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Le Julung 2 Julantir 1509 à 13h18
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| Canne à la main, pipe au bec, Grim prit le chemin de la Station Nemen près de Farnya. Le chemin était relativement bien indiqué ainsi que dégagé. Ici, nulle créature n'osait s'aventurer sur la route de pavés. Le vieillard ne savait pas ce qui l'attendait. Il n'avait jamais rencontré de Nemens, ni même mit les pieds dans ces prestigieuses stations abritant les légendaires, ou non, vaisseaux volants.
Après une vingtaine de minutes de marche tranquille, l'ancien mage noir aperçu enfin la station. Celle ci était composée de trois bâtiment. Un hangar, immense, qui abritait les fabuleux vaisseaux; une caserne, dans laquelle les gardes, capables d'effrayer bien des rejetons du S'arkh, se tenaient prêts à intervenir en cas de problèmes; puis un bâtiment plus modeste, probablement le lieu de vente.
Sans se dégonfler malgré l'imposante architecture, le vieux s'avança dans le bâtiment du centre. A peine entré, il gueula :
L'salut ! J'aurais b'soin d'discuter avec un vendeur, j'ai un gros convoi à organiser !
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Le Vayang 3 Julantir 1509 à 21h52
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| Le vieillard tourna la tête en direction du vendeur. Il s'agissait bel et bien d'un Nemen, un de ces êtres fascinants et énigmatiques. Camouflant son enthousiasme derrière sa longue barbe et son visage peu expressif, il s'avança d'un pas lent, aidé de sa canne, vers le comptoir.
Oubliant la politesse, il lança tout en parcourant du regard les différentes runes sur le corps des Nemens :
Aheum...Sa s'rait pour Arameth, en l'honneur du Symposium d'Sorcell'rie. Y m'faudrait què'ques places, au moins trois, pour des gars d'la Fraternité. C'pendant...
Il marqua une pause, considérant son impolitesse en dévisageant son interlocuteur. Gêné, il reprit tout en fixant à présent le Nemen vendeur.
...C'pendant...Bah on veut pas s'exposer chez des étrangers sans prendre un minimum d'précautions. On voudrait embarquer què'ques gaillards pour notre protection, pi d'la bouffe et d'la vinasse d'chez nous. Enfin, si y'a moyen, què'ques femelles histoire d'pas s'ennuyer et d'pas risquer d'choper des maladies chez les autres d'l'est là. C'possible mon bonhomme?
Le nemen semblait imperturbable. Grim s'attendait à recevoir un devis très salé pour sa demande, voir plus rasoir : un refus. Toutefois, il ne s'arrêterait pas là.
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Le Dhiwara 5 Julantir 1509 à 22h22
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| Le nemen se fend d'un sourire à la fois compréhensif, sincèrement amusé et narquois :
Tout est possible, cher client, du moment que vous avez des finances à la hauteur de votre ambition.
Le surcoût de poids lié au matériel est faible, car nos navires ont des capacités d'emport élevé, et les ballots ou cantines n'ont jamais créé de soucis de sécurité. Pour ce qui est du personnel associé à nos voyageurs symbiosés, disons, pour faire simple... vos serviteurs, le coût est un peu plus conséquent, mais demeure plus bas que celui de billets de transport usuels : cela tient au confort moindre des niveaux inférieurs, dans lesquels ledit personnel est confiné.
Cependant, je crois savoir qu'Arameth est célèbre pour ses bordels de luxe ; ils jouissent - si je puis m'exprimer ainsi - d'une réputation de salubrité d'autant plus sérieuse que leur image d'excellence en dépend. Ceci étant je ne suis jamais allé vérifier. Etes-vous sûr de vouloir transbahuter vos propres filles de joie ? Pensez aux économies que vous feriez en consommant la chair locale, économies que vous pourriez avantageusement investir dans quelque prestation supérieure, en quelque sorte...
Enfin, bon, ce sont vos affaires. Telle que vous me présentez la chose, je dirais que vous êtes parti pour doubler, globalement, vos frais de voyage par rapport à un transport de vos simples personnes.
Aurez-vous des montures à convoyer ? Concernant ces dernières, nous proposons un service gratuit. Et avant que vous ne sautiez sur l'occasion : non, des courtisanes ne sont pas des montures.
Je me comprends.
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Le Julung 9 Julantir 1509 à 14h37
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| Le vieillard prit l'air songeur. Ce nemen semblait en savoir un peu plus que lui sur les bordels d'Arameth...Et il est vrai qu'il économiserait quelques girasols en n'ayant pas à apporter ses propres "femelles". Néanmoins, la peur de l'inconnu le tourmentait. Comment pourrait-il s'assurer que les filles d'Arameth ne soient pas porteuses d'une quelconque maladie qui, pour un habitant d'Arameth, serait bénigne mais qui, pour un tchaë, pourrait être mortelle? Ajouté à cela, pouvait-il vraiment faire confiance à ce genre de créatures? N'auraient-elles pas l'envie de lui dérober sa bourse, ou sa vie, dans son paisible sommeil?
Sans avoir arrêté de choix, Grim reprit :
Mhhh, z'avez t'être raison. C'pendant...
Il se pinça les lèvres et dit en chuchotant :
Z'auriez pas une brochure ou un truc du genre sur les filles d'joie d'Arameth? Histoire qu'j'puisse m'faire un p'tite idée du produit et du prix qu'ça m'coût'rais en fonction d'la gamme.
Un point positif était à retenir toutefois : le matériel ne lui reviendrait pas excessivement cher. Restait le "problème" des gardes...Grim avait trouvé juste d'amener avec lui deux sentinelles puis quatre gardes rapprochés, dont des mages. En effet, compte tenu de son statut d'ancien mage Psychopompe, il espérait pouvoir obtenir les services de ses anciennes troupes sans grand mal. A savoir si la Nemen accepterait de les considérer comme des montures armées, étant donné leur rôle premier de porter nourriture et boisson avant et après le voyage... Mais un point après l'autre.
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Le Julung 16 Julantir 1509 à 09h11
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| Le nemen ouvre des yeux ronds, ce qui est rare :
Une quoi ?
Une brochure ?
Au prix du parchemin et du vélin, même les plus grandes institutions n'ont guère les moyens d'afficher plus d'un document sur les murs d'annonces des mairies... alors des brochures, comme vous dites, on n'est pas près d'en voir fleurir.
En revanche...
En revanche, je sais que la réputation des maisons de passe d'Arameth s'appuie surtout sur le bouche à oreille - enfin à oreille, si j'ose dire - et que leurs prestations ont très bonne presse, dans toutes les couches aisées de la population. Je ne connais pas les prix pratiqués, mais on dit qu'ils sont raides : gare à vos bourses !
Enfin raides, enfin bourses... si j'ose dire.
Si vous voulez, je puis vous donner une bonne adresse... ou disons, celle d'un établissement plutôt bien côté, ayant pignon sur rue :
Il s'appelle La Boite de Pandore. Je me suis même laissé dire qu'on y trouvait des filles symbiosées.
Avisant les mous présents dans la guitoune :
Ce sont vos boules qui vont être contentes !
Enfin vos boules...
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Le Dhiwara 19 Julantir 1509 à 22h03
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| Le regard brillant, Grim répondit d'un air amusé :
M'avez l'air bien renseigné sur l'sujet vous. C'du professionnalisme ou du vécu héhé? M'enfin qu'importe. J'vais vous faire confiance. J'irais donc à la Boite d'Pandore, j'oublierais pas d'signaler qu'c'est un brave nemen qui m'a r'filé l'adresse.
Autr'ment...
Le vieux oublia les idées perverses qui lui venaient à l'esprit quand à une possible relation avec une symbiosée pour se re-concentrer sur l'objet premier de sa venue : le voyage et son prix.
...J'voulais savoir si mes gars, mon escorte, pouvait être considéré comme des montures? Faut dire qu'y portent mon bordel, donc qu'ques part, sont pas tout à fait des serviteurs puissent qu'y m'servent pas à bouffer ou à boire, y portent juste et font usage d'leur pétards en cas d'pépins. On pourrait presque les voir comme des systèmes d'détection qui ripostent en cas d'danger, un pétard à gâchette automatique quoi ! D'fait, c'plutôt des objet, du mobilier, du bagage qui porte d'autres bagages ou mieux encore ! Des montures-bagages portant d'autres bagages !
L'embrouille était détectable.
En ultime recours, l'ancien mage noir glissa une main dans sa besace pour y tirer une petite flasque. La mine innocente, il lâcha :
J'vous offre un p'tit coup? Vu la chaleur héhé.
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Le Vayang 24 Julantir 1509 à 13h15
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| Mmhhh...
Le nemen louche sur la petite flasque avec curiosité, avant de répondre :
Pourquoi pas ? Ca désaltère plus que ça n'altère, j'espère ?
Il boit du breuvage qui doit être à son goût, puisqu'il poursuit après quelques secondes de réflexion :
Pour vos aides et autres porteurs, oui, on peut les considérer comme des montures... à la condition qu'ils voyagent dans les compartiments à bestiaux. Eh oui, c'est logique : les cabines individuelles sont payantes et comptabilisées par le Commandant de bord; Pas moyen de finasser, sur ce point...
A ma connaissance, ce genre de chose est déjà arrivée, dans le passé : on a du transporter des gens dans les cales du navire, parfois même dans les soutes à bagages, suite à des missions de sauvetage. Je vais signifier que vos "montures" sont prises en charge par le vol; à vous de signaler, à l'embarquement, qui aura droit au statut de passager et qui fera la mule...
Ca vous va ? De toute façon, je ne vois pas d'autre choix.
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