Les Mémoires de Syfaria
La Région de Farnya

L'alchimie qui rend fou.

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Sujet lancé par Tyana
Le 02-04-1507 à 15h26
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Posté par Maaya,
Le 12-04-1507 à 08h16
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Tyana

Le Luang 2 Astawir 1507 à 15h27

 
*** Depuis la dernière fois que vous avez pu lire les aventures de Tyana, il ne s'est pas passé grand chose.

La jeune Tchae a passé le plus clair de son temps a fabriquer des potions de soins dont personne ne voulait.

Son activité principale se résumait a aller au magasin, acheter des sacs d'amanites et de cervelles d'araignées puis de retourner dans son petit coin a l'abri des regards afin de concocter ses potions.

La tache était simple mais a la fois minutieuse. Tout reposait sur le bon dosage, un seul gramme de trop et on pouvait dire adieux a la mixture...

Tyana commençait par découper l'amanite en petits morceaux, a la broyer dans un mortier, ensuite elle ajoutait un quantité infime de cervelle d'araignée . Une fois cela mélangé la préparation devait prendre un teinte rougeâtre, si elle était marron c'est qu'il y avait trop de cervelle, si elle était jaune c'est qu'il n'y en avait pas assez. Ensuite il fallait rajouter un certain nombre de gouttes d'eau et placer la mixture dans le corps de l'alambic, une fois distillé la potion devait avoir une couleur rouge sang.
Nombre de fois Tyana se retrouvait avec des potions de toutes les couleurs de l'arc en ciel, frustrée d'avoir perdue ses ingredients et d'avoir sali son alambic pour rien la potion finnissait bien souvent sur le mur de la maison derriére laquelle elle se cachait, la facade ayant prit de jolies couleurs. Mais par contre a chaque fois qu'elle reusissait Tyana jubilait, riant de façon étrange et machiavélique. Au point qu'un jour, un passant trop curieux désirant connaitre la raison de se rire s'approcha un peu trop prés de Tyana qui n'eut aucun remord a lui lancer une fiole vide a travers la tete.

La tchae resta donc seule pendant un long moment, tentant de communiquer avec les autres tchae afin de vendre ses potions, mais face a l'incompréhension de certains elle se mit vite en rogne. Ils voulaient tout savoir: la ou elle était, comment étaient faites ses potions, et ça c'était hors de question!
Si bien qu'elle n'arrivait pas a vendre quoi que se soit.

Un jour, alors qu'elle arrivait au bout de ses économies elle décida de faire un tour en ville, pour voir si personne n'était blessé et c'est là qu'elle vit le tchae qui l'avait accompagné a Oriandre sortir de la ville. Elle décida de la suivre, les abords de la ville étaient dangereux, peut etre aurait il besoin de potions. Elle se dissimulait derrières tout se qu'elle pouvait afin de ne pas se faire remarquer, allez savoir pourquoi...
Et au bout de quelques jours (oui il faut avoir de la patience quand on est givré ), le tchae commençait a être gravement blessé. Le moment était venu! Elle sortit de sa cachette et brandit fièrement ses potions devant le nez du tchae.

Elle avait réussit sa premiére vente et toute fière d'elle rentra a Farnya les poches pleines d'argent qui allait lui servir pour refaire d'autres potions.
Quand elle mit les pieds au magasin, le marchant qu'elle connaissait bien lui annonça une bonne nouvelle, les prix des ingrédients avaient baissé de moitié. Toute heureuse elle partit donc les bras chargé d'ingrédients confectionner de quoi soigner.
Mais malheureusement son entrain l'avait déconcentré et elle ne pu confectionner que deux potions sur les quatres prévues.
Enervée elle se mit en quête d'un nouveau client dans les rues la ville.

***


 
Maaya

Le Matal 3 Astawir 1507 à 13h46

 
Après plusieurs semaines de repos, Maaya s’était enfin remise de ses émotions : loups tueurs de jeunes tchaées, tisseurs de rêves imposants et au combien terrifiants, et surtout, le pire pour elle : un laboratoire non rangé ! La vision d’horreur ultime pour elle, même ses blessures n’avait pas autant d’effets sur elle !
Des journées passées à scruter l’horizon par delà la tour de garde de Farnya, ainsi que des nuits dans une chambre seule l’aidèrent à retrouver ses esprits, et par la même occasion à se poser des questions.


Qu’y a-t-il au delà de ces montagnes ? Quelles sont les coutumes des habitants des autres pays ? Existe-t-il parmi eux des êtres aussi civilisés que nous, Tchaés ? Et existe-t-il parmi eux des êtres avec un laboratoire tel que le mien ? Que j’aimerai rencontrer cette épreuve si elle existe…

Mais avant d’avoir la chance de pouvoir la rencontrer, je devrai traverser cet espace qui nous sépare. De nouveau éviter les loups et les tisseurs de rêves, les brigands et assassins, et tous monstres qui pourraient me blesser, et dont je n’ose imaginer l’existence…

Mais oui, c’est ça ?! Je sais qu’il existe des personnes fabriquant des potions qui permettent de cicatriser plus rapidement les blessures ! Et si ….


Sur cette parole, la jeune tchaé traversa la ville et vit Tyana. Elle lançait des fioles contre les murs qui prenait alors diverses couleurs.
Tiens ?! C’est bizarre, pourquoi fait-elle ça ? Elle veut peut être soigner un insecte que je ne vois pas, ou alors donner vie à un mur… elle a vraiment de drôles d’idées !
Mais l’alchimiste les lançait avec une telle force provoquée par son énervement, qu'elle comprit vite que c’était des potions ratées.
J’ai un doute quand même. Si elle en rate, alors peut être que ses potions risquent plus de me faire du tord… De toute façon je n’ai pas le choix. C’est la seule à Farnya.

Sortant alors de ses pensées, elle s’adressait alors à Tyana :
Euh excusez-moi mademoiselle. J’ai cru voir que vous fabriquez des potions de soins ? Je ne voudrais pas vous déranger par mes questions impolies,mais je voudrais savoir si vous comptez en vendre. J’aimerais rencontrer des inventeurs non tchaés. Et je crains fort que la route risque d’être parsemée d’embûches. Vos potions pourraient alors m’être utiles…


 
Tyana

Le Matal 3 Astawir 1507 à 14h49

 
Hey! Je te reconnais toi! Je t'ai vu dans la tour, je t'ai parlé tu m'a pas répondu! Pourquoi tu courrais ce jour la?

*** La jeune tchae ne semblait pas se rappeler de cet épisode et faisait une drole de tete, deja qu'elle avait l'air stressé... ***


Allé répond! Pourquoi tu courrais ce jour la? On ne cour jamais pour rien!

dit :
Mais t'es bete ou tu le fait exprès! T'as une cliente la et tu va la faire fuir avec tes questions idiotes.
Qu'est que ça peut te foutre qu'elle soit partie en courant ce jour la hein? Et puis c'est quoi cette fixation sur la course?


*** Pendant tout le monologue de son mou Tyana fixait Maaya avec un regard agacé qui reflétait son énervement contre Loupiote.

La jeune tchae allait tourner les talons quand Tyana l'attrapa par le bras. ***


Attends.
Je suis Tyana, alchimiste, j'ai ici 3 potions de soins que je peux te vendre si tu veux.
Mais si je puis me permettre, pour avoir deja voyagé un peu, si tu compte partir a l'étranger tu devrais penser a en prendre plus, si tu as un peu de temps je peux t'en fabriquer trois autres, a condition que tu m'achète ses trois la, j'ai besoin de matière première.
Je me rappelle mon voyage a Oriandre, j'ai faillit mourir plus d'une fois et suis arrivé dans cette ville au bord de la mort et pourtant c'est pas loin!


 
Maaya

Le Merakih 4 Astawir 1507 à 13h50

 
Chaque parole débitée par Tyana étonnait Maaya. Elles étaient peu près du même âge, de la même classe sociale et du même milieu à première vue, et pourtant elles paraissaient aussi différentes qu’une montagne et une rivière. Et pourant cela n’empêche pas que la rivière et la montagne soient indissociables pensait elle. Une petite boule de nerf enfermée dans un petit corps gigotant sans arrêt pour Tyana, un cerveau hypertrophié dans une pelote de coton blond pour Maaya.
Cette fille la fascinait. Un caractère de pure mâle tchaé pré-puber, une élocution de diplomate, un savoir d’apprenti alchimiste fou, et le tout réuni dans un petit corps de jeune fille tchaée.


Ceux qui l’ont conçue doivent être aussi des apprentis alchimistes, par la barbe de mon défunt oncle… Au moins, ça fait un mélange pour le moins détonnant. Il n’y a plus qu’à espérer que ses potions ne soient pas comme elle, sinon je risque d’exploser après la première gorgée !
De toute façon je n’ai pas le choix, il n’y a qu’elle aux alentours (hélas !).


De nouveau à Tyana :
Euh… oui Mademoiselle, je suis intéressée par vos trois potions. Le problème c’est que je ne roule pas sur les girasols. Voici mes quelques économies.
Il y a suffisamment pour vous acheter une seule potion. Si vous avez un peu de temps devant vous, je pourrais vous acheter les deux autres dans deux semaines. Réparer des armes ne paie pas très bien. Je pense que vous savez aussi bien que moi ce qu’est l’artisanat, non ?J’ai à peine de quoi me nourrir et me loger. Même les funérailles de mon…


Maaya s’arrêta net. Une larme perlant sur sa joue :

Mais je vous ennuie surement… Euh, donc voici l’argent comme prévu.

Elle fouilla dans sa poche et sortit douze girasols. Les pièces, brillant comme des pépites d’or, laissaient deviner qu’elle les avait probablement récurées peu de temps avant !



 
Tyana

Le Merakih 4 Astawir 1507 à 16h19

 
*** Tyana fixa un moment la main pensant a ce que Maaya avait dit a propos des funérailles, ou plutôt ce qu'elle n'avait pas dit.
Pourquoi raconter cela a la première inconnue qui passe, se dit elle. Elle se saisit de l'argent et resta un moment silencieuse, regardant les pieds de son interlocutrice. ***


dit :
Hum hum...


Quoi?

dit :
Heu je veux pas dire mais elle attend quelque chose la!


*** Tyana sortit de ses pensées et tendit Maaya une petite fiole rouge.

Puis a nouveau le silence. ***


dit :
Hum hum...


Quoi encore?

dit :
Parle lui c'est ce qu'elle attend, dis lui quelque chose bon sang!


Mais je m'en fou de sa vie moi, je sais même pas comment elle s'appelle.

dit :
Pff t'es vraiment sans coeur, regarde elle pleure a moitié dis lui quelque chose, n'importe quoi.


Et sinon il fait beau aujourd'hui hein?
*** dit elle a Maaya. ***


dit :
Non mais pas ça! Un truc un peu plus...PERSONNEL!


Oh toi tu me casse les pieds. Tu te prends pour qui? Ma conscience?

dit :
Oui car tu n'en a pas!


Rhaaaa saleté de mou!
*** , dit elle a haute voix. ***


Si t'as pas de quoi te loger tu peux toujours venir chez moi le temps que je fasse le travail pour toi, j'ai un labo pas loin a quelques pas a la sortie de Farnya, tu pourras rester le temps que je finisse. Moi je continuerai a travailler ici, le plein air m'inspire.

dit :
Ben voila c'était pas dur!


Moé enfin je vais aller mettre mes notes sous clef quand même. Qu'est ce qui faut pas faire pour que t'arrête de me les briser.



 
Maaya

Le Julung 5 Astawir 1507 à 13h42

 
L’ambiance était pour le moins étrange. Maaya pleurait. Mais pourquoi ? A cause du souvenir douloureux de son oncle ? Ou alors était-ce l’élan de gentilesse de Tyana qui provoquait cette larme ?

Euh…euh… euh… oui ça serait avec plaisir. Merci beaucoup Mademoiselle pour la potion et pour l’invitation.

Voulant faire bonne impression, Maaya prit la potion de couleur sang, la débouchonna. Une odeur nausée à bonde, mais indescriptible, s’en dégagea. Une légère grimace se dessina alors sur les lèvres de la jeune surdouée, réprimée aussi tôt par la politesse qui transforma alors la grimace en sourire de gratitude. Prenant son courage à deux mains, elle y approcha doucement la fiole, elle supportait de moins en moins l’odeur. L’ambiance autour des deux jeunes tchaées devenait vite insupportable pour des non alchimistes, et seule Tyana ne semblait pas importunée.

Une brusque quinte de toue prit alors Maaya. Elle venait de déverser une simple goutte de potion dans sa gorge. Ne voulant heurter l’alchimiste, elle tenta de se retenir, et des larmes coulèrent en même temps que son visage devenait de plus en plus rouge.


Pardonnez-moi Mademoiselle. Pardonnez ce manque de politesse, mais le souvenir de mon oncle refait surface et j’ai du mal à me contenir.

Puis, uniquement à elle-même :

Waaaahhhhh !!! Qu’est ce qu’il y a dedans ? J’ai bien cru que j’allais y rester !
Avec ça, même un mort pourrait revivre ! On dirait de la poudre à fusil ! Vite je dois trouver de l’eau !


 
Tyana

Le Julung 5 Astawir 1507 à 17h38

 
*** Tyana fit un sourire forcé lorsque la jeune tchae la remercia. La situation était pour le moins comique puisque Tyana continua a fixer Maaya avec son sourire crispé, jusqu'à ce que celle ci ouvre la potion.
Le visage de Tyana se tendit, son sourire s'effaça. Elle regarda la tchae qui se trouvait face a elle.
Elle vit nettement quand l'odeur de la mixture atteignit les narines de Maaya et devina tout de suite le pourquoi de sa grimace. ***



Pff quelle chochotte
*** , pensa t'elle. ***


dit :
Ben oui mais ça pu ton truc!



Et alors personne n'a dit que ça devait sentir bon! Faut avaler cul sec et pas le sentir, c'est pas du parfum!

dit :
Oui ben enfin quand même permet moi de te dire que quand tu le prépare ça pu drôlement.



On s'y habitue tu verra et puis si t'es pas content je te retiens pas!

dit :
Regarde elle goutte. Je crains le pire...


*** En effet Maaya devint rouge et commença a tousser. ***



C'est vraiment une chochotte!

dit :
Dis quelque chose sinon tu peux dire adieu a tes autres potions, je te rappelle que tu viens officiellement d'intégrer la loge alchimancie.



Quoi?

dit :
Ben je sais pas moi, trouve quelque chose a lui dire...



Loge alchimancie?

dit :
Ben oui je te l'avais pas dit?



Ben non, idiote!

dit :
Oui tu as été promu a la loge alchimancie.


*** Tyana commença a faire de petits bond sur place quand la voix de Maaya la ramena sur terre. ***



Il vaut mieux pas sentir, vaut mieux l'avaler d'un coup, les chose qu'il y a dedans ne sentent pas la rose mais c'est très efficace tu verra, allé cul sec!

*** Tyana se retrouna et prit un bac ou elle mettait de l'eau pour l'alambic. ***



Allé bois ça ça ira mieux, mais pitié viens pas gerber prés de la ou je travaille, je déteste l'odeur du vomi, et la couleur aussi.


Bon c'est pas tout ça me il faut que je te montre mon labo.


*** Tyana rangea ses affaires et conduisit la tchae a la sortie de la ville.

Elle fit halte devant une minuscule cabane miteuse. ***



Attends dehors je vais faire du rangement!


dit :
Oé dis plutôt que tu vas tout cacher.



Oui et alors, c'est du rangement aussi!

*** Tyana rassembla vite les papiers recouverts d'un fine écriture dans une boite puis mit tout ça dans un coffre fermé. Elle rangea aussi les ingrédients qui trainaient un peu partout. ***


dit :
Mais dis donc qu'est ce que ça fouette ici.



Pas du tout. Ca sent bon l'alchimie.

dit :
Oé ça pu le rat crevé plutôt.



Tais toi t'y connais rien!

*** Elle continua son rangement, poussant son vieil alambic tout rafistolé faisant tombé le tube par terre, ce qui eu pour effet de se casser en mille morceaux. ***



Putain fait chier! Pourquoi tu m'a forcé la main, regarde cause de tes bêtises j'ai cassé mon alambic!

dit :
C'était une vielle rogne toute cassé.



ET ALORS????

LA FERME SALETE DE MOU!
*** Cria t'elle. ***


*** Rouge de colère elle ramassa les miettes de ce qui était son alambic et fit enfin entrer Maaya. ***



Voila mon labo. Surtout tu me touche a rien, tu ne casse rien, tu ne déplace rien, je suis très maniaque et je sais la place de chaque chose, si tu touche un seul objet je le saurais!

Bienvenu.


*** Tyana fit un grand sourire forcé et crispé. ***













 
Maaya

Le Julung 12 Astawir 1507 à 08h16

 
Après avoir vu les larmes couler, Tyana avait invité Maaya à venir chez elle. L’invitation acceptée, Maaya suivait la maîtresse des lieux plus loin, beaucoup plus loin. Plusieurs pas en fait. Comme à son habitude, et malgré la sympathie qui commençait à naître entre ces deux êtres, la timidité dominait ses sentiments, la confiance et le bonheur arrivant loin derrière.

De plus, le peur la prenait également au point que de temps à autre, elle s’arrêtait, et seule un léger sourire de Tyana lui faisait reprendre sa route. Car aussi timide et introvertie qu’était Maaya, Tyana avait pour quiconque la côtoyait des réactions peu communes. Elle semblait par moments se parler, et celui ou celle à qui elle parlait paraissait nettement plus posé, calme, raisonnable et moins impulsif que la tchaée. Si bien que ces scènes devenaient irréalistes. La tchaée se mettait à crier sans que personne ne lui dise rien, puis acquiesçait et enfin son caractère changeait et elle devenait accueillante. D’ailleurs, ce fut suite à un de ces monologues que Tyana avait offert l’hospitalité à Maaya.

Et cela effrayait Maaya…

D’autant plus que l’alchimie était une science dont elle comprenait le principe mais qu’elle se refusait d’y toucher de près et de loin. Seuls l’acier, le bois, l’électricité et toutes ces choses ‘physiques’ avaient sens pour elle. Alors les mixtures créées à partir d’animaux (morts) de diverses substances plus ou moins descriptibles ne signifiaient que très peu de choses pour elle.
… et manque de chances, sa nouvelle future amie paraissait aussi passionnée par l’alchimie qu’elle pour la réalisation d’inventions !

Là encore, l’alchimie jouait son rôle : deux êtres aussi différents que semblables étaient réunis. Et seul le temps allait faire évoluer ce mélange pour le meilleur ou pour le pire… la stabilité ou l’explosion…

Ses pensées l’avaient tellement troublée qu’elle ne s’aperçut même pas qu’elle était entrée depuis plusieurs minutes dans la demeure, ou plutôt le laboratoire, de Tyana. Et avec cette absence, les odeurs dans lesquelles les deux tchaées baignaient ne la dérangeaient même pas. Et cela la surprit ; et pas uniquement elle. Tyana regardait son invité avec étonnement non seulement parce qu’elle ne parlait plus depuis plusieurs minutes ni ne répondait à ses questions, mais également parce que l’odeur qui l’avait tant rebutée lorsqu’elle avait bu la potion de soin ne la faisait même plus réagir.

Voyant le regard étonné de l’alchimiste, et comprenant que cet étonnement avait été provoqué par l’absence mentale de Maaya, elle ne put réellement expliquer ce qui la troublait. Puis recevant un message de son mou provenant du Lieutenant du Génie de la Bulle Noir de la Fraternité du Désordre, elle fut soulagée, et expliqua alors :


Pardonnez-moi Mademoiselle Tyana. J’ai été troublée par le message qu’Alpha, mon mou, m’a porté. Je viens d’être nommée Sergent du Génie de la Bulle Noire de notre Fraternité par le Lieutenant Eleikon. Et je ne sais pas si je dois être follement heureuse de cet honneur qui m’est fait, par cette reconnaissance de Notre Fraternité. Ou alors si je dois être triste car cela signifie que je mets mon génie au service de la mort d’autres races….
Et puis… et puis… cela signifie également que je risque de partir dans d’autres contrées et délaisser les villes qui m’ont vue naître et grandir.

Sans compter le fait qu’il y a des chances que je vous laisse sans même vous avoir remerciée Mademoiselle Tyana pour votre hospitalité et votre soutien…


Une fois de plus, une larme perla sur le visage de Maaya. Et une fois de plus un silence se mit à régner entre les deux tchaées…

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