Les Mémoires de Syfaria
Hors de toute région civilisée

Obsession hivernale.

La "délégation confraternelle" sur les routes
Page [1] [2]
Détails
Sujet lancé par Umbre
Le 08-12-1508 à 01h41
21 messages postés
Dernier message
Posté par Yorazenor,
Le 08-02-1509 à 18h40
Voir
 
Umbre

Le Luang 8 Dasawar 1508 à 01h41

 
***


Le sombre glas de l'hiver venait de sonner sur Syfaria

Froidure immortelle. Désert glacial et endormi. Horizon de pure noirceur.
Umbre avançait paisiblement sur le sentier traversant Amody.
Son regard glissait sur l'obscurité et le silence.
Masque Blanc lissé par le Temps.

Arameth, loin derrière, n'était plus qu'un assemblage chaotique de lumières.
Qu'une rumeur dont les murmures ne parvenaient plus jusqu'à lui.
Il l'avait quitté peu de fois, la Cité des Perles Sombres.
La dernière fois remontait à plus d'un an.
Pour les Obsessions.

Maintenant il partait pour Jypska, dont il n'avait jamais vu les tentes colorées et les songes éveillés.
Territoire plus ancien que la matière, que le temps, plus ancien que la réalité.
Un rêve qu'il allait enfin effleurer du doigt, du regard, de la pensée.
Pour les Piliers.

Sous son costumé blanc et argenté, il transportait sa musique et ses mots.
Quelques visages et vêtements de rechange.
De la vieille sorcellerie dans les doigts.
Sa plume et son pinceau.

Umbre se dirigeait vers le station nemen d'un pas tranquille mais assuré.
Voler, survoler, voyager.
Vaincre, convaincre, sauver.

***


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Yorazenor

Le Matal 9 Dasawar 1508 à 00h08

 
Quelques heures plus tard.

***
L'érudit se trouvait maintenant depuis quelques minutes sur les abords du désert, il ne l'avait jamais vu ainsi paré de blanc, étendue désolée de neiges et de glaces.
La lumière des étoiles donnait au manteau d'Amody un éclat étrange presque surnaturel.
***


Noriwen dit :

Tu es sur de vouloir t'aventurer dans le désert en pleine nuit, tu ne connais rien aux déserts.


Je sais Noriwen, mais le temps presse, Umbre est déjà loin devant Osaï ne vas pas tarder à suivre, nous ne pouvons plus reculer !
Et puis je compte bien rester sur la route tant que cela est possible!


***
Le psychagogue posa le premier pas hors d'Arameth depuis sa symbiose et son périple surréaliste depuis Utrynia, cette fois il savait que même la mort n'arrêterait pas son voyage, mais qu'un échec condamnerait l'île monde dans son ensemble.
***


*** Les premiers pas sur la route enneigée... ***


***
Le crissement de la neige sous les semelles de ses chaussures de toile le fît frissonner, il regrettait amèrement de ne pas avoir anticipé ce départ, la paire de bottes qu'Elias était en train de fabriquer pour lui auraient rendu le trajet moins humide...
***


Nous y sommes Noriwen, la route est devant nous et la cause vaut tout les risques.


Noriwen dit :

Pourvu que nous arrivions vivants à la guitoune, même si je ne mourrais pas et que tu te réincorporerais, l'expérience ne me tente pas plus que ça !!!


Moi non, plus j'ai bien l'intention d'y arriver vivant !

***
Le signal était donné, à petite foulées, Yorazenor pris la route, il ne pourrais courir comme ça très longtemps, mais ce qui étais gagné était gagné...
***


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Yorazenor

Le Matal 9 Dasawar 1508 à 14h32

 
***
Les premières lieues s´écoulèrent sans histoires, le tydale progressait régulièrement sur la route enneigée.

Mais au sommet d´une petite dune,dans la lumière aujourd´hui assombrie du premier soleil, il aperçut une silhouette étrange, un rejeton, immense, Flaviste au souvenir des dessins et croquis qu´il avait déjà eu l´occasion d´étudier.

Composant un rapide message mental pour le consensus, le psychagogue posa son bagage et se préparât à attendre les renforts, un petit déjeuné avant de reprendre la route était de toute façon nécessaire...

Jeregh arriva bien vite en foulées rythmées d´un habitué de l´effort physique.
Ils échangèrent quelques mots et le prévôt partit à l´assaut du monstre, soutenu par un projectile offensif du magicien.

Espérant qu´Umbre était passé sans encombres, il rassembla à nouveau ses forces pour soutenir de son mieux le combat physique se déroulant à quelques encablures.
***


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Yorazenor

Le Matal 9 Dasawar 1508 à 22h05

 
***
Le rouquin s'enfonça dans les sables,il voulait malgré tout continuer à avancer, la sanction fût immédiate.
Le sable s'insinua dans ses chaussures légères, la fatigue due aux attaques sur le Flaviste aidant, Yorazenor dût bientôt faire une pause dans le creux d'une dune.
Sa connaissance des déserts était bien trop faible pour une telle tentative, mais avait'il vraiment le choix ?!
***


Noriwen dit :

On est beaux ! Crevés au beau milieu des sables, tu vas nous faire tuer, en plus un Gambol se rapproche...


***
La moue avait raison, un Gambol venait de faire son apparition vers l'Ouest, le psychagogue n'en tint pas compte.

Il incanta à nouveau un projectile magique, mais cette fois la sorcellerie fit long feu.
L'énergie magique fuit, la fatigue s'intensifia et aucune blessure nouvelle ne vint parer la peau épaisse du rejeton voleur de mana...

Battant légèrement en retraite, l'érudit frôla le Gambol à quelques mètres, suffisamment proche pour essuyer une attaque, mais pas assez pour qu'elle porte à conséquence.

Le bestiau au pelage épais étais passé à l'est, Yorazenor couché dans le sable se laissa le temps de récupérer, bientôt il retentera une incantation.
De son point de vue il pouvait maintenant apercevoir Dorian, bras droit d'Umbre et Archess Ney aux prises avec le Flaviste.

Jeregh n'était pas seul, malgré sa relative inutilité dans ce combat, cela le rassura modérément, il pouvait prendre le temps de récupérer un peu...

***


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Jhereg

Le Matal 9 Dasawar 1508 à 23h18

 
*** Jhereg, et non pas Jeregh comme certains faisaient l'erreur, arriva assez rapidement sur les lieux suite à un message de l'Erudit.

Il observa longuement la..chose, penchant la tête sur le côté d'un air perplexe. Dans ce genre ce situation, on est bien contents ne pas être magicien. Un truc à se faire tuer à coup sûr.

Il dégaina lentement son épée, haussa les épaules, et adopta la stratégie du " tape fort " , stratégie qui paye souvent, rappelons le.

Il avisa les deux Confrère déjà aux prises avec le Flaviste et se lança sur.. Il avait disparu. Tout bonnement. Le Prévôt se frottait le menton, dans un moment de doute profond.

Il soupira. Derrière lui un Gambol venait de faire son entrée. C'est mieux que rien. Il se retourna et entreprit cette fois ci d'attaque l'ourson. ***


JHEREG ADELAÏ

Si "loi" s'écrivait au masculin, plus personne n'aurait envie de la violer.

*burp*

 
Umbre

Le Merakih 10 Dasawar 1508 à 01h35

 
Umbre, dans son costume de saison, attendait patiemment dans la salle d'attente rudimentaire de la guitoune nemen.
Assis sur un banc grinçant, il caressait distraitement son Mou (comme si il s'agissait d'un gros chat) et jetait quelques mots sur les pages chiffonnées d'un vieux carnet. Il avait achevé son voyage dans un calme olympien, prêtant à peine l'oreille aux rugissements et aux bruits de combat qu'il avait vaguement perçu dans le lointain.

Les monstres s'étaient décidés à l'éviter soigneusement. Dur de dire si ils faisaient preuve de mansuétude à son égard, si son seul charisme suffisait à les faire fuir (?) ou si Dorian avait dégagé le terrain pour lui, mais bref, il était arrivé sans encombre.
Ce qui était plutôt plaisant et l'incitait à toujours plus d'optimisme. L'hiver avait toujours eu sur le Masque un effet étrange, dynamisant et positif. Alors quand il s'agissait du dernier de l'île, autant dire qu'il voyait le moindre élément sous son angle le plus agréable. Et faire ses premiers pas dehors depuis plus d'un an sans problème, c'était vraiment...agréable.

Il referma finalement son carnet, achevant ses notes de la journée, et leva les yeux vers la vieille horloge qui pendait dans le salon.
Mis à part les gardes antipathiques et le guichetier taciturne, tous Nemens (bien évidemment), l'établissement était parfaitement désert.
La seule source de mouvement et d'agitation dans la zone se trouvait être l'imposant aéronef qui bourdonnait d'impatience sur le terrain aménagé un peu plus loin. A cette distance, Umbre distinguait les silhouettes vives des techniciens allant et venant sur l'énorme zeppelin. Ses voyages dans un de ces engins se comptaient sur les doigts d'une demi-main mais il avait, à chaque fois, beaucoup apprécié le périple. Rien n'était plus beau et plus stimulant que la vue et la sensation de voler. Même le bruit assourdissant de la machinerie, les mouvements incertains (quelquefois brusques) et l'impression de sécurité toute relative faisaient parti du folklore.

Il avait hâte de remonter dans un dirigeable et d'y contempler Syfaria endormie sous son blanc manteau.
Il reporta de nouveau son regard sur l'horloge et sur l'antique tableau d'affichage.
Le prochain départ était pour bientôt et le Chambellan ne voulait pas le rater. Ils avaient déjà pris beaucoup trop de retard.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Yorazenor

Le Merakih 10 Dasawar 1508 à 11h52

 
***
Le jeune érudit, après quelques instants de repos était prêt à passer à l´action, mais lorsque il releva la tête au dessus de la cime de la dune, le Flaviste avait disparut...

Le Gambol, qui s´était a nouveaux rapproché par derrière, lui mit un grand coup de griffe ce qui le propulsa par dessus le mont de sable, roulant et dégringolant, le tydale se releva la bouche pleine de neige et de sable pour voir Jhereg aux prise avec le plantigrade.
***


Noriwen dit :

Tu l´as échappé belle, tu dois une fière chandelle à Jhereg !


***
Ses blessures étaient légères, les aberrations disparues ou occupées, c´était le moment ou jamais.
Yorazenor courut les quelques centaines de mètres le séparant encore du début de la plaine et arriva rapidement en vue de la guitoune et de l´immense machine volante stationnée à ses côtés.

Il allait enfin pouvoir se détendre et rejoindre serein le masque.
***


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Umbre

Le Julung 11 Dasawar 1508 à 01h05

 
L'Ordinant l'avait tout d'abord rejoins dans la salle d'attente, rengainant son épée dans son fourreau et jaugeant les lieux avec circonspection. Ils avaient échangé quelques mots puis le Masque avait avancé à son Ombre de quoi s'offrir le billet Arameth-Jypska. Les techniciens de l'aéronef avaient finalement achevé leurs vérifications et leurs préparatifs, ouvrant l'accès du transport aux passagers. A peine les deux membres du Luth s'étaient-ils préparés à embarquer que l'Erudit Yorazenor, arrivant à toute allure, s'était enquis d'un ticket et s'était aussitôt hissé sur le pont du dirigeable sans attendre. Il donnait vaguement l'impression d'avoir les troupes du P'kenS'sarkh à ses trousses et pendant une brève seconde, Umbre s'inquiéta de voir surgir de toute part des Assulters par dizaine et des escouades de Kropocles. Mais rien de tout cela.

A son tour, accompagné de Dorian, le Chambellan embarqua sur le zeppelin et se prépara au départ. Après plus d'une heure, l'équipage se décida enfin à décoller, abandonnant progressivement le sol pour prendre lentement mais surement l'envol incertaine de cet oiseau de bois et de fer. Une petite famille de Neldas non-symbiosés était l'unique compagnonnage du trio, qui avait laissé derrière lui un de ses membres. Osaï avait eu quelques difficultés à récupérer l'Obsession auprès du Terreau, horloge bureaucratique et procédurière par excellence. Nul doute cependant que l'Apprenti les rejoindrait en temps voulu et sans encombres. Après tout, le dernier larron (mais non des moindres) - Krym Al'Kognita lui-même - était également sur la route. Et connaissant son réel déplaisir à emprunter les navires volants, il était peu probable que le fier Tchaë moustachu arrive avant eux.

Malgré le froid glacial et le vent capricieux, le Masque demeura la majeure partie du voyage sur le pont. Il y en avait pour de longues heures et les cabines privées étaient des endroits parfaitement aménagés pour les voyageurs, mais l'esthète ne voulait rien manquer de la mer de nuages et des étendues colorées qui s'étiraient sous leurs pieds. Il préférait ce spectacle à n'importe lequel des conforts que lui offrait l'intérieur du vaisseau nemen. En d'autres circonstances, il se serait même offert le luxe de peindre ce qu'il voyait. Malheureusement, c'était en demander un peu trop aux conditions climatiques pour cette fois. Umbre se contenta donc de laisser glisser son regard en contre-bas, les bras croisés sur le parapet, l'esprit ailleurs.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Yorazenor

Le Julung 11 Dasawar 1508 à 18h20

 
***
Le jeune tydale était en effet éprouvé par son périple dans les sables enneigés.
Il n´avait pas prévu de ressortir d´Arameth avant plusieurs mois d´entraînement intensif et un livre de sorts conséquemment plus rempli !!!

Lors de son arrivée aux abords de la guitoune, le Flaviste colossal lui ayant provoqué maintes sueurs froides était à nouveau visible à la limite du périmètre gardé par les Nemens de faction.

N´ayant aucune confiance dans le fait que cela soit une garantie suffisante de sécurité, l´érudit après un bref signe de la main à Umbre et Dorian embarqua sur l´aéronef sans attendre.
Considérant que quelques mètres de plus entre lui et cette aberration seraient mieux que moins...

C´était la première utilisation des transports aériens par le rouquin, lorsque vint l´heure de l´envol, il en resta coi, tant les sensations et paysages étaient magnifiques.

Le dirigeable mit plusieurs dizaines de minutes à atteindre son altitude et sa vitesse de croisière, le psychagogue restait lui aussi sur le pont admirant le défilé de nuages et des couleurs du sol.
Manteau neigeux, tantôt piqué du gris de la roche ou du vert des plaines et forêts...

Nulle parole n´était échangée, a cette altitude pas de trace de corruption, ni de stigmates causés par les engeances du Ssarkh.
La beauté se suffisait à elle même, le sifflement du vent, comme si langage de Syfaria même, murmurait de doux secrets aux oreilles des voyageurs.

Néanmoins, la durée du voyage était telle qu´il finit par rentrer dans une des cabines, il lui fallait encore grandement améliorer son Nelda avant l´arrivée à Jypska et les quelques heures restantes seraient à peine suffisante pour qu´il puisse comprendre et se faire comprendre au cours des discussions qui étaient promises.

***


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Umbre

Le Vayang 12 Dasawar 1508 à 02h00

 
A peine arrivé, le dirigeable nemen posé dans la neige encore fraîche de la région, Umbre était descendu pour considérer l'horizon et les alentours dans leur splendeur la plus directe. Mettre les pieds sur la terre ferme au bout de quelques heures dans les airs n'était pas déplaisant non plus. Il ne faisait pas plus chaud sous ces longitudes et sous ces latitudes, ce qui était regrettable mais plutôt prévisible. L'hiver qui descendait sur Syfaria s'était arrangé pour n'épargner personne, surtout avec son parfum de fin du monde.

S'emmitouflant un peu plus dans son hermine blanche et les revers de son costume, le Chambellan de l'Art se décida finalement à prendre la direction de Jypska une fois sa contemplation terminée. La route qui passait devant la station était suffisamment bien faite pour aiguiller le voyageur vers la destination désirée. Son état par contre lui donnait davantage l'air d'un vieux sentier glacé et glissant que d'une belle ligne pavée.

Il avait hâte de voir la cité, de rencontrer ses habitants et son maire en particulier, il avait hâte de mettre en route les projets imaginés pour sauver Syfaria de l'étrange bourbier dans lequel le Sieur Flymeur les avait jeté. A peine quelques minutes passées sur le chemin, le petit village de Viran derrière, on distinguait l'imposante silhouette du Pilier et, à côté, nimbée d'une aura mystérieuse, Jypska. Devant, aux pieds de ses palissades, une foule disparate et de nombreuses installations qui ne laissaient aucun doute sur le fait que quelque chose se préparait ici..
.


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Yorazenor

Le Vayang 12 Dasawar 1508 à 16h34

 
***
Descendu en même temps que Umbre et Dorian, l´érudit les regarda cependant s´éloigner rapidement, il doit attendre Osaï, pour qui le trajet depuis Arameth jusqu´à la guitoune à apparemment été éprouvant.

Les règles Nemens strictes s´appliquant à bord des transports, ne lui permettant pas plus que des soins minimum d´urgence, Yorazenor est prêt à une séance de sorcellerie curative dès son arrivée.

Il s´écoula plusieurs heures paisibles, sous la protection des gardes Nemens, la zone était vide de toute corruption.
Il révisait encore et toujours ses notions de Nelda lorsque un message télépathique demandant de remettre un croquis de la Tydale renégate lui fut transmit par Umbre.

Sortant un parchemin de bonne taille de sa besace, le psychagogue entrepris de reproduire le plus fidèlement possible le portrait de Kysall pour le remettre entre les mains des transporteurs aériens de Syfaria.

Il lui fallut plus de deux heure de travail acharné pour atteindre un résultat correct, si un croquis d´une fleur ou d´un animal faisait partie des choses commune pour lui, un portrait d´être de poussière représentait bien plus de difficultés...
***


A suivre IcI...

Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Umbre

Le Vayang 26 Dasawar 1508 à 01h50

 
***

Ah, la route...

Cela lui rappelait le bon vieux temps, le temps de l'aventure et des grands espaces, des épreuves difficiles et des énigmes insolubles. Le temps des Obsessions, où des dignitaires de chaque faction s'étaient mis à parcourir tout Syfaria pour récupérer ces étranges artéfacts. Artéfacts qui, aujourd'hui, revenaient sur le devant de la scène.
Grâce à lui ou...par sa faute.

L'avenir le dirait.
Pour le moment, le Chambellan savourait chacun de ses pas.
Les uns après les autres.

La route, les paysages, la fatigue, le climat et la solitude.
Tout cela l'exaltait, aiguisait son corps et ses sens, exaltait son esprit.
Malgré les difficultés physiques et matérielles, Umbre appréciait chaque seconde.

Chaque seconde qui le rapprochait de son but, Oriandre.
La cité où allait se jouer sous peu la suite (et la fin ?) de toute cette histoire.

Depuis plus d'une journée, le Masque avançait sans s'arrêter.
Il effectuait quelques poses, courtes et nécessaires, de temps à autres, mais usait surtout de magie pour se propulser avec une énergie sans cesse renouvelée sur les chemins. L'Entropie et l'Evolution étaient ses plus grandes aides et raccourcissaient considérablement la longueur de son périple.

Il avait troqué ses habituels costumes de carnaval contre des vêtements pratiques et adaptés à la situation.
Ces mêmes vêtements qu'il avait porté sur la Lagune des Glaces.
Avant d'endormir Garethmaïo.

Ce même Garethmaïo qu'il transportait dans son sac avec l'une de ses soeurs.
Ce même Garethmaïo qui allait peut-être le renvoyer dans l'interstice, mais dans un contexte très différent.
Il irait cette fois-ci avec des compagnons et une mission bien précise en tête. Sauver Syfaria...

La route, rien que pour cela, méritait d'être dévorée.
A grandes enjambées.

***


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Yorazenor

Le Sukra 27 Dasawar 1508 à 13h27

 
***
Le jeune érudit avait "perdu" beaucoup de temps dans les bâtiments de la corporation des artisans de Jypska, rejoignant ensuite Osaï pour pratiquer les quelques enchantements nécessaires pour que leur voyage se déroule en toute sécurité !

Même avant la fin de ceux ci, ils avaient pris la route, Yorazenor prenait à chaque pause le temps de fermer un peu plus les cercles de Glyphes au fur et à mesure de la récupération de ses forces magiques.

Mais l'enchantement est une discipline ingrate, bien vite la succession de flux de mana rendit l'avancée lente et laborieuse pour le psychagogue, c'est finalement épuisé qu'il atteint la hauteur de la guitoune nemen.

Leur retard s'était encore creusé, de plus les informations que Umbre leur avait transmit, sur l'état des routes et les conditions climatiques, forcèrent les deux amis à revoir leurs projets.

C'est en considérant que prudence est mère de sureté qu'ils optèrent pour voyager en dirigeable, leur mission ne souffrait aucun retard.
De plus il ne pouvaient risquer la mort, tout deux qu'ils étaient porteurs d'obsessions !
***


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Yorazenor

Le Merakih 31 Dasawar 1508 à 02h15

 
***
Les deux confrères mirent pratiquement deux jours pour rallier Farnya, la neige et le froid alliés aux créatures perverties les avaient grandement ralentis !

Yorazenor n'avait du sa survie qu'aux potions de Khadue et à un providentiel sort de régénération.
La magie de l'évolution ne commençait qu'a peine à lui dévoiler l'ampleur de son pouvoir, mais le jeune mage lui devait déjà la vie.

Au crépuscule du deuxième jour ils atteignirent les grandes portes de bois, enfin, le psychagogue était gravement blessé encore une fois.
Le dernier affrontement contre un chiroptère assoiffe avait prélevé son dû de sang et de fatigue...

C'est presque au même moment que l'érudit reçu du maire de la cité l'autorisation de passage tant souhaitée, un prince...
Et Yorazenor qui l'avait appelé monsieur le maire, le jeune homme en fût un tantinet contrit...

Bah... ! Il devrait l'informer de leur départ de l'enceinte, il y mettrait la déférence nécessaire, il n'avait eu aucun moyen de le savoir !
***


Noriwen dit :

Quand même un prince, c'est pas rien !
Monsieur le maire ! Ha, ha ...


Oh, ça va ! Tu le savais toi sans doutes ?


Noriwen dit :

Ha non, pas plus que toi ! Mais ça n'en est pas moins cocasse ! Hi, hi...



Je commence presque à regretter cette bouche qui t'est apparue, tu étais moins sarcastique !


Noriwen dit :

Je n'en pensais pas moins, mais l'envie de parler est plus forte que celle de penser !


...


***
Le duo confraternel s'avança, les grandes portes de bois massif étaient ouvertes, invitation au repos et à la sécurité, pour une nuit tout au moins...
***


Allons, entrons, il nous faut trouver un endroit pour passer la nuit et refaire quelques provisions pour le trajet jusqu'à Oriandre !


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Yorazenor

Le Merakih 31 Dasawar 1508 à 16h50

 
***
Yorazenor et Osaï avaient pris un peu moins de trente six heures, de repos et de marche tranquille, pour quitter la rouge fraternelle, les blessures du tydale étaient à présent presque refermées.

L'aube semi obscure rougissait à peine le ciel lorsque ils prirent la route, celle ci serpentait entre les montagnes, suivant une vallée escarpée.
Avant la moitié du jours ils débouchèrent sur une petite plaine, la route se poursuivait, le duo cherchait déjà des yeux l'embranchement annoncé par Umbre, sans le voir encore cependant.
***


Espérons ne pas faire de mauvaise rencontres, d'après Umbre cette route est bien sécurisée.


Noriwen dit :

Si elle l'est comme entre le transport et Farnya vous n'êtes pas sûr d'arriver vivant !


***
Il s'adressait à Osaï, mais depuis l'apparition de sa bouche Noriwen sautait sur la moindre occasion de s'exprimer et de faire entendre sa voix.
C'est donc à elle qu'il répondit :
***


Oui, je regrette la promptitude de réaction du poinçon, je croyais que la bulle noire était l'armée la plus performante de Syfaria, mais il faut croire qu'il laissent leur routes un peu à l'abandon !

Nous n'avons pas le choix de toute façon, il nous faut avancer et arriver sains et sauf à Oriandre.

Allons !


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Yorazenor

Le Sukra 3 Jangur 1509 à 16h25

 
***
Les deux compères avaient eu une route tranquille jusqu'au franchissement du bras de mer, marche forcée mais sans mauvaise rencontre.

Mais depuis hier soir la situation avait grandement empiré, jusqu'à devenir intenable.
Subissant d'abord les assauts d'un Gambol à la sortie du premier défilé pour essuyer ensuite les attaques répétées d'un Noosophage
que le jeune psychagogue ne pouvait même pas voir.
***


***
Il savait, bien avant de prendre la route qu'il n'était pas préparé suffisamment pour affronter le monde cruel de Syfaria, mais bercé d'illusion par le relatif succès du voyage vers Jypska, Yorazenor avait cru pouvoir triompher des dangers des routes.

Après une nuit terrés entre les rocailles, il avaient reprit le chemin, prudemment, mais promptement pour échapper aux deux prédateurs qui les malmenaient.
C'était sans compter sur le Jytran embusqué un peu plus loin !

Yorazenor, qui suivait Osaï l'avait vu mourir sous ses yeux, arrivant trop tard et trop fatigué pour pouvoir lui venir en aide.
Il avait rejoins l'entrée du dernier défilé enchâssé dans les montagnes avant Jgallyl, pour subir lui aussi le dard empoisonné du puissant rejeton.
Il ne put que s'emparer de l'obsession de Ryuthmani avant de se cacher piteusement entre deux crevasses peu profondes.

La créature s'était dissimulée à ses yeux jusqu'au moment de son attaque, sans soins et un antipoison, il ne lui restait que quelques heures à vivre...

Il mit a profit ce peu de temps pour informer Nelle et les secours, ainsi que ses confrères de la situation.

Il allait attendre la mort ou des secours inespérés maintenant, son destin n'était plus entre ses mains.
***


Noriwen dit :

J'aimerai pouvoir faire quelque chose pour toi, mais à mon avis tu vas vivre l'expérience de la mort pour la première fois !


Tu ne peux rien faire, je le sais...
Espérons que la mort ne prendra pas un trop lourd tribut, psychologique surtout.
Je ne me vois pas sortir d'un pilier complètement abruti !

Et puis Nelle arrivera peut être à temps...


Noriwen dit :

L'espoir ! Garde le précieusement, même si je le crois vain.
Courage mon jeune symbiote, tu est déjà passé bien près de la mort avec les expériences sur les ombre et tu y a survécu !



Oui, mais il n'y avait pas de poison !
Je connais le prochain sort à ajouter à mon livre désormais !


*** Les dernières paroles du tydale se terminèrent sur un sifflement strident, le dard du Jytran avait pénétré profondément les chairs.

C'est dans le silence qu'il attendit l'arrivée de la grande faucheuse...
***


*********

A suivre ICI

Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

 
Umbre

Le Dhiwara 4 Jangur 1509 à 02h47

 
ceci est rétrospectif ;)

***

Le Destin est joueur.
Et, jusqu'à présent, Umbre pouvait se targuer de l'être plus que lui.
Sa vie n'était qu'une suite de pieds de nez, d'impertinences et de voltiges goguenardes.

Il fallait croire que le destin en avait eu marre, vraiment.
Subitement, tout à coup, sans prévenir.

Le voyage s'était plutôt bien passé jusque là.
De la route, un peu difficile, mais de la route. Une route, simple, enneigée, glissante.
Dans la nature. Foudroyante de beauté.

Puis le transport nemen, Korsyne-Farnya.
La route de nouveau, un peu plus habitée, mais convenable.
Jusqu'à la ville rouge de la Fraternité. Traversée en toute discrétion.

Mauvaise humeur et rudoiements de la milice mis à part.
Un peu de voyage dans les ombres et d'invisibilité magique.
Il avait traversé la cité sans y faire attention. Sans y prendre garde.

Et la route, encore, entre les montagnes rudes du pays.
Un peu plus escarpée, dangereuse et capricieuse.
Mais la route, ni plus ni moins. Il avait même rencontré des tchaës.
Vigilants et sages conseillers, là pour déblayer la région.

Cela n'avait pas suffit.
Malgré la route du nord, tranquille et sûre.
Calme, presque belle dans les hauteurs déchirées.
Presque.

La descente avait été ardue.
C'était après la traversée du fleuve que cela c'était gâté.

Le Gambol, tout à coup, surgissant de nulle part.
Les deux Noosphages, qu'il avait à peine vue.
Les Chiroptères, pareil, et leurs vols vampiriques.

Et finalement, le Jytryan déchu.
C'était sous les traits déformés de cette horreur dégénérée que le destin s'était vengé.
Entre deux ombres noires et vicieuses, le terrible humanoïde s'était jeté sur lui. Griffes et crocs sortis.
L'infecte bâtard l'avait mordu dans le cou en lui lacérant les côtes.

Umbre, en vilain filou, s'était échappé en tortillant ses muscles d'acrobate.
Il avait fait quelques mètres en courant, dans la nuit obscure, en songeant avoir gagné cette manche.
Les lumières de Jgalyll non loin, à deux pas, un battement d'aile.
Le rejeton avait vite abandonné la course.

Trop vite.

Déjà, le poison avait entamé son long processus.
Le Masque avait lu des bestiaires et de rapports d'explorateurs.
Mais il avait oublié la perversité du Jytryan déchu.

Paralysé de douleur, tout à coup faible et perdu.
Le regard trouble, les muscles tétanisés, le souffle court...
Il s'était affalé, dans le sang et la neige.

Il était mort lentement, l'esprit froid mais la rage au ventre.
Le Destin allait le payer cher, très cher.

Une attaque si sournoise. Si basse. Si vil.
Cela allait se payer.

***


Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Umbre

Le Sukra 7 Fambir 1509 à 00h07

 
Arameth.

Umbre avait voyagé. Il avait vu des villes. Il en avait visité et certaines d'entre elles éveillaient chez lui un intérêt certain. Mais aucune n'égalait la Cité des Perles Sombres. Et dans l'horizon de cette nuit bien engagée, rien ni personne ne pouvait le contredire. Personne n'oserait devant un tel spectacle. Celui de cet amas de lumières émergeant du désert froid et noir, au milieu de ce pays impitoyable et mortel. N'y avait-il rien de plus désirable, de plus beau ? Umbre, incapable d'aimer, était pourtant amoureux. De cette femme langoureuse étendue sur Syfaria comme une putain capricieuse. Une putain, certes, mais d'un charme sans nul autre pareil.

Les minutes, se déversant les unes après les autres, et ses pas, tout aussi inexorables, raccourcissaient les derniers instants de cette horrible séparation. La distance entre lui et sa bien-aimée se comptait désormais en mètres, pour ainsi dire. Et les mètres n'étaient rien, quand on commençait à entendre les rumeurs de la ville, à distinguer ses couleurs et à voir ses habitants. Pourtant, le Chambellan approchait sa chère et tendre avec discrétion, sous le couvert d'une peau de verre indétectable. Première protection contre l'agressivité des monstres, certes, mais effet de style, également. Personne ne devait savoir qu'il était revenu avant qu'il ne l'ait lui-même décidé. On était metteur en scène, ou on ne l'était pas...

Surtout que, de ce qu'il en percevait, la fête se tenait aux portes de la cité.
Fête bien entamée, très certainement. Mais bien entamée ou non, il y ferait une entrée de circonstance. Et pas avant d'avoir épongé toute la crasse et les saletés de son voyage à l'autre bout du monde. Tant pis pour le retard. Ce n'était pas comme si il venait de contribuer au sauvetage du monde quelques heures auparavant et s'était durablement entiché d'un lien intime avec des artéfacts millénaires...Il fallait qu'il se lave, se soigne, se change. C'était inévitable. Problèmes autrement plus matériels mais ô combien essentiels. Ensuite, il mettrait un pied dans ce bal multifactionnel.

Oui, c'est ce qu'il allait faire, et oublier tout le reste pour un temps.
Temps après lequel il n'avait plus à courir.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Umbre

Le Sukra 7 Fambir 1509 à 13h54

 
Il était arrivé à Arameth.

Comme dans un souffle, projeté au travers des faubourgs animés, de la grande place du Terreau et finalement, des labyrinthiques dédales du Luth. Sous le couvert de la nuit et de son invisibilité, anonyme et inconnu, le Chambellan s'était faufilé dans la cité puis s'était hissé jusqu'aux derniers étages de la pyramide du Luth. Dans ses appartements, chambres et bureaux. Il espérait que Dorian soit sur ses talons et Yorazenor à peine plus loin, car une entrée groupée sous l'ample chapiteau aurait sans contexte un bien meilleur effet. Quant à Osaï et Krym, il savait à peine si ces derniers s'étaient mis sur leurs pas...Il ne comptait donc pas trop dessus. Et puis, après tout, trois était un chiffre parfait.

Enfin, qu'importe....

Le temps qu'il se lave et se change, ses coéquipiers auraient certainement parcouru les derniers mètres sans difficulté. Du moins fallait-il l'espérer. Le Masque entama donc cette longue danse qui le allait le changer en hôte de marque et non plus en aventurier fringant (car même en étant un simple aventurier, Umbre se faisait tout de même un devoir de paraître fringant). Il appela sa vieille camériste muette, Baba Yaga, pour l'aider dans sa tâche. Guérir les dernières plaies ou les vieilles blessures, se reposer (un peu), se laver et se parfumer, soigner son apparence, choisir son costume et choisir son masque, bien entendu. Tout un rituel qui demandait un travail rigoureux, une attention particulière et une minutie sans faille.

Et pourtant, dans tout cela, restait le plus compliqué.
Cela dépendait un peu du masque certes, mais c'était encore plus important.
Quel rôle allait-il choisir ? Quel rôle allait-il bien pouvoir jouer ?

Et finalement...quoi ? Il jeta un oeil par une fenêtre.
Il était bien à Arameth. A-ra-meth.



Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ?

 
Yorazenor

Le Sukra 7 Fambir 1509 à 19h11

 
***
Le jeune érudit encore sous les effets des fatigues chroniques du Néant -Rêve corrompu avait été aisément distancé par le masque.

Les cols des montagnes avaient disparus à sa vue et l'orée d'Amody balayait déjà ses guêtres des souffles glacés et sablonneux, quelques pause lui avaient fait prendre bien des longueurs de retard...

Prévisible que tout cela, la magie de l'évolution bien que favorisée par ses progrès récents ne lui était pas encore fiable, bien loin de là et il ne disposait pas comme Umbre de l'alternative douloureuse de l'Entropie !

Néanmoins il avançait en ce moment d'un bon pas, les odeurs d'Arameth, imaginaires sans aucun doutes vu la distance encore à parcourir, chatouillaient ses muqueuses.

Les pensées joyeuses et délurées du jeune tydale donnait plus de cœur à sa marche forcée, la dernière avant un bon moment se disait-il !
Tout les projets de formations du Limonaire lui traversaient en ce moment l'esprit, bien des choses à faire encore, mais au sein des murs protecteurs d'une cité.
Aussi les réformes de l'enchantement qu'il fallait mener à terme, celles des copistes et des alchimistes à initier...

Et le Bal !

Y arriverait-il à temps, voilà déjà une question préoccupante, mais sans cela que mettrait-il pour y aller ?
Yorazenor n'était pas vraiment coquet ni intéressé par son apparence et n'avait jamais pris le temps de se soucier de ce genre de paramètres...
Il y a de cela à peine quelques mois, il n'était qu'un jeune confrère adolescent, personne et tout le monde à la fois en somme.

Mais aujourd'hui il allait se retrouve à une fête où tout les grand des confrères seraient réunis et lui allait arriver comme un cheveux dans la soupe de tout ce beau monde...

A moins que... Peut être...

Pourquoi pas ! C'était possible, le rouquin redoubla d'efforts sur les chemins enneigés, une solution se profilait dans les méandres de son esprit...
***


Artisanats du Calligramme.-Comptabilité-Stocks.

Page [1] [2]
Vous pouvez juste lire ce sujet...