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Le Dhiwara 8 Fambir 1509 à 22h07
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 | Il avait traversé les steppes enneigées du Matriarcat, depuis Kryg, jusqu'a Utrynia. Les autres etaient loin devant, pour l'essentiel. Lui trainait, non pas qu'il etait fatigué, mais seulement parce que son armure limitait cruellement ses deplacements.
Il avait recu plusieurs messages telepathiques parlant d'une mise en place, pres d'Utrynia, concernant les efforts a fournir contre le Jytryan. Tellement inutile... il suffisait d'y aller, un point c'est tout.
Lorsqu'il finit par arriver a Utrynia et penetrer dans la cité, ce fut pour se perdre. Lamentable.
Jeod dit : - T'es nul, Randall. Toujours aussi bon en orientation...
Fu'tsu l'attendait aux portes, et profita de l'occasion pour lui jeter un ou deux sorts d'entropie.
Sortant de la cité, il depassa le groupe de guerrieres qui se trouvait la, sans un mot. Le Jytryan se trouvait un petit peu plus loin, narguant quelques symbiosées qui etaient deja aux prises avec lui, quoiqu'en difficulté.
Sans plus attendre, le berserker se jeta dans la melée.
Pour l'amour de la decence, nous ne decrirons pas ici la scene. Tout juste ecrirons nous qu'il y a matiere a disserter sur l'anatomie detaillée d'un Jytryan, accompagnée de quantité de sang, de cris bestiaux et de boyaux.
Revenons en au fil de l'action, un clin d'oeil plus tard, a peine - facon de parler...
Le Jytryan etait mort. Le Propage, presque indemne. Les effets de la Rage se dissipaient lentement, mais c'etait toujours le meme spectacle, encore que cette fois, son armure magmatique etait poisseuse et couverte du sang putride de l'abomination.
Il reprenait lentement pied dans la realité, apres une bataille menée comme un fou furieux. Cette sensation, presque... enivrante. Terminé, pour le moment.
Derriere lui, il sentait des gens qui s'approchaient. Il avait completement oublié les guerrieres du Matriarcat.
Restait a voir comment elles allaient reagir a une telle demonstration...
Pour Le soulager, je souffrirai,
Par Sa souffrance, je m'enragerai,
Et par la Rage, je les exterminerai... | |
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Le Dhiwara 8 Fambir 1509 à 23h54
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| *** Khamaat, avait rapidement regagné Utrynia après la mise à mort du Jytryan et ce, grâce à une escorte efficace.
Le Propage les avait rejoint peu après, une pensée lui avait indiqué le bivouac où la Mestre de Ville et les Lames attendaient le signal pour attaquer.
Khamaat était un peu à l'écart, surveillant de loin la petite qui accompagnait le propage, lorsqu'elle vit le Propage arriver. Mais il ne s'arrêta pas et elle assista, étonnée, au combat d'une rare violence.
Ce fut bref, mais intense et quelques heures après, elle vit le Propage revenir, l'air de rien, malgré le sang du Jytryan qui maculait son armure.
La Mestre de Ville se remit de sa surprise et se leva en applaudissant Randall. Elle traversa le bivouac au milieu de ses soeurs, s'avançant vers le Propage en souriant et en continuant à applaudir, elle s'arrêta à sa hauteur et inclina respectueusement la tête. ***
Bravo à vous Propage !!! Je ne sais comment vous remercier d'avoir éradiqué ce rejeton et rendu la paix aux habitants d'Utrynia.
*** La Mestre de Ville tendit la main au Propage, en signe de reconnaissance. Elle savait que ce geste pourrait choquer certaines de ses soeurs mais c'était également un geste lourd de conséquences, la première étant, elle le souhaitait, le début d'une entente respectueuse et cordiale entre Utrynia et un étranger.
Il était peut-être temps que certaines choses changent... ***
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Le Luang 9 Fambir 1509 à 10h54
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| La faucheuse fulminait. Par deux fois elle avait organisée les combats contre les jytryans et par deux fois le propage avait ruiné ses plans en fonçant tête baissée. Cette brute humiliait les exécutrices sans s'en rendre compte... Dès qu'elle avait entendue les premiers cris de souffrance du rejeton, la faucheuse s'était jeté sur l'ennemi pour prendre sa part du gateau, mais randall l'abattit trop vite et la seule chose que miraë reçut était une éclaboussure de sang du rejeton.
La mine dégoûtée, elle prévint ses soeurs sur le consensus qu'une personne d'un potentiel aussi destructeur que le propage devait être surveillé. Elle ne comprenait pas pourquoi le propage était venu, personne au matriarcat ne désirait le rejoindre et il le savait.. et c'était bien le dernier endroit au monde pour faire du tourisme..
Sa demande fut rejetée, soit disant que le propage était un allié de longue date. Mais ce n'était pas çà qui gênait la faucheuse, la diplomatie n'était pas son domaine et elle n'avait pas à savoir qui était l'allié de l'ennemi. Matroshka s'était permise de l'insulter sur ses performance, et pire encore que de douter d'elle, elle l'avait humiliée en publique.
On avait reproché une ou deux fois à Miraë de s'investir ailleurs que dans son domaine mais elle ne s'était jamais permise de critiquer elle avait donnée quelques conseils seulement.
Cachant sa rage, elle offrit une potion d'anti poison au propage et le complimenta. Elle partit aussitôt rejoindre sa soeur zéna à Kryg. Le propage avait réussit a semer la discorde en elle, elle ne voulait plus être en sa présence, la cité de Kryg attendait sa faucheuse pour l'a protéger.
Seoane, Aliana, Khamaat. Je pars.
S'approchant des exécutrices elle leur souffla.
Gardez un oeil sur le tydale, on ne sait jamais.. même si l'on doute de nos capacités notre courage ne nous fait pas défaut. Certaines ont beau faire les éloges de Kaliss, Laedel ou Nemès, mais aucune d'elles ne sont présente pour le moment. Ces exécutrices font la fierté des Lames aujourd'hui mais demain se sera vous.
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Le Luang 9 Fambir 1509 à 11h36
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| *** Fu’tsu avait fait son office, elle avait encore enflammée une fois de plus le Propage, et avait même soignée quelques Tydales avec talent.
Le Jytryan l’avait frappé à plusieurs reprise, mais elle était endurance pour une gamine, et elle était restée debout sans increvable, elle ne se battait pas, elle était plus ou moins en sécurité, malgré un poison réputé violent.
Mais la sensation du poison était moindre que les dégâts que causaient ses propres talents, et petit à petit Fu’tsu fatiguait, la journée avançais et ses forces déclinèrent, le poison frappait, et elle puisait dans ses ressources pour jeter des sortilèges qu’elle n’avait plus la force de lancer. Tous échouèrent, et petit à petit elle commençait à tituber, épuisée, éreintée, au bord de l’inanition, pourtant elle souriait bêtement.
Randall commença à revenir, couvert comme à son habitude de sang qui commençait à sécher, coaguler, mais son sourire montrait qu’il avait laissé un tas de chair fumante derrière lui.
Fu’tsu se dirigea instinctivement vers le Propage, zigzaguant, oscillant de la tête, elle arriva à sa hauteur, s’appuyait contre lui, et s’endormi, ça y est, elle était en sécurité. Son instinct primaire l’autorisait à prendre du repos. *** | |
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Le Luang 9 Fambir 1509 à 16h06
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Ce fut d'abord Mirae qui fut sur lui en premier, lui demandant de vagues explications, puis lui tendant une potion d'anti-poison en le complimentant. Puis elle repartit, aussi vite qu'elle etait arrivée. Pas contente, semblait-il.
Fu'tsu arriva juste apres, pour s'endormir aussitot comme une masse. Le Propage la souleva d'un bras, tenant sa bardiche de l'autre.
Lorsque Khamaat arriva en l'applaudissant, apres avoir traversé le campement des filles du Declin (d'ailleurs, on pouvait presque entendre tous les murmures reunis qui se demandaient d'ou sortait ce zouave a la puissance proprement jamais vue), il se demanda quelle main il allait tendre, pour finalement decider de planter sa bardiche dans le sol gelé, essuyer la main qui la tenait contre sa tunique a peine plus propre, et proposer le resultat a la Mestre.
Il lui adressa alors la parole, toujours avec son accent tydale a couper au couteau:
- Inutile de me remrecier, je n'ai fait que corriger un serviteur du PenS'sarkh.
Jetant un regard a sa propre tenue, puis autour de lui.
- Par contre, nous ne devrions peut-etre pas rester ici. D'autres viendront peut-etre.
Satisfait de sa performance au combat du jour, il avait surtout besoin d'un peu de repos, maintenant. Juste une heure ou deux, le temps d'attendre que la douleur due au poison s'attenue (il n'avait d'ailleurs pas touché a la potion antipoison), et d'apporter quelques reparations a son armure (qui avait bien souffert dans l'affrontement)
- Rentrons. Je repondrai a toutes les questions que vous voudrez me poser.
Et S'sarkh seul savait si elles en avaient, des questions...
Pour Le soulager, je souffrirai,
Par Sa souffrance, je m'enragerai,
Et par la Rage, je les exterminerai...
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Le Luang 9 Fambir 1509 à 21h02
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Tourner autour du Jytryan, sentir son souffle franchir les arbres et le poison s'introduire dans ses poumons, Séoane avait cette expérience. Elle avait voulu fouiller la forêt et y débusquer un rejeton à sa dimension, et elle avait été servie ! Hélas donc, le rejeton qu'elle avait fait sortir du bois n'était pas seul : le jytryan l'avait suivi et humé au loin l'odeur de la jeune tydale.
Le poison porté par le vent s'était engouffré dans son corps et elle avait manqué en mourir. Fuir s'était révélé la seule solution. Et puis, le temps passe et on se remet. Loin d'afficher une quelconque fierté de cette expérience, elle avait fini par l'oublier. Le jytryan en revanche avait conservé son odeur comme une promesse de friandise et rodait au sud d'Utrynia.
Forte de son expérience sur Kryg, Miraë avait proposé d'aider à l'organisation d'une traque sur Utrynia. Très bien ! Toutes allaient profiter de la Chasse. Séoane se rendit vite compte de qui était le partenaire de cette Danse et lui aussi se rendit compte de sa présence.
Trois fois, elle s'avança. Trois fois il lui souffla son poison infect. Et trois fois elle se replia pour se purger, frôlant la mort. Dépitée, elle contempla assise par terre le destin du jytryan s'accomplir sans elle. Mortellement blessée, elle constata d'ailleurs que personne ne s'intéressait véritablement à son sort.
Séoane se traîna jusque contre un rocher et patienta. Le Jytryan la cherchait et ne faisait pas attention aux autres. Au moins eut elle la satisfaction de lui avoir détourné suffisamment l'attention pour qu'il connaisse une fin sans faille.
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Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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Le Matal 10 Fambir 1509 à 18h46
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| Avant de rentrer a Utrynia, quelque chose manquait.
Randall ne s'en rendit compte qu'une fois que les effets de la Rage s'etait totalement dissipés et qu'il etait a nouveau parfaitement les pieds sur terre.
Qu'etaient devenues les autres guerrieres censées participer a l'affrontement? Il savait Mirae deja repartie, et en avait vu d'autres se diriger vers Utrynia en plus ou moins bon etat, mais il serait facheux que l'une d'entres elles viennent a ne pas revenir du tout.
Dans le doute, il envoya une rapide pensée a toutes les symbiosées dont il savait qu'elles avaient pris part au combat, leur demandant simplement quelle etait leur situation.
Dans son esprit, c'etait clair: il etait un envoyé du S'sarkh pour aneantir les serviteurs et autres rejetons sous la coupe du P'KenS'sarkh. Ni plus, ni moins. Le remue-menage qu'avait pu lui faire Miraë sur les raisons de sa presence ici, pensant qu'il etait la pour convertir les Filles du Declin... foutaises.
Il savait tres bien qu'on viendrait lui reprocher d'etre venu s'incruster dans la "Danse". La encore, rien a faire. L'extermination des abominations ne souffrait aucun delai, ni aucune negociation. Il fallait simplement etre determiné et ne pas avoir peur de combattre. Non pas que les guerrieres du Matriarcat etaient inefficaces, non... simplement qu'a leur niveau, elles ne pouvaient pas s'occuper du meme genre de cibles que lui.
Toutefois, en aucun cas il ne serait permis de les rabaisser ou de nier leurs capacités. Il aurait meme ete pret a les aider a lutter, en leur expliquant par exemple deux ou trois trucs, mais il etait tout sauf persuadé qu'elles accepteraient son aide de bon coeur. Il avait cru comprendre que les "males" etaient mal vus, au Matriarcat. Question de point de vue, meme si pour sa part il se considerait avant tout comme un combattant contre les forces de l'Usurpateur, et ne faisait pas de distinction dans les rangs de ceux qui combattaient a ses cotés.
Jeod dit :- Dis, Randall, tu crois qu'elles accepteront ta presence parmi elles plus d'une semaine sans provoquer d'emeute? - Ouaip. Faudrait deja qu'elles arretent de te considerer comme je sais pas trop quoi...
Pour Le soulager, je souffrirai,
Par Sa souffrance, je m'enragerai,
Et par la Rage, je les exterminerai... | |
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