Les Mémoires de Syfaria
La Région de Lerth

Au fils de l'Os

Déambulation d'un chirurgien tchaë sur le fil du rasoir
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Sujet lancé par Ox Madox
Le 14-01-1509 à 20h47
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Posté par Ox Madox,
Le 17-01-1509 à 15h56
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Ox Madox

Le Merakih 14 Jangur 1509 à 20h47

 


[...] Son corps était désormais façonné selon les pratiques de Lerth

14 rue de l'Etranglade

L'oeil désemparé du néant jouait de bien étranges errements assez loin de là. Certains parlaient de temps nouveaux, de miroirs brisés et de temps rompus. De créature brûlant par les milles damnation. Certains parlaient et beaucoup trop.

Loin de l'oeil du cyclone et des turpitudes de ces congénères ; 14 rue de l'Etranglade pour être précis, à l'ouest du grand Observatoire, Ox Madox, fidèle à lui même plongé son scalpel dans la cher fine d'un disciple du Ssarkh. Les articulations mécaniques et le bruit des poulies se prolongea une heure durant au bruit des « plus de mous » impérieux que lançaient le maître chirurgien à l'une ou l'autre de ses assistantes chargées de maintenir ses pinces articulés en place. Il épongeait parfois la plaie avec la curieuse créature molle qui faisait de lui cet étrange et curieux « symbiosé » et prenait garde d'appliquer la lame noire de ses outils avec la plus rigoureuse parcimonie.

C'est du rejet.. du plus pur lui avait certifié le vendeur un autre tchaë à l'air encore plus paranoïaque que la normale, en lui tendant la substance entouré d'une vingtaine de rouleaux de cuirs. « Car le S'sarkh est le créateur il ne peut-être que la clé de ses propres créations » avait toujours pensé le chirurgien. Et la façon dont cette substance commuait les chairs était tout bonnement hallucinante. S'il n'y avait cette étrange dégénérescence psychique les effets purement anatomique était spectaculaires et le chirurgien n'avait jamais réussi meilleur cicatrisation qu'avec l'usage d'une telle lame même avec des doses incroyables d'onguents.

Ainsi est l'offrande du S'sarkh. Comme tout offrande elle ne se révèle qu'à ceux qui s'en montre digne et parcimonieux dans son usage. Ainsi est le S'sarkh. Les esprits simples ne voient en lui que Démon quand les bienfaits s'ouvrent à ceux qui voient par delà les notions simples de bien et de mal.

La lame s'enfonça à nouveau. Un bref instant si court que seul un oeil aguerri aurait pu déterminé la micro-découpe que le tchaë venait de réaliser.

A ce niveau là c'est de l'art lui avait dit un jour un Transcient qui avait tenu à assister à son travail. C'est beaucoup plus que ça avait marmonné le Chirurgien bien qu'il sache être encore loin d'avoir les compétences du Façonneur*. Nous sommes écrits dans la langue du Ssarkh et quelque part dans ces machines que nous sommes il y a la réponse à notre existence, la façon dont il parle en nous. J'ai le sentiment que nous sommes des Plans pour quelque chose de plus grand. Que comme pour tout le S'sarkh n'a pas voulu nous donner toutes les clés dès le début. Il nous montre le chemin avec ces créatures que nous devons affronter. Il nous guide vers la perfection. Mais c'est à nous de la trouver.

Nous pouvons supprimer certains sens, exacerbé certaine capacité mais il y a quelquechose de fondamentale que nous n'avons pas encore déniché et je suis sûr que c'est quelquepart là dedans.

« Et je le trouverai ! »


Quelques heures plus tard le tydale opéré rouvrirait les yeux mais son cri resterait muet. Son corps était désormais façonné selon les pratiques de Lerth. C'était un sacrifice mais il honorait le tout puissant. Ox sentit derrière lui son patient s'agitait sur le lit d'opération tandis qu'il nettoyait ses instruments.

Il comprendrait.

car la Voie du S'sarkh doit suivre son chemin

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*Notes : Le Façonneur ou Yrtal’Ka S’sarkh est le Chirurgien le plus réputé de Lerth

 
Ox Madox

Le Julung 15 Jangur 1509 à 23h49

 
L'opération finit le Chirurgien avait du se rendre au centre des affiliations.

Il avait repoussé son rendez-vous une bonne dizaine de fois mais il ne pouvait plus reculer. Il aurait bien envoyé son assistant mais bête comme il l'était ce dernier se serait sans doute tamponné le crâne plutôt que les documents à remplir. Comme toujours Ox Madox allait devoir se débrouiller seul.

L'endroit était grand, bruyant même, emplis de libertaires tous plus pressés les uns que les autres qui déambulait dans les larges corridors. Le chirurgien avisa une file réservé aux symbiosés et s'apprêta à l'emprunter. Fermée. La poisse. Le tchaë bouillait littéralement. Il aurait été plus utile sur sa table d'opération et il avait une Ssarkhosainte horreur de ce genre d'endroit. Evidemment on venait de lui reprendre sa place dans la file. Tout cela lui rappelait vaguement son enfance au Désordre. Rien ne semblait véritablement tourner dans le bon sens ici. Devant lui une vieille tydale aigrie parlait à un jeune Nelda qui fumait une longue pipe d'écume, lâchant par instant de larges volutes bleutés qui piquait les yeux du tchaë et d'une bonne dizaine d'autres personnes au moins. La tydale envoyait des insultes à l'encontre des procédures à qui voulait bien l'entendre et s'en plaignait ouvertement au Nelda. Ce dernier, les yeux dans le vague avait visiblement les deux pieds dans le Rêves et ce qu'elle lui racontait devait lui passer à des milles de la fourrure qu'il avait épaisse pensa le tchaë.
S'apprêtant à prendre son mal en patience le tchaë sorti de sa poche droite un scalpel et commença à s'entailler la main. Personne ne sembla lui prêtait attention et s'était tant mieux. C'était toujours l'occasion de s'entraîner et ça allait sans doute durer des plombes.

 
Ox Madox

Le Sukra 17 Jangur 1509 à 15h56

 
La main gauche d'Ox Madox ressemblait plus à un gros steack saignant qu'à autre chose quand se fût finalement son tour. Il faut dire qu'il s'était laissé un peu déborder par l'exitation quand il avait cru découvrir un nouvelle forme de tube à fluide. ça lui faisait souvent ça quand il s'approchait du coeur du sujet en l'occurence sa main et après un ou deux flacons d'antidouleur c'était difficile de s'arrêter. Ox Madox se souvint d'une fois où il s'était laissé entraîné un peu trop loin... mais il avait découvert tellement de choses passionnantes...

Enfin en attendant un tydale à l'air inquiet c'était même approché de lui en lui demandant si tout allait bien. Le fourbe, sans doute pour lui piquer des méthodes de chirurgie ou quoi sait d'autre. Ox Madox avait baladé son scalpel d'un air peu conciliant aux environs de son appendice nasale ce qui avait eu le mérite de le calmer et de le faire aller voir ailleurs. Empêcheur de chirurgier en rond et copieur, sans aucun doute. Ox Madox les sentait venir. Et se crétin qui avait eu la prétention de dire. Tout va bien je suis médecin. Il s'était vendu lui-même. Les collègues sont fourbes mais celui là était un imbécile. Accéder de cette manière à une si parfaite chirurgie de la main réaliser par le chirurgien Ox Madox lui-même. Il en faudrait plus...

Enfin donc voilà c'était son tour. La tydale devant lui avait finalement pu insulter copieusement la guichetière, une autre tydale qui vu son état de tension avait simplement esquissé un bâillement d'acquiescement.

A regret Ox Madox se lança donc un sort de soin rapide devant la figure de marbre de de la guichetière. Elle avait du voir pire qu'un homme qui s'était entaillé en attendant son tour et les multiples traces d'épée, de bave et de chose indéterminés sur la vitre qui lui faisait face laisser supposer que son esprit aussi devait être à l'épreuve des balles

Elle lui balança un
Ouuuui ? C'est poouurquoi ?
aussi énergique qu'une copulation de nobuladules blanc au levé du troisième soleil le tout assorti d'un mâchouillement énergique d'une gomme qui de l'avis d'Ox Madox devait avoir des effets psychotrope vu l'état des pupilles de la tydale en question. Pour couronner le tout elle avait les cheveux assez long pour en dire autant sur son état mentale.





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