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Le Luang 23 Marigar 1509 à 10h19
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 | Voici qu'il était temps de partir : tout était réglé, ses adieux, bien que difficiles semblaient réglés et elle avait reçu l'accord de la grande Erudite ... il ne restait qu'a se lancer.
Point de départ : les Jardins d'Ykéna; la tchaë retrouva son homologue propage l'informer qu'elle était prête à partir à tout instant.
Mademoiselle Nelle, je suis prête a partir.
Allons-y quand tout est reglé de votre côté.
Je me posais une question, aussi ... envisagez-vous d'emprunter les transports Nemens ou la marche a pied? J'aimerais découvrir le paysage et profiter de sa beauté, donc ... de marcher.
Cela ne vous incommode pas et ne va pas contre votre plan?
Elle se voyait déjà, en haut d'un col a admirer les vallées; au bord de la mer a contempler l'océan ... elle avait si hâte ... mais pourquoi les dernières minutes semblaient-elles toujours les plus longues?
Kahtla dit : Alors ma puce, on a fait son choix? on a réussi à se décider. C'est bien, je suis fière de toi.
Depuis quelques temps, je te sentais ... absente ... je n'ai pas voulu te déranger ni te faire de mal.
On part quand? J'en ai marre d'être ici? YouYou !
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Le Luang 23 Marigar 1509 à 13h22
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| Istreen, en interpellant Nelle, n'avait pas vu qu'elle était en grande discussion avec l'érudite. Sans doute l'avait-elle importunée.
Oups ... pensa elle avant de se retirer sur la pointe des pieds.
Les deux tchaës avaient surement à causer et elle n'avait pas l'envie de les déranger.
Kahtla dit :Et bien, première bourde ma grande; a ce rythme là, je crois qu'on va bien s'amuser tout les deux : ca va être un sacré amusement ce périple.
Penses à ouvrir un peu les yeux et les oreilles avant d'agir, ma puce.
Oui, bon, bah ... c'est bon. Répondit la diplomate soudainement refroidie. Tu vas pas commencer. Ne me reste plus qu'a trouver un petit truc a faire avant de partir. Il y a Jeaneudon mais ... je n'ai pas le cœur à aller souffrir plus avant de partir.
Que dis-tu d'une petite balade près de la muraille? Ca peut-être un bon début non?
Kahtla dit :Hihi ! Mais tu Jeaneudon, tu vas bien devoir le revoir !
Tu n'as donc rien écouté? Il t'a dit, avant que tu ne t'enfuis, qu'il avait un bout de papier pour toi !
Langue salivante ou quelque chose comme ca ... en fait, il a juste envi de te dévorer la bouche je crois.
En attendant, allons donc aux murailles.
La tchaë et son cube rose empruntèrent tout les deux l'escalier bleu ... direction : la porte Ouest de Farnya.
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Le Matal 24 Marigar 1509 à 00h43
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| Arrivée à la sortie de la ville; la tchaë et son mou hésitèrent : Nord ou Sud?
Tu veux aller vers où ma belle? T'as envie de remonter la muraille par quel côté?
Kahtla dit :Je ... je ne sais pas. Et si on allait jouer dans le lac là bas, derrière le pilier? Viens, suis moi ! Que je te mouille un peu.
Toutes deux rigolèrent. profitant de cet espace, de cette liberté et du temps à tuer.
Pour toutes les deux, ce devait être un première : avoir de droit de profiter, simplement et en s'amusant, de l'espace qui les entourait. De plus, elles étaient tranquille : il n'y avait personne pour les juger ou les importuner! Certains appellent ca la liberté.
Et tout cela leur permettait d'oublier, d'oublier ce tchaë et son mou qu'elles abandonnaient.
Oh un ... un crabe! Il est si mignon! On va voir si il veut jouer avec nous! Je te paris que je serais la première à lui offrir une fleur.
Kahtla dit :Pari tenu !
La tchaë s'abaissa et ramassa une jolie fleur bleue, qu'elle ne connaissait pas, qui poussait au pied du pilier.
Kahtla fit de même ... quoi qu'avec plus d'aisance : elle se téléporta a raz des pâquerettes et s'en saisit avec sa bouche.
Ce crabe devait surement se demandait ce que faisaient deux folles a dévaler la colline qui menait au lac...
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Le Matal 24 Marigar 1509 à 10h31
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| Ils dévalaient la colline en courant quand soudaine ...
Un truc vint s'écraser sur la protection magique d'Istreen. Elle ne comprit pas et continua dans sa course, pensant a un moustique.
Istreen courrait au plus vite, émettant des petits rires.
Kahtla se téléportait par petit bonds, laissant une chance a sa symbiosée de l'emporter; mais elle prenait quand même de l'avance.
Sans surprise; la mou gagna cette petite course. Elle arriva la première et offrit la fleur dans un grand éclat de joie.
Istreen arriva a ce moment. ce triste moment où le crabe, sûrement paniqué, tenta d'attenter à la vie du Mou d'un coup de pince. L'attaque passa à un doigt du visage de Kahtla, qui resta interloquée, choquée.
Le crabe allait retenter sa chance, et la mou "gisait", tétanisée.
Instinctivement, Istreen réagit et l'air crépita. Elle levait la main pour la première fois sur quelqu'un ... et s'était sans s'en rendre compte.
Le crabe n'eut pas le temps de résister : L'air s'enflamma et déflagra. Elle se rendit compte alors de son geste, de son erreur.
D'une main douce, elle attrapa la Mou et la serra contre sa poitrine, elle avait les yeux vides et fixes. La diplomate, elle, n'en revenait pas. Il avait suffit d'une seconde, un seul instant pour tuer. Pourquoi était-ce ainsi? Pourquoi n'avait-elle pas tout simplement repoussé le crabe au lieu de l'incinérer?
Toutes deux pleurèrent, l'une contre l'autre, assises au bord de l'eau.
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Le Merakih 25 Marigar 1509 à 10h19
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Jeaneudon l'avait surprise; elle n'avait pas eu le temps d'éponger ses larme. Elle n'aimait pas qu'on la voit comme ca.
Il lui confia un parchemin, accompagné de paroles douces.
Merci mon amour; Desolé d'être partie si vite, mais j'avais peur de te ... nous faire souffrir plus.
Encore une fois, j'ai fait la sotte.
Soudain, Mélinos vient se caler lui aussi dans les bras d'Istreen; plus que câliner la diplomate, il cherchait le regard de Kahtla et son réconfort.
Ma princesse, tu veux aller faire un tour à Mélinos? Je ... te réserve un petit cadeau pour ton retour; allé.
La tchaë embrassa sa Mou, toujours bouleversée, qui commençait à partir, par petits bonds, avec Mélinos ... un peu plus loin.
Istreen et Jeaneudon firent quelques pas. La diplomate bleue ramassa en route des petites fleur et commença a les tresser.
Kahtla a eu très peur lors de cette attaque. J'ai ... Istreen versa une larme.Elle est toute triste et ne parle plus.
Soudainement, un Anakorem vint interrompre leur discussion.
Oh, ils m'énervent eux.
Ensemble, les deux amoureux firent crépiter l'air en direction de la créature qui, deux secondes plus tard, siégeait aux portes de la mort.
Je suis vraiment horrible ! Je ... je suis en colère et je ne me contrôle plus. Je fais du mal a ces petites bestioles, sans scrupules ...
Istreen trouva du réconfort sous l'épaule de sa moitié, triste et versant des larmes.
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Le Julung 26 Marigar 1509 à 11h19
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| *** Du côté des deux tchaës ... ***
Elle écoutait attentivement son homme.
Tout le monde, ici … enfin du moins dans la fraternité, n'avait aucune pitié pour ces petits êtres qu'on jugeait infâmes. Elle ne devait pas être normale, tout comptes faits.
Bien, il ne faut donc pas aimer ces petits êtres? Je … C'est vrai qu'ils sont très agressifs, il n'y en a vraiment aucun de gentil? Aucun avide de câlins, d'un peu de tendresse ou d'amour?
Je … je vais voir si je peux réussir.
Istreen se concentra et se détacha de l'épaule de son amoureux. Sa réflexion dura quelques minutes quand soudainement, un projectile s'élança et mit fin à la triste vie de l'animal.
Ca y est, j'ai réussie … réussie à le faire de plein gré. C'est difficile quand même, mais c'est un bon début non?
La tchaë e fit silencieuse quelques secondes avant de reprendre :
Je t'aime mon cœur; tu sais, mon voyage sera long. Je ne sais pas combien de temps nous resterons éloignés mais ça va être difficile. On s'enverra des petites pensées n'est-ce pas?
La tchaë s'abaissa et ramassa une petite fleur, violette et orange, qu'elle ajouta à la tresse qu'elle confectionnait.
*** Alors qu'a quelques pas de là, les deux Mous suivaient leur chemin. ***
Kahtla dit :Petit Mélinos; un crabe a voulu me faire du mal. Je ... j'ai eu très peur. J'ai pensée à ... que dirais-tu d'une petite danse?
Tu voudrais bien chanter et bouger avec moi?
La mou se rapprocha de lui, et se prépara a valser; certaine qu'il accepterai.
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Le Julung 26 Marigar 1509 à 17h56
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| *** devant le besoin de trouver de l'affection chez ces créatures, Jeaneudon fit un gros effort d'imagination. ***
Si, il en existe surement .... certain ne nous attaquent que par faim, peut-être d'autre par crainte mais des trucs comme cette bestiole semble juste agressive.
Je te rassure je n'attaque pas tout ce qui bouge et j'use volontiers de la magie pour passer en toute discrétion mais nombre de nos frères moins expérimenté succombent face à certaine donc cela réduit fortement ma culpabilité quand je suis obligé de mettre fin à la vie de certaine .. sans plaisir.
*** Lorsqu'elle l'acheva Jeaneudon ne ressentit rien ni culpabilité ni contentement. C'était juste nécessaire. ***
un début ... certes!
Bon ..... j'en sais rien!
Mais utile pour nos frères c'est malheureusement évident.
*** Il ne perturba pas le silence de sa douce Istreen, profitant de cette instant au maximum. La déclaration d'Istreen le fit légèrement rougir, visiblement de contentement. Il lui susurra alors .. ***
Mais, tu sera toujours dans mes pensées
*** De leur côté les deux mous continuaient leur conversation de mou ***
Mélinos dit : Un crabe?? mais pourquoi un truc comme ça aurait voulu te faire du mal??
Mais tu as réussi à lui échapper, c'est ce qui compte ... de toute manière elles sont trop lente ces créatures ici.
Mais il faut faire attention quand même, on ne sait jamais.
Une danse?? ouioui ... en plus vous partez donc on ne se reverra pas avant un moment
Il s'approcha aussi et termina sa phrase alors qu'il était déjà "collé" à Kahtla. Ils commencèrent alors à tourner et virevolter.
Mélinos dit :
Tout en continuant il rajouta en pensée cette fois
petit mélinos? ... hummm
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Le Julung 26 Marigar 1509 à 19h11
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| Istreen fût beaucoup touché par les dernières paroles de Jeaneudon. Elle lui manquerait surement, comme il lui manquerait. "Nos retrouvailles seront heureuses, au moins" pensa t'elle avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres.
Mon cœur, tu veux bien faire avec moi un bout de tour du lac; trouver un peu de tranquillité pour ... se dire au revoir.
Le prenant par la main, elle l'entraina.
Viens, on va par là.
Les deux amoureux entamèrent leur petite marche, lentement mais surement, et pensivement. A vrai dire, Istreen n'avait pas trop le courage de parler, de rigoler ou de s'amuser avec lui. Elle ne demandait qu'une chose : son amour, sa présence, son soutient ...
Sur leur route, ils rencontrèrent une petite crique; un endroit paisible où ils ne pourrait profiter que de leur présence mutuelle, de la nature et de leur amour.
***  ***
Doucement, elle fit passer ses mains fraiches sous sa tunique, caressant son corps musclé et si doux; s'amusant avec les quelques poils qui se battaient sur son ventre en lui susurrant de plus en plus tendrement a l'oreille.
Je t'aime, Je t'aime .. Je t'aime ... ... Je t'aime.
*** Toujours près du Lac, mais un peu plus au nord. ***
Les deux mous virevoltaient en murmurant; au début sur un air plutôt rapide puis de plus en plus lentement. Peu à peu, ils ressemblaient de plus en plus a leurs deux tchaës; a deux amoureux qui se disaient au revoir.
Quand Kahtla reçut la pensée de son Istreen, elle s'en soucia peu, elle n'avait qu'une chose a l'esprit : Mélinos.
Petit à petit, leur danse s'arrêta. Les deux mous restèrent collés l'un a l'autre un moment. Kahtla avait les yeux fermés depuis un moment puis elle prit son courage "a deux mains" et posa ses lèvres sur celles de Mélinos, lentement, Très lentement ...
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Le Vayang 27 Marigar 1509 à 15h04
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| *** Jeaneudon se laissait faire. Son coeur battait la chamade et il se sentait comme transporté, incapable de faire quoique ce soit, incapable de penser.
Les mots de sa douce le stimulèrent et il commença à laisser ses mains courir le long du corps de sa douce. Simultanément il l'embrassait doucement sur la joue, l'oreille, le cou. ***
Du côté des mous .....
*** Il devenait évident que la promiscuité entre les mous et les tchaës avait une très mauvaise influence sur ces pauvres mous. Que devenait ces accouplements rapide et sans lendemain ???
Bref mélinos ressentit l'approche de Katcha autant qu'il la perçu. Etrangement un petit picotement le titilla quand elle s'approcha aussi près de lui. C'était un mélange d'excitation et de nervosité. Il s'approcha d'elle, faute de ne pouvoir qu'incliner sa tête, afin que ces lèvres toutes nouvelles s'approche à leur tour de celle de Katcha.
Ce système (les lèvres), dont il ignorait en encore tout il y a quelques mois, trouvait soudainement .... une utilité ***
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Le Vayang 27 Marigar 1509 à 15h34
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| *** Du côté des tchaës … ***
Istreen se laissait faire par Jeaneudon qui, pour ne fois, commençait à prendre des initiatives. Elle se laissait peu a peur envahir par la passion et le désir. Tout deux étaient en train de s'embrasser et de se redécouvrir.
Peu a peu, doucement et toujours en l'embrassant; Istreen enleva la tunique de Jeaneudon : entrave à leurs caresses et à l'ardeur de ce rapprochement. Son amoureux ne tarda pas à faire de même, la libérant de ses habits qui, depuis quelques instants, lui donnait l'impression d'être compressée, enfermée, emprisonnée. Totalement excités, nus et ailleurs, la diplomate et le régisseur s'unir dans une étreinte douce, puis de plus en plus rythmée.
Quelques minutes plus tard; Istreen s'allongea au côté de son chéri; main dans la main. Ils ne parlèrent pas avant un moment; savourant l'instant présent et leur présence rapprochée.
Puis résonna un crépitement derrière les buissons. Un bruit bien connu des deux tchaës : ça sentait la magie à plein nez. Encore heureux qu'ils avaient trouvé ce havre de paix pour s'unir et s'abriter des regards inopportuns.
Passant sa tête à travers un buisson, Istreen aperçu une tchaë aux prises avec une engeance. Elle semblait se débrouiller; mais d'une telle distance; elle n'arrivait pas à distinguer sa forme physique.
Istreen lui envoya une petite pensée, lui expliquant qu'en cas de besoin; elle pourrait venir l'aider; mais au fond d'elle, elle espérait pouvoir profiter pleinement de ses adieux.
De retour auprès de Jeaneudon, toujours abasourdi, elle lui expliqua la situation en deux mots avant de reprendre sa place.
*** Du côté des Boules de chewing-gum colorées : ***
Insouciants, eux aussi à leur manière; les deux mous se disaient au revoir.
S'embrassant à la façon de leur maîtres, Kahtla retrouvait sa joie habituelle, virevoltant, s'amusant avec son homologue.
Après ce long et vigoureux baiser; les deux mous redescendirent sur terre et posés sur l'herbe s'affalèrent l'un sur l'autre.
Pensant, la mou soufflait sur la houppette de Mélinos avant de lui demander :
Kahtla dit :Surtout, petit Mélinos … je … je ne veux te forcer à rien. Ne te sens pas obligé, mais je crois que … que … Tu m'offre un de tes cheveux pour me tenir compagnie pendant le voyage? J'ai Istreen, mais je crois que j'aurais besoin d'un petit truc a toi pour me remonter le moral au cas ou !
La mou se remit a souffler, de plus en plus fort … essayant de faire s'envoler les cheveux même si elle savait cela impossible.
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Le Vayang 27 Marigar 1509 à 19h20
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| *** du côté d'chez les tchaës ***
Jeaneudon était aux anges. Son regard perdu dans les nuages il ne prêta que très modérément attention à ce qui se passait au delà du buisson. Il lui semblait nécessaire de rester ainsi quelques temps avant de pouvoir enfin revenir sur syfaria.
Il écouta bien le rapport d'Istreen mais seul comptait pour lui le corps de sa douce placé contre le sien.
*** du côté d'chez les mous ***
A la requète de la mou, mélinos fit tourner une ou deux fois sa queue de cheveux jusqu'à ce qu'elle tombe devant ses yeux.
Mélinos dit :Un cheveux c'est peu, tu peux en prendre une petite touffe
Mais comment faire pour en enlever une touffe?
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Le Vayang 27 Marigar 1509 à 19h33
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| Elle était reposée.
Elle avait fait le plein d'énergie, de vitalité.
Elle avait fait ses adieux a son amoureux, a ses amis.
Que lui restait-il a faire? Attendre Nelle et prendre la route. Elle connaissait sa copine, elle la rattraperait en route. Istreen désirait admirer le paysage, s'arrêter pour contempler un arbre, un oiseau, une plante. On ne pourrait être plus lent.
Istreen trépignait d'impatience; il y avait cinq minutes a peine, elle était allongée, à ne plus penser. Maintenant, elle s'était relevée et se rhabillait, surexcitée a l'idée de partir et d'avaler les lieux, les découvertes.
Jeaneudon profitait de la scène; regardant sa tchaë pour la dernière fois avant son départ.
Mon cœur, j'y vais. Je n'en peux plus d'attendre. Tu m'en veux pas si je reste pas plus longtemps? Et ... Rhabilles toi avant que j'appelle Kahtla tu pourrais ... la choquer.
La tchaë regarda en souriant son amoureux remettre sa tunique maladroitement. Une fois cette tâche ardue menée a bien, elle contacta sa chérie.
Ma belle, je ne te dérange pas? Je suis sur le départ; vous nous rejoignez ?
Kahtla dit :Je ... Smaaaaack ... nous arrivons tout de suite !
Elle envoya une pensée rapide a Mélinos.
Kahtla dit :Tant pis pour la touffe; ils nous appellent ... allons-y .
A peine la diplomate eut-elle le temps d'esquisser un sourire que les deux Mous lui faisaient face. Elle avait saisie la complicité entre ces deux là; et toute cette histoire ferait un excellent sujet de conversation pour ce début de balade.
Enfin, elle se tourna vers Jeaneudon, l'embrassa une dernière fois et sur un Je t'aime, se retourna et prit la direction de l'Ouest ... l'ouest jusqu'à l'eau. Il y en a un sacré bout !
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Le Matal 31 Marigar 1509 à 01h51
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| Depuis plusieurs jours, la tchaë et sa mou étaient sur la route, profitant de sorts d'indétéctabilité pour passer inaperçu auprès des créatures hostiles.
Pour l'instant; et par chance, aucune de ces abomination ne l'avait repérée : ce sort était une pure merveille, esquiver la vue d'une vingtaine de ces « choses » avait surement permit sa survie.
Parler lui était donc impossible, au risque de perdre l'avantage que lui procurait la magie. A pas de loups; la tchaë avançait petit à petit, le long du désert , profitant de cette vague étendue de sable fin, cette étendue infinie qui se dessinait à l'horizon. Une pure merveille. Il devrait être donné à chacun, au moins une fois dans sa vie, de pouvoir admirer ça. Les vagues collines vertes au nord et … cet océan de chaleur au sud.
***  ***
Intérieurement et télépathiquement, la tchaë et la mou discutaient de tout et de rien. Mais un sujet revenait souvent sur le tapis : Mélinos et Jeaneudon.
Alors ma jolie, on conte fleurette avec le petit Mélinos? Toi qui m'a tant titillé avec mon chérie, tu ne fais pas mieux avec son petit cube coloré?
Enfin … il est gentil avec toi au moins? Vous avez fait quoi ensemble? Bisou bisou? Je suis contente pour toi, au moins je ne serais pas la seule a pensée a mon amoureux pendant le voyage.Kahtla dit :
Ta ta ta ! Amoureux, t'es bien rapide, on a juste dansé ensemble un petit peu avant de se dire au revoir.
A d'autres, je te connais ma chérie, t'es comme moi ! Et ca se voit a ton regard, il te manque dejà … Il embrasse bien au moins?
Kahtla dit :
Très bien même !
Oups …
Souriante, la tchaë attrapa Kahtla avant de la serrer contre elle. Pendant ce petit câlin, elle conclut.
T'as vu, j'avais raison !
Enfin, ne t'en fais pas, on les reverra bientôt! Je les soupçonne de ne pas pouvoir tenir pendant tout ce temps et je suis sûre que ce n'est pas à Farnya qu'on la recroisera la prochaine fois.
La tchaë et la mou s'assirent pour contempler le paysage : une petite pause s'imposait avant de reprendre la route.
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Le Matal 31 Marigar 1509 à 03h15
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| La nuit, la mou et la tchaë essayaient de profiter mutuellement de la chaleur de chacune. Il n'en avait pas l'air; mais ce désert à la chaleur si accablante la journée savait se montrer gelé une fois la nuit tombé.
Heureusement, la légère couverture de voyage qu'avait emmenée Istreen arrivait à leur profiter un peu de chaleur … mais les nuits étaient courtes. Entendre le souffle d'un Chiroptère, d'un Mimic ou d'autres engeances à deux pas de soi ne les aidaient pas a s'endormir.
Mais même la nuit, ce désert restait surprenant. Des couchers de soleils a en couper le souffle, des panels de couleurs hors du commun … de vrais panoramas féériques!
***  ***
Subitement, Istreen se sentit si petite; entourée seule de tant d'immensités. Elle se sentait si vide, en harmonie avec elle même. Il n'y avait aucun détail, aucune erreur ou petite anomalie à l'horizon : tout était si … lisse!
Il lui arrivait aussi de se remettre en question, de confronter sa pseudo importance de diplomate à cette réalité; mais des souvenirs récents : ceux de l'affaire Flymeur, lui faisaient rapidement reprendre ses esprit : chaque acte; même de la part de petits tchaës comme elle pouvait permettre de garder de tels chefs d'œuvre en « vie ».
Mais chaque nuit, elle et sa Moue s'endormaient sereines et fatiguées de leur longues journées de marche même si, a quelques pas de là, la violence les guettait …
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Le Vayang 3 Astawir 1509 à 17h36
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| La tchaë traversait les plaines avec une étrange manie d'échouer dans tout ce qu'elle entreprenait … surtout d'un point de vue magique. Elle avait échoué dans le lancement de son « indetectabilité » non pas une fois, ni trois fois, ni quatre ou cinq, mais bel et bien deux fois !
Elle avait esquivé les rejetons du S'sarkh sans faire d'erreur. Décidément, plus elle avançait, plus ils étaient nombreux, à croire que Jypska était un nid d'ordure qui les appâtait. Les paysages défilaient à la vitesse de l'éclair : le désert puis les plaines et maintenant la foret. Il ne manquait que la mer et la montagne et elle pourrait rentrer dès maintenant, certaine d'avoir tout vu !
Enfin … ces lieux apportaient une diversité assez surprenant. Que ce soit en paysage ou en trucs étranges sur pattes.
En avançant, la tchaë commença a se plaindre :
Encore, encore, mais on ne voit que ca, ca n'arrête donc jamais?
Kahtla dit :Ma chérie, je ne veux pas te déranger, mais je crois qu'elles ressemblent plus a des tchaës et des Tydales, ces abbérations.
J'paris que tu vas encore les faire fuir, comme la dernière fois !
N'empêche, l'air de la campagne ca te réussi pas. Ils ont beau être moche, ca se différencie quand même des joujous du S'sarkh.
Bon, on va dire que c'est les arbres qui m'ont … perturbés. Allons voir ce qu'ils font la bas, perdus dans la foret peut être; faut dire qu'elle me paraît vraiment dense celle-là …
Kahtla dit :Oui, change de sujet, vielle folle …
Vielle? Folle?
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La foret semblait splendide, et se balader dedans, à galérer dans cette végétation luxuriante annonçait de grands moments de rigolades. Enfin, dans l'immédiat; la tchaë devrait attendre de reprendre son allure normale avant d'aborder la petite troupe qui siégeait un peu plus loin. Elle avait apprise a ses dépends que parler en étant invisible n'était pas une bonne approche ...
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