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Plateformes des Noctambules

Une dette à payer

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Sujet lancé par Ariadne
Le 26-03-1510 à 13h25
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Posté par Ariadne,
Le 07-04-1510 à 21h22
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Ariadne

Le Vayang 26 Marigar 1510 à 13h25

 
*** Le quartier des noctambules fourmillait de monde et de bruit. Ariadne mena Herran à travers cette foule, empruntant des trajectoires sinueuses et tenant toujours une cadence soutenue. La jeune Soupir se faufilait avec aisance et ne semblait pas s'inquiéter du sort du poussièreux. La suivait-il toujours ? ***


Mou dit :
Il n'est pas loin.


*** Elle esquissa un sourire satisfait. Ariadne bifurqua tout à coup pour emprunter une ruelle peu fréquentée. La pente était raide, le chemin permettait apparemment d'atteindre les hauteurs du quartier. Quelques pas plus loin, elle faisait face à une demeure Nemen légèrement délabrée mais qui avait malgré tout conservé un aspect luxueux. ***


*** Elle s'arrêta, à cet endroit, à peine essouflée. A cette heure, personne ne trainait dans les parages. La fête se déroulait "en bas". Elle actionna la poignée qui permettait d'entrer. La porte s'ouvrit, sans surprise pour la jeune Soupir. Elle attendit Herran, adossée contre la porte. ***



 
Herran

Le Sukra 27 Marigar 1510 à 11h01

 
*** Herran suivait la Tydale d'un pas tranquille, tout en regardant à droite et à gauche, observant la plate-forme des noctambules qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de visiter.
Il n'avait pas répondu au mou d'Ariadne, se contentant de sourire. Un sourire moqueur.

Il arriva rapidement près de la Soupir adossée contre la porte d'une demeure Nemen. Une demeure Nemen ouverte qui plus est. Peut-être que les Nemens n'avaient pas la même notions de l'insécurité que les poussiéreux ?

***

Nous sommes arrivés je suppose ?
Bien, je t'écoute.



Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Sukra 27 Marigar 1510 à 17h20

 
*** Herran ne semblait pas essoufflé. Cette petite "promenade" montrait qu'il était vif et endurant, un bon point pour lui, cela lui sera peut être utile. De son sourire habituel, la jeune Soupir l'invita à entrer. ***


Tout d'abord, entrons. Cette demeure semble abandonnée. Elle est parfaite, viens voir.


*** L'intérieur, illuminé par la douce lueur bleuté qui émanait de cristaux Nemens, était sobre, épuré et étrangement propre pour une maison abandonnée. Une table trônait au beau milieu de la vaste pièce principale, d'autres fournitures Nemen étaient présentes, mais ce qu'on remarquait avant tout c'était cette vue panoramique sur une partie du quartier. Tout un pan de mur avait été bâtit en une sorte de verre épais et offrait à la vue des deux poussiéreux un véritable spectacle. ***


Magnifique, pas vrai ?

*** Laissant Herran découvrir les lieux, la jeune Soupir en profita pour farfouiller dans sa besace à la recherche d'une bouteille pleine d'un liquide ambré et de deux timbales. Elle disposa le tout sur la table et remplit chaque timbale d'un peu de liquide. Elle s'approcha du tydale et lui tendit un verre. ***


J'ai découvert ce lieu, lors de ma première visite. Tous ces gens, ce quartier... Elle contempla la vue. Observer les gens d'ici, tu dois me trouver un peu étrange, mais c'est tellement... intéressant. Là bas c'est la fête, la joie, le divertissement. Ici tu observes autre chose. Peut être la réalité ou la vérité. ajouta t'elle doucement.

Enfin...
***
Elle s'écarta de cette vue pour s'installer confortablement sur un divan. Elle fit tournoyer un peu de son breuvage dans la timbale et en but une gorgée. Elle observa le poussiéreux de son air amusé. ***


Alors, Herran, dis moi, c'est bête, mais je ne sais toujours pas ce que tu fais dans la vie ? Je vais avoir besoin de ton aide et je ne peux pas me confier à n'importe qui.


 
Herran

Le Sukra 27 Marigar 1510 à 18h07

 
***
L'Ombre observa l'intérieur de la demeure. Une maison abandonnée ferait un excellent point de ralliement pour une délégation de poussiéreux... Mais cette maison était-elle réellement à l'abandon ?...

Pour l'heure, cela n'avait pas vraiment d'importance. Herran regarda la Tydale servir deux verres de ce qui devrait être un alcool. Il ne toucha à la boisson, se contentant de marcher dans la pièce en regardant les murs. Il ne faisait pas cela par méfiance, mais il ne voulait pas donner l'impression d'être trop à l'aise avec la Soupir : cela ne collait pas avec le personnage qu'il s'était construit jusqu'ici.

A la question d'Ariadne, il fronça les sourcils, l'air étonné

***

Ce que je fais ?... Mais si tu le sais déjà : j'ai été envoyé ici pour discuter avec les Nemens...
Le souci, c'est qu'ils m'ont envoyé alors que je connais pas du tout les us et coutumes de cette civilisation!
Ils auraient pu choisir quelqu'un d'autre, plus habitué au terrain, mais non!..

Mais passons : tu commences à m'inquiéter... J'espère que tu ne veux pas que je fasse quelque chose... De dangereux ?...


***
Bien évidemment, Herran était simplement curieux. Il attendit d'entendre la réponse d'Ariadne. Il fallait rester prudent : une personne (une femme de surcroît!) assez folle pour s’engager dans la compagnie de Kvethan devait réserver quelques surprises...

***



Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Sukra 27 Marigar 1510 à 19h02

 
Mais non !

*** La jeune Soupir se leva du divan et posa une main rassurante sur l'épaule du poussiéreux. ***


Bien sûr que non. Rien de dangereux, promis.

*** Ariadne lui adressa un sourire rassurant. Elle semblait confiante mais intérieurement l'hésitation la tourmentait.
Herran paraissait être le candidat parfait mais quelque chose la titillait. Quelque chose semblait en décalage chez ce personnage. Elle avait intentionnellement tenté de le semer dans la foule, mais il l'avait suivi avec tant de facilité... Elle se remémora ses débuts avec Nocturne. Elle n'aurait pas fait aussi bien au premier essai. Et les bracelets. et ses réponses toujours vagues. Qui l'avait envoyé ici? et de quoi devait il s'entretenir avec les nemens? ***


*** Une intense lassitude l'envahit soudainement. Depuis qu'elle avait en charge la Communauté tout s'était enchainé à une vitesse folle. ***


*** Elle reprit une gorgée de son alcool et l'air enthousiaste, s'approcha de la vue panoramique. ***


Regarde, tu vois cette petite bâtisse là bas, à coté du théâtre ? et la ruelle qui les sépare ? Elle pointa du doigt une petite maison Nemen qui n'avait rien de grandiose par rapport aux autres bâtiments. Deux Nemens étaient postés en face d'une ruelle qui longeait la maison.

Il faudrait que tu distrais ces deux nemens pour moi. Juste leur parler, essaye de jouer l'étranger complètement paumé. Tu as déjà vécut cette situation, ça ne devrait pas poser de problème pas vrai ?


 
Herran

Le Sukra 27 Marigar 1510 à 21h55

 
***
Herran écouta l'équilibrienne avec curiosité.
Lorsqu'elle vint poser une main sur son épaule, surpris par cette familiarité inhabituelle pour lui, Herran dut faire un immense effort pour ne pas laisser ses réflexes de combat sur-aiguisés prendre le pas sur la raison et lui fracturer le bras.
Néanmoins, ses longues séances d'entraînement lui avaient appris à maîtriser son corps, aussi sa seule réaction fut un imperceptible tressaillement.

Herran commençait à comprendre le but de la Tydale. L'Ombre repris le dessus sur le personnage du diplomate perdu, aussi le ton de sa question fut-il plus affirmé qu'Herran ne l'aurait voulu

***

...Et je peux savoir dans quel but tu souhaites distraire ces Nemens ?

***
Une fraction de seconde, le regard du Tydale se fit très perçant, incisif, avant de reprendre une expression simplement curieuse

***



Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Sukra 27 Marigar 1510 à 22h38

 
*** Le visage de la tydale s'assombrit... Sa main posée sur l'épaule du poussiéreux retombe doucement. Elle reste muette un instant, la détresse se lisant sur ses traits. ***


Tu t'en doutes n'est ce pas ? je dois entrer dans cette maison.

Il y a ce Nemen, Nerkimas, que j'ai rencontré alors qu'il visitait Zarlif. Un étudiant en voyage pour perfectionner son shaï. Nous nous sommes tout de suite plu. Mais...

*** Elle détourne son regard un instant. ***


Mais ses parents s'opposent à notre union... Ils haïssent les étrangers plus que tout. C'est une famille inquiétante. En fait, elle me terrifie. Nerkimas ne désire qu'une chose, me rejoindre. Mais ses parents l'enferment.

*** Ariadne retient un sanglot tandis qu'une larme roule lentement sur sa joue. Elle fixe de nouveau le tydale de ses yeux larmoyant. ***


Demain, je sais qu'il sera seul pendant quelques minutes. J'aimerai le rejoindre, le voir, nous nous enfuiront ensemble ! Mais il y a ces deux gardes... J'ai besoin d'aide.

*** La jeune Soupir ajoute d'une voix rauque et pleine d'espoir. ***


Herran, s'il te plait, payeras tu ta dette ?

 
Herran

Le Sukra 27 Marigar 1510 à 23h18

 
*** Herran parvint à retenir un éclat de rire. Il afficha une mine attristée, mais en son for intérieur, il voulait applaudir : quel superbe numéro d'actrice!
Ariadne n'était pas membre de la compagnie de Kvethan pour rien!

L'Ombre pencha la tête en soupirant. Il réfléchissait... Non pas à ce que lui avait dit la Tydale, mais à comment il pouvait la prendre à son propre jeu...

Il eut soudain une idée lumineuse qui lui permettrait de vérifier une bonne fois pour toute si l'histoire de la Soupir était vraie.
Il releva la tête, un grand sourire sur le visage

***

Je peux faire bien mieux que distraire des gardes!
Si ce Nerkimas est venu à Zarlif, cela signifie qu'il a reçu un titre de déambulation...
Or, il se trouve que je connais bien les Preux du Crépuscule de notre faction, qui délivrent ces titres.

Ils me rendront un service sans rechigner si je leur explique la situation.

Je vais leur dire de prétexter un problème administratif qui requiert impérativement la présence de Nerkimas, puis je me présenterais à sa famille comme le porte-parole des Preux du Crépuscule pour leur expliquer cela (j'ai justement de quoi créer un document officiel de l'Equilibrium sur moi).
Comme ça, Nerkimas sera contraint de partir pour Zarlif, et tu pourras l'y retrouver!


***
Herran attendit quelques secondes avant de conclure, le sourire toujours aux lèvres

***

Bonne idée non ?
Je contacte un Preux sur le champ...





Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Dhiwara 28 Marigar 1510 à 15h48

 
*** Séchant lentement ses larmes du revers de la main, la jeune Soupir écouta avec attention Herran. Elle resta un moment stupéfaite avant de sourire, visiblement ravie.
***

Tu crois ? ce serait... ce serait merveilleux !

*** Ariadne détourna son regard pour observer la ville. Elle réfléchissait. Le cerveau en ébullition. Après un court instant elle se tourna vers Herran, l'air inquiet. ***



Mais. Attends....


Il s'agit là d'un Nemen, pas d'un vulgaire étranger. Les règles ne sont pas les même. Nous délivrons aux autres des titres de déambulation pour nos territoires mais les Nemens ne considèrent que nos cités. Tout ce qui dépasse les murs de nos villes sont sous leur contrôle. Je doute qu'un titre soit nécessaire pour eux.

En fait, ce serait stupide. Et mon Nerkimas c'est quelqu'un d'intelligent, tout comme sa famille... Et puis Zarlif accueille volontiers les étrangers contrairement à Syrinth.


*** Ariadne semblait réellement déçue. ***


Dommage, c'était bien pensé, mais je doute qu'une telle histoire soit crédible...

Mon plan est simple et je suis sûr qu'il marchera.

*** Observant le diplomate d'un air innocent. ***


Herran... j'ai l'impression que tu es réticent. Si tu as peur je le comprendrai, mais dis le moi tout de suite que je puisse me mettre à la recherche d'une autre personne qui acceptera de discuter avec ces deux Nemens. J'ai peu de temps devant moi.



 
Herran

Le Dhiwara 28 Marigar 1510 à 17h49

 
***
Herran secoua la tête en signe de négation

***

Non, tu te trompes.
Tu l'as d'ailleurs dit toi-même : "les Nemens ne considèrent que nos cités". Si Nerkimas s'est rendu à Zarlif, Nemen ou non, il a dut recevoir un titre de déambulation. D'ailleurs, je peux te l'affirmer, ayant déjà eu à fournir un tel titre à un Nemen de passage à Syrinth.
Zarlif, bien que moins regardante, ne fait pas exception : les Preux ont le devoir d'appliquer nos lois sur l'ensemble de nos cités.


***
Herran croisa les mains derrière son dos, et regarda par une fenêtre, tournant la dos à Ariadne

***

Si Nerkimas est intelligent, comme tu le dis, que crois-tu qu'il préfèrera : un voyage justifié vers l'Equilibrium, ou une fuite clandestine ?...

***
L'Ombre se retourna pour faire face à la Soupir. Sa voix était beaucoup plus affirmée qu'à l'accoutumée.

***

Nous sommes actuellement dans une phase critique, et nous ne pouvons prendre le risque de nous froisser avec les Nemens... En tant que diplomate, je ne peux pas laisser faire ça...
Et puis, si tu t'enfuies dans le secret, que feras-tu une fois avec Nerkimas ? Où iras-tu ?...


***
Le Tydale s'avança d'un pas vers sa congénère, à environ deux mètres d'elle, et se pencha légèrement en avant

***

Je t'offre une chance de le voir longuement, aussi longtemps que l'administration pourra le retenir, et c'est la meilleure solution en l'état actuel des choses... Qui sait quelles répercussions auraient une telle affaire sur nos relations avec les Nemens ?...
J'ai pourtant bien l'impression que c'est toi qui es réticente, non ?...


***
Étrangement, le diplomate maladroit semblait s'être transformé en un poussiéreux sûr de lui...

***




Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Dhiwara 28 Marigar 1510 à 19h10

 
*** Cette histoire avait suffisamment durée. Elle allait y mettre un terme. Herran était loin, très loin d'être coopératif. Il était bien plus intelligent et borné que prévu.

L'air convaincu, mais la voix teintée d'une pointe d'agacement, la jeune Soupir fait face au tydale.
***


Tu sais quoi? Tu as tout à fait raison ! Contacte donc un preux, raconte lui toute cette histoire et on verra ce que lui en pensera.

*** Elle se savait couverte de ce coté là. Tout le monde -ou presque, apparemment - était au courant de la suprématie des Nemens sur syfaria. Un preux n'irai pas embêter un Nemen avec un titre de déambulation s'il pouvait l'éviter. ***


*** La tydale s'éloigna en direction de la table. ***


Ensuite j'imagine qu'il te faudra à nouveau trouver un interprète capable de faire comprendre cette situation à sa famille. dit elle tout en rangeant sa bouteille d'alcool et ses deux timbales dans sa besace.

L'administration c'est vraiment pas mon truc. Quand tout cela sera réglé, n'oublie surtout pas de me tenir au courant.

*** Et la jeune Soupir s'éloigna d'un air triste vers la porte. ***



 
Herran

Le Matal 30 Marigar 1510 à 19h30

 
***
Étrange... Pourquoi Ariadne n'avait-elle pas protesté plus que ça ?... Herran savait que les Nemens n'avaient pas besoin de titre de déambulation, mais la Soupir avait été prompte à douter... Ou alors savait-elle pertinemment qu'Herran ne pourrait vérifier ses dires ?...

Toujours est-il qu'Herran envoya une pensée fulgurante à une symbiosée exerçant dans l'administration de Zarlif. la la réponse arriva avant même que la Tydale ait quitté la maison : les passages de Nemens sur le territoire équilibrien n'étaient pas répertoriés...

Voilà qui contrariait l'Ombre, mais il ne crut pas à l'histoire de la Soupir pour autant...
Herran prit la parole alors qu'Ariadne passait le pas de la porte

***

Au fait, une dernière question : la famille de Nerkimas, tu ne l'as jamais rencontré ?



Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Merakih 31 Marigar 1510 à 18h35

 
*** Ariadne s'arrêta sur le pas de la porte, l'air fatigué. ***


A quoi bon ? Tu crois que je n'ai pas retourner cette histoire dans ma tête un nombre incalculable de fois? J'ai peur que ses parents lui "lavent" le cerveau avec leurs sermons et qu'il décide de m'oublier. Je ne laisserai pas ça arriver. Je le ferai avec ou sans toi.

J'essaierai demain. En attendant, si tu changes d'avis , tu sais comment me joindre...


*** Un pas de plus et la jeune Soupir passa le seuil de la maison. ***


 
Herran

Le Sukra 3 Astawir 1510 à 18h57

 
***
Herran arriva rapidement au niveau de la Soupir et la retint doucement par l'épaule avant qu'elle en sorte de la maison

***

Attend une seconde. Si je comprends bien, cela veut dire que Nerkimas était seul lorsqu'il s'est rendu à Syrinth pour suivre ses cours de Shaï, c'est ça ?

Voilà qui peut jouer à notre avantage! On peut en déduire que sa famille lui fait suffisamment confiance pour le laisser partir seul et relativement loin...


***
Herran avait terminé sa phrase en baissant le ton, comme s'il parlait pour lui-même alors qu'il réfléchissait à un plan.
Au bout de quelques secondes, il releva brusquement la tête

***

J'ai un nouveau plan : je vais me faire passer pour un professeur de Shaï de passage dans la Cité-Puits pour recruter des élèves prometteurs.
Je dirais avoir entendu parlé de Nerkimas lors de son dernier passage en Équilibrium, et lui proposerais des cours avancés.
Après tout, je parle parfaitement le Shaï...

Au niveau de la langue, je peux me faire envoyer par télépathie une traduction Nemen d'un texte que je n'aurais qu'à retranscrire sur un document officiel. Une sorte d'invitation en somme...
Sinon, il faudra trouver un interprète mais le problème est qu'il faudra lui mentir à lui aussi...

Qu'en penses-tu ?



Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Sukra 3 Astawir 1510 à 23h19

 
*** Ariadne se crispe, l'air franchement agacée elle se tourne vers le poussiéreux. ***


Mais... mais... Par la Dame ! Tu n'écoutes donc rien?!

*** Se dégageant l'épaule, elle se détourna à nouveau.. Levant les yeux au ciel, une main plaquée sur le front, elle inspira profondément. Ça y était, il avait dépassé les bornes. Quel entêté ! Pas possible d'être aussi ...aussi.... ***


En plus, ton plan ne peut pas marcher. Nerkimas était libre avant que... marmonna t'elle avant de s'interrompre brutalement.

*** Rhaaaa ! Mais qu'est ce qu'elle fichait ? Tout cela n'avait aucun sens. Elle n'aurait jamais la paix avec cet énergumène. La jeune Soupir massa doucement ses tempes du bout des doigts. Tout à coup, elle se convulsa de rire, d'un rire nerveux qui dura une bonne minute. ***


J'aurai dû m'en douter. Un diplomate! Ça aime parlementer ! tourner autour du pot! faire du vent! Quelle imbécile... Ah ça! ils riront bien quand je leur raconterai cette lamentable histoire. Je peux te l'assurer. fit elle en fixant le poussiéreux de ses yeux rieurs.

*** Elle recula d'un pas. ***


Ecoutes Herran, en fait on va s'arrêter là. Elle est bidon cette histoire... ajouta t'elle sur le ton de l'évidence même.

Nerkimas n'existe pas, tu peux donc t'en retourner faire tes trucs de diplomate. Désolée de m'être jouée de toi comme ça. Mais je dois dire que tu t'en es pas mal sortit, je suis sûr que ton chef quel qu'il soit, aurait été très fier de toi.

Finalement tu n'auras pas payer ta dette mais j'imagine qu'en quelque sorte nous sommes quitte...


*** Clin d'oeil. ***


Allez c'est pas tout mais il va me falloir une bonne nuit de sommeil pour récupérer de toute cette histoire. Que la Dame te garde jeune diplomate !

*** Un rapide salut de la main et la jeune Soupir s'éclipse dans la nuit. ***



 
Herran

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 00h13

 
***
Herran afficha un sourire satisfait quand la Soupir lui avoua enfin la supercherie... Enfin, ça il l'avait deviné depuis longtemps, mais un aveu rendait la suite tellement plus simple...

Ariadne ne put pas aller bien loin. L'Ombre jaillit devant elle, sortie d'on ne sait où, stoppant nette la course de la Tydale. Cette dernière n'eut le temps de voir que le sourire ironique du "diplomate" avant d'être plaquée contre un mur.
Tout aussi rapidement, la pointe acérée d'une dague piqua légèrement la gorge de la Soupir.
Herran parla calmement, d'un ton si neutre et froid qu'Ariadne put comprendre que ce genre de situation faisait partie du quotidien du Tydale

***

Tu sais, lorsqu'on invente une histoire, le plus important c'est qu'elle garde sa cohérence...
Nerkimas a suivi des cours à Zarlif selon toi, et tu ne remarques rien lorsque je dis qu'il en suivait à Syrinth ?... Je me demande lequel de nous deux n'écoute rien...
Ton aveu me facilite la tâche, mais je n'avais plus besoin de ça pour te confondre...


***
D'un geste quasiment invisible à l'œil, Herran fait disparaître sa lame sous sa cape, avant de relâcher sa prise sur la Soupir.
Il recule d'un pas, visiblement aux aguets mais beaucoup moins menaçant. Sa démonstration n'avait pour but que de faire comprendre à Ariadne que fuir ou se battre serait vain

***

Ne crains rien, je n'ai aucune intention de te faire du mal... Simplement je trouve que terminer notre rendez-vous de la sorte est terriblement impoli...
Cela commençait tout juste à être intéressant...


***
L'Ombre repoussa une mèche qui lui tombait sur le front avec désinvolture avant de poursuivre

***

Tu auras compris que mon rôle ne se résume pas à échafauder des plans tordus dans le but de faire parler les Tydales suspectes...
Comme je te l'ai déjà dit : on ne peut se permettre de se froisser avec les Nemens...
Et si tu me disais la vérité maintenant ? Si j'estime que ta petite affaire ne constitue pas un danger pour nos relations avec eux, peut-être que je fermerais les yeux...



Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 12h23

 
*** Surprise de rencontrer un mur sur sa route, la jeune Soupir en perdit son sourire. ***

Aouch! Hey..

*** Mais elle n'eut pas le temps de protester davantage. Le couteau sous la gorge, cela lui rappelait affreusement l'une de ses mésaventure. Il était rapide et précis. Pas une goutte de sang n'avait été versée. Il pourrait très bien rivaliser avec cette petite peste du Terrier s'il n'était pas aussi charmant. Après tout, c'était bien la première fois qu'on lui promettait de ne lui faire aucun mal.
***


*** Libérée de l'emprise du sombre tydale, elle réajusta ses vêtements et se donna un peu plus contenance. Sa voix ne tremblait pas. Pas encore. Elle en avait vu d'autres. Il fallait la pousser un peu plus que ça pour la voir paniquer. ***


Il n'y a pas de "petite affaire", je voulais juste m'amuser un peu avec un innocent poussiéreux. Mais pas si innocent que ça apparemment...

Je savais bien qu'il y avait quelque chose de louche chez toi. Qui es tu vraiment ? Pour qui travailles tu ?


 
Herran

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 18h28

 
***
Herran était ravi de pouvoir sortir de son personnage de diplomate maladroit. Bien évidemment, il se contenta de répondre ce qu'il répondait systématiquement, pour correspondre avec ce que les poussiéreux, symbiosés ou non, savaient des Ombres

***

Je suis un serviteur de la Shaïm, assurant la sécurité des équilibriens en dehors du Palais des Murmures, tout comme les Gardes Gris le font à l'intérieur...

***
Une réponse laconique, souvent prononcée... Mais seules les Ombres elles-mêmes (et leur supérieur direct bien sûr), connaissaient la vérité.
Le regard d'Herran s'adoucit

***

Désolé pour cette agression brutale...
Si tu n'as pas l'intention de nuire aux Nemens (ou à d'autres), je n'ai pas de raison de te surveiller...
Par contre, je reste un homme de parole et je tiens à payer ma dette envers toi.
Peut-être as-tu besoin de quelque chose ?...



Les Chroniques d'Herran

 
Ariadne

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 19h28

 
*** Ariadne se détendait à mesure que le visage du poussiéreux s'adoucissait. ***


J'espère bien que tu es désolée ! J'ai une vilaine douleur au dos maintenant...

..que j'ai peut être un peu mérité, mais tout de même.
bougonna t'elle tout en massant l'une de ses omoplates.

*** La jeune Soupir trouvait étrange le fait qu'il n'insiste pas plus. Une ruse probablement... Son intuition lui dictait de se montrer plus que méfiante dans les jours qui allaient venir. ***


Bon.. En fait, t'es une Ombre...

Je ne savais pas que les Ombres avaient ce genre de talents. Et je ne parle pas de ta superbe prestation d'acteur. Mais j'imagine que c'est plutôt logique pour quelqu'un qui est censé assurer la sécurité d'autrui...

*** La jeune Soupir resta silencieuse un moment, assimilant cette nouvelle information. Ses yeux s'illuminèrent soudainement. ***


Est ce possible d'engager une ombre comme garde du corps ? J'imagine que la réponse n'est pas si évidente...

Mais, et si ta dette était de me protéger? tu le ferai? tu pourrais ?



 
Herran

Le Merakih 7 Astawir 1510 à 19h47

 
***
Herran haussa les sourcils. Il était légèrement surpris

***

Garde du corps ?... Effectivement, je ne peux pas décider cela par moi-même…
Attends une seconde, je contacte ma hiérarchie…


***
Herran se concentra un instant, le temps d’envoyer une pensée. Quelques minutes plus tard, il sourit à la Tydale

***

Mes supérieurs viennent de me donner leur accord.
Je serais ton garde du corps pendant quelque temps.
Par contre, qu’est-ce que…


***
La phrase d’Herran mourut sur ses lèvres. Il fixait un point invisible loin devant lui alors que ses yeux s’écarquillaient

***

Par la Dame ! Oriandre est tombé !
Tu as entendu les pensées sur le consensus ? C’est terrible !
Il faut absolument informer les Nemens ! Je pars au centre de judication. Rejoins-moi si tu veux mais fais vite !


***
Sans attendre de réponse, Herran fila comme une flèche vers la plate-forme administrative. Il donnait l’impression de flotter au-dessus du sol à la vitesse de l’éclair, se faufilant à travers les passants presque sans qu’ils ne remarquent sa présence

***



Les Chroniques d'Herran

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