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Le Dhiwara 8 Fambir 1509 à 11h11
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Le vol semblait paisible depuis un jour, ce qui calma un peu la peur du vieux Tchaë pour les technologies Nemens. D’ici demain, il devrait arriver à la station de Lerth.
dit :Et bien, tu va finir par aimer ce genre de voyage. De plus, tu n’a pas d’étrange vision cette fois-ci. Toi qui aime le calme.
En effet, mais je ne serai tranquille qu’une fois arrivé.
dit :Tu n’es qu’un vieux paranoïaque.
Sur le pont du transport, le vieux Tchaë continua de discuter avec son mou, tout en admirant la vue dégagée. Profitant de ce moment de paix.
Plus tard, il retourna de dans sa cabine, afin d’écrire un peu, vieille habitude dont il avait du mal à se défaire.
Quel plaisir de se trouver au calme. L’affaire Flymeur est enfin finie. Pour l’instant, car tous cela n’était bien évidement pas la fin. Mais le calme est revenu. Heureusement, je préfère rester loin de cette affaire pour l’instant. Il y a trop d’interrogation. Je dois me concentrer sur ma quête. Je dois comprendre pourquoi cela me hante autant. Rien d’autre ne doit avoir d’importance.
Le vieux Tchaë fut interrompu par le cri d’un Nemen qui venait du couloir. Et il aurait préféré à se moment ne pas comprendre leur langue. La phrase retentit dans son esprit comme un couteau en plain cœur.
Attention, le sélecteur hydrostatique à des problèmes, faut faire vite…
Une grande secousse ce fit sentir … | |
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Le Matal 10 Fambir 1509 à 00h08
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| Les vents malmenaient le transport !
Pour autant, les Nemens s'affairaient depuis quelques heures autour d'une structure complexe dont ils avaient dégagé la protection.
Sous une coque métallique, sur l'un des côtés du vaisseau et vers le milieu, trônait un énorme cristal vert, sort de quartz selon ce que put voir Raganot de loin.
De minces filaments de mana pur s'en échappait, et il sembla au tchaë qu'ils étaient pour le moins instables.
Ou alors cette technologie était véritablement capricieuse...
Les Nemens ne semblaient pas inquiets.
Mais plutôt surpris.
Le vaisseau tanguait du mieux qu'il pouvait, c'est à dire pas très bien, dans des secousses régulières.
Ce cristal impulsait des vibrations sourdes dans toute la carcasse de ce qui pouvait devenir un tombeau volant à tout moment...
Il sembla à Raganot, l'un des seuls passagers de ce voyage, que le navire dérivait.
Qu'il...
Qu'il allait droit vers l'Océan.
Et ça, c'était drôlement plus inquiétant en fait...
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Le Julung 12 Fambir 1509 à 00h05
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| Les Nemens se tournèrent vers Raganot, perplexes.
Ils lui signifièrent qu'ils avaient bien vu le souci, mais que leur commandant avait une solution.
Une ile...
Le transport se mit à descendre rapidement.
En plus de Raganot, deux non symbiosés voyageaient sur ce vaisseau.
Il y avait aussi cinq membres d'équipage, deux gardes et le Commandant.
Ce n'était pas un gros transporteur, les liaisons vers Lerth étaient rares.
En un shlong de mauvais loi, le batiment sombra vers l'Océan à toute vitesse, le vent s'engouffrant dans les cheveux du vieux Bibliothécaire.
Mais effectivement une ile désolée se profilait à l'horizon !
Avec une certaine maitrise, les Nemens arrivèrent à mener l'embarcation vers une zone relativement dégagée, et "posèrent" le vaisseau, dans un fracas retentissant.
Ce transport n'irait pas plus loin...
Le cristal vert s'éteint peu après, et personne n'avait été blessé.
Mais...
Ils étaient au milieu de nul part.
Sur une ile non loin de la presqu'ile des Témoins du S'sarkh, mais en un lieu où la vie n'avait pas vraiment pris pied.
Le Commandant rassura les passagers, en leur disant qu'ils avaient des vivres pour cinq jours, et qu'un vaisseau plus grand allait venir les chercher, eux et la carcasse de leur transport, au plus vite.
Puis, discrètement, il s'entretint avec Raganot.
Vous êtes symbiosé.
Et vous semblez comprendre ma langue.
Je ne parle que mal la votre, j'en suis désolé.
Notre secours mettra peut être du temps à arriver.
Trop de temps. C'est un gros bâtiment, nous ne pouvons laisser ce vaisseau ici, même brisé comme il l'est.
Nous n'aurons peut être pas assez de vivres...
Pouvez vous contacter vos pairs symbiosés ?
Ceux de Lerth, qu'ils essaient de venir nous chercher, avec des embarcations.
Les eaux sont calmes par ici, selon ce que j'en sais, puisque des navires vont de Lerth à Jypska en empruntant ces passes...
Puis il attendit la réponse du tchaë.
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Le Vayang 13 Fambir 1509 à 07h34
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| Une demi-heure plus tard, le vieux Tchaë s’approcha du commandant Nemen, occupé à récupérer du vaisseau tous ce qui pourrait être utile sur l’île.
Les secours venant de Lerth ce mettent en place, nous n’avons plus qu’à attendre. Si à un moment vous avez une précision à apporter sur notre localisation, prévenez moi.
Puis il s’éloigna doucement.
Quelque heure après, Raganot alla s’assoir sur une petite plage non loin du vaisseau, et se mit à écrire dans l’un de ses carnets.
Me voilà embarqué dans une curieuse aventure. Coincé sur cette île, c’est bien ma chance. Je hais les transports Nemen, ils n’apportent que des problèmes. Les Nemens sont occupé à organiser le séjour forcé, pendant que les deux poussiéreux vaquent à leurs occupations. Le premier est un témoin Nelda qui rentre au pays, l’autre est un Tchaë de la fraternité en voyage commercial pour une entreprise de la bulle rouge. Ils semblent distants. J’avais déjà remarqué que depuis l’affaire Flymeur, les non symbiosés nous regardent avec un étrange regard. J’en fini par me demander se que je fais ici, loin de mon pays. Mais autre chose m’appel. Vais-je trouvé les réponses qui me semble si loin. Tous cela n’est peut être qu’une épreuve afin de comprendre. J’ai si peu de temps …
Son écriture fut interrompue par son mou qui était resté en retrait.
dit :Tu ne penses pas que tu devrais aider à finaliser les derniers préparatifs du camp plutôt que de flâner à tes écritures. Imagine que la forêt abrite des aberrations et autres petites surprises. Lasha t’a dit de faire attention.
Le vieux Tchaë ne répondit pas. Il était certain que tout cela avait un but. Et il avait le temps de le trouver, perdu sur cette île … | |
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Le Matal 17 Fambir 1509 à 20h00
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| La nuit avait fait place au matin dans un calme rassurant. Le cri avait terrorisé le petit groupe, mais nul autre signe de danger ne s’était fait sentir.
Le vieux Tchaë fini par s’assoir un peu au loin du campement, afin d’écrire. Vielle habitude.
Cette bête m’intrigue. D’après les images de divination parvenue de Lerth et du peuple haut rêvant, nous nous trouvons sur une île proche des côtes au sud de Lerth. Ce qui m’étonne, c’est que d’après ce que j’ai lut à la bibliothèque de Farnya, cette région semblait absente de créature. Peut-être que nos archives ne sont plus à jour. Mais nous verrons cela plus tard. Les dernières nouvelles de Lerth sont bonnes. Leur navire semble prêt et leurs départ imminent. J’espère que cela sera suffisant. Tant que cette chose reste au tréfonds de la forêt. Mais si elle décide de nous rendre visite …
Raganot resta là une grande partie de la journée, à rêvasser, Seul. C’est en fin d’après midi que son mou vînt interrompre son repos.
dit :Hè, vieux fossile, y a du mouvement là-bas au camp. Et ca ne sent pas la bonne nouvelle.
Il se mit à courir, aussi vite que son âge lui permettait en direction du transport. | |
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Le Merakih 18 Fambir 1509 à 19h43
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| Arrivé au camp, essoufflé, le vieux Tchaë put apercevoir tous ses compagnons scruter la forêt. Le commandant lui expliqua qu’un grand nombre d’oiseaux c’était envolé d’un coup. Signe qu’une chose dangereuse approchait. La tension montait doucement.
A l’écoute, tout semblait calme. Mais tous sentaient que cela approchait doucement. Ils savaient que l‘heure n’était pas encore venue, mais le compte à rebours avait commencé. Rien ne pouvait expliquer cette impression, mais Raganot ne douta pas un instant de son instinct.
Recontacter Lerth ne servirait à rien, Raganot savait que Lasha ferait aussi vite que possible.
Le temps allait encore lui manquer, son plus cruel ennemi. Qu’arriverait-il si cette chose arrivait à eux ?
Raganot semblait certain qu’ils n’avaient aucune chance de survie. Les Nemens le sentaient aussi, car eux si calme et pragmatique, semblaient nerveux et inquiet.
Tout était si calme. Seul le crépitement du feu, ce faisait entendre.
Le calme avant la tempête …
Doucement le soir fit place à la nuit.
La nuit si terrifiante …
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Le Julung 19 Fambir 1509 à 00h45
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| Le vaisseau voguait doucement. L'équipage nelda semblait expérimenté, et cela rassurait le sorcier qui prenait la mer pour la première fois. Mais le professionnalisme évident des marins n'empêchait pas la nausée de monter.
Affalé à la poupe du navire au mileu d'un tas de cordages, il regardait Lerth s'éloigner, La scintillante baignait dans la lueur rosée de l'aurore qui enflammait les toits enneigées des maisons. Quelques rares et pâles fumées témoignaient des feux assoupis par la nuit, que les enfants allaient bientôt rallumer avant de prendre le premier repas de la journée.
Cette vision calme et reposante ne fit finalement qu'accentuer les effets émétiques du tangage, et le sorcier n'eut pas le temps d'atteindre le bastingage avant qu'un flot de bile ne force le passage de son oesophage.
Et cela ne faisait que commencer.
Il avait voulu rester discret, mais c'était raté. Le fils du capitaine s'approchait déjà de lui, tenant un seau à la main. Il y attacha une corde, le jeta à la mer, puis, l'ayant remonté, en déversa l'eau violemment sur le pont souillé. Il regarde sans un mot le sorcier, qui eut du mal a déchiffrer sur son visage une quelconque expression. Peut-être cela valait-il mieux. Le jeune homme laissa le seau sur place, signifiant ainsi que désormais il ne ferait plus le travail lui même.
Pourquoi n'existait-il pas un sort contre le mal de mer ?
Sauver ou Périr
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Le Vayang 20 Fambir 1509 à 03h51
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| Tout excité par le fait de partir en bateau, même pour un cours trajet, le gamin ne tient plus en place. Lors de l'embarquement, Pandorin s'agite dans tous les sens, aidant de son mieux pour accélérer le départ. L'eau il connait, et il est déjà monté sur un bateau à quai et s'est plusieurs fois baigné, mais jamais il n'a fait de traversée. Jamais il n'a été sur un navire en pleine mer, et jamais il ne s'est retrouvé au milieu de rien, avec rien de l'eau à perte de vue.
Cela va faire une grosse heure que l'équipage a quitté le port de Lerth. Un équipage essentiellement constitué de Nelda, qui bien qu'à l'air tout à fait professionnel, n'a pas l'air de prendre beaucoup de plaisir. Il faut dire que même si les soleils de Syfaria sont revenus, le temps n'est toujours pas au beau fixe.
Y a qu'à voir comment l'embarcation tangue pour le comprendre.
Au loin, l'Aghererh’ta S’sarkh se confond de plus en plus avec l'horizon, la tache noire qu'est Lerth disparaissant avec. C'est marrant en fait de naviguer, mais une fois en mer, on s'ennuie vite...
M'sieur Harhkmehthis il est malade, M'sieur Tik'Sa il a pas l'air super heureux et Mam'selle Lasha est complètement ailleurs.
Vivement qu'on trouve l'île de M'sieur Raganot, au moins ça sera plus marrant.
Quelques minutes passent finalement, pour que le bambin assis sur un tonneau, se mette à fouiller dans son sac et finisse par en sortir son violon.
Après quelques accords, Pandorin se met à jouer.
Rien de bien savant, rien de bien émouvant ni prenant, non, juste quelques notes pour accompagner leur voyage. | |
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Le Vayang 20 Fambir 1509 à 08h23
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| L'expédition était partie depuis plusieurs heures déjà, et Harkhmehthis avait hâte d'arriver. N'importe où. Peu importe ce qui les attendrait à destination, pourvu que ce fut sur la terre ferme.
Le sorcier n'aurait jamais soupçonné que son corps put ainsi le trahir. Même s'il avait toujours fait attention à conserver celui-ci en bon état de forme, cela n'avait jamais été une priorité, car la magie requérait un investissement en temps qui laissait malgré tout peu de place aux exercices physiques.
Il s'était organisé un coin près du bastinguage, de façon à ne pas avoir à nettoyer le pont en permanence. Il avait eu le temps au départ du navire d'admirer Lerth qui disparaissait au loin, puis, très rapidement, et depuis maintenant de longues heures, son seul horizon était l'intérieur de son estomac. Tout son esprit était tourné vers les processus physiologiques qui le tourmentaient.
C'était la première fois qu'il partait ainsi en voyage, au sein d'un groupe constitué pour une occasion déterminée. Souvent il avait par hasard rejoint des témoins aux alentours de la Scintillante, parfois il avait voyagé pour accompagner quelqu'un qui appréciait sa compagnie et sa protection. Mais jamais il ne s'était engagé aussi formellement dans une expédition.
Et ce qu'il découvrait le surprenait. Depuis le départ, aucune des trois personnes présentes n'était venu lui parler. Chacun restait dans son coin.
Tik'sa, il ne le connaissait pas assez pour juger.
Le gamin, lui, semblait toujours aussi insupportable. Lorsqu'il avait sorti son violon et commencé à en jouer, Harlhmehthis avait concentré toute sa force mentale en tentant d'invoquer la mer, espérant qu'une vague traitresse viendrait lui arracher l'instrument des mains. Le sorcier détestait le violon. Et la musique qu'il jouait, lente et lancinante, renforçait ses nausées.
Quant à Lasha, elle n'était plus la même. Celle qu'on entendait en permanence sur le consensus était totalement absorbée, distante, et muette. Elle observait le large, totalement immobile, et toute son attitude criait que celui qui la dérangerait s'en mordrait les doigts.
Tant pis. Il fallait absolument que les quatre compagnons se parlent, pour se connaitre. En cas de danger, il faudrait pouvoir s'appuyer sur les compétences de chacun. Si Harhkmehthis avait une assez bonne idée des capacités de Lasha, il ne savait absolument pas ce dont il retournait pour Tik'sa et Pandorin.
Lasha !
Il avait voulu crier, mais c'est un malheureux gémissement qui avait à peine éclos sur ses lèvres.
Suivi d'un nouveau flot de matières.
Sauver ou Périr
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Le Dhiwara 22 Fambir 1509 à 02h48
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| Nombreux sont ceux qui sont partis à sa recherche. Que sont-ils devenus ? L'ont-ils trouvé ? Et si oui, ont-ils décidé de rester, ou n'ont-ils pas pu revenir ?
Je voulais savoir ce que l'on pouvait espérer comme aide de nos deux compagnons, en cas de difficulté.
Harhkmehthis n'avait même pas la force de regarder Lasha. Il la sentait près d'elle, et la sérénité de sa voix le renvoyait à sa propre déchéance actuelle. Il se détestait en cet instant. Il sentait qu'en cas de danger il serait incapable de porter secours à qui que ce soit. Et il détestait encore plus se présenter ainsi, malade et vulnérable.
Et si vous pouviez demander au gamin d'arrêter avec son violon
Mais pourquoi fallait-il tant de temps pour rejoindre les îles ?
Les membres de l'équipage travaillaient régulièrement à la manoeuvre, mais Harhkmehthis avait le sentiment qu'ils étaient loin d'exiger du navire son potentiel maximum. Le rythme de navigation s'apparentait plus à une croisière qu'à une mission de secours. Quelque part dans l'immense baie, sur une île, des personnes étaient en danger.
Je dois me souvenir de la leçon du gardien Thymias. Je suis loin de la sagesse. Mieux vaut que le bateau suive son erre tranquillement, en évitant les écueils, que de se précipiter proue en tête sur le premier récif
Sauver ou Périr
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