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Le Luang 4 Manhur 1509 à 01h34
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| Khamaat resta de marbre face à la réflexion de Celegórn, resta un court moment silencieuse avant de répondre sur le même ton ferme qu'elle avait employé.
Je suis tout autant navrée que vous de devoir vous répéter à nouveau de vous découvrir en ma présence et celle de mes soeurs, et ce, pour plusieurs raisons.
La première est que je suis la Mestre de Ville qui vous offre l'hospitalité : à ce titre, la moindre des corrections est de se conformer à nos coutumes et usages en vigueur en ce qui concerne la politesse.
Nos usages élémentaires étant de se présenter tête découverte et sans arme.
Si vous avez obtempéré sur le deuxième point, il n'en demeure pas moins que vous refusez de suivre un de nos usages.
Le deuxième point est que vous êtes ambassadeur de l'Equilibrium : si une délégation du matriarcat se présentait sur vos terres, elle se plierait aux usages en vigueur, ne serait-ce que par simple courtoisie. J'en attends de même à votre égard sur les terres du Matriarcat.
Que vous avanciez à visage couvert auprès d'autres représentants de factions lors de vos déplacements diplomatiques ne doit pas vous attirer beaucoup de faveurs et autant vous dire que je m'en soucie peu.
Mais ici, au Matriarcat, montrer son visage est un signe de franchise envers l'autre et j'apprécierai qu'un représentant étranger à qui j'ai offert l'hospitalité me remercie ne serait-ce que par ce simple geste.
Le troisième point concerne vos raisons : je ne vous connaissais pas jusqu'à présent, donc autant vous le dire clairement, vos raisons m'importent peu.
Si vous souhaitez m'en faire part, libre à vous. Mais ne pas obtempérer à une demande de politesse élémentaire ne joue vraiment pas à votre avantage.
Ensuite, je n'apprécie guère que l'on juge ou prenne les décisions à ma place : les seules à le faire sont mes supérieures.
De par mes fonctions passées et présentes, j'ai eu à affronter la vision de beaucoup d'horreurs.
Votre visage ne serait rien à côté de ce que j'ai eu à voir et je vous le répète, vous n'avez pas à juger de ce qui est bon ou pas pour moi.
Khamaat se tut, laissant le temps à Celegórn d'assimiler le fait que, de par son ton, elle demeurerait inflexible. Elle ajouta
Je vous le demande donc à nouveau : j'ai mes mains en évidence, la tête découverte et je ne cache pas mon visage. Conformez vous à nos usages, faites de même... s'il vous plait. Nous pourrons enfin parler entre tydales adultes et intelligents.
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 02h48
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| Celegórn savait que tôt ou tard on lui aurait demandé de montrer son visage et quittes à choisir il aurait préféré que cela soit devant la Mère des Cieux. Anandra n'était probablement pas très loin et elle reconnaitrais surement son visage et cette appréhension était généralement tournée vers tout tydale présent qui faisait partis du Matriarcat.
Sa fuite ne fut pas particulièrement discrète et il avait été remarqué à Kryg, alors qu'il n'était encore qu'au harem, comme "mâle violent".
Il ferma les yeux et porta ses mains à sa capuche qu'il rabattit lentement dans son dos, s'arrangeant pour que les plis cache sa nuque.
C'était un jeune homme et son visage était d'une grande beauté. Sa pâleur mêlée à ses cheveux blancs-argenté rappelait la douce neige de Kryg, et lorsqu'il ouvrit ses yeux gris-argenté, la lueur des étoiles donna l'impression que des étoiles naissais et mourrais dans les globes oculaire du mâle.
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 10h51
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| Khamaat resta stoïque en voyant le visage de Celegórn, elle esquissa juste un petit sourire de satisfaction lorsqu'il se découvrit enfin et adressa à Anandra un hochement d'acquiescement sans quitter le mâle du regard.
Tout à fait ma chère amie, non seulement il a jeté le discrédit sur leur petit groupe, mais en plus, il donne le sentiment que l'Equilibrium, en nous envoyant cette... "délégation", nous prend pour de sombres crétines et insulte notre intelligence, comme si nous ne pouvions pas nous rendre compte de sa véritable identité en le rencontrant... navrant.
On frôlerait presque l'incident diplomatique...
Khamaat poursuivi à l'attention de Celegórn
Bien, maintenant que vous avez intégré le concept de politesse élémentaire, nous allons peut-être pouvoir discuter entre adultes intelligents, je l'espère. Mais plus on est de fous, plus on rit, autant attendre le reste de ce... de cette...délégation.
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 13h04
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La diplomatie est une étrangère pour Séoane. Non pas qu'elle ne réussirait pas dans ce domaine, mais elle ne comprends pas son objet même. La jeune tydale avait été sollicitée. Il se trouvait des visiteurs au Matriarcat et certains n'apportaient leur lot d'inquiétudes et de questions. Alors pourquoi ne pas résoudre leurs problème en leur offrant une miséricordieuse fin et un raccourci définitif vers leur destin ?
Cela dit (ou pensé), la tydale n'est pas une méchante âme. Juste un brin trop naïve. Alors pour s'assurer de sa mission, elle choisit de ne pas directement entrer dans le vif du sujet (tout mâle fut il) et questionna Kaliss.
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- On attend quoi, Kaliss ? Il faut tuer toute la délégation ? C'est ça ?
- Il ne faut pas l'oppresser car il risque de ruer dans les brancards. Reculons nous un peu.
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Sa question ouvertement posée tomba dans l'oreille de la Mestre de ville. Le regard de Khamaat lui tomba dessus tel une roche branlante en montagne qui se détache de la falaise.
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Séoane !!! As-tu entendu ma pensée ???
Reste en retrait !!!
***
Et allez ! Comme pour l'affaire du tchaé, Flymeur c'était son nom, on n'écouterait pas ses excellents conseils. Le tydale était un problème ? Il était, en plus d'être mâle, inapte. Bon ben alors qu'est ce qu'on attendait ? S'il était venu au Matriarcat, ce ne pouvait que pour y finir sa vie. Rapidement.
Mais le regard de Khamaat était trop sérieux. Elle baissa la tête, se tourna à gauche puis à droite et comme pour s'excuser.
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- Je... je vais attendre avec Kaliss un peu en retrait. J'ai mon Couteau.
Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 15h44
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| Celegórn regarda Anandra droit dans les yeux, toujours aussi calme, dominant les femmes présente. Il semblait tout sauf hostile et être entouré de ces femmes n'avait pas l'air de le gêner.
« Inapte... Je puis être considéré ainsi à présent, mais ce n'était pas le cas, autre-fois. Il écarta les mèches de son front, qui ne portait pas le signe de l'inaptitude. Il reporta ensuite son attention sur Khamaat. »
« Je ne désirais pas vous insulter. Je savais pertinemment que vous découvririez mon identité, j'espérais simplement avoir un peu plus de temps. Mais je dois avouer que n'aimant pas la symbiose je pensait qu'il était un peu plus dur d'obtenir le nom de quelqu'un. Il marqua une légère pose, fixant les yeux de Khamaat. Je suis venu ici car j'ai toujours respecté le Matriarcat et que créer un lien entre cette faction et l'Equilibrium pourrait être une bonne chose. Mais je suis aussi venu pour d'autres raisons, j'espérais voir Mère à vrai dire et si j'y était parvenu, c'est devant elle que j'aurais révélé mon identité. »
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 17h27
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| ***Bakean était présent sans l'être vraiment, un grand Nelda était-il capable d'apparaître plus petit qu'une souris, cela semblait possible tant l'attention était porté sur le frère Celegorn Délendil. Il en venait à se demander s'il n'avait pas inconsciemment tenté le sort entropique Lapala, pouvant expliquer son inexistence.
Pris d'une soudaine curiosité morbide, il se demandait le nombre de seconde qu'il faudrait aux tydales executrices pour le trancher en deux, peu certainement. Il avait toujours eu envie de voir une danseuse matriarcal mettre en pratique l'execution, aussi gracieuse que mortelle. Un art de combat correspondant tout à fait aux splendides combattantes qu'il avait devant les yeux.
Bien que Celegorn laissa toujours transparaitre une impression de calme et de puissance comme à son accoutumé, il faisait pâle figure en face de ces sirènes, dont le pélerin qui tenterait d'abuser de leur beauté ne trouverait que la mort.
Le ton montait et cela permit au Bakean rêveur de se recentrer sur la scène dont le sérieux n'était pas à prendre à la légère. Et il se posait la même question que les matriarcales, pourquoi l'ami Celegorn, Signe de la Dame, avait eu l'outrecuidance d'insulter les Matriarches en pointant son joli nez après avoir été déclaré fuyard, inapte et recherché.
Ne Sachant pas s'il signait son arrêt de mort en participant à la conversation, il préférait attendre la venu du Parangon d'Escorte, après tout il avait profité de la caravane lorsqu'elle revenait d'Oriandre, mais ne savait pas les buts de ces membres, mise à part le fait qu'il fallait protéger l'anonymat de Celegorn pour le bien de tous, selon ses termes, à l'époque. Cela devait être certainement pour éviter ce genre de situation. Bakean évita de penser à l'échec cuisant de la tentative de Celegorn.
Il osa tout de même répondre à Khamaat entre ses dents, que la délégation Equilibrienne n'avait pas la présemption d'insulter les Matriarcales, mais il ignorait s'il avait été entendu, et il ne savait pas s'il aurait aimé être entendu.***
Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 18h37
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| Contactée mentalement par Khamaat, Arkana n'avait pas traîné. La grande silhouette drapée de noir et nimbée de magie venait d'apparaître aux portes de la Cité, près du petit attroupement d'étrangers et de Lames qui échangeaient des amabilités dans un climat plus ou moins tendu. Les yeux couleur ténèbres de la Voroshk se posèrent sur Khamaat. Elle n'avait qu'à ordonner. Arkana ferait pourrir les équipements, rendrait muet ou aveugle, fou ou impotent, ferait pleuvoir l'acide ou noierait d'insectes, brûlerait ou nécroserait les chairs au moindre ordre mental.
Tout espoir de fuite venait de mourir. La magicienne ne s'encombrerait pas de pitié.
Car en tant que Némésis -sorcière de guerre- telle était sa fonction.
Oui, la grande ombre noire attendait, aux portes d'Utrynia. Sa cape décharnée flottant dans le vent, la magie crépitant dans ses doigts et la mort couvant dans son sourire...
Un ordre, un seul ; le moindre petit mot mental, et la nuit s'abattrait sur les Equilibriens.
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Le Luang 4 Manhur 1509 à 18h58
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| *** De plus en plus de guerrières arrivaient, Bakean se sentait très entourés. Ce n'était certainement pas sa puissance de combat qui requiert autant de force physique, le pauvre bougre tiendrait pas deux minutes en combat singulier contre une Anja, alors affronter 3 exécutrices se révélerait du suicide.
De plus, certaines d'entre elles faisaient parler d'elle bien au-delà du matriarcat, et le sourire d'une soeur Voroshk était généralement la dernière chose qu'un de ses ennemis voit avant d'expirer.
Par intimidation ou simplement par habitude peut être, certaines executrices aiguisaient leurs armes, s'entrainaient à une danse, ou avec leur outils de combat. Intimidation ou pas, l'effet était plutôt réussi.
Certaine arborraient une tenue couverte de sang, d'autres lisaient déjà dans leur livre de sorts celui qui serait le plus approprié, les épées sorties pour l'entrainement semblaient briller de maitrise artisinale.
C'était un savoir universel que le matriarcat comptait parmi ses membres des artisans respectés et forts doués, il ne s'attendait pas à voir d'aussi près leurs créations les plus ouvragés.
Tous, et toutes semblaient, pendu aux lèvres de Khamaat, qu'allait dire la Mestre ? accorderais la vie au pénitent Celegorn ? la mort pour la totalité de la délégation ? elle devenait juge, juré, et executeur de la sentence qui le concernait aussi. Si le pédagogue avait trouvé en la personne de Khamaat une élève doué et intéressante, une mestre respectée et accueillante, il savait très bien que comme tout haut placé dans la hierarchie elle savait parfaitement mettre de côté ses opinions personnelles sur les individus pour le bien de sa communauté. Elle n'hésiterait pas à prendre une décision dure à son égard si elle estimait que c'était à la hauteur de l'insulte.
Personne ne lui avait demandé son avis sur la question, et il considérait comme non-convenable de se défendre si on ne lui avait pas autorisé à ouvrir la bouche. Si ce Théâtre était un Tribunal, si les échanges était une séance de Justice, alors il aurait la parole en temps voulu. ***
Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.
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Le Matal 5 Manhur 1509 à 02h00
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| Khamaat voyait enfin la délégation équilibrienne presque au complet tandis que de son côté, les soeurs contactées avaient toutes répondu à l'appel.
En voyant Arkana qui arrivait de Kryg, elle estima qu'il était grand temps de prendre la parole. Le Parangon d'Escorte tardait ? Qu'à cela ne tienne : la tension était trop palpable pour se permettre d'attendre davantage.
Les mains derrière le dos, la mine sévère, Khamaat se tourna dans un premier temps vers Celegórn :
Dénommé dirigeant de cette délégation de l'Equilibrium, je vous informe solennellement que vos autorisations de circuler en ville, vous et l'ensemble de votre délégation vous sont retirées immédiatement.
Je vous explique pourquoi : contrairement à vous, je parle franchement et sans détour, sans masquer aux yeux des autres et maquiller la réalité.
Premièrement, lorsque j'ai pris connaissance de votre véritable identité, j'ai interrogé nos mères et soeurs, dont la Carias de la Ruche. Celle-ci m'a transmis les indications de votre dossier : vous avez été reproducteur un temps à la Ruche.
Vous étiez dans la moyenne, ni le meilleur, ni le pire. Suite à un accident au cours duquel vous avez été blessé à la tête, votre comportement, surtout votre santé mentale, s'étant altérés, vous avez été déclaré inapte.
Exceptionnellement, pour ne pas vous traumatiser plus que vous ne l'étiez, la Mestre Nourricière en fonction de la Ruche de Kryg a l'époque n'a pas voulu vous perturber en vous apposant le sceau des inaptes : d'où l'absence de sceau habituellement présent. Vous avez donc continué à vivre au sein de la Ruche de Kryg, vous pensant le meilleur des reproducteurs du fait, et là je cite notre Respectée Carias, "du fait de supposés pouvoirs que lui conférait une soi-disante glyphe".
Cette glyphe étant, à mon sens, une cicatrice plus profonde que les autres, et n'ayant pas pu être résorbée aussi bien que les autres. Mais bon, passons !
Khamaat esquissa un geste sec de la main, signifiant qu'elle continuerait son exposé et ne tolèrerait pas d'être interrompue.
Ensuite, une nourrice vous a prise en pitié, vous démontrant quelque affection qu'à travers votre esprit trouble vous avez du mal interpréter mais ce ne sont là que suppositions de ma part.
Vous vous êtes échappé, maladroitement, de la Ruche un soir, pensant que vous aviez été aidé... effectivement, vous l'avez été, mais par nos respectées supérieures, qui, dans leur bonté, vous ont laissé prendre la fuite.
J'en veux pour preuve ce que m'a rapporté la Carias de la Ruche que je cite ici "Il a bousculé quelques gardes de la Ruche car il s'imaginait qu'elles essayaient de l'en empêcher, étant donné qu'il se prenait pour un reproducteur, mais heureusement n'a bléssé personne."
La Mestre de Ville s'autorisa une petite pause, profitable aux auditeurs pour assimiler toutes ces informations. Elle reprit, sur le même ton : calme mais ferme
La Justicière Anandra a donc raison lorsqu'elle vous définit comme "inapte" : ce n'est pas une insulte ou une agression, mais un simple constat que j'appuie soutiens, ses dires étant confirmés par les miens, eux-même émanant de ce que m'a dit la Carias de la Ruche à votre sujet.
Passons ensuite au Parangon d'Escorte : il s'est présenté à moi comme étant le porte-parole de votre délégation et m'a transmis la liste des noms devant bénéficier d'une autorisation, ce que j'ai fait. Puisqu'il est lui-même symbiosé et qu'il vous a cotoyé durant votre voyage, pourquoi a-t-il menti sur votre identité ? Pensiez-vous réellement que le simple fait que je me retrouve avec deux équilibriens se disant chacun ambassadeur ne m'aurait pas interpellée ? Le seul fait de son attitude le rend complice à mes yeux et à ceux de mes soeurs, à ce titre, son autorisation lui est retirée.
Khamaat se tourna alors vers le Pédagogue Bakean, un regard un peu appuyé trahit la désolation et la déception de la Mestre à l'égard du Nelda, avant qu'elle s'adresse à lui :
Cher Pédagogue, je vous estimais beaucoup : de par votre savoir, de par votre courtoisie, de par votre intéret pour nos coutumes... vous étiez au courant de cette double identité, ne serait-ce que lors du banquet, puisque vous étiez présent quand Celegórn s'est présenté sous sa fausse identité. Vous ne m'en avez rien dit : vous aviez ma confiance, vous l'avez perdue désormais et j'en suis la première navrée. C'est donc du fait de votre complicité et votre silence que je vous retire également votre autorisation. Vos enseignements, votre sagesse me manqueront, ainsi qu'à d'autres de mes soeurs... mais vous ne m'en avez pas laissé le choix.
Khamaat regarda le petit groupe d'équilibriens qui lui faisait face avant de continuer
En partant de cet état de fait, voila ce qu'il m'apparait, les sentiments que j'ai éprouvé et qu'ont partagé mes soeurs et respectées supérieures :
Un : vous nous avez menti, vous avez insulté notre intelligence et notre symbiose. Ce qui m'amène à une question : est-ce vous seul ou bien l'Equilibrium tout entier qui nous prend pour des imbéciles au point d'envoyer un émissaire qui ment honteusement et très maladroitement, tel un petit enfant ?
Deux : qui en Equilibrium vous a mandaté ? Quel était son but ?
Khamaat planta son regard acier dans celui de Celegórn
Quel était VOTRE but ???
Je tiens tout de même à vous préciser que, de par votre attitude plus que douteuse, nous frôlons l'incident diplomatique mais de cela aussi, je suis en train de m'occuper.
Khamaat jeta un regard à ses côtés, elle était encadrée de Kaliss, Anandra et Arkana qui se tenaient toutes trois légèrement en retrait, les autres Lames étant derrières ces trois dernières. Elle reporta son regard vers les étrangers avant de poursuivre.
J'ai été claire avec mes soeurs : je ne veux pas que du sang, votre sang, soit versé au pied de la cité dont j'ai la charge. J'ai toujours fait en sorte d'ouvrir le Matriarcat sur le monde qui l'entoure, et je continuerai, malgré l'énorme déception que je ressens aujourd'hui. Néanmoins, j'ose espérer que tous les équilibriens ne sont pas comme vous : que votre peuple compte des esprits honnêtes, sains et francs.
En conséquence, j'ai pris la décision suivante : vos autorisations de circuler en Utrynia vous sont retirées immédiatement et sans délai. Moi et mes soeurs allons vous reconduire aux frontières des terres du Matriarcat.
Vous avez le choix entre : le sud pour rejoindre Arameth, le nord jusqu'à la guitoune némen pour emprunter le transport nemen, ou bien l'ouest, les collines maudites, pour regagner à pied votre faction.
J'ai entendu dire qu'une caravane de marchandises faisait route en ce moment vers Utrynia : transmettez mon nom au chef de cette caravane, je l'accueillerai à la porte d'Utrynia et avertirai les divers acquéreurs qui viendront récupérer leurs achats.
Ma décision est irrévocable et prend effet immédiatement. Vous pouvez expliquer vos motivations, d'ailleurs, j'attends les réponses à mes questions, mais en aucun cas je ne changerai d'avis.
Je vous laisse le temps de la réflexion sur l'itinéraire à emprunter : nous vous escorterons dans la direction que vous avez choisie. Le moindre signe agressif ou de fuite de votre part, nous l'interprèterons comme une attaque ou une confirmation de nos doutes sur des intentions malveillantes à l'égard de notre faction.
Je le répète encore une fois, je ne veux en aucun cas que cette affaire dégénère : en vous demandant de vous éloigner, je tente ici de calmer les esprits, éloigner toute menace potentielle et éventuelle pour le Matriarcat, et éviter toute violence et tout débordement.
Je suis la première à déplorer l'échec de cette tentative de lien entre l'Equilibrium et le Matriarcat, sachez le.
Ajouta Khamaat en regardant Bakean.
Sur ce, je vous laisse réfléchir quelques instants avant de me faire part de votre choix.
Bras croisés, Khamaat attendait la décision des équilibriens.
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Le Matal 5 Manhur 1509 à 02h52
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| La vérité, enfin la vérité apparaissait et pourtant, malgré les fourberies de son esprit, rien ne changea pour Celegórn, il était toujours aussi calme et froid, aucun sentiment ne pointait son nez. Son destin était resté le même.
La vérité n'avait pas changé qui il était, comme il aurait pu l'espérer.
Il resta donc là, dans un moment de silence à écouter Khamaat, attendant poliment qu'elle ai finie.
« Je ne sais encore par où partir. Mais mes buts était simple, que le Matriarcat ai un lien avec l'Equilibrium. Revoir Kryg et demander à Mère d'avoir accès aux informations sur le mal qui ronge les Tydale, ainsi que lui demander la vérité sur ce que je suis. Mais cela, vous me l'avez apporté, je vous en remercie. Si je ne puis plus venir ici, je ferais tout de même possible pour que de bonnes relations entre l'Equilibrium et le Matriarcat naissent. »
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