Les Mémoires de Syfaria
La région d'Oriandre

Lorsqu'un peureux doit prendre la route

Seul et sans équipement...
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Sujet lancé par Abara Tradjesk
Le 30-08-1509 à 15h42
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Posté par Abara Tradjesk,
Le 05-09-1509 à 14h23
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Abara Tradjesk

Le Dhiwara 30 Agur 1509 à 15h42

 
Décidément, j'aurais jamais du faire ça. Les routes sont pleines de monstres et de pillards. Je suis un bon à rien et j'ai très peu d'ami... hum... pour ainsi dire aucun.

Sauf peut-être cette espèce de boule bleue... si on peut considérer ça comme un ami. Mais ça ne sera d'aucune utilité contre un furyan.

A moins que... je pourrais détourner l'attention de mes ennemis en le jetant sur eux. Oui, ça pourrait marcher.

dit :
Ne t'avise pas de faire ça! Sinon je te laisse en plan en me téléportant !


Et en plus, ça lit dans mes pensées... et la vie privée, tu connais ? Parasite...

Lorsque j'ai pris la décision de quitter Farnya pour me rendre à Oriandre, c'était avec la volonté de me renseigner sur le rôle de la Clephte. Mais, j'avais fini par rejoindre les rangs de la Bulle Noire ; la raison de mon voyage avait donc disparu. Cependant, il était trop tard. J'étais déjà presque arrivé à Verkit quand j'avais obtenu mon poste.

Et là, j'avais pu voir dans ces montagnes une bête immonde. En fouillant dans mes souvenirs de cette après-midi-là, je me souviens que la créature était vraiment moche. Du genre à tuer les peureux d'un seul regard. Mon coeur avait même manqué un battement, je crois.

Un tchaë sur la route m'avait conseillé d'éviter de me frotter à lui... c'était un Furyan selon lui. Comme si j'avais l'intention d'affronter pareil monstre.

J'avais donc continuer ma route vers le sud, en évitant Verkit et m'éloignant de cette chose. La nuit était tombée, j'avais bivouaqué pour récupérer des forces après ma journée de marche. En faisant le point sur mes possessions, je m'étais rendu compte combien mon entreprise était téméraire.

A peine symbiosé, j'avais acheté un pelle (qu'est ce que j'allais bien en faire ?) et à boire pour le voyage... pour endormir la peur.

J'étais habitué à elle et à son emprise paralysante sur ma conscience. Je savais que l'alcool était le seul moyen pour moi de la surpasser.

J'étais parti en prenant la route sud et en suivant les conseils d'un de mes pairs qui m'avait communiqué la route par la pensée. Ce moyen de communication, bien que pratique, était quelque peu dérangeant. J'étais désormais joignable partout, n'importe quand. Mais bon, au moins je pouvais appeler à l'aide...

Le lendemain, après m'être bien reposé, j'avais repris la route et fait un bon bout de chemin.

Et là, re-belotte, une espèce de monstre moche comme tout se pointait à l'horizon. Je ne m'étais pas approché et avait décidé d'établir mon bivouac.

La peur me tenaillant depuis un moment, j'avais décidé de boire. Une bonne partie de la nuit m'avait vu enfilé la bouteille que j'avais prise dans la taverne de Farnya. L'alcool, douce liqueur, avait apporté la béatitude dont j'avais besoin, agitant mes pensées d'idées grisantes, grandioses. Je me sentais fort et intelligent...

Bien sûr, c'était faux. Heureusement que mon mou vint me le rappeler.

"M'en vais te faire une descente de lit de ce monstre-là, moi."

Une voix, ricanant dans ma tête, vint s'immiscer dans mon rêve de gloire et de puissance.
dit :

Toi ? La lopette qui s'était littéralement fait dessus il y a de cela quelques heures ? Celle qui pleurait sur son sort parce qu'elle n'avait ni arme, ni protection ?


Heureusement que Curoyno avait les pieds sur Syfaria à ce moment. J'allais me jeter sur cette masse de muscle et me faire désosser. Littéralement pompette, j'avais grommelé quelque chose (certainement sans intérêt) et je m'étais allongé. Le sommeil était venu me cueillir aussi sec.

 
Abara Tradjesk

Le Dhiwara 30 Agur 1509 à 23h45

 
Ma propre faiblesse me dégoutait. J'en avais mal au coeur. A moins que ce ne fut l'alcool ?

Me relevant péniblement, ma tête sonnant comme un carillon et mon bide s'agitant de manière inquiétante, j'avais fait quelque pas vers le point d'eau qui se trouvait à proximité. J'avais très soif... et j'avais l'haleine chargé.

dit :
Alors, mal aux cheveux ?


La voix du mou résonnait plus fort que d'habitude. Sans doute, prenait-il du plaisir à me voir souffrir ainsi. Sale bestiole...

"hum... la ferme."

Lorsque j'avais ouvert les yeux, j'avais pris une décision. La faiblesse, ce manque de force qui me caractérisait et cette déficience de confiance en moi... j'allais y remédier. Une fois que je serais arrivé à Oriandre.

J'avais des projets plein la tête. Apprendre les langues étrangères pour mon nouveau métier, toucher à la Sphère d'Evolution, acquérir de l'expérience dans l'art d'être furtif. Mais d'abord, maîtriser les arts martiaux... pour ne plus me retrouver dans ce genre de situation où je me sens aussi utile qu'une plante verte.
dit :

Une plante verte te fournit l'air nécessaire à ta survie...
... elle.


Ah, ce mou. Un don fait par les dieux pour me rappeler que je suis inutile, faible et peureux. Me rabaisser, s'immiscer dans mes pensées, ça semblait être l'occupation principale de ce parasite. Mais, peut-être était-ce le coup de pied au cul dont j'avais besoin.

Après m'être plongé la tête dans l'eau pour m'éclaircir les idées, ramassé les débris de la bouteille qui me valait ces maux de tête, je m'étais remis en route vers ce que je présumais être la direction d'Oriandre. Après tout, j'avais suivi la route. J'arriverais peut-être en un seul morceau.


 
Abara Tradjesk

Le Matal 1 Saptawarar 1509 à 12h24

 
"Voici Jgalyll. Hum... on approche du but. Enfin!"

La fatigue de la marche commençait depuis quelques jours à se faire sentir. J'avais les jambes lourdes toute la journée et le soir, mes articulations me lançaient. La poussière des routes recouvraient mes vêtements, ainsi que mes cheveux. J'en avais marre de marcher.

Finalement, au gré de mon voyage et des discussions télépathiques que j'avais eu, mon trajet vers la capitale avait repris un sens. Mon métier m'obligeait à y aller. Je trouverais des réponses là-bas.

dit :
Sans oublier que tu y trouveras aussi des gens pour t'apprendre à te défendre


Tiens. Le mou s'était exprimé sans sarcasme apparent. Comme s'il croyait sincèrement qu'à l'avenir, je me prendrais en main.

"Tu sais... j'aurais toujours cette peur incompréhensible en moi. Ce n'est pas de ma faute... ou sans doute, si. C'est de ma faute."

Le mou, perché sur mon épaule, leva les yeux au ciel.

dit :
Oui, je sais. L'accident de ton expérience. C'est depuis cet incident que tu as cette peur que tu ne comprends pas. C'est aussi à cause d'elle que ton attention est si... chaotique.


Bien sûr il savait. Après tout, il avait ce don télépathique. Et nous étions en symbiose. Il n'ignorait rien de moi... Contrairement à moi vis-à-vis de lui. Et ce qui m'énervait le plus, c'est qu'il semblait savoir des choses sur moi que moi-même j'ignorais. Comme la raison de ma peur par exemple. J'avais la sensation qu'il me cachait quelque chose.

Mais jamais, il n'accepterait de me le dire. Il avait cette fâcheuse tendance à penser que je devais faire mon chemin tout seul, et par moi-même, trouver mes réponses. Parasite...

Alors que je dépassais enfin le dernier bâtiment du village qui marquait l'approche d'Oriandre, j'avais une pensée pour mon avenir et mes envies. J'avais envie d'être utile à la Fraternité. J'avais envie que l'on me reconnaisse.

dit :
Si tu réussis comme je pense que tu vas réussir... tu seras reconnu.


Cette boule bleue m'exaspérait au plus haut point à ce moment-là...

 
Stennar

Le Matal 1 Saptawarar 1509 à 21h35

 
Stennar marchait, sifflotant comme un rouge-gorge et portant son mousquet dans les mains, le doigt sur la gachette. D'un pas élancé, sûr de lui, il avancait de bon train, lorsqu'il a^perçut au loin une silouhette vaguement humanoïde, semblable à celle d'un Jytryan. Son sang ne fit qu'un tour, il pointa son fusil vers le silouhette approchante, maugérant quelques mots...

Saloperie de foutu moutique décérébré j'vais t'en faire goûter moi du venin espèce de...

Momo dit :
J'ai l'impression qu'un autre Mou n'est pas loin...


T'va t'en prendre plein les dents et t'en redemandera pas crois moi toi...

Momo dit :
Nan mais tu m'écoutes ?


Allez encore un peuuuuu et...

Il serra sa langue entre ses dents et prit une longue inspiration pour mieux expirer puis son doigt commença a forcer peu à peu sur la gachette...

Momo dit :
NAAAAAAAAAAAAH TIRE PASSSSSS !!


Il leva a temps son canon pour laisser partir le coup en l'air puis sautilla de douleur.

RAAAAAAAAAAAH Z'ME SUIS MORDU LA LAAAAAANGUE !!!!!

Il se calma un instant, se tenant la bouche. Après avoir craché un peu de sang, il fixa son Mou. Un sourire vicieux apparut sur son visage.

Momo dit :
Ca t'avancera a rien je vais rien sentir...


Stennar prit le Mou et fit un long dégagement du droit vers le flanc de la montagne.

Moi ca m'fait du bien !

Il s'avanca gaiement vers son ex-cible et le salua chaleureusement, comme à son habitude.

Ahhhh ! Salut le nouveau Sapeur ! Content d'te voir pour de vrai ! Héhé...

T'en fait pas pour le coup de feu, c'est qu'une charge sa coûte rien ! Haha !




 
Abara Tradjesk

Le Merakih 2 Saptawarar 1509 à 02h18

 
Pendant un moment, j'ai cru que j'allais mourir. Non pas de la main d'un de ces brigands étrangers dont on entendait sans cesse parler. Non, un tchaë. Un jeune en plus, pas atteint par le sentiment de conservatisme propre aux vieux.

Et puis, en plus, c'était un membre de la Bulle Noire. Un lieutenant du génie qui plus est...

J'avais salué respectueusement. Le mouvement paraissait sans doute raide, comme contraint. La peur, sûrement...

Le coup était parti, me frôlant de peu (ou du moins, c'est ce que j'ai craint) pourtant je saluais ce lieutenant comme un vieux camarade.

Salut lieutenant ! Oui, je suis le nouveau... j'aimerais autant que ça reste le plus secret possible.


dit :
En même temps, t'as pas été vraiment discret ces derniers temps...


Certes !

Je souriais. J'avais parlé familièrement à un supérieur et je savais qu'il aurait pu me réprimander. Curieusement, sachant qu'il avait manqué de commettre une faute grave en me tirant dessus, j'en tirais parti.

Sa réaction m'avait permis de jouer le jeu, sur le même plan d'égalité. Pendant un moment, nous avions parlé, marchant ensemble.

 
Stennar

Le Merakih 2 Saptawarar 1509 à 12h24

 
Stennar s'arrêta un petit moment.

Eh mais, c'est pas là que je vais moi !! Je dois aller livrer un petit joujou du coté de Farnya...

Bon, j'ai bien un petit moment pour parler un peu... Dis moi, tu es plutôt discret je trouve... T'as peur de la Bulle Noire ?


Il posa la crosse de son fusil et s'appuya dessus pour se pencher vers Abara et lui dit a voix basse.

Entre nous, j'y suis depuis un long moment donc si un jour t'as besoin d'un bref topo sur les noirauds, tu me demandes...
Ah oui, et zape pas que même si on fait partie d'un corps différent de celui d'un autre noiraud, s'il a un grade supérieur au tien tu lui doit le respect haha !

T'inquiètes pas pour moi, quand on est en face à face, tu peux me parler normalement. J'ai déjà beaucoup donné en parole autoritaires !
J'ai déjà été sergent, lieutenent et commandant de l'artillerie avant de refiler la tâche à mon second, Dardalion...

Wouah... J'avais besoin de parler on dirait...




 
Abara Tradjesk

Le Merakih 2 Saptawarar 1509 à 12h35

 
Ma foi, ce n'est pas vraiment que j'ai peur de la Bulle Noire... Mais plutôt une déformation professionnelle... si je puis dire.

En tant que sapeur, je me dois d'être discret. Je trouve d'ailleurs parfois un peu... ennuyeux de devoir porter cet insigne de la Bulle Noire.

Comment être discret dans ces moments-là ?

Par contre... je voulais te demander ? Existe-t-il un local de la Bulle Noire, pour nous entraîner ?

Je fais mine de me mettre en garde, levant les poings devant mes yeux. J'ai plus l'impression d'avoir l'air d'un crétin que d'un combattant

Je voudrais apprendre à me battre... pour servir la Noire

 
Stennar

Le Julung 3 Saptawarar 1509 à 13h49

 
Un local ?

Mais tu as les batiment près du château de notre bon Roi qui sont tous dédiés à la formation des recrues Noires ! Et si tu trouves un camarade d'entrainement, tu as l'arène à la sortie nord de la ville, près du dispensaire...

Mais dit moi... Tu comptes te battre juste avec tes poings ? Moarf ! Plus personne ne considère les fusils comme importants !

Pour ton insigne, Sapeur, et la c'est le Lieutenant du Génie qui te parle, c'est une fierté de devoir le porter. Si tu souhaites le cacher, c'est comme ne pas accepter de servir le Général, le peuple et son Roi. Tu l'apprendras...


Stennar leva les yeux vers l'un des trois soleils, comme pour tenter de se repérer dans le temps. Son regard vide et sa bouche grande ouverte, il resta immobile une petite minute.

Ola ! Mais c'est qu'il faut que je me bouge le train moi ! J'ai une livraison à faire !

Bon, ebeh bonne route et fait gaffe à tes fesses ! A la revoyure !


Il se mit à courrir dans le direction opposée, saluant tout en courant.



 
Abara Tradjesk

Le Julung 3 Saptawarar 1509 à 14h29

 
J'avais salué le Lieutenant d'un signe de la main, le remerciant de ses précieux conseils et de ses encouragements.

Le voyage n'en finissait plus. Après la fatigue qui s'était répandue peu à peu et quotidiennement dans mon corps, l'ennui s'était lui aussi immiscé dans mon esprit, comme un hôte indésirable.

Le lieutenant Stennar avait repris sa route dans la direction opposée à la mienne et désormais, les seules conversations berçant mon quotidien était celle que j'avais avec mon mou. Cet être que je considérais tantôt comme un parasite, tantôt comme un outil très utile.

Les mots qu'on échangeait, n'étaient guère aimables. Frisant l'hostilité le plus souvent, il nous arrivait pourtant d'arriver à tomber d'accord sur certaines discussions. Mais, le mou continuait encore et toujours à critiquer sévèrement ma vision des choses... comme si lui possédait toutes les réponses. Ce caractère mystérieux et imbu de lui-même m'énervait de plus en plus. J'envisageais d'utiliser la pelle que j'avais acheté pour creuser à mon mou un terrier... dont il ne ressortirait pas de sitôt.

dit :
Je te rappelle que je peux me téléporter... moi.


L'exaspération et la mélancolie s'abattirent sur moi. A quoi bon s'attaquer à un être qui pouvait lire chacune de vos pensées et qui... en plus de cela, ne craignait guère les attaques physiques.


Si tu peux faire ça, je peux savoir pourquoi tu passes ton temps sur mon épaule ?


dit :

Ben, t'es là, autant servir à quelque chose... non ?



Un soir, alors que l'ennui m'accablait à nouveau, je m'étais projeté dans l'avenir, anticipant mon entraînement aux arts martiaux. J'avais envie de mettre au point un style de combat au poing propre aux Tchaës.

Le corps d'un tchaë, n'est pas propice aux attaques brutales, puissantes et sauvages. Les neldas, eux, ont la taille et la force nécessaire, de même que les tydales dont la culture est basée sur la brutalité (à ce que j'avais entendu). Les tchaës, petit, faible la plupart du temps, ne pouvait compter sur la force brut mais sur leur intelligence, leur technique et leur savoir-faire.

Ainsi, je devais mettre à profit le peu de connaissance anatomique que j'avais pour mettre à terre une personne. Me palpant, tâtonnant sur mon corps durant toute la soirée, j'avais fini par établir une liste des différents points sensibles du corps en commençant par les nerfs et les articulations. Je savais qu'une attaque sur ces points pouvaient ralentir ou paralyser un adversaire. Ça pouvait donner l'avantage en combat.

Le mou était venu, une fois de plus, perturber mes réflexions :

dit :
Parce que tu te crois assez intelligent pour mettre au point un art martial ?


Ne me démontant pas pour trouver une répartie, j'avais répondu :

Je suis peureux, émotionellement instable et je ne suis pour l'instant bon à rien, mais s'il y a une chose dont je suis plutôt fier, c'est de mon esprit. Maintenant, la ferme.


J'avais continué une partie de la nuit à me triturer l'ensemble du corps pour rechercher des points sensibles que j'avais manqué. Parallèlement, je pensais aux types d'attaques à porter sur eux. Prises, coups ou projections. Quel serait le type d'art martial auquel je voulais donner naissance ?

 
Abara Tradjesk

Le Vayang 4 Saptawarar 1509 à 16h26

 
L'arrivée à Oriandre. Rien de triomphal ni même de notoire. Juste un tchaë, nouvellement symbiosé et qui débarquait dans la capitale de la Fraternité du désordre. Le garde m'avait jeté un bref coup d'oeil. Le genre de coup d'oeil qui ne veut dire qu'une chose : « fais gaffe à tes fesses, je te surveille. »

Les portes de la ville étaient ouvertes, accueillantes bien que quelque peu... usées par le temps. Le vernis du bois s'écaillait, les charnières se couvraient par endroit de rouille. Cela ressemblait à Farnya en plus... monumental.

J'entrais dans la ville, la tête rempli d'idéaux que je voyais se réaliser comme par enchantement... mais, tout n'était que chimère. Je devrais encore parcourir les routes avant d'être reconnu.

Chose amusante, je remarquai à ce moment-là, le paradoxe que représentait ma volonté. Je voulais être reconnu pour mes actes... mais j'avais la fonction d'un homme agissant dans l'ombre et mènerais mes recherches dans le plus grand des secrets. Tout cela n'avait à priori aucun sens... sauf quand on se rend compte que les plus grandes recherches, celles qui nous ont réellement fait avancée... furent le plus souvent des recherches longtemps honnies, rejetées ou décriées.

Déambulant dans les rues d'une ville qui m'étais totalement inconnu, j'essayais de m'orienter vers les abords du châteaux. J'avais pour but de me diriger vers la salle d'arme comme me l'avait conseillé le Lieutenant Stennar. Les passants que j'abordais, d'abord méfiant, finissait par me répondre rapidement, parfois de manière évasive, pour se débarrasser de moi le plus rapidement possible.

dit :
Décidément, la paranoïa des tchaës n'est pas un mythe...


On ne peut pas leur en vouloir... Je suis couvert de la poussière des routes, je suis dépenaillé. J'ai plus l'air d'un vagabond que d'un fier sapeur de la Noire.


Finalement, après plusieurs heures d'errance, j'atteignais enfin mon but et entrai dans la salle d'arme. J'y louais alors les services d'un adepte des arts martiaux, pour qu'il m'enseigne quelques petites choses. J'avais tôt fait de me ruiner dans son enseignement... Pourtant, j'avais l'impression d'être floué. Avide d'en apprendre plus et pourtant trouvant le prix demandé beaucoup trop élevé.

Je décidai de quitter les lieux pour visiter plus avant la ville.

Une pensée taquine, plus aussi piquante qu'auparavant s'immisça en moi :

dit :
Fais gaffe à pas te perdre...


 
Abara Tradjesk

Le Sukra 5 Saptawarar 1509 à 14h23

 
Depuis que j'arpentais la ville, des fantômes de mon passé ressurgissaient.

La pensée m'amusa. Des fantômes du passé... C'était une astuce littéraire pour opérer des retours en arrière dans la vie d'un personnage de fiction. Le fait que je pense ainsi me faisait sourire.

Mais c'était vrai. Je me voyais dans les rues de Farnya, marchant comme un damné sans but. Je voulais alors juste éviter d'être à la maison... car, si c'est vrai que ma mère était une femme aimante... ce n'était pas le cas de son amant. A vrai dire, elle était aussi aimante que lui abusif et violent (sans parler de son alcoolisme). Je n'avais jamais compris pourquoi ils étaient ensemble... mais comme on dit, le coeur a ses raisons que la Raison ignore.

A cet époque, essayant de tuer le temps, j'écoutais les conversations des passants avec une oreille attentive. J'avais développé un don particulier pour ça que j'avais garder jusqu'à aujourd'hui. J'avais grappiller ainsi des information sur l'alchimie que j'avais essayer de mettre en pratique. Puis, j'avais eu mon accident en essayant de réaliser une expérience qui était interdite.

Mon flot de pensée s'arrêta soudain. Ma réflexion se pencha sur une interrogation que j'aurais du avoir plus tôt. Je ne m'étais plus rappeler de tout cela depuis un moment. Je crois même qu'en essayant de faire mon introspection, je n'avais réussi qu'à tirer des bribes de mon passé.

dit :
C'est à cause de la symbiose. Si tu écoutais les conversations télépathiques des autres, tu t'en douterais...


Hum... je crois que j'ai entendu un truc sur ce que tu me dis... Ça concernait un certain Flymeur je crois. C'était entre lui et l'Erudite Thanakis. Une histoire de confusion dont la plupart des nouveaux symbiosés font preuve... et aussi une perte potentielle de mémoire et de compétence. C'est donc cela...

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