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Le Luang 24 Nohanur 1508 à 17h38
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| Arkana avait pris le chemin du retour. La Cité Puit l'avait incontestablement déçue. Oh, l'architecture y était splendide, les bibliothèques regorgeaient de savoirs anciens et précieux, les étals des boutiques croulaient sous des objets plus exotiques les uns que les autres aux yeux de la Tydale. Mais les Nemens et les autres poussiéreux avaient immanquablement finis pas lasser la Matriarcale.
La Voroshk était consciente qu'elle n'avait pas spécialement un caractère facile. Toutefois, au sein de sa Faction, elle passait pour un exemple de tolérance et de patience. Nombre de ses Soeurs auraient fait ravaler la morgue à l'Erudite Nemen qui avait osé rire à l'entente des malheurs du Matriarcat ou auraient montré une ou deux passes de lame à ces inconscients qui critiquaient le Matriarcat et ses méthodes plus ou moins ouvertement. La Voroshk n'avait perdu patience qu'une fois, avec Aldarin. Entendre un Tydale décrier la Faction qui se saignait pour préserver la race avait été au dessus des forces de la Némésis...
Oui, au fond, elle pouvait s'estimer satisfaite. Elle n'avait tué personne, et ce n'était pourtant pas les occasions ou les envies qui avaient manqué. Beaucoup de poussiéreux considéraient l'Honneur Matriarcal comme un sentiment bon à titiller. Trop en avaient testé les limites.
La Voroshk ruminait en marchant sur la route, une large cape noire couvrant son corps frêle et une capuche du même acabit noyant son visage dans une mer d'ombre. Seule une mèche de cheveux blonde dépassait des ténèbres engendrées par le vêtement.
Arkana arriva à la Station Nemen en fin d'après-midi. Mais force était de constater qu'il lui manquait bien des Morions pour regagner ses pénates. Les boutiques de la Cité Puit avait eu raison d'une bonne moitié de sa bourse. Il ne lui restait plus qu'à attendre que le salaire périodiquement versé par le Matriarcat vienne compléter son maigre pécule.
La Voroshk s'installa non loin de la station, dans la plaine. Elle avait l'habitude de vivre au grand air et dormir une ou deux nuits à la belle étoile ne lui faisait nullement peur. Mais sur Syfaria, nul repos n'était accordé aux braves. A peine le feu de camp allumé, des cris montèrent, à quelques mètres de la sorcière...
Murmure dit :Oh oh ! On dirait qu'il y a du grabuge...
Arkana mit tous ses sens en éveil, sauta sur ses pieds et se dirigea vers l'origine du bruit. Ce qu'elle vu l'impressionna fortement : une effluve colossale se battait avec un Nelda armé d'une simple lame. Sans trop réfléchir, les mains de la Némésis commencèrent à esquisser des gestes complexes et de la bouche d'Arkana s'échappa un chapelet d'incantations. Une, puis deux boules d'énergie de tailles fort respectables fusèrent. L'effluve, surprise et emplie d'une nouvelle haine par la cuisante attaque de la Matriarcale voulu riposter. C'était sans compter sur la lame du Nelda qui, profitant de l'inattention du monstre, le décapita proprement.
Murmure dit :Ennemi ou allié ? Je sens qu'il est symbiosé, dans tous les cas...
Arkana regarda le Nelda avec circonspection. Il n'y avait nulle peur dans l'attitude de la Voroshk. Le poussiéreux semblait blessé, la Némésis demanda en mimant le lancement d'un sort non offensif :
Vous avez besoin de soins ?
Le ton était las. S'il lui manquait de respect, elle n'aurait aucun scrupule à griller celui-là.
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Le Luang 24 Nohanur 1508 à 23h43
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| *** Le duel entre Orol' et l'énorme flaviste durait depuis longtemps déjà. Ce specimen devait le dépasser d'au moins une tête, sinon deux. Mais peu importait au contemplateur. Un défi silencieux avait été lancé et silencieusement il y avait répondu.
Le combat durait donc depuis des heures. Le sombre nelda trouvait une immense satisfaction à rencontrer un ennemi à sa taille en combat singulier. Cela ne lui étit pas arrivé depuis fort longtemps. Profitant d'une faille dans les défenses de son ennnemi, il trancha d'un coup précis et net le cou du flaviste en poussant un cri rauque de satisfaction. Restant un moment haletant au-dessus de la dépouille de sa victime, la son expression béate prit une tournure perplexe. Il ne pouvait s'expliquer cette ouverture qui avait mené au coup de grâce.
Scrutant les environs, ses yeux se fixèrent sur la silhouette d'une tydale encapuchonnée. Voilà la faille, se dit-il déçu. S'il ne pouvait en vouloir à l'intruse, l'idée de n'avoir emporté son duel de façon réglementaire ne lui plaisait nullement. Il resta immobile un moment, scrutant la silhouette. Une ombre sur la neige. Une mèche blonde dans le vent. La furie du combat passée, la douleur des blessures se faisaient ressentir. Ne se sentant aucunement menacé par l'inconnue, il se permit de fermer les yeux un instant pour se recueillir. ***
La douleur n'est rien.
La chair est faillible.
La chair n'est qu'outil.
***
Lorsqu'il rouvrit les yeux, elle s'était rapproché et semblait demander la permission d'incanter. D'un simple geste. il haussa les épaules, signifiant qu'elle pouvait... ou pouvait ne pas...
Orol'Nar remercia la tydale de son intervention. Nul doute que ses intentions étaient louables. Sachant pertinament que ses paroles avaient bien peu de chances d'être comprises, il espérait que le ton suffise. ***
Je... hum... Je vous remercie.
Seule la Foi donne un sens à l'acte. | |
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Le Matal 25 Nohanur 1508 à 17h57
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| La Tydale déposa sa fine main gantée entre la grande patte du Nelda. Les doigts de porcelaines contrastaient fortement avec la fourrure sombre du grand loup, donnant une impression de fragilité à la Némésis. Pourtant, c'étaient de ces mains qu'Arkana pouvait faire naître le feu, la glace ou les éclairs...
Les présentations d'usages effectuées, Arkana balaya la plaine du regard. Elle avait du temps à tuer, et ce guerrier ne semblait pas détester les combats. Autant mettre tout cela à profit.
La Némésis rabattit sa capuche en arrière, dévoilant un visage opalin finement ciselé. Le crâne était rasé, hormis la longue mèche blonde, et les yeux plus effilés que l'acier. Un tatouage violet en forme de dragon stylisé marquait une des joues de la sorcière... Arkana sourit, nimbant sa beauté simple de reflets dangereux.
Vous aimez chasser, Orol'Nar ?
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Le Merakih 26 Nohanur 1508 à 22h10
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| Les sens de la Némésis étaient surdéveloppés par la magie. Débusquer la créature n'avait pas été bien difficile. La traquer et la tuer n'avait été qu'une question de minutes...
C'est la Némésis qui avait engagé le combat. La Voroshk dansait au milieu de flammes, d'éclairs et de pluie de glace, noyant le lysandrus sous une vague incessante des plus puissantes magies. La créature avait résisté vaillamment, puis avait tenté de fuir. Peine perdue : la lame d'Orol'Nar l'avait cueillie et achevée sans la moindre difficulté.
Arkana ne perdait rien aux méthodes de combat employées par le Nelda. Le Loup avait des techniques que ne connaissait pas la Matriarcale, bien plus habituée à admirer les Danses aussi belles que mortelles de ses Soeurs du Déclin. Même si la beauté et la grâce n'y étaient pas nécessairement, les coups d'Orol'Nar ne manquaient toutefois pas d'efficacité. La puissance du Nelda, liée à sa taille et à une musculature impressionnante, valait bien les fines passes des sveltes Lames Matriarcales.
Le lysandrus abattu, Arkana fit craquer les articulations de ses mains. Il fallait trouver une autre proie. Plus difficile à tuer, si possible.
Plus digne de combattre l'atypique duo...
La Voroshk se lança un petit sort qu'elle avait depuis longtemps appris à parfaitement maîtriser. Le mana vert coula sur le visage de la Némésis et la vision de la sorcière sembla s'accroître considérablement. La plaine était vide. Il faudrait marcher pour débusquer la prochaine aberration à occire.
Soudainement, les yeux d'Arkana se fixèrent vers le Sud-Ouest, et la sorcière pointa un fin doigt blanc en direction des collines qui s'élevaient non loin. Elle murmura :
Un poussiéreux. Symbiosé. Un Nelda. Une connaissance ?
Le regard lancé à Orol'Nar était sans équivoque : elle attendait une réponse. Bien découpée sur l'horizon blafard, la silhouette d'un grand Nelda inconnu se dessinait. Il se pouvait bien que le lysandrus eut été la proie d'un autre chasseur...
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Le Vayang 5 Dasawar 1508 à 02h33
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La silhouette se rapprochait doucement, par deux ou trois fois elle fit des moulinet rapides avec son grande épée, visiblement dans le but de la débarrasser en vain de quelques saletés...
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Aldarin marchait d'un pas souple vers le duo mortel. Son épée était sur son épaule et dégoulinait toujours de quelques restes blanchâtres de Fabre tué quelques minutes plus tôt.
- Hajar Arkana, je vous pensais rentrée au Matriarcat, je me suis décidément et heureusement de nouveau trompé. , dit le tydale en levant un main en signe de salut. Ensuite il fit pivoter son épée et la planta dans le sol, se libérant les mains.
Aldarin regarda ensuite le grand nelda noir, il le reconnu, ils avaient combattu ensemble un loup malfaisant près du pont de l'Orenia il y a plusieurs mois. Le Parangon mit alors sa main droite sur le cœur et inclina la tête vers Orol'Nar en signe de salut. Suite a cela, Aldarin tourna la tête vers la matriarcale.
- J'ai comme l'impression que vous chassez ensemble, je me trompe?
Je doute en tout cas que le tonnerre se produit sans orage, et les détonations que j'ai entendu provenaient de cette direction...
Ainsi, je pense qu'il pourrait vous intéresser l'éradication d'un Mégalith de Perversion au Nord de la route. Un escargot et un pauvre crabe pervertis l'accompagnent. A priori, c'est tout.
En voyant le visage de Orol'Nar, Aldarin comprit que ce dernier ne devait pas l'avoir compris. Il sortit de son sac une écharde de cristaux de S'sarkh, il la montra au nelda et puis de sa seconde main il gesticula autour du cristal dans le sens "ça en plus grand". Puis il afficha un franc sourire en tapotant la garde de son épée figé dans le sol et montra du pouce la direction où se trouvait le Mégalithe. | |
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Le Vayang 5 Dasawar 1508 à 15h17
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| Et la chasse fut donnée.
Arkana toujours en première ligne, fidèle a son poste, noya le mégalithe et ses petits suppôts d'un déluge de flammes et d'éclairs.
Aldarin, quand a lui, avait empoigné sa longue lame du sol et suivait la tydale.
Il courait pratiquement accroupie, pour maximaliser la difficulté du Mégalithe de le toucher à distance. Pouvant paraitre ridicule, cette approche fut tout du moins efficace, les échardes du Mégalithe fendaient l'air autour de lui, mais nul ne le toucha.
Suivant le vieux précepte "ne jamais se mettre entre une Némésis et sa cible",appris encore à l'académie, Aldarin contourna le Arkana par la gauche pour prendre le Mégalithe de revers.
Le guerrier court et attend un moment précis pour frapper, il faut se caler exactement dans la faille obligatoire de l'assaut de la magicienne, et ce quand elle devra repleinir son énergie magique...
Alors Aldarin court... et court encore... Décidément, cette tydale est très endurante et fortement imprégnée de magie, mais ce n'est pas grave, Aldarin aussi est endurant, un peu de course ne le fatiguera pas pour son premier combat contre un Mégalithe de Perversion!
Et d'un coup, aussi soudainement que Arkana avait déchainé sa puissance, ce flot s'arrêta.
Ne laissant pas au Mégalithe le temps de riposter vers la magicienne, Aldarin parcourt par quelques enjambées puissantes la distance qui le sépare du bloque de corruption et sauta aussi haut qu'il pouvait, l'épée tenue au dessus de sa tête a deux mains...
La suite ne fut que fracas...
Kurrare dit :Dommage qu'elle n'est pas enchantée cette ferraille, ça tailladerais bien mieux...
Là, elle est déjà ébréché... C'est naze... ya même pas de sang, ok, sauf le tien, mais c'est moins marrant.
Pendant que Kurrare n'arrêtait pas de déblatérer ses commentaires débile, Aldarin enchainait des bottes et encaissait les ripostes.
Il avait subie de légères lacérations, mais le Mégalithe en revanche, était en bien piteux était, il ne faudra plus grand chose pour le terrasser. | |
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Le Sukra 6 Dasawar 1508 à 00h27
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| Les étincelles et les échardes volaient alors qu'Aldarin se livrait pleinement à ce qu'il savait le mieux, exterminer les aberrations et les êtres corrompus de Syfaria.
La Dame prêchait l'équilibre, ces aberrations pillent, tuent et corrompent la sainte terre de l'ile. Il revient aux poussiéreux de rétablir la balance en pourchassant ces aberrations.
*** ***
Soudainement, les échardes cessèrent de voler. Non, le Mégalithe n'était pas encore détruit, mais a fuit! Gravement blessé, il s'était éloigné de plusieurs lieues. Cela n'allait pas le sauver, mais Aldarin accepta volontiers cette petite pause dans le combat.
C'est pas curiosité qu'il regarda ce qui entravait sa cheville, pour constater que depuis on ne sait combien de temps, il trainait un crabe hystérique accroché comme un boulet de prisonnier au pied...
En tout cas, la bête n'était pas en forme. Elle a du se faire prendre dans la déflagration initiale d'Arkana, mais aussi le pauvre crabe s'est fait malmener dans le combat contre le Mégalithe.
- Ta détermination relève d'un grand courage ou de la profonde stupidité... Mais là, tu le les casse. Tu va me lâcher maintenant!, dit le tydale au crabe en parlant de ses bottes.
D'un moulinet, il sectionna la pince ainsi que quelques pattes de la bête. Il planta son épée et s'appuya dessus pour souffler un coup.
- Et dire que jusque là, je les craignait ces truc... siffla-il à la Némésis en désignant le Mégalithe pas si loin... | |
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