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Auberges et Tavernes

L'auberge, un lieu de repos ?

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Sujet lancé par Abara Tradjesk
Le 06-09-1509 à 11h56
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Posté par Abara Tradjesk,
Le 12-09-1509 à 19h47
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Abara Tradjesk

Le Dhiwara 6 Saptawarar 1509 à 11h56

 
Le voyage depuis Farnya m'avait épuisé. Mes jambes fatiguées menaçaient à tout moment de me laisser tomber. Aussi, m'orientant dans la ville d'un pas chancelant, je demandais le chemin pour l'auberge la plus proche.

"L'auberge de l'améthyste. C'est un peu plus loin. Suivez mon doigt"

Le vieillard à qui j'avais demandé mon chemin n'était vraiment pas doué pour les indications. Finalement, j'avais trouvé le lieu où j'allais me reposer.

J'entrais, rajustant mon kéfié pour ne pas laisser paraître le bas de mon visage. Seuls mes yeux étaient visibles. Après avoir parcouru la salle du regard à la recherche d'un visage connu (peine perdue. Logique vu que j'étais pas d'ici), je demandai au tenancier de m'indiquer une table libre. Il s'exécuta, s'empressant de me demander si je désirais quelque chose.

"Une bonne bière me désaltérera."

Avant de prendre place, j'époussetais la poussière du chemin qui restait sur mes vêtements, de manière à avoir l'air présentable si quelqu'un souhaitait me parler. Au contraire, mon geste attira les regards désapprobateurs des personnes autour de moi.

dit :
Tu viens de montrer que t'en avait rien à faire de salir l'auberge.


Ben quoi! Il paye bien quelqu'un pour faire le ménage, non ? Puis, c'est pas un peu de poussière...

Ma bière se posa devant, le tenancier à l'autre bout de la chope. Avec un regard avide et un geste précipité, je me saisissais de cette pinte, en me délectant de sa saveur amer.
La savourant, puis en savourant d'autres, je regardais les gens autour de moi, écoutant leur conversation, observant leurs faits et gestes. Pas pour les espionner, juste parce que je n'avais rien d'autres à faire.

 
Abara Tradjesk

Le Julung 10 Saptawarar 1509 à 10h34

 
Finalement, lorsque j'eus bu plus que de raison, je montais vers la chambre que j'avais payé à l'avance. Ma bourse était bien plus légère, et son nouveau poids perturbait mon équilibre...

Grimpant d'une démarche chancelante les marches qui menait aux chambres, je heurtais un petit vieux tout rabougri qui grommelait en descendant. Je m'excusais d'une voix pâteuse et tentais de me hisser sur une ultime marche.

dit :
Quelle tristesse de te voir ainsi... Pourquoi vous faites ça vous autres êtres civilisés ?


Gné ?! Qu'est-ce... qu'est-ce que tu me veux ? Mon foulard fétiche ? Tu veux toucher mon fou-foulard ? P-pas question! Sinon la chance ne marchera p-plus sur moi...

Le mou me jeta un regard hautain, plein d'amertume et teinté d'un soupçon de honte, sans doute. J'exagérais mon état. Mais avec ces questions existentielles auxquelles je devais toujours répondre... sans qu'il me donne la moindre réponse aux questions que moi je posais...

Cette boule parasitaire pouvait bien continuer à se poser des questions. Ce soir, je n'étais pas enclin à donner des réponses.

Relevant la tête d'un geste fier et aviné, je trébuchais sur ce foutu sol qui n'arrêtait pas de bouger. Jurant à voix-basse, je décidais qu'il serait plus prudent pour moi de continuer mon périple en m'aidant des murs. C'est ainsi, que tâtonnant, j'avais fini par regagner la chaleur salvatrice de la chambre et la douceur de la couchette.

Je pense qu'ils furent nombreux dans l'auberge cette nuit, à entendre mes ronflements.

 
Abara Tradjesk

Le Sukra 12 Saptawarar 1509 à 19h47

 
Le lendemain, je me levais du pied gauche. Mon estomac en vrac et ma tête sonnant comme un carillon avait mis à mal mon humeur. J'étais pas content. Mais alors pas du tout.

'tain! Tout ça c'est de ta faute, parasite.

Le mou ne releva pas. Il préféra conserver le silence. De toute manière, il le savait. Tout ce qu'il pourrait dire serait retenu contre lui.

Je me levais péniblement du lit et eut un haut le cœur. Un bon bain. C'est ce qu'il me fallait pour revigorer. D'autant que je n'en avais plus pris depuis un paye.

Je descendais l'escalier pour retourner dans la salle où j'avais fini par vider le stock de l'aubergiste. Il me regarda d'un œil noir. J'avais pas du être un client très sympa, hier. Me tenant la tête à deux mains, je lui demandais pourquoi il me regardait ainsi.

Après ce que j'ai bu... je dois dire que j'ai quelques trous noirs. Rien de bien méchant j'imagine...


Rien de bien méchant?! L'aubergiste avait répété la fin de ma phrase trois octaves plus haut. Conséquence de quoi, je serrai mes doigts contre mes tempes battantes, l'impression que les mots se percutaient violemment contre les parois de mon crâne.

Il me désigna une table derrière moi. Me retournant, je comprenais pourquoi il était énervé. Soûl comme un cochon, j'avais dansé sur cette table en chantant. C'était pas dans mes habitudes d'ailleurs, mais là, bizarrement, j'avais eu la veine d'un troubadour aviné. Bien sûr, tapant des pieds pour me donner le rythme et ponctuer ma chanson avait eu une fâcheuse conséquence... j'avais fini le cul par terre au milieu des clients que j'avais renversé avec moi. La table était brisée.

Hum... je suis certain qu'on peut s'arranger...

dit :
Typiquement la phrase qu'il ne faut pas sortir...


Il ne pensait pas si bien dire...

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