*** Il suffisait d'une lettre pour se suspendre au vide. Il suffisait d'un son pour comprendre la situation. Un son étouffé, retenu, comme masqué par un coussin énorme posé sur la tête. Est ce que la tydale se retrouvait seule en cet endroit ? L'esprit se mit à tâtonner dans un noir spirituel étrange. Il n'y avait pas d'appréhension car comment en avoir alors qu'on se retrouve dans une situation d'éternité sombre ?
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L'esprit se figea. Il se trouvait en présence du mou, mais ce n'était pas lui qui occupait tout l'espace. Il y avait autre chose. Une grimace. Un rire moqueur. Une pensée qui jubilait mais qui se contentait encore que de contempler son oeuvre.
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La traque mentale s'établissait. Ou plutôt, exaltée par sa position d'intouchable, la tydale imaginait cette nouvelle Danse, entre un être disposant de ressources insoupçonnables et elle qui ne risquait plus rien. A part souffrir, peut être, oui.

L'air prit une consistance opaque et devint un smog flottant à un mètre d'un sol possible sous une être qui ne se percevait pas lui même. Elle fouilla de son étrange regard qui se dirigeait dans toutes les directions à la fois. Elle sentait cette respiration. Elle sentait sa présence.
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Le Serpent connait la patience...
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La présence se tenait là, mais ne bougeait pas. La tydale se tenait là et ne bougeait pas non plus. Une éternité d'attente se présentait à la Semeuse de Mort qui n'avait pas le développement intellectuel suffisant pour se préparer à l'ennui ou vivre d'agacement.
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Ce signal très mince, comme une fine lumière qui passe sous une porte fermée, éveilla l'intérêt de la tydale. Quelque chose ailleurs pouvait stimuler sa soif de Chasse plus qu'une improbable présence brumeuse.
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