Des pas frêles, un regard distant de toute chose, une certaine lassitude dans la démarche...
Kaldébaran marchait, droit devant, errant en quête d'un village quelconque. Son visage marqué par les épreuves qu'il a vécues sont le témoin d'une existance peu paisible. Certes, ce n'est pas un grand guerrier, Kaldébaran n'a pas l'âme belliqueuse. Mais un certain dépit l'a submergé lors de ses recherches, lors de ses rares amitiées... Déceptions, trahisons, telles ont étées le lot de ce petit personnage.
Il ne portait pas d'armes sur lui. Juste de quoi écrire, et observer le ciel avec l'une de ses inventions. Le soir, Kaldébaran aime à voyager dans les étoiles, du moins dans son esprit.
Sa dernière hutte ayant été brulée lors d'un incendie accidentel, il a décidé de partir, loin, en quête de renouveau, dans sa tête et dans ses recherches. Ses petites jambes marchèrent d'un pas lent.
Arrivé au sommet d'une colline, ses yeux scrutèrent le paysage, à la recherche de quelques maisons regroupées. Son regard s'attarda pas très loin de sa position. Un village, enfin. Après quelques minutes de marche, il arriva aux portes de celui-ci. Soudain, il fut pris de nausées. Son ventre le tirailla si fort qu'il s'écroula au sol, mains sur le ventre.
dit :
Eh ben... Une chochotte celui-là...
« Aaaaaarg.... Cette douleur !!! »
dit :Bon, tu as l'air d'agoniser, mais tant pis. Je suis un mou, être doué de télépathie. Je serais, dès à présent, ton symbiote. Je vais vivre en toi, et avec toi. Donc tu devras t'habituer à ma présence. T'en fais pas, chochotte, je fais pas si mal après.
Kaldébaran eut si mal qu'il se mit à déglutir. La nausée se calma peu à peu, et lorsqu'il reprit ses esprits, il dit:
« Alors comme ça, j'aurais un être en moi, avec qui je vais communiquer, parler et tout ça... Mais ça me sert à rien ça. J'y gagne quoi, à part à parler avec moi même ? »
dit :Déjà, je suis pas toi, alors me prends pas pour toi !!! Ensuite, je ne suis pas qu'un blablateur. Je te confère certaines possibilités, que tu apprendras au fur et à mesure de la cohabitation. Enfin, tu verras, je suis sympathique. Faut juste s'habituer, chochotte.
Je te fais de brèves présentations, Je m'appelle Urano, je suis un mou. Il me semble que tu te nommes Kaldébaran, est-ce vrai ?
Kaldébaran se releva, sans trop comprendre la situation.
« Oui, Kaldébaran. Pour ton histoire somme toute bizarre, je suis bien censé te croire, de toute façon. Je vais essayer de me documenter sur cette " symbiose " que je ne comprends pas. Et je saurais me servir de toi, comme toi de moi. Et puis, peut-être qu'au final on sera de bons amis. »
Kaldébaran reprit sa marche et entra en Oriandre, son village natal. Beaucoup d'interrogations arrivèrent suite à cet évènement. Pourquoi moi ? Cela veut dire quoi ? Mes recherches vont-elles être favorisées ? Et surtout... Que faire maintenant ?
