Bienvenue dans le forum de Ulmendya
Plateforme des Conques

Le temps du départ.

Un dernier mot avant une long voyage.
Page [1]
Détails
Sujet lancé par Raganot Zarogat
Le 25-12-1508 à 19h42
13 messages postés
Dernier message
Posté par Raganot Zarogat,
Le 13-01-1509 à 20h29
Voir
 
Raganot Zarogat

Le Julung 25 Dasawar 1508 à 19h42

 
Le temps du départ était venu pour le vieux Tchaë. Il était sur la plateforme des conques, cherchant après Koïya’NisKa’tsih, qui devait lui aussi être occupé à faire ses propres préparatifs. Il voulait faire court, il en avait marre de cette citée.
C’est donc avec une marche lente et pénible que Raganot longeait les conques, scrutant du regard l’horizon, à la recherche du Nemen.



 
Narrateur

Le Luang 29 Dasawar 1508 à 20h19

 
*** Arpentant la plateforme des conques, le vieux tchaë ne mets pas longtemps à repérer un véhicule qui dénote singulièrement dans le paysage de bâtiments plus ou moins gros, mais tous potentiellement aériens : une roulotte.

Toute bigarrée, décorée de motifs détaillés et plus colorés les uns que les autres, elle n'en reste pas moins une classique roulotte en bois, avec des roues, des fenêtres, une porte... D'une taille impressionnante, cependant, et gardée par un equilion non moins imposant, le ''Relais des Mous'', tel que l'indique un grand panneau transversal, semble être en fin de réfection et bientôt prêt à reprendre la route...

Le tchaë se rappelle alors que Koïya’NisKa’tsih a mentionné une roulotte... ***


 
Raganot Zarogat

Le Matal 30 Dasawar 1508 à 20h04

 
Le vieux Tchaë ce dirigea vers la roulotte. Ne voulant pas perdre de temps à essayer de ce faire comprendre au garde, Raganot envoya un message télépathique à Koïya’NisKa’tsih afin d’annoncer son arrivée.

Puis il attendit, regardant la roulotte d’un aire curieux.



 
Koïya'NisKa'tsih

Le Merakih 31 Dasawar 1508 à 01h00

 
*** La porte s'ouvre soudain avec tranquillité, et le nemen en sort, souriant et accueillant.

Bonjour Raganot Zarogat !
Vous avez bien fait de ne pas frapper : je ne sais si la peinture est déjà sèche...


S'écartant légèrement, Koïya'NisKa'tsih lui indique l'intérieur de sa roulotte d'un ample mouvement du bras.

Entrez donc, je vous en prie.

L'intérieur est curieusement beaucoup plus spacieux que ce que les dimensions extérieures du véhicule laissent deviner, et en tout cas très douillet et cossu, aménagé comme le serait une auberge luxueuse, le parquet couvert de tapis, des fauteuils ou sofas moelleux répartis par petits groupes dans la pièce... Un piano à queue et une grande harpe laissent présager de soirées dansantes et musicales des plus raffinées...

Mais pour l'heure la salle est vide. Koïya'NisKa'tsih désigne l'un des canapés au vieux tchaës tout en se dirigeant vers le fond de la pièce, où trône un large comptoir en chêne.

Prenez vos aises. Je vous sers quelque chose ?
***


 
Raganot Zarogat

Le Julung 1 Jangur 1509 à 10h30

 
Le vieux Tchaë s’installa sur le divan, surprit par l’intérieur de la roulotte. C’était vraiment confortable et raffiné. Voyager devait être agréable, au contraire des transports Nemen qu’il avait eu l’occasion de détester en faisant son voyage de Farnya jusque ici.

Quand le Nemen lui demanda se qu’il voulait, il lui répondit, avec une certaine incertitude dans la voix :


Je prendrais la même chose que vous.

Il inspecta encore la pièce quelque seconde avant de reprendre la parole.


Voyager avec ce véhicule doit être très agréable. Je connais bien des frères voyageurs qui seraient ravis de posséder une telle roulotte.

Avez-vous déjà une idée de votre prochaine destination ?


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Dhiwara 4 Jangur 1509 à 20h26

 
*** Parvenu au comptoir de la vaste pièce, le nemen passe derrière celui-ci le temps de sortir une bouteille remplie d'un liquide doré et pétillant, et d'en servir deux grand verres.
Puis il revient jusqu'à la table ou est installé le tchaë, pose un verre devant lui et s'assoit avec grâce sur la banquette qui lui fait face.

Ma prochaine destination ?
Non, je n'en ai point idée...

Je dois vous avouer que je ne suis que rarement celui qui décide de cela...

C'est elle qui choisi.


Dit-il en désignant d'un petit mouvement de tête l'entrée de la roulotte.

Et vous, votre prochaine destination, Raganot Zarogat ? Repartez-vous en terre désordonnée, ou bien partez-vous explorer de nouveaux horizons ? ***


 
Raganot Zarogat

Le Luang 5 Jangur 1509 à 08h31

 
Le vieux Tchaë bu une gorgée du liquide offert par le Nemen tout en regardant l’entrée de la roulotte. Mais il ne s’attarda pas à lui posé de question la dessus, il avait prit l’habitude des étranges réponses Nemen, résultat de leur façon bien a eux de voir les choses.

Je vous avoue que j’hésite. Je commence à prendre gout au voyage. Je pense que découvrir le monde pourrai m’apporter plus que de rester enfermé dans ma bibliothèque à Farnya.

J’ai bien envie d’aller visité Lerth et d’en apprendre plus sur le S’sarkh et sur leurs idéologies. Je me déciderais à l’achat du ticket du transport Nemen.

Puis, peut être que je trouverai une réponse à une étrange vision que j’ai eu lors de mon voyage vers Ulmendya.

Quelque chose m’appel là-bas …



 
Koïya'NisKa'tsih

Le Merakih 7 Jangur 1509 à 00h13

 
*** Lerth... Le temps a coulé depuis ma dernière visite à Aghererh’ta S’sarkh.

Le regard du nenem se fait pensif, mêlant une sorte de nostalgie indéfinissable en même temps qu'une sérénité troublante, puis il semble reprendre aussitôt ses esprits et demande d'un air soudain espiègle :

Ainsi vous cherchez toujours des réponses, Raganot Zarogat ?
Les questions viendront à leur temps, je suppose...
***


 
Raganot Zarogat

Le Merakih 7 Jangur 1509 à 19h22

 
Comme vous dites, nous verrons si elles viendront. Mais j’ai apprit de votre peuple à voir les choses autrement. J’aborde mes interrogations avec plus de sagesse qu’avant, car c’est la recherche de celle-ci qui est intéressante et non sa résolution.

Le vieux Tchaë termina son verre de liquide aux gouts de pommes très fraiches et gazeux, dont le gout n’avait rien d’agréable. Quelques pensées télépathiques le traversèrent, répondant à l’une de ses questions. Il venait de recevoir une promotion, et devait donc régler plusieurs affaires au pays avant d’entreprendre un nouveau voyage.

Au moins, il n’aura pas à choisir.

Il reprit la conversation, gardant pour lui ses dernières réflexions, elles n’avaient ici aucune importance.


Il y a tout de même une réponse que je vous dois, qui est même l’une des raisons de ma présence ici.

Je ramerai d’Ulmendya un regard véritable sur votre peuple. Trop des nôtres ont imaginé que les Nemen avaient réponses à tous. Je sais aujourd'hui que ce n’est pas le cas, mais que nous n’avons rien à craindre de vous et que vous ne mérité pas la colère et le dédain des poussiéreux en général. Je sais maintenant ce que vous êtes, ni plus, ni moins.

Je partirai donc riche d’ici. Riche de cette connaissance.


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Dhiwara 11 Jangur 1509 à 19h53

 
*** Koïya'NisKa'tsih hoche la tête avec un sourire qui laisse entrevoir une sorte de satisfaction à la première réponse du tchaë.
Puis un certain silence s'établit quelques minutes, pendant que ce dernier est absorbé par quelques échanges télépathiques, que le nemen ne semble pas vouloir troubler.
Il a d'ailleurs l'air un peu absent lui-même, le regard figé en direction de plusieurs mous installés sur le divan à côté de Raganot Zarogat.

Puis lorsque le vieux tchaë reprend la parole, Koïya'NisKa'tsih l'écoute avec intérêt et hoche une nouvelle fois la tête, d'un air quelque peu énigmatique.

Vis comme si Tu devais mourir Demain.
Apprends comme si Tu devais vivre Toujours.


Dit-il enfin sans ambages avec un léger sourire sur le coin des lèvres.Raganot ressent alors comme un léger embarras, une sorte de gêne dont il ne parvient à deviner la cause.

Désirez-vous boire autre chose, Recteur ?

Demande soudain Koïya'NisKa'tsih après quelques secondes en désignant le verre vide du tchaë, et rompant par ces mots son malaise naissant.

Quelque chose que vous aimez, peut-être ?
***


 
Raganot Zarogat

Le Luang 12 Jangur 1509 à 10h24

 
Les deux dernières phrases prononcées par le nemen percutèrent le vieux Tchaë tel une bal tirée d’un GENIE en plein cœur. Et comme tout Tchaë digne de ce nom, une crise de paranoïa envahi le vieux Tchaë.

Regardant d’un air étrange les différents mous présent dans la pièce, une multitude de pensée traversèrent l’esprit du Tchaë. Mais il stoppa bien vite cette réflexion, sa fatigue était bien trop prononcé.

Cela n’avait duré qu’une fraction de seconde, mais le recteur se doutait que Koïya'NisKa'tsih l’avait clairement remarqué.


Non merci, je ne prendrai rien d’autre. Je préfère avoir l’estomac léger avant de prendre le transport Nemen. J’espère que vous n’y verrez aucune impolitesse, comme moi je n’en verrez aucune à votre indiscrétion.

Le vieux tchaë hocha la tête, regardant le Nemen d’un regard différent, moins doux, plus analytique.

Vous êtes vraiment un nemen étonnant, à mes yeux, car peut être qu’aux yeux des vôtres il en est autrement. Multiple symbiose et interception télépathique, voilà deux choses que je n’aurais jamais cru voir un jour.


 
Koïya'NisKa'tsih

Le Matal 13 Jangur 1509 à 15h11

 
*** Le nemen garde un air absolument impassible à la réaction de Raganot Zarogat, autant qu'à la mention de son "indiscrétion".

Puis, hochant simplement la tête, il répond de son éternel air posé et patient :

Nous sommes tous étonnants aux yeux de quelqu'un, chacun à notre façon, Raganot Zarogat, et ni vous ni moi ne dérogeons à cette règle.
Et c'est heureux.

Vous repartez donc très bientôt, si je comprend bien. J'espère que vous ferez un agréable voyage.

Mais vous avez dit que m'apporter réponse était une des raisons de votre présence ici... Puis-je faire autre chose pour vous ?
***


 
Raganot Zarogat

Le Matal 13 Jangur 1509 à 20h29

 
L’autre raison n’était que le simple plaisir d’une nouvelle rencontre, aussi courte soit-elle.

Merci à vous de votre gentillesse.


Le vieux Tchaë se leva, sourire aux lèvres.

Je vous souhaite à vous aussi bon voyage. Si un jour vous passez prêt de Farnya, contacter moi, que je puisse vous offrir l’hospitalité Tchaë.

Il s’inclina et sortit par le même chemin qu’il avait prit pour entrer, sans attendre la réponse du Nemen.

Tout était dit.

Ainsi Raganot quitta Ulmendya, avec l’étrange impression qu’il ne quittait pas une citée, mais un autre monde, une autre réalité.


Page [1]
Vous pouvez juste lire ce sujet...