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Maison Palutra

Un Luthier chez les Palutra...

Patatras !
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Sujet lancé par Hir'Daeles
Le 28-01-1510 à 11h06
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Posté par Hir'Daeles,
Le 21-02-1510 à 15h48
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Hir'Daeles

Le Julung 28 Jangur 1510 à 11h06

 
*** Juste après s'être levé, l'Ordinant du Luth avait décidé qu'il allait commencer aujourd'hui à explorer les maisons Nemen, histoire de donner des motifs de satisfaction à Edoar et Minakh lorsqu'ils reviendraient , plus ou moins entiers, de leur discussion avec un Tisseur de Rêves, animal doué de pensée irascible et puissant s'il en était... et S'Sarkh seul sait ô combien il y en a sur l'univers insulaire des Poussiéreux.

Vêtu d'habits très simples, un cahier de notes, un sac de voyage vide sous le bras et un nécessaire à aquarelle dans sa besace, notre tydale se dirigea à pas pressés vers le Domaine Palutra...
Il se dirigeait vers l'entrée, qui ressemblait à.... ***


MJ
 
Maître de Jeu

Le Julung 28 Jangur 1510 à 18h26

 
***

Le Domaine Palutra, imposant et sinistre.



Aisément la plus grande parmi ses congénères, c'était clairement aussi la plus inquiétante.
Dans cette noblesse vaste et abandonnée, respiraient de biens sombres mystères.
Et quelque part, Hir'Daeles le sentit de suite, une menace sourde, couverte.
Qui n'attendait probablement qu'un geste pour être réveillée.

Le Poussiéreux emprunta l'unique petit escalier menant à la porte d'entrée.
Deux vastes panneaux en bois coulissants, ornementés, qu'il fit glisser.

En s'introduisant à l'intérieur de la bâtisse, le Confrère découvrit un havre d'obscurité.
Il n'y avait que quelques rais de lumière, provenant d'ouvertures condamnées.
Comme des faisceaux de lumière descendant ci et là.

De ce qu'il en distinguait, le hall était très haut de plafond et très long.
Presque vide, très peu meublé, mais vide de ce vide qui se suffit à lui-même.

***


 
Hir'Daeles

Le Julung 28 Jangur 1510 à 19h22

 
*** Hir'Daeles n'osait respirer...

L'atmosphère était si lourde qu'il avait peur à chaque instant d'être écrasé par le sentiment d'étouffement qui sourdait de chaque craquement de lame de plancher, des particules scintillant dans les rares rais de lumière arrivant à passer aux travers d'anciennes ouvertures condamnées...

Cependant, c'était bien beau les atmosphères angoissantes et mystérieuses, mais on n'y voyait goutte...

C'est donc pourquoi notre entropiste préféré se saisit d'une torche, de son briquet à amadou, et rendit à la pièce un éclairage qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps , sans doute, révélant... ***


MJ
 
Maître de Jeu

Le Sukra 30 Jangur 1510 à 15h01

 
***

Dans le vaste hall où il se trouvait, Hir'Daeles révéla essentiellement du riche mobilier.
Fauteuils, tables, canapés, commodes, secrétaires, chaises et des....gens ?!
Ah non, pas des gens, des sculptures et des ombres joueuses.

Ainsi était empli l'espace. Malgré la multitude de mobilier, tout était harmonieusement agencé.
On pouvait difficilement se prendre quoique ce soit dans le genou ou dans le pied.
Mais, à l'opposé, tout était complètement poussiéreux, négligé, à l'abandon.

Du reste, deux couloirs, un à droite et l'autre à gauche, se présentaient au visiteur.
L'un donnait sur l'aile ouest de la maison et l'autre sur l'aile est.
Beaucoup de portes pour chaque.

***


 
Hir'Daeles

Le Sukra 30 Jangur 1510 à 15h45

 
***
Hir'Daeles, une fois assuré que les ombres qui dansaient sur les murs n'étaient pas celles de personne sen chair et en os mais de sculptures disposées ca et là, put pleinement apprécier le spectacle qui s'offrait à lui...

Poussé par le hasard, il traîna ses pieds jusqu'à la première sculpture à sa droite, avant de les regarder toutes, une par une....

Il était poussé par une intuition...

Ces sculptures étaient elles l'œuvre d'un unique artisan, représentaient elles des personnes différentes, imaginées, fruit de l'imagination de ou des artistes les ayant réalisées, ou s'appuyaient elles d'un modelé réel, connu ou inconnu d'Hir'Daeles ?

Tout cela lui rappelait, en moins lumineux, ses premiers cours sur l'Art de la Sculpture en Utrynia...

Qui sait, si il en trouvait une dont il se dégageait un puissant sentiment, peut être emmènerait il cette statue dans son chez soi en Arameth...
***


 
Narrateur

Le Dhiwara 31 Jangur 1510 à 17h44

 
***

Les sculptures en question étaient toutes abstraites.
Elles étaient également le fruit d'un travail remarquable.
Finesse, détails, pureté, légèreté du style...

Leurs formes n'étaient qu'un assemblage de courbes, d'arabesques, de déliés.
Elles évoquaient clairement de forts belles Runes Nemens agencées les unes aux autres.
Comme si le sculpteur avait cherché à transposer la calligraphie en matière, en dimensions.

Et, il fallait le reconnaître, c'était assez réussi.

La plupart faisaient entre 50 centimètres et 1m20.
Elles étaient taillées dans une pierre lourde et sombre, aux reflets ambrés.
Comme le reste, elles prenaient la poussière. Toutes étaient fort bien préservées.

Sauf une, brisée et éparpillée, au sol.

***


 
Hir'Daeles

Le Dhiwara 31 Jangur 1510 à 18h13

 
*** Hir'Daeles se rapprocha de ladite Rune brisée et éparpillée...

S'accroupissant près de celle ci, il essaya de la remettre en place, comme une sorte de puzzle en trois dimensions...

Peut être s'agissait il d'un motif qu'il connaissait déjà, qu'il avait déjà lu ?

Toujours est il que s'il n'arrivait pas à le reconnaître, il le croquerait sur son carnet... ***


 
Narrateur

Le Luang 1 Fambir 1510 à 00h28

 
***

Une fois recomposée, un peu difficilement, la sculpture ne révèle rien de particulier.
C'est, comme les autres, une oeuvre complexe et abstraite rappelant les Runes de la Calligraphie Nemen.

Ce n'est pas un motif que l'Ordinant connaît.

***


 
Hir'Daeles

Le Luang 1 Fambir 1510 à 15h32

 
*** L'Ordinant se baissa, enveloppa les quelques fragments de la rune éparpillée sur le sol dans sa cape, qu'il roula en boule et mit ensuite dans son sac de voyage.
Peut être le fait qu'uniquement celle ci était dû à un pur hasard, mais Hir'Daeles ne croyait pas au hasard... ou tout du moins, il n'y croyait plus depuis longtemps.

Et puis de toute facon, le propriétaire des lieux n'allait sans doute pas revenir quémander son dû.. et puis si l'étude ne portait pas ses fruits, Hir'Daeles pourrait toujours l'exposer sur la table basse de sa maison, près de la cheminée...

Et pour être sûr de ne pas faire les choses à moitié, l'Ordinant prit une deuxième sculpture, celle ayant la taille la plus réduite, et la fit rejoindre sa consoeur brisée dans les tréfonds de son sac...
Reprenant sa torche, l'Entropiste se dirige vers l'aile droite de la maison Palutra, ouvrant chaque porte systématiquement pour vérifier si il n'existe pas une bibliothèque dans cette maison, pour pouvoir accéder, peut être, à des chroniques du Puits des Souvenirs, de par ses anciens habitants...

Et aussi pour voir s'il n'y a pas un escalier , menant à une partie encore ignorée de l'Ordinant de cette maison... ***


 
Narrateur

Le Luang 1 Fambir 1510 à 21h30

 
***

Dans l'aile droite, aucune bibliothèque ne se dévoila au regard de l'Ordinant.
Il passa devant une salle de bains, une cuisine, une grande chambre et un autre salon, plus petit que celui du hall.
Mais au bout du couloir, un escalier se présenta à lui, menant aux étages supérieurs.
Le tout demeurait obscur, toujours baigné dans cette semi-obscurité pesante.
Sa torche éclairait, mais peu, et l'atmosphère était toujours aussi lourde.

***


 
Hir'Daeles

Le Matal 2 Fambir 1510 à 10h12

 
*** L'Ordinant s'avança donc vers l'escalier, afin de gagner les étages supérieurs...
Il se demandait combien de temps allait bien encore pouvoir durer sa torche... ***


 
Narrateur

Le Matal 2 Fambir 1510 à 15h36

 
***

Hir'Daeles arriva dans l'aile droite du premier étage de la longue maison.
De là où il était un autre escalier menait au second.

Et devant lui, un vaste couloir de portes, comme au rez de chaussé
L'atmosphère n'avait pas changé, elle aussi.
Mais quelque chose, dans l'ambiance, oui.
Quoi ? difficile à dire...

***


 
Hir'Daeles

Le Merakih 3 Fambir 1510 à 14h00

 
*** L'Ordinant ressentait désormais autre chose dans cette partie de la maison Palutra...

Une idée lui vint cependant ... peut être était-ce lié au Flux ?

D'une façon qu'il voulait discrète, l'Entropiste commença à drainer le Mana des alentours, devenant le centre d'un Flux puissant... ***


 
Narrateur

Le Julung 4 Fambir 1510 à 17h40

 
***

Rien d'étrange dans les Flux environnants. Rien que l'Ordinant ne perçut en tout cas.
Si cette impression était d'une manière ou d'une autre liée à la magie, il n'en ressentit rien.
Cette impression nouvelle le tenaillait fermement, mais il ne pouvait dire comment précisément.
C'était plus une sensation indescriptible. Comme un...souvenir. Un souvenir lourd de sens.
Un souvenir qui imprégnait les murs de cet endroit.

Et ce souvenir l'assaillait, alors qu'il ne lui appartenait pas. Il essayait de s'immiscer dans son esprit.
Un souvenir extérieur qui tentait de cambrioler et de s'installer dans sa mémoire.
Un souvenir lourd de sens...et dangereux pour sa santé mentale.
Cela, il pouvait le sentir très distinctement...

***


 
Hir'Daeles

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 09h24

 
***

Hir'Daeles n'aimait pas cela...

Il le savait.. il n'allait pas pouvoir s'empêcher de retourner chaque coin de la maison pour trouver la moindre trace de documents, de chroniques, d'estampes relatant la vie au Puits avant sa désertion...
Ainsi que la raison de sa désertion...

Alors autant ne pas faire reculer l'échéance...
D'autant plus qu'il sentait qu'ici... les murs avaient des oreilles...
Mais s'ils avaient souvent des oreilles partout, surtout en Arameth, ces murs dénotaient surtout des autres par le fait qu'ils semblaient avoir une bouche...

Prête à chuchoter l'histoire inavouable de ce lieu à quiconque serait prêt à l'entendre...

Hir'Daeles leur faciliterait la tâche...

L'Ordinant se dirigea vers le centre de la maison, au premier étage.
S'allongea à même le sol, faisant fi de la poussière...
Après tout, ne faisait t-il pas que mêler la sienne à celle laissée par les Nemens ?

Et, d'un claquement de doigt, ouvrit son esprit...
Une étincelle rouge remonta le long de son poignet, se divisa en deux au niveau de son bras, qui éclatèrent en milliers de feux d'artifice en arrivant sur sa gorge..

Pour fuser vers son cerveau...

L'esprit de l'Entropiste était désormais assoifé, assoifé de connaissances....

Advienne que pourra, mais il voulait trop savoir...
La connaissance était son seul but dans la vie désormais...
Cela s'imposait à lui comme s'il l'avait toujours su...

Mais toujours dénié...
Du moins jusqu'à aujourd'hui...

***


 
Narrateur

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 16h29

 
***

N'attendant qu'une ouverture, le souvenir s'engouffre.
Il envahit l'esprit d'Hir'Daeles, le possède et l'incarne avec violence. Le viol, le vrille.
Le souvenir en lui-même n'est pas violent, mais ce qu'il signifie, oui, ainsi que son âge...
L'Ordinant comprend que ce qu'il fait est extrêmement dangereux.
Qu'il pourrait en perdre le sens commun.

Cela se passe dans la même pièce. Le hall du rez-de-chaussé.
Dans ce salon central, plus coloré et lumineux qu'aujourd'hui, trois âmes sont présentes.
Il y a un Nemen mâle, assis dans un fauteuil, l'air agacé derrière son regard ambre.
Son visage argenté est bardé de runes sombres. Il écoute quelqu'un.

Un autre Nemen mâle, qui lui ressemble passablement, est debout.
Lui n'est pas agacé, il est clairement énervé. Il s'agite, beaucoup, et cri sur l'autre.
Tous deux sont sobrement habillés, de costumes noirs et gris, dotés de belles chevelures platines.

La tension est forte, extrêmement forte, et l'Ordinant sent son coeur déraper un instant.

Mais il y a un troisième protagoniste, qui observe la scène, triste.
Elle tourne le dos aux deux hommes, mais les écoute depuis un coin de la salle.
C'est une Nemen, femme, d'une puissance et d'un âge plus avancé, cela se sent...
Elle pleure, une larme brillante roule le long de sa joue.

Un bruit. L'un des Nemens, celui debout, vient de jeter à terre une des sculptures.
L'une des statues abstraites qui ornent le salon un peu partout.

La scène est silencieuse depuis le début, sauf ce bruit. Ce bruit est salvateur.
Il ramène brutalement Hir'Daeles à la réalité. Par un lien étrange.
Alors qu'il le sait, sa tête était sur le point d'exploser.

Il est seul, dans l'ombre et la poussière, dans le présent.
Et il a affreusement mal au crâne...

***


 
Hir'Daeles

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 19h54

 
***

Hir'Daeles resta prostré sur le sol de longues minutes durant...
Jusqu'à que son souffle redevienne silencieux...

Cependant, son mal de tête était toujours là...
Se relevant doucement afin d'être assis, l'Ordinant dodelina de la tête, se découvrant un torticolis de la pire éspèce...

Puis l'envie revint...
Il voulait savoir...

"Je me souviens de la noblesse perdue de la mère Palutra."

La scène qu'il venait de revivre...
La Nemen était sans doute cette personne...
La mère Palutra...
Et les deux autres, ses fils.. des frères sans doute...

Se disputant...
Et leur conflit avait sans doute perdu la famille...
Mais point de conclusions hâtives...

Il lui FALLAIT trouver la Bilbiothèque...
Faisant un bref passage dans leur campement de la maison Ilmiens, pour récupérer une lampe à huile et quelques autres torches, l'Ordinant était de retour quelques minutes plus tard, sans avoir soufflé mot à ses compagnons...

Il allait retourner toute la maison pour trouver des archives...
Et il se mit donc en quête de son Graal...

***



 
Narrateur

Le Sukra 6 Fambir 1510 à 16h39

 
***

Une fois de nouveau au rez-de-chaussée de la maison, avec une lampe à huile, l'Ordinant décide de s'engager dans l'aile gauche, opposée à celle qu'il a déjà emprunté et exploré. Il trouve rapidement la bibliothèque.
Puisqu'elle est au bout dudit couloir. Sauf que....elle a été visiblement ravagé par le feu.
Depuis longtemps il n'en reste qu'une ruine de charbon et poussière.
Certaines parties du mur donnant même sur l'extérieur.
Tout avait été détruit dans les flammes...

***


 
Hir'Daeles

Le Sukra 6 Fambir 1510 à 17h16

 
***
Non...
Non...

Cela ne se pouvait...
***



NON !

***
Il ne pouvait pas avoir fait tout cela pour rien...
Cela ne pouvait pas s'arrêter..
S'agenouillant pour remuer la cendre, trouver un ouvrage intact, l'Entropiste se retrouva bientôt dépité, un goût de cendre froide dans la bouche...

Il lui fallait un écrit...

Et c'est là que l'idée lui vint....
Un journal intime ? Un carnet de bord ?
Peut être tenu par les anciens maître de maison ?

A partir de cette hypothèse, l'Entropiste procéda tel un pilleur de tombes...
Sauf que l'unique trésor recherché était la connaissance...

Se ruant dans les chambres, éventrant les matelas, retournant les tiroirs, passant la main en dessous et au dessus des armoires, l'Ordinant trouverait..

Quel qu'en soit le prix à payer...
***


 
Narrateur

Le Luang 8 Fambir 1510 à 11h14

 
***

En se mettant à fouiller plus minutieusement la maison, plus frénétiquement aussi, Hir'Daeles découvrit que nombre de pièces n'étaient plus très harmonieuses. Le temps avait agis certes, mais les lieux étaient également en partie dévastés.
Il n'y avait rien d'aussi ravagé que la bibliothèque, bien entendu, le reste n'était pourtant pas intact.
Quant aux écrits, c'est dans le bureau du rez-de-chaussé qu'il en trouva finalement.
La grande majorité avaient été bazardés dans la salle, à droite à gauche.
Parchemins éparpillés, livres éventrés, pages arrachées.

Il comprit rapidement que c'était déjà un foutoir noir.
C'était dans ce capharnaüm qu'il allait devoir se plonger.

***


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