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Sujet lancé par Tomasin
Le 01-12-1509 à 20h37
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Posté par Macros,
Le 18-12-1509 à 21h41
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Tomasin

Le Matal 1 Dasawar 1509 à 20h37

 
*** Gorgée après gorgée. Il jette la fiole derrière lui, tout en continuant d'avancer d'une démarche maladroite... Sale ruelle... S'passe jamais rien dans le coin... Tant mieux... Tranquille. Il tâte un instant sa poche... Ah, la cinquième y est passé... Plus rien... L'arrêtera de boire un jour... Ouais... Un jour...

Un mouvement dans son dos. Il se retourne, mal assuré... Rien. Haussement d'épaule... Un jour... Il s'appuie contre un mur pour ne pas tomber... Sourire. Et si... Nouveau mouvement. Cette fois, Tomasin se retourne plus vite. Il a le temps de voir... une forme noire...

Il avance dans la même direction que celle prise par le machin... Tourne à droite... Droite ou gauche ? Au pif... Droite... Toujours tourner dans la même direction... ***


Darik dit :
Tu sais ce que tu fais au moins ?


Ché pas... Cherche pas...


Darik dit :
Ce que je pensais...


Pourquoi tu d'mandes ?

Darik dit :
Ché pas... Cherche pas...


T'es insupportable...

Darik dit :
Tu l'es pas plus...





 
Macros

Le Matal 1 Dasawar 1509 à 20h59

 
Il errait dans les rues de la cité. Tantôt bien droit sur ses pattes arrière imposant de sa taille, tantôt à quatre pattes pour être plus furtif. C’est pourquoi il se tenait telle une bête à présent.


C’est alors qu’il errait qu’une odeur était venue lui chatouiller les narines et qu’il avait eu un de ses sourires qui ne lui donnant pas un air agréable en la humant. Il avait bondit à travers la foule pour pister le nelda.

Se qui s’avéra peu difficile, le blanc se voyait bien et ne devait pas être capable d’être discret. Ainsi il le suivit en se faufilant à sa suite un sourire en coin toujours présent puis l’autre nelda avait une hésitation et avait fini par se retourner.

Il avait eu le temps de disparaitre puis après une brève réflexion effectua un saut de sa cachette à une autre ruelle en face de lui. Il avait du être vu mais qu’importe, il fila se dissimuler dans un coin d’ombre.


A présent il était la sur ses quatre pattes guettant le bon moment de son coin d’ombre, le blanc était déjà passé devait lui, il s’apparaitrait à bondir pour apparaitre un bref instant avait de se dissimuler à nouveau.


 
Tomasin

Le Matal 1 Dasawar 1509 à 21h05

 
Darik dit :
Tu vois, on est perdu...


MAIS TU VAS LA FERMER !

Darik dit :
Non, on est perdu... J'ai pourtant compté... Droite, droite, gauche, droite, gauche g...


Mais c'est pas vrai, tais toi à la fin !
***
Admettre qu'on s'est planté, c'est encore plus dur qu'une gueule de bois. Ca fait mal à la tête, ça humilie, ça fache. Et quand Tomasin se fache, ça se termine généralement pas par un constat à l'amiable... Ou alors après... Pour compter les dégâts...

Petit crissement dans son dos. Il se stoppe. Mauvais réflexe. S'il avait un peu moins bu, il se serait jeté en avant... Pas là. Il tombe... Mais ce n'est pas l'effet de l'alcool, plutôt deux cents livres de muscles qui lui tombe dessus... Il atterrit le nez dans la poussière, passablement sonné -Ce qui, comme chacun le sait, s'entend déjà assez mal avec réaction rapide, plus encore quand l'alcool est en jeu-. Sur une personne normale, l'individu aurait tenté de fuir... Pas Tomasin... On le frappe pas comme ça... Et il a bu... Il a bu... Son mou se téléporte à distance... Une respiration... Puis deux... Il ne tente même pas de se calmer... Il prend appui sur ses bras, et pousse le plus fort possible, sa puissance décuplée par la rage... ***





 
Macros

Le Merakih 2 Dasawar 1509 à 18h53

 
Il avait agit obéissant à une pulsion, il avait bondit de sa cachette. Après quelque rebond rapide il sautait sur le nelda blanc, alors que celui-ci allait s’enfoncer dans une autre ruelle.

Ils tombent lourdement sur le sol mais étant au dessus il ne ressent pas le choc. Le blanc semble bander ses muscles pour une revanche.


Il roula sur le sol pour se mettre hors de porter et grogna sourdement la gueule ouverte d’où coulait sa salive. Il se tenait comme une bête près à encaisser le choc de toute attaque, il était curieux de voir la réaction de son adversaire.

Il n’était pas enragé pour une fois mais contrôlait parfaitement ses instincts, c’est l’autre qui semblait perdre tout contrôle.


 
Tomasin

Le Merakih 2 Dasawar 1509 à 20h01

 
*** Tomasin sent un poids s'enlever de son dos. Il se relève d'un coup, regarde nerveusement dans tous les sens. Il le voit... Lui... C'est lui ! Il se campe sur ses pieds, et bondit à son tour. Trop lent... L'autre est manifestement en forme parfaite... Et surtout, plus posé que lui... Il le rate de peu, s'étale contre un mur.

Il secoue la tête, de nouveau sonné... ruelle trop étroite... Il repart à l'attaque. Le coup de tête, dépassé. Comble de la sauvagerie, c'est aux griffes et aux crocs qu'il se battra... Ici, personne ne peut l'en empêcher. Il parvient, après quelques coups maladroits, à agripper son adversaire. Là, le coup de tête pourrait, réflexion faite, être utile. Il prend son élan et cogne. Fort... Très fort... Trop fort...

Son adversaire part en arrière et... Son arcade sourcilière s'ouvre... si elle n'est qu'ouverte, au son de craquement, on peut en douter. Mais il n'a pas mal. On a pas mal dans cet état. On s'amuse...

Il recule un instant pour jauger son adversaire... Bras ballant et regard vide, puis se campe à nouveau sur ses pieds, presque à quatre pattes... Mais ne bondit plus... C'est un jeu. Qui va sauter ? A quoi le tour ?

Vague éclair de conscience, il pense... ***


Tu vas morfler...

*** Vague sonore, comme la dernière fois. Darik a pigé le truc... Tomasin aussi. Il encaisse. Sa tête veut exploser, mais il tressaille à peine... Le tout, c'est de s'y attendre... Passe comme du beurre après. ***





 
Macros

Le Merakih 2 Dasawar 1509 à 20h45

 
Effectivement le blanc a bien succombé à ses instincts primaires, la boisson doit y être pour quelque chose l’odeur est facilement remarquable chez le nelda. Boire de l’eau, ça étanche bien mieux la soif et n’affecte pas les sens.

Il évite la charge en faisant un simple pas de côté quant au coup de boule celui-ci non plus n’est pas ajusté. Néanmoins il est saisi par son adversaire et le coup venant de bien trop près il ne peu qu’encaisser.

Il part en arrière alors que l’odeur du sang vient frapper son odorat tel un coup de massue. Ils s’observent alors essayant de deviner le prochain coup qui sera porter, ils guettent un signe tel des fauves.

Le signe vient, le blanc tressaillie et se fut suffisant. Il bondit sur la gauche évitant le contacte et retombe lourdement, lorsqu’il se redresse il tien dans sa pattes un grand morceau de bois et un éternel sourire en coin.

Il est près à mater la bête qu’il à en face de lui, le bois lui permet une allonge qui lui offre la sécurité de la distance et lui permet de frapper sans être totalement au contacte. Il lui reste juste à éviter que le blanc se saisisse lui aussi d’une arme quelconque.


 
Tomasin

Le Merakih 2 Dasawar 1509 à 21h23

 
*** Il ne risque pas... Dans cet état, il préfèrerais bouffer le bois plutôt que taper avec. La bête en lui n'est pas bête néanmoins... Elle sait que ce morceau est dangereux. Il se tasse encore plus sur lui-même... Le noir a une allonge plus importante en raison de sa taille, et plus encore maintenant qu'il se sert de ce gourdin improvisé.

Il grogne... Comme une bête fauve. Ce n'est plus qu'un sac de muscles boosté à la testostérone, à la rage pure et au plaisir de tuer. C'est bien de plaisir dont on parle.

Il s'approche d'un bond, puis recule à nouveau, un moulinet le faisant changer d'avis. Ca peut faire mal ça... C'est mauvais... ***


Darik dit :
Tu vas arrêter oui ?


*** Me suivra toujours... Tais toi. Tais toi... tais toi tais toi tais toi tais...

Furieux, il bondit, plus de rage contre le mou que dans le but de faire quoi que ce soit d'utile... Superbe reprise de volée du noir. Homerun. Il vole en arrière. Craquement... Noir... ***





 
Macros

Le Merakih 2 Dasawar 1509 à 22h03

 
Il jubile intérieurement, il est calme et agit sans précipitation se qui évite de foncé tête baisser et de prendre des coups. Cette fois c’est le blanc la bête et cela ne tourne pas mieux pour lui au contraire.

Le fauve blanc hésite, une bête n’est pas toujours complètement idiote lorsque ça survie est peut-être en jeu. Il lui offre la vision de ses crocs et se permet de ricaner, il ne s’abaisse cependant pas à provoquer son adversaire.

Néanmoins la réaction ne se fait pas attendre et le blanc n’emporta pas sa chance dans son saut. Le bâton fendit l’air et atteignit avec force son objectif, si bien qu’il craqua sous le choc et qu’il y eu deux morceau de bois.

Le blanc semble assommé, mais il se tient sur ses gardes et n’approcha pas. Il guettait toute réaction sinon il s’occuperait du corps.


 
Tomasin

Le Merakih 2 Dasawar 1509 à 22h14

 
*** Noir. Encore. Toujours. Fatigué. Si fatigué. Plus de douleur. Sourire de contentement. C'est bon. Plus furieux. Le sourire s'agrandit... Sourire ? Il bouge. Il peut bouger. On bouge le pied. Aller. Aller. ALLER !

Tressaillement. Ça marche. Déjà ça. La douleur revient. Eclair dans sa tête... Pourquoi ? Ne m'achève t-il pas ? Fais le mort... Il se méfie... Fait le mort...

La Bête est parti. Ne reste que Tomasin, allongé sur le sol, ne pouvant plus bouger. Elle part toujours au sale moment... songe t-il amèrement...

Il ouvre doucement un oeil... Il sait qu'il est fini, si l'autre veut l'abattre... Appeler à l'aide ? Non, personne ne le croiera... Tu es un brute, Tom... Les autres sauront que c'est toi qui a commencé. Rire sec. Gargouillis sonore plutôt. Il lève légèrement la tête, et réunit quelques forces. ***


Frappe...
***
Pas de réaction. ***


Viens. Achève moi. Nous ne pouvons pas mourir, parait... Alors achève moi... ça ne finira... Jamais...

*** Un peu cliché, mais avec un peu de chance, le noir laissera tomber... ***


De quoi as-tu peur ? FRAPPE MOI !




 
Macros

Le Julung 3 Dasawar 1509 à 14h22

 
Il à bien fait de se méfier, le blanc remue déjà et n’a pas l’être de reprendre des forces au contraire. Il reste la sans bouger à contempler se corps affalé, il n’est pas pressé absolument pas.

Voila à présent que l’autre cherche à le provoquer, sans doute pour voir jusque ou il est près à aller. Pas mourir ? Voila qui est intéressant il est tenté d’essayer, il s’avance un peu ramassant le deuxième bout de bois.


Donner la mort est un acte extraordinaire, mais la mort peut être une liberté.

La souffrance tu connais ? Perdre un bras ou porter une quelconque marque inoubliable. Tu n’auras plus qu’a te consoler dans la boisson et peut-être que je trouverai que tu souffre assez pour te laisser ou bien je reviendrai te tourmenter.

Cela ne te semble-t-il pas passionnant ?


Il avait un sourire mauvais et dans ses yeux brulait un feu, le feu de sa folie. Il contrôlait ses pulsions bestial et son besoin de tuer, dans de tel moment il prenait vraiment plaisir à se qu’il accomplissait.

 
Tomasin

Le Julung 3 Dasawar 1509 à 18h48

 
*** Rapproche toi connard... Encore un peu... Juste un peu... Il éclate de rire. Enfin, un borborygme éclate, une toux violente suit juste après. Il parvient à articuler quelques mots. ***


Tu es... Différent.... Différent de moi... Je suis une bête... Et toi... un monstre... J'ai cru... J'ai cru... Que je te ressemblais... Tu me... me soulages...

*** Rapproche toi... Encore... Plus que quelques pas... Le noir est là. Il entend clairement ses pas. Il ouvre brusquement ses yeux et relève le dos. Craquement sonore. Une grimace se dessine sur son visage. Il agite un instant ses mains devant lui. Pas de réelle utilité, l'aide juste à se concentrer. Eclair blanc. Simple illusion... Suffisante pour que le noir cligne des yeux. Tomasin se relève tant bien que mal et... cours. Ca ne lui laisse que quelques secondes pour partir...

Il ne l'aura pas... Pas si facilement. Une démarche claudicante, mais le blanc réunit toutes ses forces dans l'effort, et parvient à adopter un semblant de vitesse de croisière... De l'aide... Il lui faut de l'aide...

Il entend mentalement son mou s'adresser au mou du nelda dément. ***


Darik dit :
SPECE DE CRETIN ! MAIS TU VAS ARRÊTER TON BESTIAUX ! Tiens le en laisse ! Fais quelque chose !





 
Macros

Le Julung 3 Dasawar 1509 à 19h25

 
dit :
Pis quoi encore ! Je l’approche même plus depuis qu’il à essayé de me bouffer, je fais le caillou pour passer incognito.


Si le mou répond il prend soin de rester invisible aux yeux de tous.


Il s’est légèrement trop approché, bref aveuglement et le blanc détale en courant. Voila qui rend la chasse plus passionnante, les derniers sursauts de vie. La conversation ne faisait que commencer, pourquoi déjà l’abrégé ?

Il s’élance à son tour lançant un des morceaux de bois vers le fuyard. Cela ait il se retrouve sur ses quatre pattes pour gagner de la vitesse et reste vigilant, près à sauter sur son adversaire au bon moment.


 
Tomasin

Le Julung 3 Dasawar 1509 à 20h44

 
*** Courir... Vite... Courir ! Si seulement. Il se cale un instant contre un mur, haletant... Il essaye de reprendre ses esprits. Ses côtes le brule... Il tate... Nouvelle grimace... Cassé... Au moins une... Et pas assez en forme pour se soigner... ***


Darik dit :
Pas le temps non plus.


*** Pour une fois qu'il a raison, c'est une mauvaise nouvelle. Il entend des pas rapides. Il prend l'artère qui s'ouvre à lui... Les pas se rapprochent... AIDE ! Et personne pour lui répondre... Ligerio, parti... Nakhrym et l'Ancien... Incontactable...

Arch... Arch'Rhona Neira ? Non, ce sera de ma faute ! Non ! Pas possible ! Syndal ! Oui, il peut tenter ! Il continue d'avancer, son mou relayant le court message télépathique. ***





 
Macros

Le Julung 3 Dasawar 1509 à 21h55

 
Il coure derrière la tache blanche devant lui, il lui faut la rattraper avant qu’ils ne sortent des ruelles. A moins que ? Il hésite mais continu à courir.

Il faut qu’il le rattrape vite, avant que ses instincts prennent le dessus se qui chamboulerai tout. Une telle chasse ne l’aide pas à garder son contrôle de lui. Il grogne de plus belle en courant il faut faire vite.


Ils continuent leur course, l’un pour fuir l’autre pour rattraper sa proie. Soudain il s’arrête brusquement laissant le blanc disparaitre au coin d’une rue. Il se précipite alors sur un mur ou il s’écrase avec force.

Il griffe le sol et se frape plusieurs fois la tête sur le mur de bois. Il ne doit pas, il doit contrôler.


 
Tomasin

Le Sukra 5 Dasawar 1509 à 10h18

 
*** Il continue de marcher -de tituber, plutôt-. Ses poumons sont en feu. Il tousse et crache un peu de sang. Pas bon ça. Tomasin s'arrête un instant, sa tête tourne trop. Il reprend son souffle, et regarde par le coin d'un mur. Personne. Il l'a semé ? Cette saloperie est une bête sauvage, peut se trouver juste à coté, il ne s'en rendrait pas compte.

Ses jambes se dérobent sous lui. Il s'affale au sol, à bout de souffle, souffle qu'il ne parvient pas à récupérer. Le machin a une force colossale... Il s'en tire bien... Mais qu'est ce que ça fait mal... Syndal lui a répondu, déjà ça... Envoyer quelqu'un... Mais comment le trouver, ici ? ***





 
Macros

Le Sukra 5 Dasawar 1509 à 16h43

 
Il à le crane en feu. Il n’avait jamais connu ça avant, il n’avait jamais eu aussi mal en lui-même. Il hurle plus de rage que de douleur, cela doit s’entendre dans tout le quartier mais il n’y fait pas attention.

La colère fait place à la douleur. Il a du se rouvrir une blessure sur le crane du sang coule, le sien. Il respire l’odeur du sang çà lui donne envies de déchiqueter quelque chose, de mordre, de chasser.

Il est encore assez conscient pour savoir qu’il doit quitter la ville avant de céder à ses instincts. Il a oublié le blanc et se qu’il faisait avant, une seul chose compte : partir. Il détale sur ses quatre patte aussi vite qu’il peut, passant proche du nelda blanc qu’il ne voit même pas.


 
Tomasin

Le Sukra 5 Dasawar 1509 à 18h58

 
*** Des pas... Ils se rapprochent... Rapide... Tomasin se lève tant bien que mal, s'aidant du mur du mieux qu'il peut. Il se campe sur ses pieds, prêt à réceptionner le choc... Qui ne vient pas. Il a le temps de voir le noir partir à toute vitesse, sans même le voir... Moment d'incompréhension, afin de s'affaler au sol... ***





 
Shuuno'Lomaï

Le Sukra 5 Dasawar 1509 à 20h24

 
*** Il marchait depuis quelques instants dans les rues de Korzyne mais n'avait rien dit. J'avais beau lui dire que c'était dangereux, qu'il devait attendre d'avoir une escorte mais ce dernier ne répondait pas. En tant que moue, je n'avais rien à craindre mais il en était tout autrement de lui! Arc'rhon Syndal l'avait prévenu. Rhon Tomasin était aux prises avec un nelda enragé.

Je me demandais vraiment pourquoi il avait demandé à mon compagnon d'intervenir car il n'était en rien un guerrier ou un magicien. Je pestais contre lui de mettre ainsi en danger Shuuno. De plus, ce dernier ne faisait montre d'aucune précaution et je craignais de plus en plus pour sa vie.

J'aurais voulu voir de l'angoisse, de la peur ou de la crainte sur son visage! Mais rien de cela! Il regardait le monde sans le voir, ses yeux vert-mousses perdus dans le vague, son esprit ailleurs. Pourtant, il évitait adroitement les quelques passants croisés et prenait les rues avec une assurance surnaturelle. Son attitude respirait un grand calme et une grande confiance.

Je le sentis envoyer un message télépathique mais ne compris pas son idée. Pensait-il vraiment pouvoir raisonner la créature ? Encore une fois, je craignais qu'il fasse une faute par excès de confiance en lui. Je le voyais déjà mortellement blessé dans les ruelles qu'il parcourait.

Mes pensées furent coupés nettes à l'instant ou un nelda sombre d'une taille surnaturelle mais plus fluet que Shuuno courant sur ses quatre pattes apparu dans la ruelle que le suivant de Furm venait de prendre. C'était lui. C'était ce Macros dont Arc'rhon Syndal avait parlé. Je voulu prévenir mon compagnon mais à l'instant ou je tournais mon regard vers lui, j'eus la conviction étrange qu'il savait déjà qu'il allait le rencontrer à cet endroit et qu'il avait fabriqué de toute pièce cet événement.

Shuuno regardait le nelda enragé arriver vers lui sans se départir de son masque de confiance exacerbé. Celui qui lui faisait face était plus grand que lui mais mon compagnon était plus carré et plus massif. De plus, ses vêtements amples et son allure de voyageur renforçait son côté naturellement intimidant. Dans son dos, les rayons de Silith le revêtait d'une aura étrange et faisait miroiter son pelage sombre de quelques reflets bruns. Mais même ainsi, je doutais que l'individu s'arrête et ne finisse pas par lui sauter dessus.

Mais Shuuno eut alors un comportement étonnant. Il se tourna vers le bout d'une planche en bois verticale venant de la toiture d'une maison. Par télépathie, il dit: ***

Entre les Neldas de l'Ordre, il n'y a pas de violences permises. Nous sommes tous unis par la volonté de Toh. Seul l'entraide nous mènera vers le Haut-Dôme.

*** Il détacha la bourse de carnines qu'il avait à la ceinture et accrocha la cordelette de cuir comme pour l'offrir au passage de Macros. Je le sentis alors se concentrer sur l'esprit du nelda muni de toute la force de sa conviction pour imprimer ces quelques mots dans son crâne: ***


Prends cette bourse, à l'intérieur se trouve le salut pour ton esprit et la paix pour ton âme.

*** Puis, sans attendre un instant de plus, Shuuno ressortit de la longue ruelle pour prendre un détour vers l'endroit ou se trouvait sûrement Tomasin. Je ne savais pas si ce qu'avait tenté mon compagnon avait fonctionné mais je fus rassuré de voir qu'il n'avait pas cherché une confrontation directe avec l'enragé.

Nous finîmes par retrouver un nelda blanc inconscient sur le sol. Shuuno ne montra aucun signe d'inquiétude et s'approcha du corps comme s'il ne doutait pas que celui qui était là était encore vivant. Il s'accroupit près de l'individu et vérifia ses blessures. Mais, il y avait autre chose, une odeur particulière. Je me demandais bien ce que cela pouvait être. ***


De l'alcool...

*** Finit par dire mon compagnon avant de soupeser Tomasin. Mais, il était impossible de soulever une telle masse inerte, seul. Alors, le nelda sombre se résigna à tenter de réveiller Tomasin.

Pour ma part, j'essayais de comprendre. Pourquoi Arc'rhon Syndal avait demandé à Shuuno'Lomaï d'intervenir dans un fait divers du ressort du pilier de Toh? Un test? Une mise à l'épreuve? Non, il semblait avoir autre chose. Mon compagnon n'agissait pas d'une manière aussi logique qu'il n'y paraissait et semblait refuser d'ébruiter les événements en appelant des symbiosés à l'aide. Pourquoi? ***


Rhon Tomasin... C'est Shuuno'Lomaï. J'ai été envoyé par Arc'rhon Syndal. Le danger est écarté...

*** Aucun réconfort n'était perceptible dans la voix de mon compagnon. Au contraire, sa voix si roque et si particulière semblait même empreinte d'une certaine frustration. Tout en parlant, il secouait doucement le nelda blanc. ***


 
Tomasin

Le Luang 7 Dasawar 1509 à 17h54

 
*** Tomasin ne devait pas avoir une bonne gueule. Et c'est pas complètement dans les vapes que ça s'arrangeait. Il sent un tapotement sur son épaule... Non, veut encore dormir... Deuxième tapotement. Il grogne et ouvre un oeil. Noir. Un nelda... NOIR !?

Instinctivement, il se serre encore plus contre le mur. Le choc est infime, mais le fait grimacer. Il serre les dents et regarde le... Un instant... Pas le noir... Son poing, qui s'était serré de manière instinctive, se desserre comme par enchantement, et un vague sourire se dessine sur son visage, cassant quelques croutes de sang coagulée qui se formaient autour de ses babines. ***


C'est vous... vous que Syndal a envoyé rhon ? Shuumo... Le consensus... Enchanté... De faire votre connaissance... en vrai... Il est parti vous dites rhon...

*** Il est trop mal en point pour faire attention à une certaine... exaspération dans la voix du grand nelda noir. ***


Merci... Par contre... Aurait du mal à me lever...

*** Pour appuyer ses dires, il tousse et crache encore un peu de sang. Montrant sa poitrine sans la toucher. ***


Crois que c'est cassé... Si vous êtes... meilleur que moi... En soin magique... Plus de forces... Pour faire ça.
***
Nouveau sourire. Il lui tend la main. ***


Au pire... On peut toujours tenté d'avancer un peu...




 
Shuuno'Lomaï

Le Luang 7 Dasawar 1509 à 18h21

 
*** J'ouvris de grands yeux affolés quand Tomasin s'éveilla et décrivit son état. Je frissonnai à l'idée de la scène qui avait du se jouer quelques instants plus tôt. C'était la première fois que je voyais quelqu'un de vraiment blessé et la vision de ce sang me mettait mal à l'aise. ***


Fahiern'Gouenn dit :
Rhon... Ne bougez pas! Je vous en prie, nous allons appeler de l'aide!


*** M'écriais-je sur un ton angoissé et paniqué. Mon regard croisa alors celui de mon compagnon, toujours aussi indéfinissable. Après un court silence, il finit par acquiescer et je lui répondis par un sourire rassuré. Il venait de me faire une sourde promesse. Du moins, en avais-je la conviction. Il se retourna vers le blessé et lui dit alors d'une voix plus calme et plus résolue. ***


Je connais de nombreux mots pour soigner les blessures de l'âme mais j'ignore comment guérir les corps meurtries... Rhon Tomasin...

*** Il marqua une légère pause ou il tenta d'aider le nelda blanc à se tenir plus droit pour mieux respirer. ***


Je pense que si vous êtes passé par Arc'rhon Syndal et non pas par le consensus auprès du pilier de Toh, c'est que vous ne vouliez pas que les événements s'ébruitent de trop... Malheureusement, à moins que vous connaissiez quelques uns de vos amis qui auraient les capacités nécessaires pour vous remettre sur pieds et qui seraient dans les environs proches, ce dont je doute, je voudrais que vous m'autorisiez à prévenir le consensus de la situation pour qu'on vous vienne en aide au plus vite.

*** Étais-ce donc cela? Ce que je n'avais pas compris dans le comportement de Shuuno? Pourquoi se montrait-il discret? C'était pour ménager les divers acteurs du fait divers qui venait de se jouer? Ce pourrait-il que mon compagnon soit bien plus sensible à ce genre de choses qu'il n'y parait? Et pourquoi ces intentions demeuraient toujours une énigme pour moi qui suis sa moue? ***


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