Les Mémoires de Syfaria
L'île de Syfaria

Enquêtes dans les Collines Maudites

Ceux qui y vont, qui en partent, qui y vivent et qui y meurent...
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Sujet lancé par Syin Lothar
Le 10-12-1508 à 19h39
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Posté par Kysall,
Le 01-03-1509 à 00h41
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Syin Lothar

Le Merakih 10 Dasawar 1508 à 19h39

 
C'est alors que Syin Lothar quittait la Shaïm de l'Equilibrium qu'il décida que sa tâche en Syfaria n'était pas encore terminée. Sa Foi était sa source de vie et tant qu'il lui restait un souffle, il devait aider.


L'avenir était tout aussi sombre que pouvait l'être le ciel en pleine journée.


Syin avait entendu les récits des dernières aventures de Flymeur sur les canaux télépathiques et une chose l'avait marqué. L’assassin envoyé du P'khen S'sarkh semblait maintenant se trouver dans les Collines Maudites et le Tydale ne voulait laisser le seigneur ennemi jouer librement dans cette partie.

Il n'était pas le seul symbiosé à avoir décidé de mener une enquête en ce lieux désolé mais Syin n'avait pour l'instant que remarqué une réflexion du Maîtres des Crépuscules Renald Gath. Usant de message télépathique privé, les deux hommes se mirent rapidement d'accord pour se retrouver près de la contrée évoquée.


Alors que Syin attendait pour prendre lui aussi la route que son équipement soit fini d’enchanter et que le précieux titre de déambulation lui soit accordé, il reçut un message télépathique. C’était son vieil ami Erling, Témoins du S’sarkh, qui le contactait pour obtenir également les titres nécessaires à la traversé des Terres de l’Equilibrium. Apparemment une expédition avait été également monté bien loin de là pour trouver les réponses de l’influence du P’khen en cette histoire. Outre Erling, un autre Témoin était de la partie Orol'Nar et une femme du Matriarcat Arkana Voroshk.

Syin connaissait bien Orol’Nar, il s’était côtoyé à plusieurs reprise et même si les deux hommes n’étaient pas autant liés que pouvaient l’être Syin et Erling, le Tydale l’appréciait. L’ex membre de l’Equilibrium ne se souvint pas sur le coup d’Arkana Voroshk car en réalité il ne s’était qu’à peine vue il y a maintenant bien longtemps dans les Lagunes de Glaces mais le Témoins Tydale raviva ses souvenirs. Même si l’épisode n’était que peu agréable, Syin se remémora effectivement la présence d’Arkana. L’histoire était ancienne et la vie de Syin avait beaucoup changé depuis, de toute façon il n’avait rien à reprocher à la Tydale.


Syin prit alors contact avec tout ce petit monde pour tenter de s’organiser. Si autant de symbiosés allaient dans la même direction autant pouvoir s’entraider.


 
Erling

Le Julung 11 Dasawar 1508 à 17h55

 
Selon les Factions, on aurait appelé ça le dessein du S'sarkh, la volonté de la Dame, la trame du Tableau ou le hasard. Toujours est-il qu'à l'annonce de la présence de Kysall au nord des Collines Maudites, Erling se trouvait justement en train de se diriger vers cette région. Il avait choisi de rallier le Matriarcat par cet endroit, voulant par là chasser les souvenirs dans un ancien voyage qui s'accrochait à ce lieu dans son esprit.

Lorsque le premier message télépathique concernant cette affaire fut émis, le Propage venait juste d'arriver au bout de la route à l'est de Krell. Il avait acheté au petit village Equilibrien des rations en grand nombre. Il était plutôt optimiste pour la suite de son périple et avançait d'un bon pas. Toutefois, les nouvelles qu'il apprit lui firent s'arrêter et le Tydale sollicita Tod plus qu'à l'ordinaire pour répondre au discussion interfactionnelle.

Bien que les informations furent des plus graves, le Témoin ne put s'empécher de se réjouir d'être de nouveau impliqué dans les affaires de Syfaria comme il l'avait été auparavant. Malgré les mises en garde, il continua d'avancer vers l'est et fini par monter un petit camp non loin de la mer. Là il prit du temps pour se reposer.

Là, lorsqu'il se réveilla, ce fut à cause du froid. Il découvrit avec stupeur qu'il tombait une neige abondante et que par endroit, elle tenait déjà au sol. Des souffles brulants de vents froids venant du Nord le glaçaient jusqu'au et penser qu'ils venaient de la Lagune de Glace ne l'aidait pas.


Tod dit :
Malgré tout ce que l'on nous a recommandé, on ne peut rester à l'écart des montagnes. Nous gèlerions sur place !


Tu as raison, nous partons.

Erling rangea ses quelques affaires et vérifia l'étanchéite de ses bottes. Il les remboura d'une bande de tissu qu'il avait emmené pour des bandages. Enfin, il jeta son sac sur son dos et s'engagea avec prudence dans la plaine jusqu'aux montagnes.

Le soir le trouva non loin d'une vieille mine d'argent, dans une petite grotte que le Témoin trouvait à l'heure actuelle fort accueillante. Là, il reprit son attente et ses échanges télépathiques.


Pélerin du S'sarkh

 
Arkana Voroshk

Le Merakih 17 Dasawar 1508 à 16h48

 
La tydale venait d'arriver près du Pilier abandonné, au coeur de montagnes que beaucoup qualifieraient de "maudites". L'endroit grouillait littéralement d'aberrations et de créatures perverties, parmi les plus dangereuses des Contrées, et la Voroshk ne devait sa survie qu'au voile de chimère qui la soustrayait à leur attention.

Le haut pilier de pierre par lequel semblait avoir retrouvé la vie l'Exécutrice traîtresse se dressait lugubrement dans le ciel blafard. La Némésis s'en approcha avec prudence et l'examina avec soin, tout en gardant un oeil sur le Condomignon et les autres créatures dangereuses qui traînaient dans le coin...

Arkana semblait être la première poussiéreuse sur place. Elle devrait donc attendre le reste du groupe. La Sorcière trouva un amoncellement de pierres collé au pilier et se lova dans un creux, à l'abri des regards, des griffes et des crocs...

L'attente serait longue.



 
Erling

Le Merakih 17 Dasawar 1508 à 17h01

 
Celà faisait maintenant six longs jours que le Tydale patientait dans sa grotte. Si cette dernière était maintenant bien mieux amenagé qu'à l'origine, Erling, lui, la voyait de plus en plus comme un endroit inconfortable et ennuyeux tant l'attente lui paressait longue. Il avait passé une première nuit dans le froid sans oser allumer un feu. Pourtant, frigorifié et tremblant quand l'aube arriva, il se résolu à prendre des risques en faisant une petite flambée au bord de la grotte pour ne pas s'enfumer. Il trouva ici et là des bouts de branches dépassa de la neige et eut toutes les peines du monde à faire naître un petit brasier avec son briquet en amadou.

Les jours suivants se passèrent à contempler les flammes ou les alentours. Erling ne se risquait hors de son refuge que pour aller chercher du bois et, une seule fois, il du chasser une bête pour subsister. Les rations de Krell fondaient comme neige au soleil. Mais dans l'expression seulement car en ces lieux, Erling voyait de plus en plus le manteau blanc recouvrant le sol comme un linceul.

Ce ne fut que le sixième jour après son installation, qu'un message parmi les autres qu'ils recevaient grâce à la symbiose, lui annonça la nouvelle qu'il attendait. Le premier de ses compagnons était arrivé sur les lieux.

Sans attendre plus longtemps, le Tydale remballa ses affaires, mit un bon tas de neige sur le feu et quitta les lieux sans se retourner. Depuis le deuxième jour qu'il était ici, il savait quel chemin il allait prendre pour rejoindre le Pilier Perdu. Ce n'était pas vraiment loin. Quand à la localisation de dangers potentiels, il n'avait rien vu d'inquiétant.

Deux heures plus tard, le Témoin sortit enfin des montagnes pour s'engager dans la plaine qui menait au Pilier. Toujours en marchant plein est, il arriva à son but une heure plus tard, les bottes trempées, le souffle lourd, les muscles engourdis mais le coeur plus vaillant que les jours précédents.

Erling balaya les environs du regard sans apercevoir une silhouette amicale. Seulement deux ou trois rejetons de l'Ennemi en maraude qui ne semblaient pas chasser le Tydale pour l'instant. Inquiet, il continua de s'approcher du Pilier qui le dominait maintenant complètement. Ce fut alors qu'il levait les yeux vers lui qu'Arkana se revéla à lui, le faisait sursauter.


Hajar à vous, Dame Arkana. Vous m'avez surpris.

Pélerin du S'sarkh

 
Orol'Nar

Le Merakih 17 Dasawar 1508 à 18h57

 
*** Orol avait continué sa route à travers les montagnes enneigées et les vallées glacées. Les pires engeances se trouvaient dans ls périphérie de sa vision. Ici, la discrétion était de mise. La lumière vascillante des astres avaient au moins cela de bon qu'elle lui permettait de se frayer un chemin dans la neige en restant hors de portée des sens des créatures. Orol se faisait ces jours-ci éclaireur. Une branche de connifère à la main, il avançait en effaçant partiellement ses traces. Si elles ne pouvaient être dissimulées, il pouvait au moins masquer ses traces de pas et mettre un éventuel observateur dans le doute de la nature de ces fameuses traces.

En quelques jours, il avait rejoint les colines maudites et franchit l'infranchissable après avoir épié les mouvements de nombreux loups corrompus et de deux Jythrians Déchus. Alors il se mit en tête de longer les montagnes pour remonter vers le pillier et faire part aux autres de ses observations. ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Syin Lothar

Le Merakih 17 Dasawar 1508 à 21h05

 
Divers messages télépathique étaient parvenu au Tydale pendant son attente et il avait appris que Jemori Colcook ainsi qu'Oda Nobunaga se joignaient à cette expédition.

"Et dire qu'au début je pensais que cette aventure serait périlleuse, voilà que viens de toutes les factions des symbiosés. La Nemen du Concile pourrait-être surprise... "

Les jours de patience pour l'enchantement de son équipement avaient été long, mettant les nerfs de Syin à rude épreuve mais le résultat était au delà de ces espoirs. L'intégralité de ces objets arborés maintenant les puissante runes que seuls quelques êtres était capable de créer. Son arme, son arc et son amulette semblaient flamboyer d'une énergie cosmique.
Syin remercia grandement celui qui avait exercé son art avec minutie d'autant plus que ce derniers avaient voulut travailler gratuitement. Enfilant son équipement, le Tydale laissa tout de même une petite bourse à son ami puis s'enfuit.

Deux routes s'offraient à lui pour attendre les Collines Maudites et Syin avait suffisamment le temps de réfléchir pour savoir laquelle choisir. Il avait décidé de prendre la route plus directe, celle traversant Hatoshal puis le Mont des Deux. Ce chemin était probablement le plus dangereux et le Tydale ne savait même pas s'il réussirait à gravir le col entre la Disfria et l'Oria mais il ne voulait pas plus perdre de temps en contournement.


Se hâtant dans le reste de la journée, il arriva au petit soir ou pieds sud de la barrière rocheuse. Jusque là son trajet s'était fait sans encombre. Même sous le climat enneigé, Syin apprécié la forêt et s'y déplacer aisément. Ce serait une autre perd de manche lorsqu'il faudrait escalader.

Faisant ces premiers pas dans la montagne, Syin aperçut un Tisseur de rêves, c'était pour lui un bon présage de la Dame. Il n'avait jamais su pourquoi mais le Tydale aimait réellement ces créatures et il a décida donc de s'arrêter là. Une petite pause à l'abri sous le regard du chasseur de Nemen lui permettrait de récupérer un peu.


 
Orol'Nar

Le Julung 18 Dasawar 1508 à 05h03

 
*** Orol'Nar arriva au pillier durant la nuit. Arkana était voilée à ses sens, mais il trouva Erling. Le tydale dormait emmitoufflé dans ses fourures. D'une tape amicale, le contemplateur le réveilla. ***


J'ai traversé les montagnes par l'est jusqu'aux collines maudites et suis revenu par le sud. Il nous faudra éviter l'est. Même l'est de cette vallée. De puissantes créatures y rôdent. Je n'ai trouvé aucune âme qui vive mis à part vous.

*** Il murmurait gravement, conscient que le moindre bruit pourrait être pour eux un danger. Bien qu'il était heureux de trouver un autre poussiéreux en ce triste endroit, un visage non seulement connu mais qui par surcroît avec lequel il avait risqué sa vie auparavant, il n'en montrait rien. Le nelda semblait fait de marbre recouvert d'une bonne couche de givre. ***


Rendormez-vous, je prendrai le premier tour de garde.

*** Aposant une fois de plus sa main sur le propage, de façon rassurante cette fois, il se retourna et s'adossa au pillier en position assise, sa lourde épée en main. ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Arkana Voroshk

Le Julung 18 Dasawar 1508 à 15h13

 
Arkana avait salué Erling. La Voroshk maintenait toujours ses puissants sorts de dissimulation, et seul quelques ombres trahissaient sa présence. Le ciel maussade aux teintes d'apocalypse avait quelque-chose d'oppressant, et la Némésis ne fut que trop contente de voir que les autres "invités" commençaient à arriver.

Ils n'avaient pas une seule minute à perdre...



 
Erling

Le Julung 18 Dasawar 1508 à 18h32

 
Tout d'abord, Erling fut ravi de se retrouver de nouveau avec un Poussièreux. Cependant, sa dernière rencontre avec la Némésis du Matriarcat s'était mal fini. Pour des histoires de théologie, comme c'était souvent le cas. La sensation de danger qui planait dans l'air et le fait que le Tydale ne put vraiment voir son interlocutrice conduisirent aussi au silence qui s'installa.

Finalement, fatigué par sa marche et par le fait d'être sans cesse aux aguets, le Propage se coucha au pied du Pilier et, ramenant ses habits et ses couvertures contre lui, il s'endormit.

Ce fut donc Orol'Nar qui le réveilla pendant la nuit. Les sens et l'esprit embrouillés, le Témoin ne comprit qu'à moitié les mots de son ami. Il ne saisit concrètement que sa deuxième phrase et il se recoucha donc.


Merci mon ami.

Puis, avant de ressombrer dans le sommeil.

Je suis content que vous soyez là, Orol'Nar.

Pélerin du S'sarkh

 
Narrateur

Le Julung 18 Dasawar 1508 à 19h59

 
***




Les Montagnes de cette région de Syfaria étaient particulièrement hostiles. Difficiles d'accès. Lieux impénétrables et emplis de recoins insondables.
Le plateau où se trouvait le pilier perdu était plus "accueillant", mais la récente et épaisse couche de neige ne facilitait pas les déplacements.
Quelques créatures, inoffensives, allaient et venaient entre les rochers, frêles esquifs de vie native en ces lieux glacés.
D'autres créatures rodaient, attentives. Prédatrices.

Des traces d'un campement récent furent bientôt découvertes par les poussiéreux présents, au creux d'un ensemble de rocher.
Prudents, les symbiosés pensaient ne pas s'être fait remarquer.
Nulle troupe de rejetons.

Pourtant, ils ressentaient une pression, comme un grattement sur la nuque.
Sans pouvoir le définir, l'atmosphère des lieux irradiait un danger sourd et prégnant.
Au delà des sensations habituelles en Syfaria...

***


 
Syin Lothar

Le Sukra 20 Dasawar 1508 à 00h26

 
Lorsque Syin se réveilla, il ne sût si c'était le jour ou la nuit. Il ne pensait pas avoir dormi longtemps mais le clair obscur était tel qu'il ne voyait ni soleils ni étoiles. Rangeant sa couverture il rappela son Mou.

" Chuuut reste près de moi. Je ne voudrais pas qu'on attire l'attention d'une... chose. "

Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
T’inquiète ! Les Mous tout le monde s'en fiche. C'est pas comme si en voir était quelque chose d'anormal....


" Enfin, un avec des cornes. "

Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
"Ho oui ! "


Le Tydale prit alors la direction plein nord, c'était la direction la plus courte pour rejoindre le reste du groupe.
Les montagnes ne comportaient pas de chemin et les voies que Syin devait emprunter étaient très escarpées. Au bout d'une heure, regardant derrière lui, il estima qu'il avait fait 50 mètres à vol d'oiseau.


" Hé bien ! Nous ne sommes pas arrivés. " Souffla-t-il.

Puis tournant la tête vers ce qu'il avait encore à parcourir, son visage se glaça. Une immense tornade faisait rage devant lui et bien plus dangereux encore un Vortex vadrouillait.
Se jetant au sol, le Tydale émit une petite prière pour ne pas avoir été remarqué. Les secondes puis minutes passèrent et Syin fut, un peu, soulagé. La créature aux motivations mystérieuse ne s'était pas rapprochée.
Songeant un moment, l'aventurier ne voyait que deux solutions se présenter devant lui : faire demi-tour et perdre inutilement beaucoup de temps ou tenter de contourner les dangers et de trouver un passage tout en observant l'activité des lieux.

Syin était perplexe, l'origine de la tornade l'intriguait. Il décida donc de continuer son périple dans la montagne même si cela le mènerait peut-être qu’à un cul de sac. Usant de tout son art dans le camouflage, le Tydale se remit en marche, très lentement. Il savait qu'il ne pourrait se dérober indéfiniment aux regards du Vortex mais il savait également que passer en force ne serait qu'un acte suicidaire.

Lors d'une de ces haltes à l'abri d'un rocher, Syin contacta télépathiquement les autres membres de la faction. Il était temps de les informer de sa situation et de plus il était curieux de savoir si les événements climatiques particuliers du lieu étaient une chose connus des poussiéreux.

Continuant à avancer à son rythme, Syin découvrit vite que la suite ne se déroulerait pas mieux. Retrouvant un légers sourire lorsqu'il aperçut au loin un corridor qui semblait être épargné par les vents dévastateur, il vit aussi que pour l'attendre il faudrait passer tout proche de deux gambols, d'une Kryline qui ne semblait pas dans son état normal, d'un de ces faux loups plutôt aberration et d'un mignon Condomignon.


Chuuuuuuuuuuuuut ! dit :
" Dis ça y est tu retrouves tes instincts matriarcaux ? Tu te ris de la mort ? "


Le Mou venait de retrouver son humour ravageur mais Syin ne pouvait que ce rendre à l'évidence, s'il réussissait à passer ce serait miraculeux.

" J'œuvre pour la Dame, elle me protégera. " Tout du moins l'espérait-il.

Prenant soin de ne faire dégringoler aucune pierre et de ne s'exposer à aucun des regards, le Tydale progressait non sans doute dans la montagne. Arrivant à la source de l'Oria, il s'arrêta. Cela ne faisait quelques heures qu'il s'était levé mais déjà la fatigue, physique et nerveuse, était grande. Il n'était pas à l'abri mais il ne pouvait aller plus que de rester coincer au milieu de tous ceux qui n’attendaient qu'une proie pour se régaler.


 
Renald Gath

Le Sukra 20 Dasawar 1508 à 03h02

 
Un point jaune tour à tour vaillant et brillant, gaillard braillard, ou couard larmoyant s'agitait dans les montagnes.

Il avait bien songé au départ faire preuve de discrétion.
Seulement c'était définitivement pas son truc. Pourquoi ? Simple ! Ça demandait d'attendre, de patienter, de guetter, et même parfois de croquer le marmot !

Il avait bien passé une nuit déplorable, traqué par un noosphage, hurlant plus fort que le blizzard, fuyant le danger dans la plus indescriptible des courses, mais depuis il marchait à grands et insouciants pas, glacé et ravi dans les montagnes.

Il était arrivé il y a peu au pilier abandonné et y avait rencontré la faune locale, en l'occurrence des poussiéreux non corrompus répondant aux doux noms d'Arkana, Orol'Nar et Erling.
Depuis il avait passé la nuit à grimper le long du pilier de poussière, retenant ses exclamations lorsque les pierres lui faisaient défauts, avec en tête que ça lui ferait un bon point d'observation pour de futures recherches...

Ils allaient avoir le choix:
-Se lancer sur les traces, probablement déjà disparu si ce n'est via la divination ou l'intervention de la dame, d'une cible mouvante dernièrement divinée il y a cinq jours à une quarantaine de kilomètres, exceptionnellement bien armée, dangereuse, et qu'ils traqueraient dans un environnement difficilement plus hostile, entourés et très certainement surveillés par les colistiers (et amis) de la donzelle sur l'échelle de qui tape le plus fort pour impressionner le plus méchant.

-Se lancer dans l'exploration des fondations de la cité perdue de Rastryghën dont on dit qu'elles abritent les plus formidables des champions du P'KhenS'sark et autres engeances peu recommandables... Enfin... non le mot autres est mal utilisé... une armée d'engeances peu recommandables qui peut maintenir enfermée pendant quatre cents ans six cent mille nemen qui ne sont pas particulièrement des manchots quant il s'agit d'aller faire le boucher... mais après tout, l'Armée qui a maintenant quitté Ulmendya et dont personne ne sait où elle peut bien à présent se terrer pourrait ne pas y être... tout cela ne sont peut être que des fabulation de grand mères ?

Entre les deux son cœur balance.
Et puis, qui est-il pour décourager ces fières et braves poussiéreux... ils savaient que cela était du suicide et ils y sont allés, à part eux qui en auraient eu le courage ? Lui c'était différent, un rien moins noble. C'est sur ces sombres méditations que l'entropiste perché sur le pilier se roula en boule dans ses couvertures et s'endormit, une fois encore glacé jusqu'aux os.


 
Erling

Le Sukra 20 Dasawar 1508 à 18h45

 
Erling avait prit le second tour de garde et ce fut lui qui vit l'aube se lever. Le froid et l'angoisse en ces contrées était si pénétrant qu'il n'avait pu rester inactif, à scruter les ténèbres avce l'angoisse d'y voir quelque chose de menaçant. Aussi, durant toute la deuxième partie de la nuit, le Tydale avait alterner pause de vigilance et travail. Il avait formé avec des pierres un cercle non loin du Pilier qui formaient un semblant de camp. En s'asseyant, on s'y trouvait protégé du vent et on pouvait aussi mieux se défendre contre d'éventuelles attaques.

La journée suivant passa dans l'attente des autres et l'amélioration du camp. Au soir survint un Tchäe qu'Erling ne connaissait que télépathiquement. Les présentations furent faites et la petite routine reprit avec un Equilibrien escaladeur de Pilier en plus. Syin Lothar ainsi que Jemori Colcook et Oda Nobunaga signalèrent leur retard très probable. Cependant, la journée était trop avancée pour que les quatre présents envisagent quoi que ce soir. Une nuit de plus passa, avec cette sensation d'oppression semblable à celle que le Propage avait subit dans cette grotte imbibée d'effluves au nord de Lerth.

Au matin, le Témoin prit l'initiative de lancer la discussion que tous devaient attendre.


Bien nous voilà donc sur les lieux, avec des compagnons manquant mais qui ont signalé qu'il ne fallait pas les attendre. Plusieurs options s'offrent à nous. Nous pouvons tenter de localiser Kysall grâce à la divination. Nous pouvons chercher des traces de Poussièreux dans les environs. Nous pouvons décider de nous déplacer en espérant tomber sur quelque chose. Quoiqu'il en soit, il est temps d'agir. Quel est votre avis ?

Erling lança un regard interrogateur à ses compagnons et attendit une réponse.

Hrp : mon perso parle les trois langues de races à plus 90% aussi je me permet de ne pas mettre de balise de langue Hrp

Pélerin du S'sarkh

 
Arkana Voroshk

Le Sukra 20 Dasawar 1508 à 20h55

 
Il n'était plus question de théologie ou de convictions profondes. Il en allait de la survie de Syfaria, et les regards que posait la fière Némésis sur Erling n'étaient nullement emplis de haine ou de jugement. Simplement d'une certaine raideur, mais surtout d'un désir de coopération. Ils étaient tous ici présents pour sauver leur monde.
Théoriquement.

La Voroshk ne cessait de sentir des frissons parcourir son dos. L'atmosphère était particulièrement stressante, sur ce plateau. Le ciel de plus en plus obscur ne rendait que l'impression d'être observés plus pressante et terrifiante. Qui était les proies et qui étaient les prédateurs : la question semblait en éternel suspens.

La Némésis répondit au Témoin en Tydale -comptant sur Erling pour relayer ses propos. Le ton était plus que sérieux -cette décision pouvant leur coûter la vie... sinon pire :


Kysall est une guerrière plus que redoutable. Forte et loin d'être sotte. Le plus dur ne serait pas de la rejoindre, mais de la vaincre. Cela ne ferait dans tous les cas que la retarder : elle a la possibilité de revenir par les piliers encore et encore...

Notre but serait donc plus sagement de la localiser précisément et de tenter de percer ses plans. Sinon de la ralentir dans l'exécution de ces derniers... Lui enlever totalement les crocs me paraît mission impossible, mais lui mettre des bâtons dans les roues demeure du domaine du faisable, je pense...

Quant à la deuxième proposition de mission... Je pense qu'il n'y a pas à espérer tomber sur "quelque-chose" si nous nous déplaçons. Je vois des ombres dans les montagnes qui laissent penser que nous sommes encerclés d'aberrations pour le moins... dangereuses. Si nous cherchons dans le secteur, il va falloir avoir une idée précise des objectifs.

Le cas échéant, le tâtonnement et un manque de stratégie risquent d'être les dernières erreurs que nous commettrons.


[HRP : je considère en RP qu'Erling traduit mes paroles. Me dire si ça pose problème.]


 
Syin Lothar

Le Dhiwara 21 Dasawar 1508 à 17h09

 
Les conditions étaient extrêmes et Syin ne s’arrêta donc pas longtemps. Il était bien loin des forêts qu’il aimait tant et le vent froid et tranchant déchirait tout être vivant à la peau poussiéreuse. Pourtant le Tydale avait développé cette capacité à trouver toujours les meilleurs recoins pour se reposer et se nourrir, cela lui fut bien utile en cette nature hostile. Les montagnes enneigées le ralentissaient mais au moins elle ne l’achevait.

Continuant entre les créatures de toutes natures mais bien inhospitalières, Syin usa de tous ses talents pour passer inaperçu. Une seule fois, il frôla la mort. Alors qu’il fut surpris de se retrouver dans le dos d’un deuxième loup qu’il n’avait pas remarqué, il fit un écart instinctif et malheureux et tomba dans le vide. Heureusement, il atterri sur une petite corniche. Sa chute avait été minime et il ne souffrait que de légère contusion. Après cet épisode qui avait gonflé le cœur de l’ex-membre de l’Equilibrium qui ne pouvait que croire que la Dame le protégeait, sa route fut plus tranquille.

S’éloignant de la zone mortelle, Syin hâta le pas en apercevant enfin les Collines Maudites.


" Il vaut mieux redescendre. Nous perdrons moins de temps en voyageant aux flancs des montagnes.
_ Oui d’autant que d’après ce que tu as entendu grâce au lien télépathique, Kyzall est bien plus Nord maintenant. "


Syin avait également était rassuré par Orol’Nar qui lui avait appris que la tornade du Mont des Deux était là depuis longtemps éloignant ainsi les craintes d’une source maléfiques à celle-ci.

Sa route serait maintenant plus rapide et la vue qu’il aurait sur les monts et les collines lui permettrait d’anticiper mieux les ennuis.


 
Erling

Le Luang 22 Dasawar 1508 à 18h10

 
Ayant tout d'abord prit une station debout pour s'exprimer, le maigre Tydale s'assit au cours du discours de la Matriarche, vaincu par les vents froids. Le maigre mur de pierre lui offra la protection qu'il cherchait. Quand la Tydale se tût, il traduisit les paroles, en S'sarkhnesh pour Orol'Nar et en Shai pour Renald. Il rumina ensuite les paroles d'Arkana et reprit la parole.

Votre discours a le mérite d'être clair, Dame Arkana. Et pertinent bien sûr. Je ne pense pas que l'un d'entre nous ait quelque chose à y opposer alors allons dans ce sens.

Le vent n'avait pas faiblit mais le Tydale se remit debout et fit quelques pas, d'abord à gauche, puis à droite. Le Propage mit de l'ordre dans ses pensées puis continua.

Le premier problème est de localiser la Traitre. Je ne maitrise pas du tout la divination. Est ce que quelqu'un du groupe n'est pas ce cas ? Sinon, il nous faudra trouver quelqu'un d'extérieur à joindre pour nous aider.

Ensuite, comment procèderons nous si nous la trouvons ? Tout semble indiquer qu'une tentative de diplomatie serait vouée à l'échec. Cependant, Kysall venant du Matriarcat avant de retourner sa veste si j'ai bien saisi, auriez-vous certaines informations pouvant nous aider que nous ne connaitrions pas ? Des choses susceptibles de l'atteindre ou autres.

Sinon, il va falloir improviser en fonction de ce qu'elle semble vouloir faire. Aussi, peut être devrions nous voir ce que chacun de nous fait de mieux afin de gagner en efficacité. Je pense pouvoir dire que je suis un éclaireur efficace et un médecin compétent. Je peux aider à l'arc mais mon carquois est quasiment vide. Il faut que Syin arrive pour me réapprovisionner. Dame Arkana et Orol'Nar sont de bons combattants. Qu'en est-il pour vous Renald ?


En tant que Propage, il était du devoir d'Erling de parler beaucoup. Pourtant là, alors qu'il débitait mots après mots en trois langues, on aurait facilement pu croire que le Tydale parlait avec le seul but de se rassurer. Et c'était le cas. Pourtant, dès qu'il se tût de nouveau, Erling prit de nouveau conscience de l'étrangeté du lieu et de sa fragilité. Le regard qu'il lança à ses compagnons fut donc franchement peu rassurant.

Pélerin du S'sarkh

 
Renald Gath

Le Luang 22 Dasawar 1508 à 22h05

 
Les yeux dans le vague en direction du pilier, semblant se concentrer sur sa propre respiration, le tchaë répondit distraitement.

Médecine, enseignement, entropie mes amis.

 
Jemori Colcook

Le Matal 23 Dasawar 1508 à 01h42

 
***
Les lieux défilaient au rythme de la marche du dit dandy. Et tandis que son sourire restait invariable, les paysages devenait de plus en plus lugubres.

Depuis qu'il avait du quitter la route, de vastes plaines blanchies par la neige avaient précédées un marécage des plus douteux qui s'entassait sur les flancs des collines du nord, les fameuses Collines Maudites. Qui entre-nous, bien que peu fréquentables car très fréquentées, n'avaient de maudites que le nom. Car qu'on se le dise, le plus rebutant dans ce domaine vallonné, c'était leur aspect. Oui bon, certes, s'y trouvaient aussi deux trois -voir cinq six- rejetons capable d'éradiquer un poussiéreux d'un regard, et certains même sans regarder. Mais bon, si on s'effraie pour si peu ... Oui, oui, il est vrai qu'il y avait aussi certaines créatures craintes des rejetons eux-mêmes, mais bon, à ce niveau là ...
De toute façon, suffisait de les ignorer, de regarder ailleurs -voir de carrément fermer les yeux- et d'avancer tout droit comme si de rien n'était. C'était une technique qui avait fait ses preuves, et en tout cas, qui marchait pour l'instant plus que bien pour l'Arlequin.
Bah quoi ? On est Syfarien ou on ne l'est pas !
On survit et on squeeze la réalité en la déformant, c'est ce que tout le monde fait, non ?

Quoi qu'il en soit, notre Jémori -enfin 'notre'...- descendait la pente de la dernière colline -sans doute un peu moins maudite que les autres car c'était la dernière et qu'elle ne précédait pas une montée- pour arriver dans un plaine. Une plaine froide, en prise aux vents et qui se prosternait aux pieds de terribles montagnes. Qui elles, pour le coups, si elles n'avaient pas de noms, en auraient peut être mérité un. Mais que voulez-vous, c'est comme ça, le monde est mal fait, un point c'est tout.

Ne restait plus qu'à trouver son chemin pour rejoindre les autres. Et au jugé, de par son sens de l'orientation -bien plus qu'inexistant- la chose n'allait pas être aisée -c'est dire-. En même temps, si ce Pilier portait aussi judicieusement son nom que les 'collines en fait pas si maudites', il ne serait pas si perdu que ça.

Enfin bon ... Tout ça pour dire que le Tydale Chamarré avançait.
Et qui plus est, à belle allure.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Arkana Voroshk

Le Matal 23 Dasawar 1508 à 11h41

 
Arkana approuva d'un hochement de tête le discours d'Erling, et rajouta d'un ton qui démontrait toute la détermination de la Tydale à occire la traîtresse rapidement :

Nous nous sommes bien entendu renseignées sur son compte. Mais, faute de faire de la psychologie de bas étage, nous ne disposons que de peu de prises sur elle.

Kysall est une ancienne Executrice du Fatalisme. Une Lame du Matriarcat, si vous préférez. Elle était très prometteuse et douée -don qu'elle ne paraît avoir nullement perdu. En fait, elle venait même d'être promue Faucheuse depuis quelques mois quand elle a disparu... avec la totalité de son escouade. C'était au cours d'une expédition de sécurisation du côté du lac des mères et le Matriarcat pensait que ces Filles étaient mortes...

C'était il y a environ cinq ans...




 
Penthésilée

Le Julung 25 Dasawar 1508 à 11h58

 
Penthésilée progresse à pas de loup, alternant les sprints soudains aux phases d'immobilité absolue.

Il y a, en marge de ces maudites montagnes, une concentration invraisemblable d'aberrations. En passant sous un sérac, elle observe une créature humanoïde grosse comme une maison, qui semble entièrement constituée de cristaux. Un peu plus loin, c'est une sorte de monstre mi-animal, mi-mécanique, qui s'articule comme une grue de cauchemar. Elle ne compte plus les Jytryans déchus et autres rejetons plutôt sérieux entraperçus entre deux congères, sur des torrents de roches ou des éboulis. La jeune nelda à la blanche fourrure loue les Quatre de lui offrir ce beau manteau de neige qui la phagocyte et la cache, ton sur ton, aux yeux de ses ennemis.

Depuis qu'elle a quitté la relative sécurité des environs de Zarlif, elle demeure camouflée en permanence. De jour, elle use de tous ses sens, en particulier de sa vue, pour s'assurer une discrétion maximale. De nuit, elle ne s'endort qu'aux tréfonds des anfractuosités, grottes ou avens découverts, quand ce n'est pas derrière le paravent trouble d'une cascade ou d'une chute d'eau gelée. Pour sa traque distante, en attendant que son regard prenne le relais du sixième sens des puissants devins hauts-rêvants, elle s'est équipée pour un long voyage en solitaire : réserve de vivres séchés, carquois de flèches bien rempli, bottes de marche griffées Armilla et... potions aux effets protecteurs variés. Il ne lui reste plus qu'à compter sur un destin clément, autrement dit, sur la chance. Car de son coté, elle fait tout ce qui peut être fait. Le petit plus, qui fera la différence entre le succès et la mort, ne lui appartient pas.

La Sentinelle du Rêve sait qu'un groupe d'aventuriers aguerris est parti en direction du pilier perdu il y a plusieurs jours déjà. A sa connaissance, les siens ne disposent d'aucune nouvelle particulière sur leur sort. Peut-être sont-ils encore positionnés près du bâtiment, au-dessus de la ville supposée du maudit et de ses sombres troupes ? Elle doute pourtant qu'ils aient vu quelque chose de remarquable, supposant que dans un tel cas de figure, l'information aurait circulé et aurait été relayée auprès des poussiéreux impliqués dans l'affaire Flymeur. De toute façon, son projet n'est pas de rejoindre la petite escouade, qui n'a que faire d'une archère de plus. La disciple de Toh n'est là que pour une seule et unique raison : retrouver Kysall, la filer, l'espionner, et rendre compte.

C'est une mission dont le succès, fort improbable, repose sur le secret. Penthésilée n'a aucunement l'intention de gêner ou pire encore, d'attaquer la tydale : ce serait un passeport assuré pour le pilier, avec la garantie de voir l'ennemie redoubler de prudence. Peut-être n'est-elle déjà qu'un leurre, une chèvre de luxe lâchée en pleine cambrousse pour occuper l'attention des poussiéreux tandis qu'ailleurs, via quelque autre pantin du maudit, d'autres complots se dessinent sur leur dos. Peut-être même qu'un guet-à-pend magnifique se prépare à l'encontre de ses poursuivants, à commencer par la Veilleuse qui ne sait pas grand-chose de celle qu'elle traque, ne l'ayant vue qu'en pensée, lorsque son portrait a circulé de consensus en consensus, dont celui du Haut-Rêve...

La jeune nelda progresse sur les pentes abruptes de la montagne enneigée avec lenteur. Elle emprunte un sentier en corniche sur une moraine latérale, en marge d'une vallée glaciaire crevassée comme une vieille pomme, puis monte sur une éminence pour avoir un point de vue élargi sur le panorama montagneux.






Soudain, elle sent avant même de la voir la plus abominable des créatures syfariennes : un Akrotykar abject ! De ces conglomérats vivants d'immondices, de fientes, de chairs décomposées et de restes putréfiés de cadavres s'élève une indescriptible odeur de charnier. Seule la température, bien en-dessous du point de congélation de l'eau, épargne à la Haut-Rêvante la présence d'une monstrueuse nuée de mouches qui d'ordinaire, accompagne et précède l'abomination. Quelle horreur ! Et cette « chose », il n'y a pas d'autre mot, est animée d'une vie ou d'un simulacre de vie qui en fait un adversaire redoutable. Mais qui voudrait risquer de mourir étouffé par des quintaux d'ordures carnées ? Le pilier ressuscite le corps, mais ne protège pas de la folie !

Tout en plongeant sous le couvert d'un sapin dont les branches basses alourdies de poudreuse touchent le sol, elle se souvient de la promesse faite à Ligerio, quelques semaines auparavant : je serai prudente. A cet instant précis, elle se demande si elle agit en parfaite adéquation avec ses mots...



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