de danse qui faisaient naître des ondées carmines autour d'elle, la Triabe parvint à la toucher, la sonnant légèrement.
Sors de tes pensées idiotes, Chaïma, tu es encore blessée, et Nemès ne voudrait pas ça.

Un pas de recul, et le chat passa la main au serpent...

Et le chat regardait le serpent danser à son tour, d'une façon si semblable, si différente. Chaïma se ressourçait dans cette image, tentait de s'en inspirer. Après tout, Chat et Serpent...
N'avaient-ils pas les mêmes yeux?

Séoane dansait, mais Séoane restait imprudente. La Triabe était, elle, fourbe et ses blessures coagulaient rapidement. Plus que les leurs.
Quand le serpent commença à montrer des signes de faiblesse, et trop de plaies, elle se plaça entre elle et la proie.
Faisant front de son corps, elle fit reculer la bête de quelques mouvements vifs, puis se pencha vers sa compagne de chasse. ***


Fais attention à toi. Tu m'es précieuse comme mon épée.

*** Etait-ce bien elle qui avait prononcé ces mots? Interdite, elle se mura à nouveau dans son mutisme inexpressif, se tournant vers la créature.

Trop de rêveries rend trop molle. ***


 
Séoane

Le Merakih 22 Otalir 1508 à 20h43

 
***
Un instant la surprise cueillit Séoane. Elle fixa son regard bleu sur Chaïma, cherchant à attraper ses yeux noirs mais sans y parvenir. Décidément, le chat ne cessait de la surprendre ! Elle voulut répondre, elle aurait même voulut bredouiller, mais rien ne sortait. Bouche bée, elle observa sa compagne lui appliquer des soins. Rarement soins furent aussi efficaces ! Sans doute que le silence favorise la concentration. Sans doute aussi que les deux tydales se ressemblaient vraiment.

Et puis pour conclure, elle parvint finalement à lâcher quelques mots. Comme une excuse. Ou une reconnaissance des qualités de l'autre Coupeuse.
***

Je suis moins solide que toi. Il semble.

***
Les deux tydales reprirent leur danse. Oui, la triabe les occupait. Oui elle se régénérait très rapidement. Mais les deux tydales apprenaient finalement beaucoup sur elles mêmes avec cette créature.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Chaïma

Le Vayang 24 Otalir 1508 à 07h24

 
*** La créature gisait à leurs pieds. Qui l'avait tuée des deux? Elle ne se souvenait plus. aucune importance, d'ailleurs. Il était temps de prendre un peu de repos.

Chaïma songeait. A ce qu'elle avait été, à ce qu'elle devenait. Et elle se morigénait, puisqu'elle s'était jurée de ne plus penser à "avant". Elle était née avec Nemès, avec Séoane, avec son épée venue du Nuage.

La nuit était belle, même si des grognements de créatures diverses faisait se réveiller la Tydale aux yeux noirs fréquemment.

Jusqu'à être tirée de ses songes par une douleur à la cheville. On l'enserrait.
Elle se leva à demi, et vit la mandragore face à elles, dans le matin encore timide.
Elle saisit sa lame sous elle, et trancha net la liane de la chose qui s'enfuit au loin aussitôt., laissant libre le Serpent à qui elle s'intéressait également.

Séoane était réveillée, elle aussi. Chaïma s'assoupit, massant sa jambe endolorie. ***


Elle est partie. Encore. Tu as vu par ou? Tu vas mieux?

*** Elle se mordit la langue en silence. Autant pour le poison qu'elle commençait à sentir s'insinuer à nouveau en elle que pour ses mots. ***


 
Séoane

Le Vayang 24 Otalir 1508 à 09h45

 
***
La mandragora tournait autour des deux tydales. Elle profitait de l’obscurité pour distiller son poison. Aucun répit véritable ne leur état offert, finalement. Le bruit de l’épée de sa compagne fit sursauter Séoane. Elle ne dormait pas, non. Mais lorsque le soir se présente, lorsque la danse a été longue, lorsqu’il faut ensuite s’appliquer à se soigner et à réparer son matériel, alors la vigilance n’est plus tout a fait là.

La perversion du S’sarkh avait tenté de les prendre toutes les deux en même temps. Mais placées telles qu’elles l’étaient, c’est Chaïma qui fut la plus exposée. Ses muscles se détendirent devant l’assaut alors que Séoane avait bondi sur ses pieds. Et, cruel sort, c’est finalement Chaïma plus rapide à réagir qui subit en premier le poison.
***

Elle est dans la plaine. Pas loin. Je peux bouger. Mais si je m’éloigne de toi, nous ne serons ni toi ni moi en sécurité.

***
Séoane se mit alors à tourner autour de Chaïma. Elle pistait à l’odeur du poison la mandragora vénéneuse. Le chat avait blessé la créature pervertie. Le serpent ondula autour du chat pour jaillir également.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Séoane

Le Vayang 24 Otalir 1508 à 10h56

 
***
Elle imaginait se mouvoir dans un silence de cathédrale. Elle imaginait que sa petite taille, ses bottines légères, ses mouvements précautionneux allaient lui permettre de surprendre son adversaire. D’ordinaire, Séoane n’avait pas particulièrement beaucoup d’imagination. La mandragora cependant s’y laissa pourtant prendre. Cette danse silencieuse, au ralenti, amena la tydale en face de la créature les muscles tendus. Mais les deux combattantes eurent la même réaction en se découvrant. La même, et dans un quasi parfait synchronisme.

L’une et l’autre eurent un bref instant de surprise, l’une et l’autre laissèrent leur arme parler et l’une et l’autre touchèrent leur ennemi. Dans ce premier pas, Séoane se trouvait à quelques pas à peine de Chaïma. Suffisamment éloignée pour manier son épée sans crainte de toucher l’autre Coupeuse, et suffisamment proche pensait elle pour que la créature ne puisse pas atteindre son amie.
***

« Son amie ? »

***
Oui, après tout, il fallait bien donner un nom à ce sentiment. Il était diffus lorsque Nemès les accompagnait. Diffus, parce que Nemès occupait toute son attention. Mais depuis le départ de la Faucheuse, il grandissait. Il lui faisait observer souvent Chaïma, il lui faisait apprécier sa présence et ses soins, il la laissait béate d’admiration de sa façon si spéciale et si efficace de danser ; elle la trouvait féline. Et dans l’immédiat, il lui fallait protéger le chat.

L’épée trancha avec une telle force que la tydale manqua passer à travers de la mandragora emportée par son élan. Le fouet des lianes de la créature répliqua. Et tout au contraire, Séoane fut projetée en arrière. Si proche de Chaïma, qu’elle faillit lui marcher dessus. Les deux Coupeuses étaient immobilisées par la créature. Elle qui ne voulait pas s’éloigner de Chaïma...

Un combat statique s’engagea alors. Séoane retenait ses coups de peur de toucher sa compagne. Enervée, la créature voulait en finir : ses lianes se détendirent pour saisir la tydale à la gorge. Grossière erreur ! Ce mouvement laissait une ouverture béante en direction de la tête et Séoane cette fois-ci n’hésita pas.
La mandragora déchira l’air d’un cri d’agonie. Elle agitait encore ses tentacules, mais elle était à deux doigts de mourir.
***

« Deux doigts, c’est un coup d’épée bien placé. »

***
La fatigue de la nuit, de l’étreinte de la créature et du poison qui circulait dans son corps eut raison de la détermination de la Coupeuse. Si la veille la triabe était morte sous le coup des deux Coupeuses, une mandragora sous les siens seuls était une prétention déplacée.
***

Chaïma ! Elle est là. Si elle vient vers toi, je te soigne et tu joues avec ton épée. Si elle reste là, soutiens-moi tandis que j’essaie de l’achever. Soyons vraiment sœur dans cette danse. Le poison est terrible.



Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Séoane

Le Sukra 25 Otalir 1508 à 18h19

 
***
Les deux tydales parvinrent à se défaire de la mandragora. Il n'est pas faux de dire que le spectacle des deux tydales avachies par terre, finissant de se dépétrer des pièges de la créature, s'appliquant l'une et l'autre à se soigner pour purger leur corps du poison, représentait un pathétique tableau de Coupeuses ayant brillamment réussi une mission d'éradication. Mais le sentiment était là. Le calme s'installa autour d'elles.

Séoane lachait de minces sourires à destination de Chaïma. Elle avait du mal à cacher sa satisfaction d'avoir enfin réussi. Et elle le devait en grande partie au soutien et à la danse de la tydale aux yeux noirs. Un chat ? Peut être bien, au regard de l'attitude étonnante qu'elle affichait.

Si le tableau qu'elles présentaient n'avait que peu de valeur et se serait facilement perdu dans les couloirs des classes des enfants de la Ruche, Séoane s'en moquait. Enfin, elle aurait bien voulu s'en moquer si d'aventure une Faucheuse n'avait pas surgi et sans crier gare ne s'était pas invitée à corriger quelques touches grossières.

Kaliss déboula dans le calme après la tempête, comme un taureau dans un champs de paquerette.
***

HAJAR MES SOEUR, JE VIENS FAIRE FAIRE UN PEU D'EXERCICE À CÂLINE DANS LE COIN
JE VOIS UN FLAVISTE QUI ME SEMBLE PARFAIT

***
Mère bien aimée !
Ni une ni deux, Kaliss s'appliqua à resserrer quelques bandelettes autour des plaies de Séoane, balayant la satisfaction de la Coupeuse par une touche de honte. Répondre. Il fallait répondre quelque chose sinon la géante allait les terrasser sous la honte.
***

Hajar, Kaliss
Tu avais un autre couteau la dernière fois que nous t'avons vue.

***
Séoane s'entendit parler plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu. Pour continuer à chasser, il fallait paraître forte. Mieux, il fallait être forte. Le résultat de leur combat donnerait sans doute l'illusion à la Faucheuse que les deux Coupeuses valaient bien quelque chose dans la danse.
Elle eut l'idée de sortir les cristaux trouvés dans les dépouilles et de les partager sous les yeux de leur ainée.
***

Tiens Chaïma. C'est ce que j'ai récupéré sur la triabe et la mandragora.

***
Hélas, alors qu'elle croyait avoir ainsi montrer qu'elles ne chomaient pas et qu'elles méritaient amplement leur rôle au sein du Matriarcat, Chaïma revint sur le sujet des blessures et réduit à néant tous ses efforts.
***

Nous allons d'abord panser nos blessures et drainer nos corps du poison. ensuite, si tu veux, nous partagerons le Flaviste.

« Au revoir la considération de Kaliss ! »



Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Chaïma

Le Luang 27 Otalir 1508 à 02h35

 
*** Séoane était partie. Un masque l'attendait à Lestris.
Restait la Coupeuse et la Faucheuse, le chat et... Et... Et quoi?

... La Faucheuse.
Près du flaviste, un lyzandrus avait surgit des buissons, sans doute attiré par l'odeur du sang, de la mort, et l'idée de faire un repas rapide et facile de quelques restes; pendant le temps que le chat avait mis à parti pour nettoyer son arme avec cette ferveur presque religieuse qui lui était propre, visage fermé, en sentant le poison fuir ses veines .

Deux ennemis. Un fort, un faible. Même si "faible" était tout relatif.
Pas même un regard échangé. Chaïma fit tourner l'épée autour de son poignet, et fouetta plus que trancha le Lyzandrus, qui recula. Il s'agissait de ne pas se faire acculer.
Elle le harcela de cette façon, évitant les assauts de la bête surprise de pas souples. Ce n'était pas toujours couronné du plus grand succès, mais elle pouvait avoir une certaine fierté à sentir la douleur encore faible, la fatigue légère, la chose piaillante face à elle en position moins sûre que la sienne.

La Faucheuse ne tarda pas à saisir l'opportunité que la bête usée lui laissa, et elle ne fut bientôt qu'un cadavre de plus sur le sol, un peu moins de corruption dans l'air.

Elles se tournèrent vers le flaviste.
Kaliss se rua sur lui, mais la chose semblait être très vive, très joueuse aussi. Les coups étaient précis, beaux, mais la bête se refusait à la danse.
Le chat fit patte de velours pour l'amadouer. Ondulante, charmeuse, espiègle, elle fit quelques pas dans un sens, puis dans l'autre, l'épée oscillant au bout de son bras comme la feuille morte d'une branche sous le vent.

Puis, la bête voulu la contourner, et la frapper au passage.
Chaïma plongea vers elle, au contraire du réflexe naturel qui aurait voulu qu'elle s'écarte. Son épée se ficha profondément dans le flanc de la chose qui hurla de douleur, s'écroulant et roulant au sol avant de se relever plus loin, sonnée et grognant.

Le chat chercha sa compagne aux yeux clairs, pour y voir la désapprobation d'une telle imprudence, ou les compliments d'un beau pas de danse.
Personne. ***


Je reviendrai.

*** Soit, elle reviendrait. Mais qu'elle revienne vite. ***


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