Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Vers le Nord en quête de savoir

Les péripéties du voyage de quelques tchaës se rendant à Ulmendya pour y obtenir des informations sur les piliers de poussière.
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Sujet lancé par Aerodiüs
Le 19-10-1508 à 22h38
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Posté par Aerodiüs,
Le 29-10-1508 à 22h25
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Aerodiüs

Le Dhiwara 19 Otalir 1508 à 22h38

 
*** Aerodiüs se leva peu avant Maelia ce matin là. Quitter l'oreiller de plumes qu'il avait prit le luxe de s'offrir cette nuit à l'auberge fut difficile mais le voyage les attendait et serait long.
Il se rendit dans la salle d'eau commune de l'établissement et tira un bassine d'eau chaude de l'étrange citerne couplée à un poêle qui s'y trouvait. Il se fit alors une toilette soignée, appréciant la douce température du liquide. Il n'y avait pas à dire, la technologie tchaëe avait vraiment du bon.
Un fois frais et dispos, il s'enquit de réveiller Marcolien et Adwëis et leur dit de le retrouver au rez-de-chaussée. Quand ses deux compagnons le rejoignirent en bas de l'auberge, il leur fit la surprise d'un petit déjeuner copieux à base de lard fumé, d'œufs et de bon pain qu'il avait commandé.
Mais tant de bienveillance n'était pas gratuite car le doyen était pressé. Il avait entendu les rapports noirauds concernant la route pour Farnya et savait que le voyage serait rude. Mais il comptait bien couvrir la distance le plus rapidement possible. Cela, Marcolien et Adwëis le comprirent rapidement. A peine sorti d'Oriandre, le vieux géologue imposa un rythme rapide et semblait vouloir le maintenir dans la durée.
Le pilier de poussière flamboyant d'Oriandre, qu'Aerodiüs passa avec un léger frisson, fut rapidement derrière eux. ***



 
Aerodiüs

Le Luang 20 Otalir 1508 à 22h10

 
*** Le petit groupe, rapidement rejoint par le régisseur de la fourniture Fonkin Sheppen qui retournait également sur Farnya, marchait depuis plusieurs heures déjà quand il arrivèrent en vue d'un groupe de tchaës. Ils ne tardèrent pas à se rendre compte que plusieurs d'entre eux étaient gravement blessés. Il s'agissait vrassemblablement de l'expédition de nettoyage de la route. Aerodiüs eut un mauvais préssentiment : Les noirauds étaient partis depuis plusieurs jours déjà et ils n'avaient pas plus avancé que cela... La situation devait être plus complexe qu'il ne le pensait. Cela risquait de fortement compromettre sa mission. ***


Suite sur Bulle noire sur route pavée.


 
Aerodiüs

Le Merakih 22 Otalir 1508 à 21h25

 
*** Le petit groupe avait rencontrer l'expédition de la bulle noire au abords du village de Jgalyll. Les soldats auraient bien eu besoin d'aide mais le temps était malheureusement compté.
Après avoir pris un peu de repos, le temps d'un nuit, au village, ils repartirent toujours sur le même rythme effréné en direction de l'ouest. Rapidement, il arrivèrent à proximité de la patte d'oie et une décision était à prendre. Depuis leur départ, ils avaient croisé moult créatures et ils ne savaient pas ce qui les attendait encore.
Aerodiüs observa ses compagnons. Tous étaient exténué, la jeune Adwëis, peu habituée à l'extérieur des cités, peut-être plus que les autres. Le doyen commençait à se demander s'il n'avait pas fait une erreur. Pourtant, le courage de cette tchaëe qui était à peine sortie de l'enfance l'épatait et quelque chose en lui lui soutenait qu'il avait raison de lui laisser sa chance.

Les tchaës se concertèrent. Fonkin Sheppen, qui avait pris la route en sens inverse quelques jours plus tôt proposa de prendre la voie du sud : ***

- Non que je l'ai expérimentée, mais pour avoir emprunté la route nord à l'aller, je sais pertinemment que je ne suis pas prêt d'y remettre les pieds.

*** Il ajouta un liste assez impressionnante de créatures qu'il y avait croisé et qui l'avaient envoyer directement au pilier d'Oriandre parmi lesquelles un Jytryan déchu. Plutôt convaincus, les autres membres du groupe se rangèrent derrière son avis. ***



 
Aerodiüs

Le Sukra 25 Otalir 1508 à 14h54

 
Cela faisaient plusieurs jours maintenant qu'ils avaient quitté Oriandre. Le doyen n'avait jamais connu les route aussi dangereuse et ce qu'il se passa ce matin là lui en donné confirmation. Alors que, comme à son habitude, il avait entammé la marche sur un rythme soutenu, il finit par se rendre compte qu'Adwëis ne les suivait plus. Paniqué, il avait tenté de la retrouver mais nulle traces de la petite alchimiste. Il du se rendre à l'évidence quand elle resta muette à ses tentative de contact télépathique : Adwëis avait rejoint les piliers.
Les trois tchaës continuèrent leur périple dans une ambience de plus en plus morose. L'assaut régulier de mandragoras et autres anakorems les ralentissant dans leur voyage. Pourtant, il finirent par arriver en vue du village de Verkit. Là, ils pourraient prendre un peu de repos.
Alors qu'ils s'approchaient du village, Aerodiüs reçu un message d'Adwëis. L'alchimiste était à Ulmendya. Sa route, bien que pénible, leur aurait finalement peut-être fait gagner un temps précieux, il faudrait en profiter.



 
Aerodiüs

Le Dhiwara 26 Otalir 1508 à 18h25

 
La fin du voyage s'avéra plus calme que sa première partie. Aerodiüs marchait maintenant tranquillement en direction de la cité à l'Arbre Rouge. Il la savait toute proche et cela le remplissait de joie. Il avait pu prendre le luxe de se soigner presque totalement de ses blessures par quelques tours d'essencialis et avait même réparer sa pelisse endommagé par les petites dents de l'anakormen qui avait voulu le dévorer près de Verkit.
Alors qu'il s'avançait dans l'étroite vallée qui menait à Farnya, le doyen géologue aperçut un tisseur de rêve installer dans les montagnes au sud de la route. La créature observait le ciel tout en exhalant de grande bouffée de fumée tirée de son énorme pipe.
Aerodiüs, fatigué par son voyage, décida de prendre une pause et contempla un instant cet être mystérieux. Il savait ce natif de Syfaria potentiellement très dangereux mais également fort intelligent. On disait des tisseurs qu'ils haïssaient les nemens et que parfois, certains d'entre eux se fondaient incognito dans la masse des poussiéreux.


Agrek dit :
Un peu comme Flymeur quoi ?


La réflexion du mou était formulée sur le ton de la plaisanterie. Pourtant, elle fit choc chez le doyen. Non, il ne pensait pas que Flymeur soit un tisseur de rêve, quoique cela l'aurait à moitié étonné, mais le parallèle était pourtant frappant. Après tout, le tchaë aux étranges pouvoirs semblait se méfier des nemens tout autant que des premiers sortis.
Ce qui frappa le poussiéreux, en observant le tisseur de rêves, c'est que lui et ses semblables étaient certainement présents sur Syfaria depuis bien plus longtemps que les Nemens et même que les Eduens. Ils étaient probablement les témoins privilégiés de l'anamorphose et des temps anciens, et pourtant, chaque fois qu'un poussiéreux se posait des questions sur l'histoire de Syfaria, il se tournait soit vers les bibliothèques soit vers les Nemens. Pourquoi ?


Agrek dit :
Peut-être parce que tu risques moins de te faire étripé par un bouquin que par la patte de ce gros ours...


Peut-être ? Pourtant, quand il le regardait tirer lascivement sur sa pipe, Aerodiüs avait du mal à voir quoi que ce soit d'agressif chez ce tisseur. Aussi, il osa.
Sortant du sentier, il gravit les rochers et les talus en direction de la créature. Comme il arrivait à une quinzaine de pas, il s'assit sur un rocher et commença à bourrer sa pipe d'abord comme s'il ne prêtait guère attention au tisseur. Il sortit son briquet à amadou, alluma son tabac et commença à tirer quelques bouffées. Puis il s'adressa au tisseur comme s'il s'agissait d'un vieil ami.


Bonjour noble tisseur. Belle journée n'est-ce pas ?

Je me demandais, le ciel a-t-il toujours eu cette allure ? Je veux dire, avant les nemens et les changements qu'ils ont amené sur ce monde ? Vous et vos semblables avez du assister à tous cela.


Le doyen emplit ses poumons de fumée qu'il libéra lentement. Agrek lui faisait savoir qu'il était fou et le paierait probablement cher. Lui espérait que son mou avait tord...


 
Aerodiüs

Le Matal 28 Otalir 1508 à 09h56

 
Le tisseur tardait à répondre. A vrai dire il ne semblait guère intéressé par le tchaë. Scrutant l'horizon lointain, là où l'océan et le ciel se rejoignaient, il n'avait même pas daigné jeter un coup d'œil au doyen. Pourtant celui-ci demeura assis un moment non loin de la créature, tentant d'apercevoir ce que cette dernière semblait fixer dans ce tableau si immuable que formaient les mers du sud.
Comme le temps passait, que des nuages commençaient à se grouper au-dessus des monts et que le tabac dans sa pipe était maintenant bien froid, Aerodiüs se dit qu'il était peut-être temps pour lui de se rendre à Farnya. Il avait encore beaucoup de choses à faire avant son départ pour Ulmendya. Pourtant, il ne pouvait éloigner de son esprit un doute qui s'y était ancré : et si les nemens ne pouvaient lui apporter les réponses qu'il recherche ? Flymeur, en parlant des flavistes, avait demandé si les tchaës avaient tenté de lier contact avec eux avant de les attaquer. A l'époque, cela avait fait rire jaune le doyen. Aujourd'hui il se demandait si ce n'était pas vers les premiers natifs de Syfaria qu'il devrait effectivement se tourner. Les peuples de poussières avaient, depuis six siècles, considéré les Nemens comme la seule espèce réellement intelligente les ayant précédés sur Syfaria, négligeant les autres ou les repoussant. Ces créatures natives de Syfaria, liée ni au S'sarkh ni aux Nemens, étaient pourtant là bien avant eux et certains avaient plus d'une fois fait preuve d'une réelle intelligence.

De gros rouleaux se formaient maintenant à la surface de l'océan. Bientôt, l'orage serait là. Le géologue poussa un soupir. Il n'aurait pas ses réponses aujourd'hui, mais il reviendrait. Il vida sa pipe, la nettoya soigneusement et la rangea dans son étui. Puis il se leva et salua en silence la créature, s'apprêtant à redescendre vers la route et à terminer son voyage vers Farnya.



 
Aerodiüs

Le Merakih 29 Otalir 1508 à 22h25

 
Aerodiüs était arrivé depuis la veille à Farnya. Il avait couru les échoppes afin de préparer son départ etn'avait pas encore eu le temps de contacter la grande omnisciente qu'il devait retrouver pour partir vers le transport nemen. Marcolien était pour sa part rester sur la route menant à Farnya, une commande à régler...
Le doyen terminait presque ses achats quand il perçut l'appel d'un fantassin, Baïl Lihkeux, qui disait avoir vu d'étranges choses dans le pilier de Farnya.


Eh bien, je crois que je n'aurai pas le temps de prendre des cours de nemen avant de partir.

Agrek dit :
On dirait...


Aerodiüs contacta rapidement ses compagnons pour les prévenir de son départ. Puis il se précipita vers les portes ouest de Farnya, direction le pilier de poussière.


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