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Il lança un dernier regard à la plante et la petite créature qui se logeait en son creux. Une question lui traversa l'esprit : comment le Khouli pouvait-il supporter la chaleur ? A cela, il ne chercha pas de réponse, car des affaires plus importantes l'attendaient ailleurs. Il emprunta une navette en direction du Quartier des Archives et arriva enfin, après moult péripéties au travers de la foule, à la Plateforme des Conques. Son confrère Linoë l'avait devancé et s'attelait déjà à la tâche. Il discutait avec un mécanicien et semblait jouer le jeu d'une manière fort excellente.
Maintenant, c'était à son tour d'entrer en scène.

Justement, ce Nemen, là ! Qui semblait ne rien faire et regardait l'un des vaisseaux avec une petite passion dans les yeux. Il s'approcha de lui, leva le doigt et, d'un petit air inquiet, lui glissa discrètement et sagement ces mots ci :
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*** En même temps qu'il parlait, il effectuait des mimiques pour se faire comprendre, portant les mains à ses yeux pour imiter des jumelles, feignant l'ignorant en haussant les épaules et en levant les mains, jetant des yeux curieux à droite à gauche, et montrant du doigt, dans le ciel, une des gondolfière qui partait vers une autre plateforme.

Il espérait qu'il arriverait à quelque chose. Pour l'instant, sa première tâche était de trouver quelqu'un qui parlât sa langue. La suite, il avisera. ***

*** Il fit mime de ne pas remarquer le soupçon d'ironie et poursuivit. ***

« Je suis ! Oh oui, je suis le bien illustre Cumulos Takeon. Hihi ! Venu tout droit de la citée d'Arameth, je suis Bailli du Poinçon et officie en ces lieux en tant que touriste. Et avant tout... Scientifque ! Ohoui mon cher.

Voyez vous, j'essaye d'établir quelques croquis de la cité, et je me demandais si il était concevable que je puisse vous emprunter une de ces gondolfières. Hum ? Humm ?! »

*** Le regard suppliant, il joigne ses mains et attend, sagement, la réponse.
Les négociations avaient commencées. ***

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Tout en se rapprochant de Takeon Cumulos et du Nemen, il remarqua une gondolfières garer vers le fond de la plate forme. Sa forme était très différente de toutes les autres. Bien trop petite pour transporter de nombreux passager, elle ne semblait pas pour autant fragile.
Linoë ne pu s'empêcher de voir dans la structure de la coque une volonté de l'inventeur de cette engin de fendre l'air.
Des Courses se dit immédiatement le tydale. C'est un vaisseau pour faire des courses. Il jeta un bref coup d'oeil au puits central et s'immisça dans la conversation.
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*** Il inclina légèrement la tête en signe de salue envers le nemen. ***

*** Il adressa un sourire chaleureux à Ralkano Shinur’Eschtyn. ***

*** Il désigna le vaisseau de course garer au bout de la plate forme. ***

*** Il comprit la tactique de son confrère, mais ce changement brusque de stratégie, de passer aux scientifiques qui recherchent la connaissance à des plaisantins qui désirent s'amuser de l'argent, allait peut être suffisamment titiller les neurones du Nemen pour qu'il puisse comprendre le subterfuge.

Oh eh ! A quoi bon, les Nemens eux même étaient du genre à passer d'un extrême à l'autre, de sages vénérables aux joueurs prétentieux. La citée était à elle seule l'exemple le plus concret de ces personnalités décuplés. Elle accueillait des archives aussi bien que des salles de fêtes et autres conservatoires. Divertissements riment avec recherches.

Espérons que le Nemen ne s'engouffra pas dans ce genre d'état d'esprit paranoïaque et ne leur pose trop de question. Cela allait juste leur prendre du temps, mais le Cumulos avait toutes les réponses en tête. ***

*** Ralkano sonda d'un regard inquisiteur les deux ressortissants d'Arameth et sourit en caressant la gondolfière de course.
Il leur dit sur un ton de connivence : ***

*** Le Charmeur des vents caressa à nouveau la gondolfière en parlant, comme absorbé par ces propres paroles. ***

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Blocage.
Blocage incertain,
...mais blocage quand même.

Lorsque le Nemen les regarda l'un après l'autre, le Cumulos fut prit d'une démangeaison, il voulut regarder son confrère, mais se retint. Ses sourcils ne se plissèrent pas, mais sa bouche se pinça, filant une légère couture d'un bout à l'autre du visage. Là était le blocage, n'importe qui pourrait voir cela comme une simple petite inattention faciale, si le Nemen savait lire les mensonges dans les gestes des autres, ils étaient foutus. Une erreur qu'il ne se serait pas permise si la conversation avait tournée à son avantage. Cela virait de bord, et plus le temps passait, plus on sortait de l'idée initiale.

Linoë, avec ses envies de courses, n'arrangeait rien.

Il leva le doigt à hauteur de ses yeux, inclinant légèrement la tête sur le côté et essaya de prendre la parole après le Nemen. Non. Il prit la parole après le Nemen : ***

*** (Serait-il seul à rire de cette boutade stérile ?) ***

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En écoutant Ralkano Shinur’Eschtyn, Linoë craignis à nouveau d'échouer mais à l'expression du pilote devant son engin il fut rassuré.
Il s'apprêta à répondre mais c'est son confrères qui le pris de vitesse. Ce qui ne fut pas une mauvaise chose. Cela lui rappela qu'il n'était pas seul et que le meilleur moyen d'obtenir ceux qu'ils voulaient étaient de travailler ensemble.

Tout en écoutant, il approuva les propos de Takeon de signe de la tête et lui transmit un message mental.
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*** Une fois que le bailli eut fini son exposer il se tourna vers le nemen.. ***

*** Il gratifia le Nemen d'un sourire gêner. ***

*** Le nemen secoua la tête et poussa un soupir désabusé et snob avant de répondre d'un ton choqué où pointait l'agacement : ***

*** Il ne restait plus qu'une chose à faire, clore la discussion. Il ne connaissait que trop les Nemen pour comprendre quand l'insistance était devenue une gêne, et les connaissait encore plus pour être bornés et têtus dans leurs agissements.

Les choses étaient ainsi, la maire de la cité accueillait les habitants, elle ne les aidait pas ; le coureur jouait des courses, mais ne pratiquait pas le tourisme ; qu'en était-il de l'intellectuel ? Il passait ses journées assis à réfléchir ? Et le passeur ? Il tuait son temps en conduisant une gondolfière d'un bout à l'autre de la ville, toujours le même trajet en allez-retour ?

Drôle de vie que celle menée par un Nemen à Ulmendya. Et c'était eux, les êtres éternels ? Si il passaient leurs vies à des choses aussi futiles, pas étonnant que le S'Sark les ait battu jusque là. M'enfin, il ne devait pas trop s'abandonner à ce genre de réflexion, la philosophie lui faisait mal à la tête, et il n'avait qu'une envie, s'en aller.

Allez ! Rajoutons-en une couche pour le bon plaisir ! Un bon mensonge gros comme son sourire et ils se diraient adieu. ***

« Soit ! Je n'oserais insulter votre tel talent de coureur, et j'ai hâte de vous soutenir pour la course de demain. Nous ne seront peut être pas sur les lieux que vous nous avez montré, mais suivrons avec attention la course qui aura lieu dans la cité. Et, qui sait, peut être que l'envie nous viendrait d'y participer un de ces quatre ! »

*** Tilt. ***

« ... Euuhm... Dites môa voir un peu, un peu. Vous pensez que nous pourrions participer ? Histoire de nous amuser un peu dans cette petite ville ! C'est que, rompre avec la monotonie des recherche semble être au final une bonne appréhension des problèmes, et peut être trouverons nous un compromis.

Voyez voir. Que dites vous de... Nos services en tant que nettoyeurs de votre appareil volant durant autant de temps que vous le voudrez, en échange de vos services en tant que guide touristique. Cela me semble équitable non ? Un pari amical en toute franchise, qui permettra de mieux connaître vos talents de pilotes et... Pourquoi pas, en découvrir chez nous ? Qui sais, nous serions peut être capable de vous battre ! Oh ! Oh ! »

*** Yeux complices, sourire béant, léger coup de coude à son confrère Linoë, tromperie aussi grande que la cité elle même. En fait, ce qu'il désirait dans tout cela, c'était posséder son propre engin, et filer en douce dès les premières minutes de la course. ***

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Linoë adressa un splendide sourire à son confrères.
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Il se tourna vers Ralkano Shinur’Eschtyn toujours le sourire au lèvres. Le visage radieux comme un enfant attendant une friandise longtemps désirer. Intérieurement une petit voix lui disait qu'en faire autant risquait de mettre la puce à l'oreille du Nemen. Mais peut importe de toute façon il ne leur restait plus beaucoup de possibilités. Après c'était soit la descente en rappel le long des plates formes, soit le passage en force des gardes au portail........Ou alors on allait se retrouver à nettoyer cette Gondolfières pour trois ou quatre décennies.
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Télépathiquement à son confrère :

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*** Le Nemen éclata de rire en entendant la dernière proposition de Takeon, puis reprenant son souffle, il lui répondit sur un ton suffisant : ***

*** Puis il prit un air sérieux et compléta d'un ton légèrement moqueur et méprisant : ***

*** Il reprit ensuite sur un ton plus amical et agréable : ***

*** Le Nemen s'inclina respectueusement puis s'éloigna sans un regard en arrière d'une démarche chaloupée digne d'un vieux loup de mer. ***

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Une fois que Ralkano Shinur’Eschtyn tourna le dos aux deux poussièreux, le visage chaleureux de Linoë s'effaça pour laisser place au véritable sentiment qu'il éprouvait pour les Nemens. Du mépris.
Il l'avait masquer tout au long de l'entretien et c'était presque une délivrance que depouvoir le montrer
Il répondit brièvement à télépathiquement à son confrère
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Il observa autour de lui les autres Gondolfières stationner un peu partout. Le moyen d'atteindre les niveaux inférieur ne se trouvait plus par là.
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*** Le chercheur émit un petit rire caustique ***

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Il se tourna à nouveaux vers le puits. Il devait bien avoir un moyen de descendre dans les niveaux inférieur.
Qu'elle possibilité n'avait il pas encore imaginer ?
Qu'elle chemin leur restait encore cacher ?
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*** Il regarda le pilote s'en aller en tournoyant son arrière train tel un marginal de la sexualité et se tourna vers son confrère pour lui répondre. Le passage en force devant le portail l'intéressait. Mais lui ne voyait pas les choses ainsi. ***

« Mon cher ami, je crois avoir trouvé la solution à ce problème cocasse qui nous turlupine depuis trop longtemps. devant l'arbre, nous n'avons rien trouvé. Il est clair qu'il est impossible de creuser quoi que ce soit, dans le sol. Peut être sommes nous passés à côté de quelque chose... oh, je ne sais pas, un tunnel souterrain, des galeries, ou qu'importe ! Devant ce Nemen, nous nous sommes confronté une fois de plus à leur manie de conservateurs manichéens et leurs égocentrismes démesurés.

Maintenant, j'ai à vous proposer une petite partie de plaisir pour détendre l'atmosphère. Nous allons essayer une nouvelle chose qui vient juste de me venir à l'esprit, lorsque vous avez parlé. Oui, c'est mon idée, à moi, que j'ai eut un peu grâce à vous, et beaucoup grâce à moi, et moi seul. Moi, vous dis à vous, que nous allons nous déguiser en Nemen ! Tenez, prenez de cette encre qui me sert à rédiger mes notes. Elle est d'un noir presque naturel et, appliquée sur la peau en des figures particulières, elle nous fait ressembler aux Nemens. Tenez, regardez un peu voir ! »

*** Et aussitôt, il se badigeonna de peinture tel un fou, pour ne pas se faire repérer, il se tourna vers le gouffre et se cacha de la foule. Puis se retourna et découvrit son visage horriblement teinté de traits noirs volant dans tous les sens. On aurait dis les restes d'un cadavre dévoré par des asticots, ou une œuvre d'art Nemen qui aurait finit dans le plus vieux des grenier d'Ulmendya. Il avait à la fois un air de nécromancien et un regard de demeuré. Il faisait peur... non pas pour ce qu'il avait peint sur son visage. Mais peur parce qu'il inspirait une véritable folie. c'était un dérangé qui s'était dessiné sur la tronche des traits aléatoires. Malgré cela, il avait le sourire.

(En revanche, son sourire faisait réellement peur !) ***

« Tada ! Nosu allons leurrer ces idiots ! Ha ! Suivez moi maintenant, au portail ! Sus au portail ! Sus au portail ! »

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Non, il n'avait pas l'air d'un fou. C'était un fou.

Suite.
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Linoë continuait à fixer le puit central tout en écoutant son confrères. Fronçant tout d'abord les sourcils puis laissant un léger rictus fendre sa bouche devant la justification de son idée.
Il se tourna pour attraper l'encre.
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Il observa Takeon, se badigeonner le visage et ne put réprimé un léger pas de recul en voyant le résultat.
Il s'adressa mentalement à son mou tout en ouvrant à son tour le pot d'encre.
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Il attrapa dans son sac un petit miroir, qu'il utilisait pour certaines expérience, et se mit à l'écart de la foule. Il se dessina sur le visage des symboles ressemblant à ceux qu'il avait pu observer sur les Nemen.
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