Les Mémoires de Syfaria
La région de Kryg

L'Ombre du Tableau

Les Matriarcales devant le Pilier
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Sujet lancé par Orphèle
Le 31-10-1508 à 01h59
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Posté par Miraë,
Le 31-12-1508 à 09h38
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Orphèle

Le Vayang 31 Otalir 1508 à 01h59

 
Après avoir perçu les différentes pensées du consensus qui décrivaient ou imageaient avec force détails l'horrible et ténébreuse créature sortant tout juste du Pilier de Poussière de Kryg, la petite Astrologue n'avait pas hésité un instant et s'était jetée hors de la cité pour aller contempler la bête monstrueuse. Emmaillotée dans une multitude désordonnée de vêtements colorés, la jeune fille avait prestement parcouru les quelques mètres de froidure qui séparaient les remparts de la ville de l'antique construction Eduen.

Devant elle, à quelques pas seulement, se dressait fièrement une aberration laide et majestueuse, composée d'ombres difformes et d'une aura de mort fort désagréable. La chose, encore immobile, observait le ciel du haut de ses six mètres bien remplis. Elle était tout bonnement gigantesque et n'inspirait aucune sorte de confiance à l'Anja un peu troublée...


*** ***

...Mais incapable de détacher ses yeux de l'abomination, comme attirée par elle dans une fascination malsaine et déplacée. D'un seul revers de la main, la créature pouvait sans nul doute balayer n'importe quel agresseur comme si il s'agissait d'un insecte. Ce que les matriarcales, en cet instant précis, devaient être pour cet inquiétant géant.

Orphèle fit encore un pas vers le goliath sombre en soupirant, gardant la tête hôte pour essayer de mieux voir cette incroyable gueule bardée de défenses, de crocs et de pics.


Hé ! Du bateau ! Qu'est-ce que vous attendez comme ça ?

C'est en cet instant précis que la Sang-Âme prit conscience de la température et de la luminosité différées. Enfermée jusque là dans un bâtiment, elle avait cru à un coup de froid et à des nuages venant gêner l'éclat des soleils. Maintenant qu'elle était dehors depuis quelques minutes et, surtout, qu'elle faisait face à ce colosse cauchemardesque, elle prenait brutalement conscience que ce n'était pas simplement une mocheté qui tapait à leur porte pour boire le thé. Mais bel et bien l'apôtre d'un changement radical.

Syfaria était en train de s'altérer, dans les tréfonds de son essence. Elle pouvait le voir, le sentir.

Le Tableau touchait à sa fin ? Déjà ? Non, pas possible....Déclin, déclin ?
Elle déglutit bruyamment et un sourire terriblement crispé se dessina sur son joli minois.


Vous avez un petit nom ?

 
Séoane

Le Vayang 31 Otalir 1508 à 09h38

 
***
La Coupeuse sursauta presque autant à la première interjection d'Orphèle qu'à la seconde. Quelle importance qu'il ait un nom ? Quelqu'un voulait il creuser une tombe et y mettre une indication, peut être. Séoane réalisa surtout à cet instant qu'il n'y avait pas qu'elle et le tchaë ci-présent pour observer la créature mais que trois autres soeurs tournaient à quelques distances, attentives, craintives peut être, en tout cas tout aussi estomaquées qu'elle.

Elle ravala sa salive et agit. Effectivement, Séoane n'est pas une cérébrale. Elle n'est pas stupide pour autant, mais ... particulièrement impulsive et spontanée. La réflexion nuit à l'action. L'action est son mode d'observation. Elle attaqua.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Galacta

Le Vayang 31 Otalir 1508 à 10h45

 
*** Après plusieurs jours de survie, elle voyait enfin l’entrée de Kryg.
Ses sœurs livraient toujours un combat acharné contre le Gryott, Akrotykar et le malicieux Noosphage.

Un dernier pas et voilà, elle avait enfin quitté la Montagne. Sa chasuble n’était plus qu’un lointain souvenir, tellement les coups qu’elle avait reçu au cours de ces derniers jours, avaient été violents.
Elle tentait tant bien que mal de cacher certaines partie de son anatomie.
Galacta s’assit un instant, adossée au pilier de poussière, essayant de remettre sa tenue en état.
Elle ferma les yeux, se concentrant pour se soigner. La vie était presque revenue entièrement en elle. Lorsqu’elle les rouvrit, il lui sembla que la luminosité ambiante avait baissé.
Elle se leva ; il fallait se remettre en route. Séoane devait l’attendre près des ruines du Comptoir, à quelques pas de Kryg.
Elle fit le tour du pilier et se trouva nez à nez avec une immensité monstrueuse en face d’elle.
Même l’Akrotykar, qui l’avait terrorisé pendant des jours, ressemblait à une peluche pour nouveau-né comparé à ça.

Prudemment Galacta recula vers l’entrée de la cité, ne quittant des yeux ni le monstre, ni ses sœurs qui arrivaient de tous côtés.

Pourvu que personne ne fasse de geste déplacé. Pensa t’elle.

Alors qu’elle allait conseiller la prudence à ses sœurs alentours elle vit la téméraire Séoane, tête nue, brandir son épée. La Guérisseuse attrapa le casque qu’elle avait en réserve et le jeta à la sans âme puis hurla ***
.

NOOOOOOOOOOOON !

*** Trop tard, Séoane portait les premiers coups et l’énormité en face répondait violemment.
Galacta s’adressa aux sœurs qui l’entouraient. ***


Soyons prudentes !
Ne commettons pas la même erreur qu’avec Sieur Flymeur. Nous l’avons accueilli avec agressivité, alors qu’il semblait avoir beaucoup à nous apprendre et n’avons pu obtenir aucune information.
Cette chose là, cette lumière qui baisse, tout cela n’est pas de bon augure. Réfléchissons avant d’agir.


*** Galacta se tourna vers Orphèle. ***


Vois tu quelque chose dans les Astres ?

*** Puis à toutes celles qui l’entouraient. ***


Je vais mettre tous les enfants en sécurité à la Ruche et je viens vous retrouver.


 
Narrateur

Le Vayang 31 Otalir 1508 à 18h04

 
Le colosse ne réagit aucunement aux paroles et mouvements d'Orphèle, le regard fixé vers le ciel...
Puis Séoane attaqua, sans plus de préambule !

La créature baissa son regard vers elle, et soudain elle se déphasa, redevenant une Ombre immatérielle...
Se dispersant, des vagues de noirceur se déversèrent sur elles mêmes, et fusèrent à travers la tydale, ne l'affectant aucunement.
Puis les ombres se dirigèrent vers la cité toute proche, se rassemblèrent de nouveau, s'amalgamèrent cette fois-ci en deux formes humanoïdes !

Les créatures étaient maintenant deux, et elles s'étaient rapprochées de l'entrée de la cité...
Elles se remirent en position, observant de nouveau le ciel.
Comme en attente...


 
Krepion Loudmer

Le Vayang 31 Otalir 1508 à 21h09

 
*** La guerrière-paysanne, preuve encore des ravages de la consanguinité, attaque la créature sans sommation. Krepion quant à lui, la culotte humide et les jambes flageolantes (même celle en bois) a tôt fait de se planquer derrière un rocher. Mieux vaut être couard et vivant que courageux et en petits morceaux sanguinolents, telle est l'une de ses nombreuses devises.
Lorsque la créature se dissipe, il se redresse timidement, voyant là une parfaite occasion de mettre les bouts.
D'ailleurs Séoane semble être de cet avis en ce qui le concerne : ***


Tchaë !
Je veux dire... Pardon... vieil homme ! Par la Mère, vous avez un nom ?

***
Elle renifle avec dégoût les embruns d'urnine maculant les chausses usées du vieillard, qui lui ne semble pas s'en incommoder. ***


Mais ce n'est pas possible ! Eloignez vous donc de là. Allez vous nettoyer. L'odeur est répugnante.

*** Une odeur ? Ses dessous de bras sans doute.
Qu'importe, il est entièrement d'accord sur ce point : s'éloigner de là.
Il commence à se diriger vers les portes de la cité, dont les hautes murailles lui semble bien plus appropriées que son bout de rocher, mais les tydales qui s'entassent à l'entrée et aux portes ne lui laissent pas le moindre passage pour atteindre l'enceinte protectrice...
Fichtre, il est coincé dehors avec cette inquiétante ch... rectification : avec ces DEUX inquiétantes choses, maintenant !!

Ni une ni deux, le vieux marin terrorisé retourne se planquer derrière son rocher, sans entendre dans le tas des commentaires l'exclamation d'Orphèle sur le fait de le voir encore en vie. ***


Par les dents d'Elchior, j'savais bien qu'j'allais au devant des emmerdes en suivant cette cruche dévergondée !!

*** Peste-t-il pour lui même en observant les deux monstruosités se rapprocher de Kryg. ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Séoane

Le Sukra 1 Nohanur 1508 à 10h48

 
***
Comme son nom porte à le croire, Séoane est un serpent. Vive pour attaquer, elle se tient ensuite longuement en position défensive, les crocs apparents, le regard plissé et fixe sur sa proie, immobile mais tendue et prête à jaillir une nouvelle fois. Prête à jaillir, mais incapable de se décider à le faire.

Il y avait trop de paramètres en jeu dans sa petite tête. Elle avait plongé une fois, et l'Ombre s'était dédoublée. Mauvaise idée de recommencer. D'autant que la réplique avait été violente ! Balayée par le bras de l'Ombre, elle avait décollé du sol pour se faire projeter trois mètres plus loin sur la roche. Le bruit de craquement qui avait suivi l'avait plongée dans ses souvenirs d'un impact similaire contre un arbre et d'un bras cassé.

Cette fois-ci tout semblait en ordre. Hormis une extrême confusion qui s'emparait d'elle. Elle levait son arme, décidée, et puis soudain avait des doutes sur la façon même de tenir son couteau.
***

« Par la Mère, qu'est ce qu'il m'arrive ? »

***
Elle tourna son regard de droite et de gauche. Krepion Loudmer avait une nouvelle fois disparu. Loudmer. Quel nom de pochtron ! Aucune soeur n'avait encore répondu à sa suggestion de le sacrifier dans le pilier de poussière pour le boucher et qu'il n'en sorte plus personne. Au cas où, il fallait le garder sous la main.

Plus loin, une soeur sans arme ni armure s'en alla bousculer une des Ombres. La tydale s'envola de la même façon qu'elle même un peu plus tôt et se replia en ville. Les Ombres avançaient.

Orphèle s'étaient tue. C'était elle qui savait quoi faire, non ? Elle faisait le thème astrale du tchaë qui avait débarqué dans le consensus, et ça l'avait calmé. Elle n'avait qu'à faire celui des deux créatures !

La confusion était complète dans l'esprit de la tydale. Les odeurs nauséabondes de la cité se mêlaient aux relents du vieillard. S'il lui fallait attaquer, pas sûr qu'elle ne se trompe pas de cible. Pas sûr.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
EdenRa'Liikthc

Le Sukra 1 Nohanur 1508 à 15h14

 
*** Ayant reçu une missive, qui semblait un poil inquiétante, de part d'Orphèle, EdenRa cherchait à la rejoindre aux portes de la ville.

Grande fut sa surprise en tombant nez au nez avec une créature dont elle n'avait absolument rien entendu auparavant. D'où est-elle sortie? Du pilier? Comment ça? ***


dit :
Par tous les dieux, qu'est ce qu'elle est grosse cette chose.
Je te conseille de ne pas faire une bêtise. Attends les conseils de Galacta. Elle sait mieux que toi.


Mais non, Ew, je m'avance juste pour la regarder. Elle est grande, mais elle est belle dis donc. Et puis, regarde tous les soeurs présentes. Je risque rien.
Tiens, je ne me décide si elle me fait peur ou si elle m'impressionne.


*** EdenRa, devenue spadassine il n'y a pas longtemps, pensait que ce serait une bonne occasion de voir si ses entrainements lui ont servi à apprendre quelque chose ou pas.
Arrivée ainsi près d'Orphèle elle lui demanda ***

Me voilà, mais en fait elle fait quoi là cette créature ?

*** La soeur tydale, regardant toujours l'Ombre, fascinée par sa présence, lui répondit tout court ***

Bonne question...

Il faut l'abattre. C'est tout. Aidez moi.

*** intervenait Séoane, qui semblait assez téméraire et qui était déjà là à l'arrivée l'Orphèle et de EdenRa. ***


*** Mais elle n'eut pas trop le temps de changer quelques mots avec ses soeurs, qu'en regardant à nouveau dans la direction de l'Ombre...et vu cette fois ci...deux !
EdenRa, n'attendit plus longtemps et ne faisant pas attention au conseil de Galacta, s'aventura s'entrainer avec l'Ombre qui se trouvait plus près devant elle.

Une attaque à l'arc, une attaque de perce armure...le monstre esquivait en blessant la tydale qui ne voulait pas renoncer. Enervée d'avoir raté autant, EdenRa s'approcha dangereusement du pied gauche de l'Ombre et lui brisa le genoux. ***

Tiens! Méchant être qui dérange une ville tranquille ! Pars d'où tu es venu !!!

Mais qu'est ce que cette créature fait mal... *aïe*

*** Blessée et triste en pensant qu'elle a bien faite une boulette plus grande qu'elle, EdenRa se repliait auprès de Galacta, en espérant qu'elle ne l'a pas trop déçue. ***


dit :
Alors là... je ne dis plus rien... tu as juste "regardé" hein?
T'es soit folle, soit bête ma foi... J'espère que maintenant tu attendras les conseils de tes supérieures avant de t'"entrainer"!


Mais tais toi, Ew...

 
Orphèle

Le Sukra 1 Nohanur 1508 à 16h33

 
Un long instant de stupeur paralysa Orphèle, devant les agissements inconsidérés de Séoane, le dédoublement de l'Ombre et, de nouveau, les attaques sans fondement de EdenRa'. Elle regardait tour à tour les monstruosités et les jeunes femmes avec un mélange de stupeur et de colère, ne sachant pas trop quoi dire ou quoi faire. Elle bafouilla finalement une suite de syllabes douteuses à l'adresse de l'assemblée, du rouge pivoine ornant désormais ses joues habituellement roses...

Mais...mais....arrêtez bon sang, arrêtez ! Vous voyez pas que ça fait plus de mal que d'bien vot' bordel ! Laissez aller, nom d'un chien ! Bon sang de bon sang, un peu de jugeote les filles ! Réveillez-vous, c'est pas Francis le Gambol ou Gérard le Mégalithe, par le Tableau...Si vous continuez va y avoir foule. Nom d'un chien, faut réfléchir, pas taper bêtement.


Plus que de la rage, c'était surtout de l'amertume et de l'incompréhension qui perçait dans la voix indignée de la jeune femme. Les mécanismes de réflexion de ses soeurs lui échappaient totalement, là...Galacta semblait encore la plus sensée, mais sinon, c'était le bazar le plus total. A ne plus rien y comprendre. Détournée finalement de l'attitude des autres matriarcales par les mouvements timides de Krepion, l'Astrologue brailla à son attention de les rejoindre en ville au plus vite. La Citadelle était tout de même plus sécure que son vieux rocher. Quoique...face à ces horreurs de 6 mètres et l'attitude des guerrières...Rien n'était moins sûr.

 
Galacta

Le Sukra 1 Nohanur 1508 à 17h11

 
*** Galacta avec un brin de tristesse observait ce qui se passait autour d’elle.
Pourquoi ses sœurs n’écoutaient jamais rien !
Certes, elle n’avait autorité sur quiconque, mais cela tombait tellement sous le sens, selon elle.

Elle vit EdenRa revenir blessée vers la porte de Kryg. A deux pas de la guérisseuse, l’Astrologue pestait. Galacta la héla. ***


Orphèle ma fille, je préférerais que tu rentres dans la cité. S’il devait t’arriver quelque chose, Khamaat ne me le pardonnerais jamais. Pour ton ami Tchaë, si il veut entrer en ville il lui faudra l’accord de la Mestre.

*** Puis, haranguant les sœurs alentours.
***


Essayons d’organiser une rotation.
Que celles qui sont blessées rentrent de plusieurs pas dans la cité pour ne pas embouteiller l’entrée !
Que celles qui sont en bonne santé fasse barrage de leur corps ! Nous nous relayerons !


*** Elle s’arrêta un instant se grattant la tête. ***


L’une d’entre vous aurait elle des fleurs en sa possession ?
Je tenterai bien d’en offrir une à ces choses. Juste pour voir !

***
Comme pour la punir d’avoir eu, une idée aussi farfelue. Le destin s’acharna. ***


PLAFFFFFFFFF, PLAFFFFFFFF, PLAFFFFFFFFFFF !

*** La sournoise et invisible attaque avait retenti. Le Noosphage venait de frapper trois d’entre elles. Galacta ne put s’empêcher de jurer. ***


Mais quelle Saloperie ce truc ! Il ne manquait plus que cela !


 
Orphèle

Le Sukra 1 Nohanur 1508 à 22h17

 
Orphèle préféra écouter les conseils de la Guérisseuse et parcourut quelques mètres à reculons afin de revenir dans la cité tout en gardant un oeil attentif sur les colosses ténébreux. Elle se plaça derrière un régiment de gardes non-symbiosés qui patientait près des murailles et attendit, vigilante et curieuse. Elle avait juste eu le temps d'entendre la réponse négative de Krepion, ce qui la désolait mais ne l'arrêterait pas pour autant. Elle avait laissé tombé le vieux marin sans s'en rendre compte durant leur voyage et elle ne voulait surtout pas qu'il lui arrive quoique ce soit. Un message télépathique à Fae'thil s'imposait de lui-même. Quant à cette histoire d'Ombres, l'Anja y réfléchissait intensément, jetant des regards continus au ciel dont la teinte sombre ne lui inspirait rien qui vaille.
Une lecture des Astres lui paraissait maintenant appropriée...Ceux-ci auraient sans doute leur mot à dire.


 
Krepion Loudmer

Le Sukra 1 Nohanur 1508 à 23h52

 
*** Alors que la foule s'organise un peu et qu'un chemin se libère jusqu'aux portes de la cité, Krepion, toujours planqué derrière un rocher au pied du pilier, entend l'appel de la gamine :

Krepion ! Venez ici ! Venez vous réfugier en ville, les montagnes sont dangereuses ! Pleines de monstres dans ce coin !

Les deux grand trucs de plusieurs mètres de haut ne lui ont certes pas encore marché dessus, mais le vieillard est bien d'accord qu'il sera mieux de l'autre côté des murailles. Au cas où ça dégénère...
Et puis on se les pèle dans ce pays de frigides ! Il échangerait sa fortune contre un bon verre de vin chaud et une couverture en laine, devant un bon feu de bois tant qu'à faire...
Aussi il ne se fait pas prier, et rejoint l'entrée de la ville en direction de la voix d'Orphèle.
Finalement, même si elle l'a abandonné, elle se soucie tout de même de lui, maintenant qu'il est là...

Mais à peine fait-il mine de vouloir passer les portes que deux gardes se jettent sur lui, lame au clair, et le repoussent sans ménagement. Il est tchaë, il est mâle, il sent pas bon, il est vieux, il est infirme, il a un gros nez... quelle que soit la (ou les) raison(s), le vieillard sent une lame lui chatouiller les côtes, rouvrant les blessures du voyage, voire les agrandissant.
Krepion voit flou, et n'entend guère ce que lui crachent les guerrières, ne prend pas non plus la peine de leur expliquer que ce n'est pas lui le truc dangereux de six mètres de haut, qu'il n'est qu'un vieux raté insignifiant et qu'il rêve juste d'un petit coin plus ou moins chaud pour tenter d'oublier le cauchemar qu'il est en train de vivre depuis un nombre incalculable de jours...
Non, il ne cherche pas à argumenter, car il sait que quoi qu'il dise, s'il reste là, l'une de ces folles assoiffées de sang l'achèvera sans la moindre hésitation. Il recule, se trainant comme il peut, mortellement blessé, crachant du sang par demi-litres, et hurlant dans sa panique : ***


Aaaah !!
Mais !! Ça va pas la tête ?! Au s'cours !!

Mamaaaaaan, sont toutes timbrées par ici !!

***
Mû par l'énergie du désespoir, il se traine de nouveau vers sa planque au pied du pilier... Les trucs de six mètres de haut son plus civilisés, EUX !!

Alors voilà, songe-t-il alors que son esprit s'embrume et sombre peu à peu dans l'inconscience... Elle ne voulait pas l'aider... Elle voulait le piéger. Elle savait. Elle savait que dans cette atmosphère électrique, les gardes l'achèveraient sans réfléchir. Elle l'a appelé, lui a dit de venir, se mettre à l'abri... dans l'unique but de se débarrasser de lui ... pour de bon...
Maudite Orphèle... ***



- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Narrateur

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 01h28

 
Les attaques d'EdenRa'Liikthc s'affalèrent comme la brise du soir contre la carapace de la créature.
Pour autant, l'attitude de celle-ci changea.
Abaissant de nouveau le regard vers les poussiéreux présents, elle sembla les évaluer durant quelques instants...
Puis elle tourna la tête vers le ciel et hurla !
D'une voix rauque, emplie de stupeur et de tristesse mêlées !

Ce fut alors qu'elle commença à attaquer quiconque se trouvait trop proche d'elle, en une fureur de griffes et de sang !
Deux gardes non symbiosées tombèrent rapidement sous ses coups violents, et l'une de ses attaques fit voler en éclat le toit d'une des tours de garde, faisant s'écrouler des gravats sur ses occupants...

Puis ces quelques secondes de rage passées, elle reprit sa position, les yeux tournés vers le ciel.
Mais dorénavant, quiconque s'en trouvait trop proche était systématiquement attaqué, avec une violence qu'on sentait contenue, comme si la créature ne se préoccupait au fond que peu des moucherons à ses pieds...

L'autre Ombre d'exaltation, pour sa part, ne bougea pas durant tout ce temps, immobile tel un phare orienté vers un ciel taciturne...


 
EdenRa'Liikthc

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 02h41

 
Qu'est ce que j'ai fait ...

*** Prise pas une soudaine tristesse en entendant le cri désespéré de l'Ombre devant elle, EdenRa avait des remords sur son acte inconscient.

Quelque chose qui semblait au sang noir coulait doucement du genou de la créature qui pourtant restait toujours immobile la tête tournée vers le ciel. ***

Mais que font ces deux Ombres ici? Elles prient au quel Dieu?

Si je m'offre volontaire pour aller soigner la blessure dont je suis responsable, je vais me faire tuée? ...


*** Des larmes firent l'apparition dans les yeux de l'anja, mais c'était trop tard...le mal a été fait... ***

Pardonne moi.

*** disait EdenRa timide, que pour elle même, en espérant que l'Ombre pourrait lire dans son âme et la sentir. ***


 
Miraë

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 10h51

 
Bon sang! Le passage pour sortir de Kryg et aider à la surveillance et protection était complètement encombré de tydales! Elle pardonnait à celles qui n'étaient pas des guerrières car elles pouvaient être en proie à la peur, mais pas aux lames! La discipline de fer que leur imposait le matriarcat aurait due faire agir les lames de kryg comme des professionnelles...surtout qu'une des créatures passait désormais à l'action et qu'il fallait tisser un rideau de protection autours d'elle... C'est avec calme qu'elle s'adressa aux tydales..

Aller circulez. Il ne faut pas encombrer le passage. Les blessés ne peuvent plus rentrer et les guerrières restées à l'intérieur comme moi ne peuvent plus sortir pour venir en aide aux autres dehors.hâtez vous, Merci.

Miraë s'améliorait en diplomatie, elle arrivait maintenant à parler et n'agressait plus ses consœurs lorsqu'elles bloquaient la voie. Mais le vieux Tchaë commençait sérieusement à l'agacer et plus encore, bientôt le sang coulera à flot et cette idée excita la coupeuse..


 
Galacta

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 11h13

 
*** La situation commençait à s’emballer !
Séoane était très gravement blessée et EdenRa’Liikthc présentait encore de belles ecchymoses.
A côté du pilier de poussière, le vieux Tchaë se mourrait. Juste à côté d’elle, les corps de deux gardes gisaient au sol, recouverts en partie par les gravats du haut de la tour.
Il fallait s’organiser. Agir toutes de concert.
Galacta grimpa dans la tour encore debout. De là, on embrassait du regard toute l’entrée de Kryg, jusqu’aux ruines du comptoir.
Aucune responsable présente sur les lieux, La Guérisseuse décida de prendre les choses en main. ***


EdenRa et Séoane, rentrez en ville pour vous soignez ! Le passage de la porte est étroit et nous risquons de nous gêner.

*** Galacta vit le visage de Séoane, s’assombrir puis pâlir. Son horreur maladive des villes pouvait se lire dans ses yeux. La Guérisseuse savait que la Sang-âme préférait s’isoler dans les Montagnes pour se soigner mais la situation était urgente. Le Noosphage traînait sûrement encore dans les environs.
Miraë, en pleine forme, piaffait d’impatience de remplir son rôle de Lame de Kryg. ***


Miraë, je redescends de la Tour, et nous prenons la place à l’entrée de Kryg.

*** Avant de redescendre Galacta refit un tour d’horizon. Son Cœur s’accéléra, au coin Sud des murailles venait d’apparaître la silhouette de la Mestre de Ville. Fae’thil revenait à Kryg au moment le plus opportun.

Au loin, les cris d’agonie du vieux Tchaë lui brisait le cœur.
***


 
EdenRa'Liikthc

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 13h10

 
*** EdenRa ne s'est jamais vantée d'être une grande guerrière. De nature plutôt rêvante elle ne s'empêchait pas d'avoir des pensées qui n'avaient rien à voir avec la logique.

Et pourtant le corps blessé de Séoane, qui ne réagissait plus depuis un bon moment l'inquiétait.
La tydale s'est mise à soigner sa soeur, dont la peau devenait de plus en plus pale, en espérant qu'elle se réveillera bientôt pour pouvoir faire quelques pas jusqu'à l'intérieur de la ville. ***

Tiens bon, je t'en supplie, ne meurs pas, s'il te plait...

*** ... ***


*** En entendant la Guérisseuse crier vers elles, EdenRa abandonnait Séoane avec le coeur brisé, pour rentrer derrière les portes et dégager le chemin.

Une pensée s'inquiétait sur la sort du pauvre Tchaë... ***

Je suis là, excusez moi, Galacta. Je me suis oubliée en regardant les Ombres. Vous croyez que ce serait une bonne idée de leur donner un signe de paix?

 
Galacta

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 13h51

 
*** Galacta était redescendue de la Tour et avait prit place à l'extérieur.
A EdenRa 'Liikthc elle lança.
***


Soigne toi et reviens, je vais protéger Séoane. Notre Mestre de Ville devrait rapidement être là, elle donnera les consignes nécessaires.

*** Déjà les mains de la Guérisseuse brillaient et un flot de mana se posa sur Séoane, l'entourant d'une protection magique. La Sang-Âme avait la couleur des Cîmes de Kryg.

Les Ombres avaient les yeux rivées vers les Cieux. Cela ne présageait rien de bon. Qu'attendaient elles? Le fait de les avoir attaquées semblait avoir décuplé leur agressivité. S'en approcher, même pour un signe de paix semblait très risqué. ***


*** Une chose qui la tourmentait depuis que les Ombres étaient apparues devait trouver réponse.
Aux sœurs alentours elle demanda : ***


Est ce que certaines d'entre vous sont comme moi, frappées d'un chamboulement , déstabilisées?
Cela nous donnerait déjà une information.


 
Orphèle

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 15h49

 
Orphèle était perdue. En quelques secondes à peine le monde avait basculé dans la folie et l'horreur la plus totale.

D'abord les gardes qui s'étaient mises à rudoyer Krepion plus que de raison alors que celui-ci était manifestement livré à une mort certaine à l'extérieur de la cité, puis les actes insensés et destructeurs de la créatures, abattant sa détresse et sa rage sur des gardes et sur un bâtiment occupé. Poussières, cendres, sang, tripes et mort. Tout près des deux gardes éviscérées et de la tour effondrée, l'Astrologue était reclue dans un coin, hurlant de peur et versant à grandes gouttes des larmes au goût amères. Quand elle avait senti ce matin que la journée ne serait pas très bonne, elle ne s'était pas attendu à...cela !

Enveloppée dans un nuage blanc et gris, maculée de sang et prostrée sous le poids des émotions, l'Anja ne prêtait aucune attention aux bal de mouvements et d'agitation. Elle était tout bonnement terrifiée et infiniment triste, contemplant à regret ses corps désarticulés emportés dans la mort en une fraction de seconde. Une fraction qui s'allongeait en siècles de souffrance dans l'esprit d'Orphèle. Elle revoyait la chose approcher et abattre ses griffes dans un ensemble de moulinets plus ou moins cohérents, emportant dans la foulée deux de ces soldats postées à deux mètres d'elle. Pure et triste déraison !

Par terre, les jambes ramenées contre la poitrine, la Sang-Âme effectuait des mouvements répétitifs de balancier brisés, mains sur la tête, pleurait et criait, convaincue que personne ne l'entendait dans tout cet incroyable raffut. Cette petite apocalypse localisée.


 
Krepion Loudmer

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 16h39

 
*** Recroquevillé derrière son rocher, Krepion reprend conscience alors que retentit autour de lui la bande sonore de ce qui ne peut être autre que la fin du monde.
Il voit de grands nuages de poussière s'étendre depuis l'entrée de la ville, il entend comme il voit voler des gravats de toutes tailles, et l'espace d'un instant il se félicite de ne pas avoir finalement été accueilli dans la cité : ce refuge n'est peut-être pas le plus sûr, finalement...
Mais les tremblements du sol et les rugissements du grand truc ne lui font guère envier sa propre position : au pied de la chose déchainée, déjà mortellement blessé par les gardes de Kryg, Krepion suppose que son sort est scellé s'il bouge ne serait-ce qu'un doigt de pied.

Alors dans ces conditions, allez savoir pourquoi il décide malgré tout de bouger... L'esprit de contradiction sans doute.

A peine relève-t-il la tête pour tenter de jauger la situation qu'un immense bras de métal le fauche comme une poupée de chiffon et l'envoie partager le sort de celles qui, ironiquement, l'ont malmené quelques heures plus tôt... ***


- Elite Fraternelle Tchaë -
Qui ne risque rien... ne rate rien.

 
Inanna Ereshkigal

Le Dhiwara 2 Nohanur 1508 à 18h27

 
***
Profitant de l'agitation et donc de l'attention détourné par l'Ombre puis son double - ou une seconde, une observation devrait peut-être aider - Inanna se hissa sur le toit d'une tour, proche de la porte. D'ici il avait une belle vu des magnifiques bestioles en plein contemplation. Le charme n'étais pas le même que si c'était des Anja's ou Liadha's, mais loin de pas l'inviter à faire de même.

Un vent pétalé ou des chaines de flocons, un cri rageur ou des rides transperçant lui apparaissaient durant un infime instant...

Mais son observation fut perturbé par les nombreuses voix vibrantes et mentales, inquiétudes, et douleur parfois, qui s'accumulaient aux alentour de la porte de la ville devant.
Les deux êtres l'excitaient vraiment, il bouillait d'aller chercher leurs esprits, de ce mesurer à eux ! de les bouger ! … mais c'était pas vraiment conseiller par les Liadha's du coin, donc se rongeant les sans il sorti du beau vélin et de l'encre fine et commença nerveusement à dessiner les créatures.
***




Rayon de bonheur.

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