Les Mémoires de Syfaria
La région d'Oriandre

Retrouvailles

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Sujet lancé par Nelle
Le 04-11-1508 à 01h07
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Posté par Thosen Noril,
Le 14-02-1509 à 01h39
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Nelle

Le Matal 4 Nohanur 1508 à 01h07

 
*** ***


Laissant derrière elle les noirauds achever le jytryan, Nelle reprend sa course effrénée en direction du pilier d'Oriandre.
Elle s'accorde de rares pauses, pour reprendre son souffle lorsque l'effet de ses sorts d'endurance cesse, pour laisse refluer le mana ou calmer un peu le mal de crâne qui lui bat les tempes à force d'user des flux pour pouvoir continuer à avancer, encore et toujours...
Le nom de Thosen se répète en boucle dans sa tête, et la pousse à ne pas s'arrêter, continuer. Thosen, Thosen, Thosen...

Il est revenu, elle le sait et le sent, mais elle ne s'abandonnera à y croire vraiment que lorsqu'elle pourra le serrer contre elle, sentir son odeur, caresser ses cheveux et embrasser ses lèvres...

Les heures et les kilomètres passent, puis enfin, au détour du chemin, Nelle voit le pilier. Flamboyant. Éblouissant.

Elle s'arrête sous le coup d'émotions contradictoires.
Il est véritablement impressionnant. Terriblement impressionnant, même...

Mais en son sein, désormais ouvert aux quatre vents, s'éveille peut-être Thosen. Alors la jeune tchaë reprend sa marche, droit vers lui, droit vers ce phare source iridescente d'espoir...


Thosen !

Elle parcourt en courant les derniers mètres qui la séparent de l'immense escalier menant à la nef, tandis que le jeune diplomate noir semble sur le point de le dévaler, tête la première. Il est pâle comme la mort à laquelle il vient de s'arracher, affaibli et tremblant, l'air hagard... Le coeur de la jeune tchaë se serre à cette vision

Elle ne ralenti pas devant les soldats qui gardent les alentours du pilier, et ne leur laisse pas le temps de l'arrêter, montant les marches quatre à quatre pour le rejoindre, le visage baigné de larmes.
Larmes de soulagement, de douleur, de bonheur... d'hystérie... Un peu de tout à la fois.

Haletante, Nelle le rejoint et se laisse tomber auprès de lui, le prenant dans ses bras avec une douceur et une tendresse infinie.


Thosen... Thosen mon amour... Oh j'ai cru t'avoir perdu...


 
Thosen Noril

Le Merakih 5 Nohanur 1508 à 21h38

 
Allongé sur le sol, recroquevillé, Thosen incapable de bouger s'éveille doucement dans la nef du pilier. Perdu et glacé au milieu de cet univers lumineux, l'éveil tient néanmoins plus de l'agonie.

Les heures s'écoulent et la mort ne le reprend toujours pas.
Au contraire, il s'approprie lentement la conscience de son corps fiévreux et tremblant. Il réussit à bouger une main, qu'il dépose sur ses yeux pour les protéger de la lumière bleue et glaciale inondant l'endroit.

Le jeune diplomate plonge dans un sommeil sans rêve.


*** Nelle ***

*** Debout ***


Combien de temps s'est il endormit ? Impossible de le savoir, tout est blanc, bleu,rayonnant, la nuit n'a plus vraiment de sens autours d'Oriandre.

Serrant les dents, faible et tremblant,Thosen parvient à se relever et se traine vers le chambranle de la nef. Ses jambes ont bien en tête de le lacher mais de mauvaise grâce elles daignent l'amener jusqu'a l'immense escalier de pierre qui le conduirait jusqu'à Oriandre.
L'épreuve est trop grande, vacillant et pris de vertige, les yeux fermés, grellottant sous les vents violents qui habitent l'extérieur du pilier, Thosen se laisse tomber et essaye de rassembler tant bien que mal ses forces.

La bouche ouverte, le corps glacé, il entend quelqu'un monter les marches qu'il ne peut descendre et ouvre les yeux sur Nelle.


Nelle...

La jeune fille éplorée se laisse tomber, se niche contre lui et Thosen en oublie son corps.
Tant de douceur, de chaleur, de tendresse, le tchaë en ressent une gratitude absolue naître au creux de sa poitrine.


Nelle...

Lui chuchote-t-il alors que ses lèvres parcourent son oreille. Il sent le corps brulant de la jeune propage vibrer contre le sien si faible, si froid, il veut la rassurer, chasser les larmes dans ses yeux et ne sait comment s'y prendre, trop confus lui même.

Tout va bien, tout va bien...

 
Nelle

Le Julung 6 Nohanur 1508 à 19h51

 
Toute la tension accumulée durant ces trois derniers jours, ces trois horribles jours de peur, de terreur, de doute et de solitude... toute cette tension semble vouloir s'évacuer subitement, tandis que Nelle serre Thosen Noril dans ses bras tremblants, laissant le soulagement et le bonheur chasser doucement l'inquiétude et le désespoir...
Elle le serre contre elle aussi fort que la faiblesse et la fragilité du jeune ressuscité lui permettent, s'accrochant à lui tout autant qu'elle le soutien.

Qu'il est bon de le sentir là, tout contre elle, de le savoir vivant !


Oui tout va bien, maintenant... répète-t-elle autant pour lui que pour elle-même d'une voix émue, à peine murmurée.

Tu es là, tu es vivant... Tu es revenu...
Thosen, Thosen... j'ai eu si peur... si peur... de te perdre à jamais...


Sa gorge se noue de nouveau à l'évocation de cette éventualité, qui lui semble toujours aussi douloureusement inconcevable. De le sentir ainsi contre son corps tremblant, elle mesure l'ampleur du malheur qui a failli l'abattre en même temps que lui...

Une main caresse ses cheveux, l'autre son dos, comme pour le réchauffer, fébrile et douce en même temps. Les larmes de peine, puis de joie, se tarissent peu à peu, et un simple silence apaisant et apaisé s'installe.
Une dizaine de minutes s'écoule dans cet étrange état de grâce que devient la communion muette et mentale des deux amants réunis.

Puis Nelle se redresse légèrement, cherche le regard azur de Thosen tandis que le sien est toujours habité par l'inquiétude :


Comment te sent-tu...?

Knüt dit :

Ah ah... Très drôle...
Nelle... franchement...


 
Thosen Noril

Le Sukra 8 Nohanur 1508 à 06h50

 
Mieux...

Dit-il d'une voix douce, caressant sa joue et lui offrant ses yeux.
Sa peau, ses vêtements, son souffle, cette étreinte, cela réchauffe son corps et bien plus.
Il a senti ses muscles se décrisper tout doucement, ses vertiges remplacés par la tendre euphorie qu'elle amène en lui.


Bien.

Au chaud et tout contre son amour comment peut-il en être autrement ?
Il se sépare un instant des reflets fauves de ses prunelles pour explorer avec ses lèvres son cou puis le plus innocemment du monde la regarde à nouveau.

Il est revenue pour et grâce à elle, alors qu'il était si proche de s'abandonner... mais cela il ne le lui avouera pas.


Mais j'ai besoin d'un peu de repos avant de faire une de nos petites sorties nocturnes à Oriandre.

Lui dit-il dans un sourire. Le premier soir dans les rues puis sur la plage de Lerth...
Oh... Puis de murmurer.


Tu m'as parlé... quant j'étais... je, je crois que tu étais là...
Tu étais là...


 
Nelle

Le Sukra 8 Nohanur 1508 à 23h45

 
Nelle sourit à son tour, rassurée, enchantée de l'entendre parler, et même faire de l'humour. Elle frissone, le serrant toujours étroitement contre elle comme si elle craignait qu'il lui échappe, qu'on lui arrache de nouveau, et savoure ses doux baisers.

J'étais là, oui... Je te cherchais, je t'ai appelé de tout mon coeur, de toute mon âme... Je ne voulais pas me résigner à te perdre... pour de bon...

Nelle songe à Thanakis... A l'histoire qui se répète étrangement... Comme son arrière grand-mère Nelle a perdu son père et son aimé... mais elle, la symbiose les lui a ramenés tous les deux... En cet instant, quelle qu'en soit la contrepartie, Nelle ne peut s'empêcher de penser qu'elle la paiera sans protester le moment venu.
Son mou la coupe soudain dans ses réflexions :


Knüt dit :


Si tu lui réponds une niaiserie du genre "je serai toujours là pour toi", je te préviens je démissionne.
Dis au fait, vous comptez rester encore longtemps comme ça, dans les courants d'air glacés et au su et vu de tout le monde ?
Nan parce que dans le genre discret... on a fait mieux...

Enfin moi je dis ça... c'est vous qui voyez, hein...


Nelle jette un regard circulaire en contrebas, où les soldats chargés sans doute de surveiller le pilier leur jettent des regards un peu gênés... C'est vrai que niveau discrétion c'est raté.
Quoique, aucun d'eux n'étant symbiosé, ils ne doivent pas réaliser qu'elle n'est témoin du S'sarkh... Il est encore temps de sauver les meubles.
Regardant de nouveau Thosen, et bien qu'il lui en coûte de briser l'émotion du moment, elle demande doucement :


Tu peux marcher ? On ne devrait pas rester là... On gèle, et puis bon...
Tu habites loin ? Sinon on s'arrête à la première auberge qu'on croise... Tu as besoin d'un bon lit, d'un vin chaud, et de beaucoup de repos... Moi aussi d'ailleurs.


Knüt dit :


Ah oui pas bête la couverture de la fille de joie !
Nelle, tu m'épates !


La jeune tchaë devient soudain rouge pivoine, et ce n'est pas vraiment dû au froid...


 
Thosen Noril

Le Dhiwara 9 Nohanur 1508 à 20h04

 
Thosen est bien inconscient des regards de la garde noire, toute son attention sur la jeune fille et sur l'ombre qui traverse un instant son visage. Avec douceur, il caresse la main dans ses cheveux, inconscient de la similitude que Nelle construit.

Alastor dit :
TATAAAA !
Bienvenue dans le monde des vivants !
Normalement c'est à moi de te le dire en premier mais ta demoiselle semblait plus pressée...

On dit merci qui ?
Hein ?
Merci ?


L'agression...

Merci Alastor...

Alastor dit :
Laaaa ! Tu ne peux pas savoir ce que ça m'a couté de te faire parvenir son message par delà la mort...
Le prix fort ! Vraiment...


Le mou arborait une superbe cicatrice...

Tu t'es battu ?

Alastor dit :
Concentre toi sur ta donzelle idiot.


Avec plaisir...

Alastor...


Alastor dit :
Oui ?


Tu es génial.


Alastor dit :
Ha ! Bien sur !


Le mignon minois de la jeune tchaë si proche, il ne comprend pas tout de suite la gène qui apparait sur son visage.

Marcher ? Oui, bien sur... je... ses quartiers sont dans la tour noire... on va à l'auberge plutôt...

Le froid, il ne le ressent pas près de Nelle.
Mais ses lèvres à elle, si désirables, tremblent de la plus exquise des manières, la tension, le vent, la fatigue, les images que ses mots projettent dans son esprit en sont d'excellents remèdes.


Allons-y.

Dit-il en se levant avec une certaine nonchalance. La tête lui tourne un peu. Ses tripes se baladent. Mais pas question de flancher devant son regard. Un bon lit. Un vin chaud. Une bonne nuit de sommeil et Nelle avec lui partageant les mêmes plaisirs simples.
La vie se fait vraiment accueillante pour son retour.

Il pousse même l'effronterie jusqu'à tendre ses deux mains à la jeune fille avec dans ses prunelles une confiance absolue.
Il la paye les dents serrées par l'effort, le sourire un peu contrit alors que la jolie propage se relève à son tour.
Pas question de laisser partir ses paumes, il l'a ramène doucement à lui et pose son front sur le sien, leurs visages à une inspiration de l'autre.


Merci mon amour...

 
Nelle

Le Merakih 12 Nohanur 1508 à 00h55

 
La réponse de Nelle à cette brève communion télépathique se passe de mots, prenant consistance juste sous la forme d'émotions et de sentiments bruts, intenses et passionnés, que la symbiose permet de lui transmettre sans en déformer l'essence...

Nelle sourit, voyant bien l'effort fourni par son aimé pour tenir debout, sans parler de jouer au galant, mais elle n'émet aucun commentaire. Il est déjà suffisamment blessé dans sa chair pour qu'elle prenne en plus le risque de froisser son amour-propre en le couvant démesurément.
Sa volonté et sa fierté ne le rendent d'ailleurs que plus désirable aux yeux de la jeune tchaë énamourée.

Elle passe néanmoins son bras sous le sien, le soutenant un peu sans en avoir l'air, et descend avec lui les larges escaliers du pilier.
Une bien curieuse procession, aux allures presque nuptiales, auréolée ainsi par l'éclairage féérique de l'édifice transformé par Flymeur...

Arrivés en bas, ils passent les soldats sans un mot et rejoignent bientôt l'entrée de la noire capitale. Au bras de son maire, même un peu chancelant, Nelle n'est évidemment pas inquiétée par la garde pour y pénétrer, bien que dans l'absolu elle aurait largement préféré le faire dans d'autres circonstances...


Cette fois, c'est toi le guide... murmure-t-elle au creux de son oreille, alors qu'ils dépassent l'enceinte de la cité. Cité que Nelle était à l'origine venue visiter, mais en cet instant elle ne prend pas vraiment le temps d'en admirer l'architecture, il faut bien l'avouer.

 
Thosen Noril

Le Julung 13 Nohanur 1508 à 23h23

 
Oui...

Chuchote le jeune homme. Il se dirige à pas lents à travers les ruelles d'Oriandre, prenant bien soin de ranger dans son sac à présent ce qui pourrait le faire reconnaitre. L'auberge des embruns... à l'autre bout de la ville...
A peine les portes passées il a obliqué vers le sud, éviter le palais administratif même s'il doit passer devant l'améthyste. Passer devant les halles des corporations plutôt que de s'allonger le chemin. Et surtout marcher à quelques centaines de mètres des quartier de la bulle noire, du palais du Roi et de la tour noire plutôt qu'entrer dans le dédale de petites rues, échoppes, armureries, magasins, où chalands, badauds et patrouilles peuplent le nord est de la ville.

Bien conscient qu'à la moindre de ses défaillances il sent le corps de la jeune fille qui se fait plus proche, présent pour lui, pour le soutenir, il ferme parfois les yeux mais se garde bien de faiblir.
Avec la mentalité de ses frères et sœurs, il sait qu'à chaque endroit l'on va se poser des questions. Et qu'à celui où ils s'arrêteront l'on s'en posera encore plus. Au moins aux embruns l'ambiance sera moins suspicieuse.
Espère-t-il.

Il fait quelque pauses où il regarde Nelle avec le sourire de celui qui a bien couru et se fait une petite halte avant de poursuivre. Un rien blanchâtre ce sourire.

Il s'arrête un moment près d'un immense bâtiment où entrent et ressortent des frères et sœurs affairés.


La maison des corporations, un vaste marché couvert et rempli de petites échoppes. A l'intérieur il y a des représentants de chacun des syndicats fraternelles...

Il prend vaguement conscience du fait que ce n'est pas le moment idéal pour visiter Oriandre...

Hum... poursuivons... On va aller à l'auberge des embruns, c'est propre, chaud, on y mange bien et même si elle est proche du marché, l'endroit n'est pas vraiment bruyant...

Un havre de paix dans Oriandre donc.

 
Nelle

Le Dhiwara 16 Nohanur 1508 à 00h11

 
Nelle se laisse entrainer dans les rues d'Oriandre en écoutant distraitement les quelques commentaires que fait Thosen de temps à autre, toute son attention entièrement tournée vers l'état de fatigue de ce dernier et l'éventualité de le soutenir au moindre trébuchement.

Elle qui songeait à entrer dans la première auberge venue pour lui éviter une trop longue et trop fatigante marche se rend compte peu à peu qu'il est en train de leur faire traverser la moitié de la cité. Bha, du moment qu'il mesure ses limites, elle se garde bien de le contredire !

Une fois parvenus à l'auberge en question, Nelle pousse un soupir de soulagement intérieur, puis après un regard encourageant, pousse la porte de l'établissement.
A l'intérieur, peu de monde en ce tout début de soirée, ce qui n'est pas pour déplaire à la jeune fille inquiète. Une tchaë dans la fleur de l'âge se tient derrière le comptoir, en train d'essuyer des verres avec un torchon qui semble plutôt propre, mais c'est une deuxième tchaë, en train de discuter avec un couple installé à une table, qui ramasse son plateau et se dirige vers le jeune couple, arrêté sur le seuil.


Salut mes mignons, c'est pour un diner aux chandelles ? Demande-t-elle avec un sourire malicieux, remarquant la façon rapprochée dont les deux jeunes tchaës se tiennent l'un contre l'autre.

Je peux vous dresser une table dans un coin tranquille...

-Heu... non... enfin, ce serait surtout pour louer une chambre. Répond Nelle, laissant à Thosen le temps de reprendre son souffle.

Ah.. Je vois. Répond la petite femme rondelette d'un air entendu.

Ce qui ne manque pas de faire rougir Nelle, avec quelques secondes de retard, lorsqu'elle comprend tout à coup ce qu'elle "voit".

Elle les mène à l'étage jusqu'au seuil d'une chambre ni trop petite ni particulièrement spacieuse, à la décoration simple et sobre, avec une literie propre et de qualité correcte... Parfait.

Nelle pousse doucement mais fermement Thosen vers le lit, commande deux repas à faire monter, puis se tourne de nouveau vers son aimé, le visage toujours un peu empourpré...


Ça va ?

 
Thosen Noril

Le Merakih 19 Nohanur 1508 à 15h59

 
Ça va.

Assis et bien sage sur l'édredon après y avoir été fortement contraint par sa bien aimée, Thosen la regarde avec attention. Elle qui semble encore exténuée de sa course,les joues légèrement empourprées, lui qui ne semble guère frais après sa résurrection, le visage encore pâle.
Il se rend compte que leurs retrouvailles n'ont rien de ce qu'il avait prévu, après deux longues semaines de séparation, ils se redécouvrent chacun si fatigué.
Fatigué et pourtant sa simple présence le ravive, lui, qui autrement n'aurait envie que de boire jusqu'à oublier l'expérience qu'il a vécu, trouve en elle ce qui lui permet de vivre avec joie, dignité et tendresse une journée si éprouvante.

Les jambes toujours un peu tremblantes, il se lève du lit, se rapproche de Nelle et s'appropriant ses deux mains le long de son corps, dépose ses lèvres sur les siennes avant de transformer l'instant en baiser.

Il suspend le frisson au moment où son souffle se mêle à celui déjà plus précipité de la jeune fille, un peu étourdi, le tchaë laisse une de ses mains remonter le long de la hanche de Nelle vers le bas de son dos, alors que l'autre sur son visage effleure du bout des doigts l'une de ses joues encore empourprée.


Ça va.

Les yeux dans les siens, ainsi enlacés, comment pourrait-il en être autrement.
Sans briser l'ensemble, l'agrémentant même de quelques baisers fugaces, il fait quatre pas dans la pièce avant de buter contre le lit.


*** Paf. ***


Tidiiiu.

Puis Thosen s'assoit sur le sommier et un soupçon de jeu dans le regard ajoute:

Une dure journée, mais vous mademoiselle, comment allez vous ?

 
Nelle

Le Julung 20 Nohanur 1508 à 00h15

 
Nelle s'abandonne quelques instants dans l'étreinte de son bien-aimé, frissonnant doucement sous ses caresses délicates...

Puis elle le rejoint sur le lit, s'assoit à côté de lui, tout contre lui en fait, les yeux brillants...

Une dure journée... Ces retrouvailles n'ont effectivement rien à voir avec ce qu'elle s'imaginait en quittant Farnya... Mais malgré les circonstances tragiques dans lesquelles elles s'opèrent, elle ne sont finalement pas placées sous le signe de l'affliction...
Non, au contraire, elle n'en sont que plus fortes, plus émues...plus vraies...
Car désormais, ils savent l'un est l'autre la valeur de ce qu'ils ont trouvé... et failli perdre... ce qu'ils risquent de perdre, à tout instant... Ils savent l'un et l'autre que chaque moment passé ensemble est un fragment de bonheur à l'état pur. Un bonheur si fragile, si éphémère peut-être... mais tellement intense.

Après deux jours passé à pleurer son amour, Nelle a plus que jamais conscience de tout cela. De cette seconde chance qui lui est donnée... et qu'elle ne compte pas rater.

Les yeux brillants de cette conscience, Nelle sourit, et répond à voix basse, tout en prenant cette fois-ci l'initiative de nouveaux baisers passionnés... :


Comment je vais... ma foi... pas trop mal...

Elle commence à son tour à explorer sensuellement le torse de son amant du bout des doigts, quand...

*** Toc, toc, toc ***


Ah oui... le repas...

 
Thosen Noril

Le Sukra 22 Nohanur 1508 à 20h29

 
Oh... le repas...

Ses lèvres à présent brulantes ne réclament pourtant rien d'autre que la peau de la jeune fille.
Chassant l'envie de s'enfouir tout les deux sous les couvertures, Thosen soupir faiblement et avec un petit sourire contrit, presse doucement la main de Nelle contre sa poitrine avant de se lever.

La tête lui tourne encore, mais rien d'insurmontable, il se demande même si son ventre ne réclame, lui, tout simplement qu'un peu de solide.
Il ouvre la porte au garçon de chambre, un adolescent dégingandé et qui, visiblement gêné, pousse un petit chariot sur lequel est posé deux larges plateaux. Alors que Thosen fait quelques pas en arrière, le garçon, extrêmement concentré sur le mur d'en face, amène la nourriture jusqu'au niveau du lit et sans se départir de ses œillères, s'empresse de sortir.
Amusé, le diplomate de peut être 4 ou 5 ans son aîné lui laisse un girasol avant de fermer la porte.

Il reste deux secondes appuyé sur le chambranle avant de se tourner innocemment vers le lit.

Deux pains de seigles parfumés au carvi, larges et évidés dans lesquels repose une soupe... hum... à cette saison... avec cette couleur... poireaux, potirons.

Vient ensuite quelques harengs avec une crème aigre et du pain à l'ail.
Puis deux bonnes tourtes mystérieuses et soigneusement entourées de torchons brulants.

Et enfin deux larges parts de tartes à la surface dorées d'amandes, mais au cœur très certainement de pommes et de myrtilles.

Voilà exactement pourquoi depuis tout petit il aime les embruns.
Simple, adapté à l'hiver, à l'altitude, délicieux.
Le visage différemment éclairé, il prend le premier plateau et le dépose sur le lit à la hauteur de son amour puis fait de même avec le sien, il s'assoit ensuite de nouveau avec soulagement.


Ce sont quelques recettes de la Fraternité, en particulier d'Oriandre, elles remettent un noiraud sur pieds juste le temps de la digestion.

Dit-il avec un sourire de petit garçon qui s'estompe rapidement alors que ses yeux bleus s'immobilisent dans ceux dorés de la tchaë.
A tâtons, il repose alors la main de Nelle contre sa poitrine avant de remonter à quatre pattes le long du lit et du corps de la jeune fille, pour les fermer sur ses lèvres si douces.
L'instant n'est qu'une poignée de secondes, mais les rouvrant en adoration à un souffle de son visage, Thosen parvient à rougir et bredouille.


Euh... mangeons...?

 
Nelle

Le Matal 25 Nohanur 1508 à 00h08

 
Le teint de la jeune tchaë s'est également délicatement empourpré le temps que Thosen la rejoigne, et Nelle s'empresse de s'absorber dans la contemplation de son bol de soupe, un léger sourire flottant encore sur ses lèvres.

Heu, oui... J'ai une faim de loup, justement !

Enfin... cela dit peut-être pas au point de manger tout ça... Les repas sont toujours aussi copieux dans cette auberge ?
Ajoute-t-elle en détaillant le plateau d'un air amusé et ravi.

Cela fait des jours, depuis son départ de Farnya, qu'elle n'a pas savouré un vrai repas... et celui-ci est en plus réellement appétissant.
Une chambre douillette et confortable, un bon repas, son amant près d'elle, encore faible mais bien vivant, si attentionné, si touchant... si troublant...

Nelle attaque sa soupe, de nouveau vaguement gênée par quelques pensées déroutantes, puis deux dizaines de secondes et quelques cuillerées plus tard, reprenant consistance, elle demande, un soupçon d'inquiétude de retour dans le regard :


Au fait, je ne sais même pas comment tu... tu es... enfin...
Tu veux m'en parler ?


Knüt dit :

Ah bha bravo... Sa mort, en voilà un sujet de conversation romantique à partager sur l'oreiller !
Tu voulais finir de casser l'ambiance ? tu t'y prends plutôt bien je trouve...


Rhooo.... ben quoi... ?


 
Thosen Noril

Le Sukra 29 Nohanur 1508 à 17h43

 
Bien étrangement soulagé de la réponse de Nelle, Thosen se concentre à son tour sur sa soupe. Oui, la soupe, se concentrer sur la soupe.
Il dévore en meme temps le pain à mesure que le liquide quitte le contenant pour son estomac.


Oui bien sur...


Ca a été très rapide, pas vraiment de douleur... tu sais, cet oiseau dont je te parlais, le condomignon.

Son regard devient un rien vindicatif alors qu'il évoque ce nom.

Dès qu'il m'a appercu il ne s'est pas embarrassé de savoir si j'étais comestible ou pas, il m'a poursuivi dans les montagnes... c'est un tout petit oiseau, noir et avec une tête de vautour, affreux.
Donc il m'a poursuivi...et rattrapé à coté d'un gouffre, là il m'a... attaqué ... oui... je ne sais pas en quoi est fait son bec... ses ailes... mais voilà, il m'a projeté avec plus de force que le gambol qu'il venait de dépecer la minute d'avant ne l'aurait fait.

Ma chute n’était pas mortelle, je ne suis pas tombé en bas du gouffre, j’ai heurté et glissé le long de la paroi pour m’effondrer sur un promontoir rocheux une quarantaine de pieds fraternelles plus bas.

Je suis resté là quelques minutes, espérant qu’il ne s’attarderais pas… puis j’ai gravis la pente pour reprendre le combat contre le renégat… il rodait hélas encore autours de nous et... il m’a à nouveau appercu… enfin... ca été très rapide... très violent mais très rapide.


Thosen tendu, sourit rapidement à la jeune fille.

Mais je suis revenu !

Ennonce-t-il simplement avant de se concentrer sur sa soupe. Trois cuillerées plus tard il en sort.

Je... on peut parler d'autre chose ?

Euh… Comment c’est passé ton sejour à Farnya ?



 
Nelle

Le Luang 1 Dasawar 1508 à 23h25

 
Nelle suit le récit de Thosen avec une succession d'expressions sur le visage, allant de la compassion inquiète et attentionnée à l'horreur presque étranglée.
Si bien que lorsqu'il propose de changer de sujet, elle acquiesce vivement avec un mélange de culpabilité et de soulagement, avant de se concentrer à son tour sur son plateau et de mordre dans la tourte, bien que l'appétit l'ait quelque peu quittée...

Knüt se contente d'un raclement de gorge tout à fait approprié, puis Nelle répond finalement à la question de Thosen, le regard encore un peu brillant et ému.


Mon séjour à Farnya ? Heu... Bien. Très bien, oui... J'ai revu Jeaneudon, comme prévu, nous avons passé une soirée très sympathique à l'auberge des Jardins.

L'Erudite Thanakis, prévenue de ma venue a Farnya, est d'ailleurs passée nous saluer, mais elle n'est pas restée longtemps.


Nelle n'évoque pas l'étrange comportement de son aïeule lors de cette courte visite, qu'elle ne s'explique toujours pas, et qu'elle aurait de fait bien du mal à décrire et à justifier auprès de Thosen. Il lui déplait fortement de ne pas pouvoir parler à coeur ouvert avec lui, surtout de ce sujet qui lui tient tant à coeur, mais Nelle sait qu'elle ne peut en aucun cas se le permettre.
Elle continue donc, l'air de rien, ne s'attardant pas sur cette évocation :


Nous avons parlé voyages, sorcellerie et parchemins... un peu argent aussi, forcément, puisque nous faisions également affaire.
Enfin, quand je dis nous... Figure-toi que Knüt s'est senti l'âme marchande ! Il a négocié, ou plutôt tenté, la somme que devait me payer Maître Jeaneudon pour les parchemins que je lui ai copiés !

Je m'étais rarement sentie aussi gênée...


Sur ces mots Nelle jette un regard en coin à son mou qui s'absorbe soudain dans la contemplation d'un pli particulièrement retors dans le drap devant lui, non sans un léger sourire sur le coin des lèvres.

Enfin bref, soirée tranquille et sympathique...Le lendemain j'ai fait -de façon un peu curieuse- la connaissance du bibliothécaire Raganot Zarogat et d'un étrange tchaë, lorsque je suis allée délivrer la copie du sortilège de déflagration... Puis j'ai flâné un peu dans les jardins, regrettant l'absence de Baër'lupis, sans quoi j'aurais pu voir ce qu'étaient devenus les plants que nous avions ramené de l'expédition botanique.
Et puis j'ai revu Cyan également, qui m'a aidé durant les jours suivants à assimiler les bases du tchaë antique. Une langue fascinante, mais très difficile à apprendre...
J'ai d'ailleurs continué l'apprentissage auprès de monsieur Zarogat encore quelques jours.
Puis j'ai repris la route pour te rejoindre... tu connais la suite... J'ai campé pas loin d'une semaine entière en compagnie de Marcolien, le temps qu'il termine l'anneau qu'il devait te faire...

Oh d'ailleurs, le voilà !


Nelle attrape son sac au pied du lit, et en sort l'armille d'éternité tant convoitée d'une petite poche. Le rubis enchâssé brille d'une pulsation douce et apaisante, comme si la vie que l'anneau distille peu à peu grâce à ses puissants enchantements prenait forme dans le coeur de la pierre rouge...

Tiens. Dit-elle en le lui tendant avec candeur... sans se douter une seule seconde que cet anneau lui est en réalité destiné.

S'il avait eu des mains, Knüt se serait sans doute frappé le front du plat d'une de celles-ci, mais il se contente d'un nouveau raclement de gorge à moitié étranglé, avant de disparaitre en ricanant.

 
Thosen Noril

Le Julung 4 Dasawar 1508 à 16h54

 
Oh !
Marcolien... cela n'aurait pas du se dérouler ainsi...
Alors que ses petits rêves s'éloignent sur la pointe des pieds, Thosen incapable de dire un mot regarde les yeux grands ouverts la jeune fille. Nelle...

Tremblant, le tchae avance lentement ses lèvres sur le front de son aimée, puis, alors qu'il retire son visage du sien, se les mordille aussitot.


Je...

Il regarde un instant la bague, s'abimant l'esprit dans une solution qui n'existe pas... Une bien jolie croix sur la situation qu'il imaginait... Et de voir son adorable visage lui tendre simplement l'anneau reposant au creux de sa main il est à la torture.

Son regard troublé dans le sien si pur, le jeune homme pose tout doucement sa main sur la sienne, et de sa paume invite les doigts de Nelle sur le bijou.

La respiration coupée, les paupieres alors closes, Thosen se fustige, ils ne se connaissent que depuis quelques mois, sont souvent sur les routes, n'ont pas la même foi...
Son poste actuel lui interdit peut être une fiancée d'une autre faction ?
Tout allait trop vite, surtout cette demande...

Un mince soupir et ses yeux s'ouvre, posant une question muette, incertitude réhaussée de tendresse.

Tout cela il y avait déjà pensé, et tout cela il l'avait déjà écarté. Cela ne l'empêche pas d'être en cet instant terriblement confus...


 
Nelle

Le Sukra 6 Dasawar 1508 à 00h39

 
D'abord prise au dépourvu par le trouble manifeste qui s'empare de son aimé à la vue de cet anneau, Nelle accède peu à peu, très lentement à la compréhension lorsqu'il referme sa main sur la sienne... et sur l'anneau.

La voix de Knüt qui résonne alors victorieusement dans sa tête la fait presque sursauter.


Knüt dit :
Ahaa !! J'le savais ! Je l'aurais parié !!!!
Rhoooo, si c'est pas choubidou tout ça... !!
Aha ! Hihi ! Hoh... ahem... heu... oui bon, désolé.
Fait comme si j'étais pas là, hein.
Je voudrais pas troubler un tel moment, quand même.
Ouais.
Ahem... Bon... Oublie.

(voilà, je suis plus là)


En vérité, c'est à peine si les paroles de son mou l'effleurent plus d'un dixième de seconde, tellement son attention toute entière reste inexorablement tournée vers cette main posée sur la sienne, ou plutôt sur cette bague entre les deux, et tout ce qu'elle représente subitement.

Le regard brillant de la jeune tchaë revient s'accrocher aux yeux azurés de son amant, recevant avec un mélange de surprise et d'émerveillement la question muette qu'ils lui envoient.


Je...

Commence-t-elle à son tour en écho à l'hésitation première du diplomate.
Pourtant, nulle indécision dans ces trois petits points, seulement une incrédulité bienheureuse, une confusion désormais à la hauteur de celle de Thosen... et tout autant de tendresse.


Oh, Thosen... !

Articule-t-elle finalement en se serrant soudainement contre lui avec émotion...

 
Thosen Noril

Le Merakih 10 Dasawar 1508 à 19h21

 
C'est oui ?
...
C'est oui...

Alors que le corps de la jeune fille se presse contre le sien.
Chassé les doutes, la tension, la confusion... tout s'éclaire et s'envole dans celui de Thosen.
Il a encore sa main sur celle de Nelle et sert avec douceur ses doigts fins.

Oui...

Et pourtant il n'ose trop y croire...
Après tout elle ne l'a pas prononcé cette syllabe qui ferait de lui le plus heureux des tchaes...


Alastor dit :
Tu n'as pas posé la question !


*** Plop. ***


Oh que le plop est bien trouvé ! Disparais voyeur !
Il aurait bien envie de l'embrasser Alastor poutant, est ce de sa faute s'il a en cet instant l'envie d'embrasser tout le monde ?
Il lui faut hélas dissiper ce trouble qui l'étreint et qui menace de prendre encore le pas sur la joie immense qu'il pense bien avoir merité.
Brisant à regrets l'étreinte qui les unie, il garde l'adorable propage dans ses bras et le plus sérieusement du monde pose les mots qui le faisaient alors trembler.


Nelle...

...

Nelle.
Veux tu m'épouser ?


Et bah ! C'était pas si dure !
Mais le voila de nouveau mortifié !


Alastor dit :
Pourquoi serait-ce si difficile de donner une bague de fiancaille ?


Ahah ! Si c'était la bague...

Disparait !


Gardant cette mine presque tragique, suspendu à ses lèvres, guettant un mot, le jeune tchae à la poitrine en feu et aux bras tremblants n'ose s'attendrir sur ces courbes si accueillantes. Là on parle de choses sérieuses que S'sarkh !

 
Nelle

Le Vayang 12 Dasawar 1508 à 23h30

 
Nelle sourit de plus belle, ses yeux rivés dans ceux de son amant exprimant un bonheur indicible.
C'est à la fois tellement inattendu et, quelque part, tant espéré...

Elle lève une main vers son visage adoré et lui caresse la joue avec une tendresse infinie. Il lui semble que le temps s'est arrêté sur cette note de pure magie, sans vraiment se rendre compte que chaque seconde qui passe est sans doute une véritable torture pour Thosen.
Elle savoure simplement cet instant béni, se remémorant chacun de ces moments merveilleux qu'il lui a déjà fait partager : leur rencontre à Lerth, leur premier baiser, leur balade sous le clair-obscur des deux lunes, leur nuit de tendresse sur la plage, et tous les moments formidables qui ont suivi durant ces quelques mois passés ensemble à Lerth... jusqu'à maintenant...
Un aboutissement autant qu'un nouveau commencement résident dans cette si simple et si belle question.

Doute-t-il vraiment de sa réponse ?
Non, car il sait, au plus profond de lui les sentiments qui animent la jeune fille : les même que les siens propres, aussi purs et aussi profonds, aussi flamboyants et débordants.
Oui, car il sait, comme elle, tout ce qu'il risque, tout ce qu'il a à perdre après avoir approché d'aussi près un tel sentiment de plénitude...


Knüt dit :


Bon alors... ?


Bien que pour le moins déplacée, la question de Knüt rappelle effectivement Nelle au regard angoissé de son tendre amant.

Oui ! Bien sûr que je le veux !

Oh Thosen... !


Nelle se serre de nouveau contre lui, avec une fougue inattendue, l'enlace et l'embrasse... passionnément...

 
Thosen Noril

Le Sukra 20 Dasawar 1508 à 03h35

 
Tout vacille et tremble autours de lui lorsque ses lèvres douces s'ouvrent sur la syllabe...

Mon amour...

C'est si beau, si merveilleux que le jeune homme prend à son tour le temps de savourer, dans cette nuit glaciale et cette chambre si coquette, tout le bonheur qu'ils viennent de se promettre.
Il répond à peine à son étreinte, la laisse jouer avec son corps, trop ému et heureux.

Puis l'émotion rejoint délicieusement le présent lorsqu'il sent la langue fine de Nelle franchir le cap de ses lèvres.
Il passe ses bras autours de sa taille, la serre tout contre lui, son corps se laisse prendre dans ce tourbillon de passion et ils restent ainsi un court moment.

Il la sent chaude, frémissante moins dans l'abandon que dans l'ardeur.
Deux cœurs battant dans la même poitrine, indiffèrent à la tempête qui se lève dehors, au monde.
Dévorant le fruit de sa bouche, Thosen laisse ses mains s'aventurer le long du dos de la jeune fille...


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