Les Mémoires de Syfaria
La région de Kryg

Pensée d'une guerrière

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Sujet lancé par Miraë
Le 21-08-1509 à 12h30
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Posté par Miraë,
Le 02-03-1511 à 22h08
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Miraë

Le Vayang 21 Agur 1509 à 12h30

 




Kryg, demeure des guerrières, du savoir Martial Ancestral Tydale et foyer de la politique Matriarcale. Sévère, droite et fière, Bastion de l'honneur syfarien. Tant de mots pour une cité aussi intrigante pour les étrangers, éveillant la curiosité des plus courageux syfariens. Partant bravé la sensibilité et l'intolérance des trop fières tydales de Kryg.

Le soleil se couchait dans les montagnes paisible de Kryg, le calme était revenu depuis que les exécutrices avaient purgées les alentours de la cité et elles pouvaient maintenant se reposer. Miraë avait en tête toute son histoire depuis sa symbiose. D'abord sa formation de coupeuse de vie, les ombres qui avaient attaquées Kryg et qui lui avait permit d'être promue semeuse de mort après les actes de bravoures de sa soeur Zéna et de Miraë elle même.

Enfin, tant de combats, de sang, et Laedel, sa Maîtresse qui s'en va et nomme Miraë pour la remplacer au haut poste de Faucheuse de vie.. Général de Kryg. Puis la Mestre de Kryg qui disparaît sans dire un mot au fur et à mesure des mois, le doute s'installe chez les habitants de Kryg jusqu'à ce que Miraë se propose à devenir Mestre de la cité en conservant son statut de Faucheuse. Khamaat qui s'en va, rejoindre le canal silencieux de ceux qui partent comme l'a fait Nemès, ou Laedel qui médite de plus en plus longtemps.

Kaliss accède au poste de Mestre d'Utrynia, les deux faucheuses deviennent alors les dirigeantes des deux cités mères.. personne n'exprime de crainte. Miraë est satisfaite, ses soeurs ont confiance en leur guerrières. C'est le résultat de plusieurs générations d'éducation militaire au sein de chaque institution. Mais Matroshka ne fait plus parlée d'elle après qu'Arkana se soit transformée en véritable furie. Les deux soeurs s'absentent du consensus à leur tour..

Le Matriarcat commerce avec les autres factions, les échanges sont denses et les touristes de plus en plus nombreux. Que faire? fermer la cité de Kryg. Est-ce le bon choix? suivre et continuer ce qui a été fait avant. Peut être, Miraë doit réfléchir et sa certitude lui fait défaut.



 
Miraë

Le Dhiwara 30 Agur 1509 à 08h48

 


Une garde descend en courant de Kryg pour venir prévenir sa Faucheuse que la grande Maîtresse d'armes d'Utrynia l'attend à la salle des armes de la même cité. Miraë répond d'un simple signe de tête pour la remercier avant de se mettre en route. Sur le chemin de l'aller, quelques chyroptères et autres sangliers peu dangereux. Elle s'en occuperait au retour. Arrivée à Utrynia elle aperçoit Kaliss qui s'apprête à quitter le matriarcat pour plusieurs semaines en compagnie d'Anandra.. qui restera pour défendre les cités?

Miraë et une poignée d'exécutrices.

La faucheuse arrive à Utrynia, surprise d'y voir autant d'étrangers. Direction la salle d'armes où elle y passera une semaine entière à s'entraîner pour être la plus précise possible dans ses coups afin de trancher des artères d'un coup net. La science du coup létal, du coup critique nécessaire à la maîtrise des gestes de l'exécution. Sphère qu'elle pourrait désormais rapidement maîtriser.

La semaine fut longue et douloureuse, et surtout très épuisante mais la Faucheuse en avait connue d'autres plus difficiles. Une fois sortie de la salle d'armes elle se dirigea vers la bibliothèque. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas poser un pied dans ce bâtiment.. La bibliothécaire lui indiqua la précieuse allée où se trouvait la rangée des livres sur l'exécution. Miraë emprunta quelques bouquins et surtout acheta son tout premier parchemin.. Elle l'apprendrait à Kryg une fois qu'elle aurait bien étudier les gestes et l'apprentissage par parchemin. Mais elle ne pouvait plus rester une seule seconde de plus dans cette cité pleine de monde.

Sur le chemin de Kryg elle fit une rencontre inattendue..




 
Miraë

Le Vayang 18 Saptawarar 1509 à 21h17

 


Un bruit de croassement identifiant les pas d'une course effrénée à travers la neige. Une Faucheuse qui court à toute vitesse, contrastant avec la lenteur de la descente des flocons de neiges venant des cieux.. ceux devant le passage de Miraë viennent s'éclater sur son visage inquiet, son visage épuisé de tant de mois passés à la défense d'une cité.

Mais pourquoi était elle donc incomprise? Certaines la traitant d'incompétente, de guerrière pathétique et parfois même presque de lâche. Pourquoi cette rancoeur après tout ce qu'elle avait fait pour le Matriarcat ou ce qu'elle avait cru faire. Finalement elle n'aurait peut être pas dû s'investir, sacrifier son temps libre et son sang au service de ses soeurs qui se critiquaient tant entres elles.

Tant d'insultes inutiles, tant de haine déversée..

Si chacun se mêlait de ses affaires et faisait ce qu'on lui ordonnait de faire comme Miraë avait fait depuis si longtemps alors peut être que le Matriarcat fonctionnerait mieux. Il n'y avait plus de discipline, plus de camaraderie, elles se divisaient toutes petit à petit... Pourquoi?

Et ce Pitoyable amour propre qui s'était installé dans le coeur de ses soeurs? Pourquoi toute ne faisaient elles pas ce qu'on leur ordonnait de faire comme la Faucheuse faisait! Obéir à la Carias, qui elle même obéissait à la mère des cieux. Ainsi va la vie.. C'est si simple mais peut être ennuyant pour d'autres.

Au S'sarkh toutes les responsabilités! Voilà ce que se disait intérieurement la Mestre de Kryg. Elle voulait laissé tomber le commandement, redevenir libre et parcourir l'île. Arrêter de se sacrifier pour protéger les autres.

Mais pourquoi alors se dirigeait elle vers cette Akrotykar Pestiféré, ce gigantesque et immonde colosse qui barrait la route aux autres. Pourquoi aller au combat et devoir ensuite à nouveau panser des plaies. Souffrir pour d'autres..

Les pensées s'estompent, il n'est plus l'heure de pleurer sur son sort. La créature doit mourir, ensuite alors la Faucheuse pourra réfléchir à son avenir.

*Le combat*

Miraë se rapproche, son poux s'accélère et sa course se ralentit. Sur les derniers mètres elle se déporte de gauche à droite pour tromper la créature et chauffer ses muscles avant l'engagement. La créature penaude attaque maladroitement l'agile Tydale qui esquive sans mal. Une autre attaque, aussi lourde et lente que la première vise à nouveau le corps de la Lame qui esquive à nouveau en sautant sur le côté. L'arme de la créature s'enfonce dans la neige.

Miraë en profite, de son épée main droite elle donne un coup de travers pour à son tour enfoncer son arme dans la neige pour bloquer l'arme de la créature afin que l'Akrotykar ne porte pas d'autre attaque. De sa main gauche elle empoigne son poignard et l'enfonce profondément dans le genoux droit de l'Akrotykar, genoux à hauteur des yeux de la Faucheuse tant sa taille est immense.

Il pousse un râle d'agonie et sa souffrance l'oblige à se courber pour se tenir le genoux en sang. Miraë en profite de nouveau pour déterrer son épée du sol, libérant ainsi l'arme de l'Akrotykar mais lui offrant la chance d'enfoncer dans l'abdomen de la créature sa lame d'acier.

La créature grogne à nouveau, Miraë retire rapidement ses armes du corps de son adversaire avant de rouler sur le côté pour éviter un dernier coup du monstre. Trop lente! L'arme rudimentaire de son ennemi lui fauche la jambe pendant sa tentative d'esquive arrachant un cris de douleur à la tydale.

Elle sourit, le combat promet d'être sanglant!




 
Miraë

Le Matal 29 Saptawarar 1509 à 21h15

 


L'akrotykar était partie, surement avait il été tué par Laedel ou Arkana. Miraë opta pour continuer sa purge, un véritable massacre. Des Koporcles de tout genre, sorcier, vétéran, champion, arpentaient les montagnes parfois juchés sur de drôles de bestiaux. Ils chargèrent la Mestre avant de fuir le massacre. Miraë dans un torrent de lame produisait un véritable génocide parmi les membres de cette race. Des Membres volèrent, des têtes tombèrent, et seulement en de rares occasions le sang de la Faucheuse venait tâcher le sol enneigé des montagnes de Kryg. Le sang chaud mêlé à la glace la faisait fondre au moment de l'éclaboussure avant de ne faire qu'une.

Miraë sourit, elle fusionnait avec sa terre, son sang coulait peu pour une fois mais elle avait tant versée de sang auparavant qu'on pourrait affirmer que Miraë avait un véritable lien de parenté avec ce territoire..




Après des jours de combats contre toute sorte de créatures mineures harcelant sans cesse la route elle trouva enfin l'origine de ces nombreuses monstruosité, un mégalithe de perversion. Un abominable être de pierre projetant la noirceur et la corruption de ses projectiles organiques. Il pourrissait la terre environnante et séduisait les monstres, les pervertissait, les rassemblait pour menacer les poussiéreux.

La chose en face avait beau sensée être solide elle fut assaillie par la faucheuse qui découpa pierre après pierre le Monstre. Des éclats volèrent, des étincelles éclatèrent. La chose périssait sans être arrivée à toucher la Faucheuse ne serait-ce qu'une seule fois. Et ce n'était pas faute d'essayer mais l'agile Tydale esquivait, bondissait, courrait autours de sa proie. Lorsque l'aube se lèvera, la chose ne sera plus.



 
Miraë

Le Merakih 30 Saptawarar 1509 à 17h01

 


Un hurlement d'agonie retentit dans la forêt au petit matin. Alors que les premiers rayons de soleils viennent lécher le lichen et la mousse aux pieds des arbres, une tête de golem de cristal roule sur les champignons de l'automne. Le corrupteur était mort. La faucheuse avait tenue sa promesse, faire de la nuit précédente la dernière pour la chose qui attirait les fidèles du S'sarkh.

Zéna venait d'abattre la dernière créature aux abords de la route et leur mission venait de prendre fin. Sa soeur partie pour Utrynia, laissant Miraë seule avec faune pervertie autours de Kryg..

Non, il n'y avait plus rien pour le moment. Kryg était libre, paisible, aucune créature corrompue ne foulait les montagnes et forêts environnante.

Les muscles de la Faucheuse se décrispèrent, elle avala une bouffée d'air frais, d'air pure. Comme il était bon d'être au calme et en sécurité. Voilà le résultat de tant d'années de combats acharnés, un moment de paix pendant plusieurs heures, voir quelques jours.

Matroshka partait elle aussi pour Ulmendya, rejoindre Kaliss et Anandra, et voilà qu'Arkana l'accompagnait. Pourquoi désertaient elles toutes! A ce moment critique! Les menaces de la traîtresse Kysall ne pouvaient pourtant pas être prise à la légère. Elles abandonnaient leurs soeurs pour rejoindre les Nemens. Miraë eu du mal à avaler une seconde bouffée d'air. Encore une fois elle hésita à tout quitter, à s'enfuir loin sans regarder en arrière. Partir visiter les plus mystérieux recoins de Syfaria, seule..

Pourquoi continuer à servir le Matriarcat de toute son énergie et de toute son âme? Cette petite balade en forêt lui ferait du bien. Une fois à Kryg il faudra refouler ces sentiments et redevenir l'esclave d'une faction en déclin.



 
Miraë

Le Julung 29 Otalir 1509 à 10h39

 
Suite à la confrontation avec les Frères, Miraë avait pris une décision, las de l'indiscipline dans les rangs du Matriarcat et du non respect par les étrangers des moeurs de la faction. Elle quittait son poste de Mestre de Kryg. Enfin elle allait pouvoir se cantonner à son rôle de Faucheuse et ne plus subir les doléances de deux paysans se battant pour la frontière d'un chant ou de devoir cesser une danse pour signer un formulaire qu'apportait en courant l'une de ses adjointes. Après tout, elle avait pris ce poste en tant intermédiaire entre fae'thil et la Mestre suivante et il était temps de changer.

Un appel d'aide venant d'Orphèle sur le consensus qui se trouvait au sud est de Kalerda, empoisonnée par une Mandragore et encerclée de Monstres. Par chance, elle se trouvait à quelques lieux de la position de Miraë en prise avec la Fraternité à la guitoune Nemen. La Faucheuse qui était sur le point de partir rappliqua en vitesse. C'était bientôt la fin de la nuit quand elle passa à côté de Kalerda.




Kalerda, un village construit autours d'une colline de plus de mille habitants. En réalité, à la base Kalerda était un petit hameau qui regroupait les bûcherons du Matriarcat qui s'était établie sur le flanc de la colline, à l'abri du vent. Mais avec le temps et le développement du Matriarcat le petit village d'une centaine d'habitants grandit et se construisit tout autour de la colline. Seule son activité avait perduré. Le climat y était moins dure qu'à Kryg, tempéré l'été et un peu rigoureux la fin d'année. La neige plus que le froid. On pouvait contempler les merveilleuses cimes enneigées des montagnes de Kryg. Miraë sourit naturellement à la vue de ce magnifique spectacle. En passant à côté du village, une sorte de messager de l'agglomération couru en direction de la Faucheuse. Essoufflé il l'a pria de faire le ménage dans les créatures.

En se rapprochant de la position d'Orphèle, la Faucheuse compris la demande d'aide du messager. Le ménage n'avait pas été fait depuis longtemps et les aberrations étaient en nombre. Miraë allait y remédier.




Orphèle était au prise avec une mandragore, qui ne semblait pas vouloir la lâcher et le poison commençait à gravement faire son effet. La faucheuse découpa rapidement les tentacules qui retenaient l'astrologue, lui fit quelques soins primaires et lui offrit une potion d'anti-poison pour la remettre sur pieds avant de repartir. FUIR? Orphèle incrédule ne compris pas pourquoi la Faucheuse faisait sens inverse mais ne tarda pas à comprendre..

Elle se mis au milieu du tas de créatures. Deux mandragores, un loup dégénéré, un placide, une trièbe noirâtre, un escargot géant, un sanglier mutant et une aberration marine. La danse commença, tout à distance, tous les coups firent mouchent. Mais quelques coups? La faucheuse se contenta simplement de danser sur elle même, quoi que la danse fut merveilleuse, et tout autour les créatures tombèrent, éventrées de part en part, dans un râle d'agonie immonde. Au petit matin la moitié du groupe ennemi était morts donc les deux mandragores. Il ne restait que le placide, le loup et l'escargot. Un mimic ancien s'approcha. Parfait, un message télépathique à la coupeuse Saoussane et il ne restait plus qu'à tuer les plus dangereuses qui restait, se serait un parfait terrain d'entraînement pour sa petite nouvelle.





 
Miraë

Le Vayang 30 Otalir 1509 à 09h06

 
**Schkouiiiiiiik!**

Ce bruit étrange était en faite le dernier coup que porta la Faucheuse au loup dégénéré. Transpercé de part en part en quelques secondes. Le tas de cadavres l'entourant, elle décida de laisser le placide en vie, après tout il n'était ni une créature du S'sarkh, ni agressif. Miraë n'était pas une tueuse de peluche. Il ne restait qu'un immonde escargot mutant se trainant baveusement jusqu'à Miraë qui lui cracha un immonde rejet acide. La Faucheuse esquiva sans mal l'attaque morveuse et sourit du ridicule de la situation. Cette dernière chose était pour Saoussane.

Soudain, un arbre tomba dans la forêt environnante, arrachant les branches des arbres alentours et faisant fuir oiseaux et animaux de la forêt. Miraë n'en avait pas assez, il fallait déferler toute la rage qu'elle avait. Ni une ni deux, elle s'enfonça dans la forêt. Elle le vit, l'Akrotykar Pestiféré, chef de guerre d'une armée de mouches.




Il fallait en finir avec cette chose. Ah comme il était agréable de ne même pas avoir besoin de s'approcher de la créature pour la découper, Miraë ne s'était pas soignée depuis très longtemps et comptait sur sa faculté à esquiver et sur son armure flouesque pour se protéger. Elle était certes d'une robuste constitution mais n'était en aucun cas une folle masochiste. Juste une folle sanguinaire.

Un autre plaisir aussi, voir la peur et la stupéfaction dans les yeux de la créature lorsqu'elle était découpée sans même comprendre d'où cela provenait. Silencieusement la Faucheuse s'exécuta.. une autre âme irait rejoindre le S'sarkh pour lui faire part de la souffrance qu'offraient les exécutrices aux voyageurs inacceptables. Ah! le S'sarkh étudiait les tydales du Matriacat? Il n'allait pas être déçu.

La faucheuse dansa sur elle même, le spectacle était tout simplement merveilleux, ses pas gracieux et chaque geste se suivait d'une harmonie totale, coulant de source. Pourtant chaque pas était presque impossible à exécuter pour qui n'était pas exécutrice. La mana s'insuffla dans sa lame, arme et tydale ne faisant qu'un. La passe commença, l'attaque dans le vide contre un ennemi invisible lorsque soudainement l'arme disparue.

La danseuse continua de tourner sur elle même avec plus de rage alors qu'au loin une âme se meurt, hurle d'agonie et de surprise. La Faucheuse enchaîna quelques passes avant que L'akrotykar ne la détecte enfin et tente maladroitement de s'en prendre à elle. N'y a t'il aucune créature capable de la toucher par ici? Il faudrait bientôt remonter à Kryg, là haut vivaient les plus coriaces créatures du Matriarcat.



 
Saoussane

Le Vayang 30 Otalir 1509 à 20h44

 
*** Kalerda...
Le village se niche aux pieds des roches qui soutiennent la cité de Krygg ***


*** Un sourire carnassier ***


Le sang va couler murmure-t-elle

*** Miraë lui a demandé de la rejoindre afin de la former, mais de se contenter des créatures les moins dangereuses. ***


Petit escargot, porte sur son dos....

*** Elle fredonne en dégainant et se place, entrant dans la danse avec la fougue inefficace de la jeunesse sans expérience
L'épée voltige, touche parfois la coquille dans un bruit mat qui lui indique qu'une fois de plus , elle ne lui a pas fait grand mal ***


Tu vas voir le baveux, tu vas voir

*** Quelques passes, trop d'échecs, elle l'a à peine blessé et est à bout de souffle ***


Saloperie .....

 
Miraë

Le Vayang 6 Nohanur 1509 à 19h38

 



Dans un couinement strident, arrachant une souffrance vive pour qui avait l'ouïe fine, les colossales portes de la Forteresse des Lames s'ouvrirent lourdement. Les gonds n'ayant pas été graissés depuis longtemps, la complainte des portes raisonna dans toute la Forteresse.. vide..

Au mur d'en face, une immense tête de fauve fixait Miraë qui se tenait sur le pas de la porte. Le reste d'un Furyan particulièrement puissant vaincu par les Lames durant le passé glorieux de celles-ci, lorsque toutes étaient soudées et prêtent à suivre n'importe laquelle de leur soeur aveuglément. L'heure n'était plus à l'union, Miraë le savait et songeait de plus en plus à prendre un petit peu de repos loin du Matriarcat et de sa tension permanente.

Voyager.. Miraë n'était jamais allée plus loin que les frontières du sa faction et avait très envie de voir ce qui se passait dans l'île, ne plus être cloitrée dans son bastion afin d'être aussi libre que Nemès. Aurait-elle seulement le courage de partir quelques temps, ne serait-ce qu'un mois ou deux, laissant ses soeurs seules à défendre les montagnes? Non! ce n'était pas une attitude de Faucheuse! A moins qu'elle se persuade elle même que son but avait des fins militaires..

Bref, il fallait montrer à ses Lames qu'elle se préoccupait d'elles, la gestion des troupes était primordiale. Elle prépara la grande salle de la forteresse en mettant les tables de côté. Quelques danses lames qui venaient de finir leurs rondes vinrent prêter main forte à leur faucheuse. Quelques heures plus tard l'espace central était dégagé, propice au combat.

Miraë ordonna que la grande cheminée s'embrase et quitta son épais manteau de fourrure. Elle détacha ensuite son cuir de protection qui l'a taillait merveilleusement bien et mis le tout dans son coffre personnel, en oubliant pas bien sure d'y laissé ses deux épées habituelles et ravageuses.

Nue ou presque, simplement revêtue d'une robe courte en tissu souple pour le combat, elle empoigna une épée courte. Une arme ridicule presque aussi collatérale qu'une arme en bois.. elle trancha l'air de taille, d'estoc, éventrant un ennemi invisible. Une bonne lame faite dans les forges de Kryg, équilibrée, légère et bien aiguisée. Ce simple couteau de cuisine pouvait être destructeur entre les mains d'une guerrière expérimentée et c'est ce qu'elle comptait apprendre à ses soeurs.

Un message télépathique.. il ne restait plus que les invités pour que la fête commence.


Hrp: Merci de ne pas poster :) et de créer un topic à part pour l'entraînement si vous le voulez.



 
Miraë

Le Sukra 7 Nohanur 1509 à 11h30

 


Miraë venait de finir de ranger la grande salle et les invités mettraient plusieurs jours à regagner la forteresse. Elle allait pouvoir s'accorder un peu de répit. Elle fixait émerveillée le plafond haut de plusieurs géants, merveilleusement décoré tout en conservant une architecture Krygienne : Des murs épais taillés dans la meilleur pierre et des piliers solides. Sans prendre la peine de se retourner vers ses Danses Lames, elle leur ordonna :

Dhanya mes soeurs, vous aviez terminé votre tour de garde il me semble, regagnez vos lits.

Elle finit de contempler l'immense bâtiment qui logeait la garde de Kryg et décida de regagner sa chambre. L'une des rares qui ne se partageaient pas et où Mirae avait pris soin d'entreposer toutes ses affaires les plus précieuses. Elle gravit les marches une à une, perdue dans ses pensées, avant d'atteindre la plus haute pièce de la Forteresse, son petit nid douillet gardé par deux Danses Lames en permanence.

Aka's hajar, ma chambre n'a plus besoin de protection maintenant que je suis là et je suis la dernière personne à Kryg qui nécessite une telle défense. Allez vous reposer et dites à la relève de ne pas venir. J'ai besoin de repos et je vous demande de ne pas me déranger, sauf bien sure en cas d'urgence ou si mes invités arrivent.

Les deux gardes acquiescèrent et la joie se lisait sur leurs visages, elles étaient à la fin de leur garde et rester sur le pas d'une porte qui ne serait surement jamais violée harassait les Danses Lames en manque d'action. Miraë ne craignait pas grand chose pour sa chambre, aucun souvenirs précieux, rien auquel elle n'attachait d'importance. Le but était simplement de tester la discipline de la garde et surtout de leur apprendre la patience, vertu sacrée pour les plus sages guerriers.

De ses deux mains, la Faucheuse ouvrit les lourdes portes de sa chambre. et elle pu enfin retrouver le calme et le silence de sa chambre. La plus grande de la Forteresse, celles-ci étant proportionnelles au grade.



La chambre était divisée en deux pièces. La première, en hall d'entré était la plus vaste. Au fond se trouvait sa table en pierre où elle mangeait, consultait ses cartes ou prenait le thé avec des invités. A sa droite un bar, derrière lequel la Faucheuse entreposait sur une étagère les meilleurs vins et alcools du Matriarcat et certains même d'autre factions. Enfin à sa gauche se trouvait une fontaine qui se déversait dans un bain de pierre où Miraë pouvait se décrasser. Un levier d'à côté permettait par on ne sait quel mécanisme ingénieux de rendre l'eau chaude, la vapeur emplissant l'air de la pièce.

Enfin, en face de la porte d'entrée, à côté de la table à manger se trouvait une porte menant à la seconde pièce. Celle-ci donnait sur la chambre à coucher avec son lit, ses coffres et sa petite armurerie personnelle où elle laissait armure et armes. A côté de la porte transitoire aux deux pièces, un escalier menant vers l'étage supérieur s'enfonçait dans le mur. A l'étage au dessus se trouvait une grande terrasse qui permettait de contempler Kryg.

Quelqu'un frappa à la porte et sortit Mirae de sa torpeur. Furieuse, l'exécutrice ouvrit vivement celle-ci et jeta un regard noir à son interlocutrice qui lui rapportait seulement son équipement. Miraë le pris, congédia la Danse Lame, et verrouilla les portes. Elle entreposa rapidement son équipement dans son armurerie et se déshabilla avant de prendre un long bain bien mérité. Lavée, et reput d'un délicieux dîner et de quelques verres d'un excellent vin, elle décida d'aller prendre l'air sur la terrasse avant de se coucher.




La nuit était profonde, les cheminées étaient allumées et le quartier résidentiel s'endormait paisiblement. Ce n'était plus l'été et les jeunes Anja's avaient depuis longtemps regagnées leurs demeures. Les volets des plus tardifs se fermèrent et la lueur des bougies à travers certaines fenêtres s'estompèrent. Dort bien Kryg..


 
Miraë

Le Dhiwara 22 Nohanur 1509 à 20h37

 


Pilier de poussière de Kryg.

Seule au pied de cette immense tour, la Faucheuse contemple les cieux. Elle enrage une fois de plus, s'énerve, sort ses épées au lames recourbées pour frapper un ennemi invisible dans de grands moulinets brassant l'air pur et froid des montagnes...

Epuisée elle tombe à genoux dans la neige, des larmes de colères perlant sur ses joues. Son souffle chaud se jette dans l'atmosphère froide par petite touche de vapeur. Elle enrage de l'intérieur, pris d'une crise meurtrière elle enfonce ses épées dans le sol et le frappe avec violence de ses poings à s'en faire saigner les mains. Crispée, le regard noir et les dents serrées elle se retient encore une fois de tout quitter et d'exécuter ceux qui n'obéissent pas.

Pourquoi l'insubordination? D'où naît cette graine de rebellion? Est-elle la seule à obéir aveuglement à ses supérieures?

Miraë n'en pouvait plus, elle avait envie de s'arracher elle même la gorge pour retourner dormir quelques heures au pilier. Les horribles souffrances de la reconstitution du corps pouvait lui faire oublier cette rage avant qu'elle ne commette l'irréparable.. combattre le mal par le mal.

Non, elle se ressaisit et se lève soudainement. Elle arrache ses armes du sol et court à la mort, combattre d'autres créatures. Une fois qu'elle se serait calmée elle partira quelques temps pour faire ce qu'elle pensait être le mieux pour le Matriarcat et sa défense. Son voyage commencera d'abord chez les Hauts Rêvants. Les neldas avaient l'air d'être le plus respectueux des peuples et elle voulait les comprendre, améliorer leurs relations et qui sait, déboucher peut être sur une alliance militaire.



 
Miraë

Le Luang 23 Nohanur 1509 à 21h04

 
La Faucheuse courrait à en perdre haleine, les poumons se remplissaient aussi vite qu'ils se vidaient. Elle devait tuer, combattre, faire gicler le sang, récupérer des âmes. Elle ne regardait même pas où elle marchait, s'arrachant quelques bouts de chair au niveau du mollet, découpée par des rochers fins comme des rasoirs. Elle quitta les montagnes au bout de plusieurs longues heures de course et de marche avant de s'enfoncer dans la forêt de pins enneigés. La nuit tombait et les prédateurs sortaient.. Miraë ne voulait pas se faire discrète, elle voulait faire croire aux bestial chasseurs de la nuit qu'elle était proie. Mais ce soir se serait elle la chasseuse. Elle aperçue des mouvements furtifs autours d'elle.. elle avait attirée son gibier dans son filet...

Soudain la chose sortit :




Une immense créature haute de trois mètres, corrompue jusqu'à la moelle. Une sorte d'araignée humaine, une chose ignoble, reine d'une horde d'arachnoïdes voraces. La Faucheuse stoppa nette sa course pour faire face à la créature. Un sourire cruel grimaça son visage et ses yeux reflétèrent toute sa fureur.

L'abominable créature pervertie douta un instant mais elle ne pouvait plus faire marche arrière. L'instinct lâche d'une araignée qui ne chassait que si elle avait la certitude de tuer sans être blessée.. la chose était intelligente et comptait sur son poison pour affaiblir la Faucheuse avant de la dévorer. Miraë, elle, ne l'entendait pas de cette façon et le fit très vite comprendre.

Tournoyant sur elle même, bondissant sur place, dessinant de larges courbes avec ses armes dans les airs. L'araignée hésita, ne comprenant pas ce qu'il se passait et tenta maladroitement de lui asséner quelques coups de sa lance primitive pour tester l'agilité de sa proie.. ou de son prédateur. Raté à chaque fois. Les armes de la tydale disparurent en une seconde et pulvérisa le torse de la créature, lui découpant nombre de ses horribles mamelles.




Le sang volait, giclait de part et d'autre éclaboussant Miraë qui souriait d'une manière sadique, encore plus perverse que son adversaire agonisant. L'araignée hurlait, la Faucheuse riait.. jusqu'à ce que le dard de la sournoise créature s'enfonce dans la poitrine de la poussiéreuse lui injectant son poison.

Miraë lui lança un regard noir, hurla de rage et de douleur avant de croiser ses épées au dessus de sa tête pour les abattre sur le dard. Tranchée nette, l'arme naturelle de la créature vola en gerbant poison et sang sur les deux belligérantes.

La nuit serait sanglante, il fallait bien ça pour calmer une furie de sa haine.



 
Miraë

Le Luang 12 Julantir 1510 à 22h47

 
Il fait froid, la Faucheuse est au beau milieu d'une étendue glacée et sa nudité n'arrange rien à ses problèmes. Gelée, elle claque des dents involontairement comme si ce simple réflexe allait la réchauffer. Pourquoi ici? Pourquoi se trouve-t-elle au milieu de ce désert de glace à combattre un vent aussi froid que mordant? L'avalanche de flocons qui déferlent sur elle violemment ne lui permet pas de situer l'emplacement de ce bout d'enfer sur l'île. Mais on trouve ce genre de température qu'à Kryg.. Ou de l'autre côté de l'île, à Ulmendya.

Soudain la tempête fait place au calme et le déferlement de boules de neige cesse. A la surprise de la tydale, elle se trouve en face d'une chose en armure assise sur un trône, à quelques dix bons mètres. Elle est nue, il est en armure, elle est debout, il est assis... il est armé, elle ne l'est pas.





Approche.

Sous ce casque se trouve bel et bien un homme, c'est donc son opposé à qui elle fait face à l'instant même. Une voix rauque, comme épuisée par le temps lui donne un ordre. Un ordre?! Une soudaine rage emplie les veines de la Faucheuse qui la réchauffe délicieusement, ou bien en oublie-t-elle le froid? Comment un mâle ose-t-il lui donner un ordre?

N'ait pas peur Liadha, je ne te ferai aucun mal.

Lui non...elle si. A condition qu'elle ait de quoi se battre et percer cette armure. Comme par magie une épée apparaît dans sa main, répondant au seul désir de la princesse de glace. La reine blanche n'est pas déstabilisée, maîtresse de l'exécution ses mains ont l'habitude de serrer et desserrer des pommeaux. Refoulant son inestimable envie de trancher la tête d'un tel prétentieux elle se concentre sur son ennemi. Elle reconnait l'accent, un pur accent de Kryg comme on en fait plus, comme seule quelques rares vieilles nourrices l’emploient. Un Krygien donc, mais de la vieille époque. Ce n'est donc pas le P'ken S'sarkh qui se trouve en face comme elle s'était surprise une seconde à le penser. Se mettant en garde et passant un instant en revue l'armure de son ennemi un détail lui sauta aux yeux. Des crânes en guise de genouillères et de ceinturon, le heaume sacré, l'épée de Kryg... La tydale écarquilla les yeux et sentit ses jambes mollir. Qu'était-ce? De la peur?

Non, du respect. En face d’elle se trouvait l'un des plus grands combattant de l'histoire militaire matriarcale. Le seul et unique mâle envers qui les guerrières adressaient un véritable respect et dont le nom était encore sacré pour certaines de la vieille école. Un héro oublié à cause de son sexe mais dont la statue aurait été érigé en pleine place publique et son nom mille fois sanctifié s'il avait été une femme. L'ancien second de la famille des gardiens malgré eux, mort au combat en 1005 d'après la légende pour venger les morts du D'Hapu. La Faucheuse avait toujours cru que son histoire était un mythe destiné, à défaut de les considérer et de les respecter, d'accepter les mâles dans la société matriarcale même si pour de nombreuses femelles, leur seule réelle utilité était la conception.

Herrald?..

Un long silence en guise de réponse. Se reprenant, l'Exécutrice resserra sa poigne sur son arme. Il y a des siècles que ce guerrier était mort. En face d'elle ne pouvait se trouver qu'un imposteur ou bien un mort vivant. Quoi qu'il en soit, il fallait éradiquer cette chose. Prenant appui sur sa jambe gauche, la guerrière passe à l'attaque et charge en direction du trône de glace avant de se projeter dans les airs l'arme à l'avant. Le géant en armure ne bouge pas. La lame rouillée s'enfonce dans l'armure dans un bruit horrible de métal se tordant avant de stopper net l'élan de la tydale lorsque la pointe d’acier rencontre la froide pierre du trône.
Transpercer au torse, le légendaire guerrier ou son usurpateur reste de marbre, immobile. Aucun cri de souffrance, aucun réflexe protecteur, aucune goutte de sang. La scène ferait un magnifique tableau : Le tydale vautré sur son trône, empalé par une exécutrice dénuée, recroquevillée sur elle-même, en se tenant en appui des deux pieds sur les genouillères du titan.
Quelques secondes passèrent, laissant la scène figée dans le temps, avant qu’un vent léger vienne souffler sur l’armure et la fasse disparaître en poussières, volant au gré du vent comme si l’acier n’était qu’un amas de sable fin. Peu à peu, l’armure laisse découvrir un squelette souriant qui, à son tour, disparaît dans un courant d’air chargé de particules d’os. Miraë était seule au milieu de cette toundra gelée, les deux pieds sur le trône et l’épée pointée contre le dossier du trône. Elle se sent perdue, un frisson s’empare d’elle avant qu’elle ne penche son attention sur l’épée qu’elle tient entre ses mains. Celle-ci est rouillée et émoussée. Une vieille, très vieille lame prête à se briser. En y regardant de plus prêt, Miraë s’aperçoit qu’il s’agit en faite de son arme : Croc blanc mais avec quelques décennies de plus. Une larme coule le long de sa joue avant que la voie masculine à l’accent Krygien vienne cette fois lui parler dans sa tête :


Tu préfères ça ?

Soudain tout tourne autour d’elle. Le trône se désagrège lui aussi et la neige alentour tourbillonne autour de la Faucheuse. La faible lueur d’un soleil lointain s’intensifie pour laisser place à un soleil quasi-aveuglant. La végétation pousse mille, cent mille fois plus vite que la normale et en une fraction de seconde des fleurs fleurissent et pourrissent tout autour d’elle. Des jeunes pousses deviennent des arbres avant d’atteindre des tailles impressionnantes, un siècle en une minute, puis deux, puis trois. Le temps reprend sa course normale et l’exécutrice et désormais au milieu d’une flore riche, rayonnante, baignant dans une chaleur agréable.





 
Miraë

Le Luang 12 Julantir 1510 à 22h53

 

Un jeune homme qu’elle n’avait pas vu venir se trouve désormais en face d’elle, à quelques mètres, et le temps qu’elle réfléchisse au comment du pourquoi et la voilà maintenant sanglée dans sa propre armure, l’arme au poing. Le tydale est lui aussi armé d’une épée mais dépourvu d’armure à l’exception d’un cuir de bonne facture. Caché à l’ombre d’un arbre, l’exécutrice peine à distinguer son visage.





Elle décide de s’approcher mais il dégaine et charge, Miraë pare habilement avant de détourner la lame du tydale d’un revers de poignet pour lui asséner une riposte horizontale du tranchant de l’arme. Le tydale esquive avec dextérité en se jetant en arrière d’une poussée de ses membres inférieurs. D’un bond, l’exécutrice se lance pour attaquer à son tour mais son épée vient rencontrer celle de son adversaire, faisant hurler le métal. S’en suit une passe d’armes alliant coups de taille, d’estoc, où les pointes viennent chercher le foie ou la gorge de l’ennemi avant de se retrouver dans le vide. Les deux combattants sont d’excellents escrimeurs et tantôt l’un prend l’avantage, tantôt il se retrouve en difficulté face à une esquive, une feinte ou une parade réussit. Soudain, l’épée de Miraë vient mordre la cuisse gauche du tydale avant que la garde de son arme ne vienne s’entremêlée à celle de son adversaire pour éviter la riposte. L’exécutrice ne dégage pas les deux armes malgré l’insistance du jeune homme à libérer la sienne mais s’enroule autour de son bras armé pour passer sur le côté de son adversaire, libérer les deux armes d’un mouvement de l’avant bras, tourner sur elle-même et trancher de nouveau le mystérieux duelliste mais cette fois au bas du dos. Une giclée de sang vient se répandre sur la verdure et l’homme jusque là muet cri à l’agonie. Dans la continuité de ce mortel pas de danse, Miraë vient finir en tournant une fois de plus sur un pied afin de rabattre sa lame sous le menton de son adversaire. Dos à elle, le tranchant de l’épée vient caresser le gosier du tydale, elle le fait s’agenouiller d’un coup de pied derrière le genou.


Qui es-tu pour t’en prendre à une Exécutrice ? Inconscient !

Je suis.. ton sang…argh..
Répondit-il

Incrédule, la Faucheuse regarde à la fois surprise et agacée l’homme agenouillé devant elle. Son regard se baisse au niveau du dos écorché qui laisse désormais apparaître une encre noire qu’elle reconnait. D’un violent mouvement elle arrache le haut du jeune homme et contemple le même tatouage qu’elle possède dans le dos. Cependant, celui de son ennemi est bien plus long et comporte deux fois plus d’inscriptions. Elle sait ce que ces gravures signifient, tous les descendants de Génitrice, la première Miraë, portent le même tatouage. Chacune détient la liste de ses ascendantes dans l’ordre avec les dates de naissance et de mort de chacune. Miraë tente de distinguer son nom sur le dos ensanglanté du tydale mais ne parvient pas à lire la date de décès, l’encre se mêlant au sang avant de se transformer en un gribouillis illisible.

Imposteur ! Seules des femmes sortent du ventre de ma famille ! Jamais nous ne mettrons au monde un bâtard de mâle ! Nous sommes fortes ! Ton tatouage est aussi peu crédible que toi !

L’exécutrice se ressaisit et l’épée vient égorger le tydale dont le buste tombe la tête la première sur le sol. Le corps se vidant rapidement de son sang par l’artère tranchée, le tydale ne met qu’une minute à mourir. Une autre s’écoula avant que la bouche sans vie ne se mette à parler toute seule.

Je suis bel et bien ta chaire et ton sang, que tu le veuilles ou non.


Miraë, stupéfaite bondit en arrière et scrute les yeux vitreux du macchabé avant de se mettre en garde et tourner sur elle-même à la recherche d’un autre tydale, en vain.
Je suis ton lointain fils, je vivrai à une époque où les mœurs se seront adoucies et où être mâle ou femelle importe peu au final pour la résistance.
A bout de nerf, la Faucheuse soulève le buste du mort par les cheveux pour qu’il se tienne de nouveau à genou devant elle, la tête vers le bas, avant de bondir dans les airs pour rabattre d’un tourbillon mortel sa lame et décapiter une bonne fois pour toute cette chose. La tête roule sur quelques mètres et le corps meurtrie s’effondre. Mais la bouche se remis à parler toute seule. Cette fois, plus aucune goutte de sang ne s’écoule des veines et artère sectionnées.


Inutile d’essayé de me faire taire, ne comprends tu donc pas que tout ceci n’est qu’un rêve ? Je dois néanmoins te montrer quelque chose et je crois que ceci te sera inutile.

Les deux épées disparaissent et le décor se remet à tournoyer dans une valse écœurante de couleurs.



 
Miraë

Le Matal 13 Julantir 1510 à 10h21

 



Un nouvel horizon se dessine. Cette fois le ciel est noir, gorgé de cendres et d'une fumée noire qui s'élève du sol. Là voilà adossée contre une paroi glaciale, face à une immense cité souterraine. Un spectacle horrible, où d'énormes cheminées pointent vers le ciel et gerbent leur polluante fumée noire assombrissant la cité entière. Des flammes s'élèves de quelques orifices, les énormes forges doivent tourner à plein régime et le claquement des marteau raisonne et fait vibrer la paroi rocheuse. Miraë reconnait l'emplacement pour s'y être déjà rendue récemment, dans la réalité : Ulmendya la cité puits des nemens. Mais plus rien de beau, de froid et de merveilleux, plus de douces lueurs bleutées... Place à la chaleur étouffante, aux braises, à la fumée opaque et à de grossiers bâtiments fait de poutres métalliques submergés de grues et de cheminées.

Malgré le vacarme assourdissant des enclumes et d'autres mécanismes plus complexes mais cent fois plus impressionnant, la Faucheuse perçoit des cris et le bruit si particulier du fouet venant lécher la chaire d'êtres vivants.

Elle les voit, à quelques centaines de mètres d'elle sur la paroi d'en face. Des cohortes d'esclaves enchaînés qui avancent lentement, agglutinés comme du bétail, en direction du site industriel. La tête baissée, ils viennent tous de la surface du puits infernal pour s'enfoncer vers leur poste de travail au cœur des abîmes. Des milliers d'humanoïdes descendent des milliers de marches et des dizaines de passerelles sous la stimulante impulsion des hurlements, d'ordres aboyés dans une langue inconnue et de coups de fouets cloutés.


Qu'est-ce donc que cette mascarade?

L'avenir Miraë, l'avenir qui se dresse devant vous si vous ne parvenez pas à arrêter la marche des ténèbres.
Répondit la même voie qui parlait dans sa tête depuis le début de l'aventure.
Cette fois, ni puissant guerrier ni lointain descendant. Seulement un rat hideux perché sur son épaule.

Et encore, ton esprit ne peut pas matérialiser toute la technologie qui se dresse réellement sur Zagnadar, ou Ulmendya comme tu veux. Tu la devines, mais ce n'est pas ce qui sera fait demain, car si ce n'est qu'une illusion c'est bien l’avenir possible des poussiéreux si vous n'abattez pas le Tark'nal au prochain assaut à ceci prêt qu'il sera encore plus cruel mais tu ne peux pas l'imaginer, tu manques de ressources et c'est normal car ton esprit d'aujourd'hui est asynchrone à celui de demain.

Miraë peine à comprendre ce que tente de lui expliquer la voie, il lui montre l'avenir mais c'est à elle de s'en faire sa propre idée? Que lui montre-t-il? Soudain des voies s'élèvent du haut de la cité puits. Elle voit au loin des silhouettes tombées de la paroi pour venir s'écraser contre des poutrelles en contrebas. Elle reconnait le timbre grave de la voie à celui des tortionnaires qui s'expriment dans cette même langue inconnue. Lévitant toujours à un bon kilomètre du fond de la cité, Miraë se sent flotter, glisser vers la scène d'action droit devant elle. Elle peut désormais voir le visage des esclaves poussiéreux, toute race confondue, marchant coude à coude vers leur sombre destin. Elle voit aussi celui de leurs geôliers qui semblent pris de panique. Des arkoniens, des petites saloperies en surnombre qui vivaient jusqu'à maintenant dans les tréfonds de l'île. Miraë les tuait aussi aisément qu'une enfant ramassait des fleurs, leurs têtes se séparant de leurs corps avec aussi peu d'efforts qu'il ne faut pour que la fleur se décroche de sa tige.

Ceux armés de fouets doublaient la cadence pour faire accélérer le pas de la marée d'esclaves tandis que d'autres arkoniens armés de tubes métalliques remontaient les marches en sens inverse. Un arkonien éventré projeté dans le vide rappela à l'Exécutrice de remonter le menton pour contempler ce pourquoi elle était là. Elle vit alors le nouveau sol qui entourait Ulmendya. Un sol tout aussi noir que son ciel, recouvert de cendres mais toujours aussi désert.

Un petit régiment hétéroclite de résistants poussiéreux venait de débarquer de ce qui semblait avoir été un transport nemen conduit désormais par une paire de tchaës à lunettes. Une vingtaine tout au plus, armés d'arcs, d'épées, d'haches, et de quelques armes technologiques comme Miraë en avait vu à Oriandre. En face les Arkoniens déjà plus nombreux s'amassaient derrière un tas de bois qui leur fournissait leur seul couvert. Mais leur force était leurs armes, tous équipés de craches plombs : voilà donc ce qu’ils fabriquaient dans ces immenses forges. Un bruit de tonnerre claqua aux oreilles de la faucheuse lorsque les Arkoniens envoyèrent leur déluge de feu et de plombs sur les résistants. Certains tombèrent, les autres battirent en retraite sur leur nef de guerre. A bord, un crache plombs plus gros que les autres pointa son nez sur le tas de bois qui protégeait les arkoniens jusqu'à ce que l'artilleur tchaë n’appuie sur la détente et ne pulvérise le couvert. Le comble fut que ce qui protégeait les tortionnaires les tua. Le bois en copaux soufflé par l'explosion empala la moitié de l'attroupement.

Le transport de troupes s’en alla dans les airs alors que déjà, des créatures ailées surveillant le ciel se dirigeaient vers lui. Un tydale à bord brandi une tête d'Arkonien avant de la jeter au sol. Elle le reconnu, c'était son adversaire sur le précédent plan, son descendant. Comme répondant à un ordre invisible, les créatures ailées stoppèrent leur poursuite pour reprendre leur patrouille. A bord du transport s'élevait des cris de victoire comme si le Tchaë aux commandes était parvenu à les distancer par sa seule maîtrise du vent.

Tu le sais aussi bien que moi, le maître du mal est cruel et préfère donner de l'espoir à la résistance avant de l'écraser. S'il l'avait voulu, le transport n'aurait même pas approché la zone d'atterrissage de cent mètres, son armée volante rôdant au dessus du puits l'aurait détruit. Les chefs des résistants pensent à tord qu'envoyer un transport par un transport passe les mailles du système de protection ennemi. Bien sure, ils libèrent à chaque fois une demi douzaine de prisonniers en moyenne, mais plus rien ne fera jamais pencher la balance de leur côté. Ils en libèrent six, mais six autres tombent ici ou ailleurs. Le maître de l'île joue avec eux, sans la résistance qui ferait-il souffrir? La fin des Nemens n'a pas suffit à combler sa haine de tout ce qui provenait d'Ulmendya. Il a détruit les cités, puis asservis les natifs faible d'esprit mais très nombreux comme les Arkoniens et maintenant qu'il a réduit la quasi totalité des poussiéreux en esclavage, il s'en va en guerre contre les natifs qu'il a trahi autrefois. Il ne restera plus rien à la fin, et dès lors il sera comblé.



 
Miraë

Le Merakih 2 Marigar 1511 à 14h48

 
Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas rêvée, peut être les astres lui avaient ils envoyés une prédiction. Comme ses rêves le laissaient entendre, les nemens n'étaient plus, ou presque, et c'est aux poussiéreux que revenait la charge de combattre les rejetons coûte que coûte.

A peine passée les portes de la Forteresse, sa tanière, Miraë n'eut le courage de faire autre chose qu'allé se vautrer dans son lit. Mais avant de s'enfoncer dans son matelas, elle devait évacuer toute la crasse qui s'était accumulée de ses semaines de chasse ininterrompue.

Alors que le bois sous sa baignoire s'embrasait pour chauffer l'eau, la guerrière retirait son attirail pour dévoiler sa pâle nudité. De ses bottes de combat, elle retira les lames de pointe du pied pour les aiguiser. Celle du pied droit s'était bien émoussée à force qu'elle s'entraîne à la pratique de l'attaque surprise : pratique qui consistait en un roulé boulé sur le côté avant de sournoisement jeter le pied en direction de la créature pour enfoncer la lame dans le cœur, située sous l'épaule de sa proie. Il y avait également l'égorgement lorsque l'ennemi la mettait à terre et qu'au moment de se jeter sur elle pour l'achever elle balançait son pied, toute lame sortie, en direction du cou de son assaillant. Enfin le plantage de genoux, cuisse, ou le piqué au foie marché très bien pour handicaper sa cible.

Toutes ces années passées à apprendre comment tuer le plus rapidement et le plus efficacement possible ou bien le pus lentement et douloureusement au service du Matriarcat. Elle ne savait rien faire d'autre que tuer. Pourquoi le Matriarcat avait fait d'elle une tueuse alors que la musique ou la peinture l'avait toujours attirée. Pourquoi les astres l'avaient-ils ainsi conduit à devenir une combattante éternelle.

Cessant de se poser des questions inutiles, la Faucheuse plaça ses deux épées sur le râtelier d'armes prévu à cet effet et caressa lentement l'une des lames de son doigt. Elle avait versée tant de sang avec ces armes, tantôt de façon spectaculaire en décapitant gracieusement son ennemi en croisant ses deux armes à travers son gosier, tantôt elle livrait un véritable carnage en massacrant son adversaire comme le moins respectueux des bouchers. Parfois un coup d'estoc bien placé entre les deux yeux avait suffit à en terminer, d'autre fois elle baignait dans le sang de son ennemi, assénant de multiples coups et déchiquetant chairs et os à la recherche d'organes vitaux.

Oui, elle avait tué plus de rejetons dans sa vie qu'elle n'avait côtoyée de personnes. Après tout, n'était-ce pas ce que l'on attendait d'elle? Docile gardienne du Matriarcat.

Chassant une seconde fois ses mauvaises pensées, elle finit d'accrocher les dernières pièces de sa très légère armure de cuir sur son présentoir avant de se tourner vers le bain et d'y plonger sa main. A bonne température, elle pouvait s'y glisser et profiter d'un délicieux et si rare moment de plaisir. Tous ses muscles se décontractèrent au contact de l'eau chaude. Etrange sensation que de se sentir bien. Voilà des nuits qu'elle avait passée dehors, sans cesse à l'affût d'un éventuel ennemi, ne dormant que d'un œil et parfois même livrant un combat en plein milieu de la nuit. Cette vigilance permanente était une souffrance horrible et ce moment de décompression était merveilleux. Alors que les bourgettes du Matriarcat savouraient cet instant chaque soir, aucune ne pouvait imaginer le plaisir qu'éprouvait Miraë à cet instant, vide de toute pensée, son corps n'étant plus meurtrie ni par le climat ni par les blessures.

Elle n'avait pas oubliée de verser dans le bain une fiole de vitalité d’une alchimiste de Kryg dont les vertus permettaient de recouvrir les maux et blessures. Elle avait une dizaine de nouvelles cicatrices sur son corps déjà si déchiré, quelques côtes s'étaient brisées: la douleur n'étant calmée que par l'habitude, une grande force mentale et des herbes médicinales qui l'apaisait et enfin certaines plaies s'étaient infectées malgré les soins d'urgence qu'elle s'était administré.

Si elle ne voulait pas s'écrouler au prochain affrontement, elle devait restaurer son corps comme toutes ses soeurs. La symbiose l'aidait considérablement mais la magie était aussi une bonne protectrice. Se laissant allé, elle ne tarda pas à s'endormir dans son bain...




 
Miraë

Le Merakih 2 Marigar 1511 à 22h08

 
La faucheuse s'endort petit à petit, détendue, dans son eau encore chaude...





Bien dormie Mère?

Une voie masculine familière la réveille, du moins c'est ce qu'elle croit en ouvrant les yeux au beau milieu d'un marais dont les rayons solaires percent difficilement la faune étouffante.

Oui, cette voie résonne dans sa tête et lui rappelle de vieux cauchemars. C'est ce mâle qui se prétendait être son descendant de plusieurs générations qui s'adressait de nouveau à elle. Mais il était encapuchonné et elle devinait tout juste son visage dissimulé.


Je ne peux croire à ton existence mâle, tu prétends être mon descendant de plusieurs générations mais j'ai du mal à comprendre, quand bien même cela serait vrai, pourquoi tu t'adresses de nouveau à moi alors que nous avons détruit le tark'nal. Que veux-tu? Ne cesseras donc tu jamais de me hanter?

Le tydale semble esquisser un sourire derrière sa capuche et reprend :

Allons mère, un fils ne doit il pas prendre des nouvelles de sa génitrice? Enfin, passons les commodités, je sais que tu n'y es pas trop attachée, en fait je sais tout de toi et tu le sais bien puisque je suis dans ta tête. Je ne suis personne d'autre que toi, je suis ta conscience.

Sur ces dernières paroles, la Faucheuse se surpris à constater que c'était elle qui se parlait à elle même, que sa bouche et ses cordes vocales œuvraient sous la force d'une emprise inconnue à formuler ces mots contre son gré.

Allons Mirae, tu n'es pas aussi stupide pour croire qu'en ayant coupé la tête de l'hydre, sa plus petite d'ailleurs, tu l'aies vaincue. Le P'ken S'sarkh, s'il existe vraiment, doit bien rire de là où il se trouve. Les Nemens ne sont plus, peut être a-t-il été affaiblit lui aussi, après tout ne t'es tu jamais demandée s'il n'était pas un nemen corrompu à l'image de Loïa, à la différence que lui aurait choisit sa corruption. Et lui même n'est-il pas la marionnette d'un mal encore plus grand. Nous avons tous un chef, nous avons tous un dieu qui nous commande et tu serais bien niaise de croire que le maillon s'arrête à lui.

Mais tu ne le penses pas, puisque je suis toi et j'incarne tes pensées les plus sombres, celles que tu mets de côté pour accomplir au mieux ta pitoyable fonction de pion au service d'ingrats et d'ignares. Oh ils t'ont bien formaté, mais paradoxalement ces pensées enfouies que tu gardes pour toi ne sont elles pas les plus intelligentes, les plus efficaces pour que tu comprennes mieux le monde.

Le déclin, en voilà une drôle d'idée, comment nommer l'innommable? Qui sont ces astrologues pour deviner le dessein des étoiles et ce que l'univers nous dicte, qui sont ces matriarches pour donner un nom à un phénomène qu'elles ne connaissent pas. Je te rassure, tu auras beau t'entourer des plus "éminents érudits de la poussière" que tu ne comprendras toujours pas ce monde, sa création puis sa destruction. Non, car si cela était à votre portée alors le destin le serait aussi, vous seriez des dieux, des créateurs or vous n'êtes que créatures. Regardez vous, toujours à vous battre, à vous disputer pour des choses matérielles inutiles, à vous venger et à prêcher le vrai comme le faux. Vos sentiments, qui vous rendent intéressants et uniques, sont aussi votre faiblesse.

Non, la sagesse absolue n'est pas à votre portée quant bien même vous vivrez mille ans. Néanmoins le monde est entre vos mains, et le règne des poussiéreux vient de commencer que déjà vous êtes en conflit.

Oui, tu es une louve, et chacun d'entre vous est un loup pour l'autre. Ne me parle pas de ta fraternité avec les Exécutrices, car oui je suis toi ne l'oublie pas je lis dans tes pensées, et je sais que tu brûles de désir d'égorger une de tes soeurs.. souviens toi, tu l'as déjà fait.. Une est déjà tombée sous ta lame et tous ont crû à l'accident.

Mais combien de temps ton statut te protégera avant qu'ils ne découvrent ce que tu es? Le sang des symbiosés n'est-il pas meilleur que celui des rejetons?...

Dans un ricanement effroyable, rêve et obscurité se mêle. Doucement la Faucheuse reprend ses esprits dans un bain froid. Le feu est éteint depuis un bon quart d'heure et déjà l'eau provoque des frissons à la guerrière. Abasourdie par ces révélations elle se retire doucement de son bain pour allé se sécher et s'allonger dans son lit, finir sa nuit.



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