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Maison Palutra

Un Luthier chez les Palutra...

Patatras !
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Sujet lancé par Hir'Daeles
Le 28-01-1510 à 11h06
33 messages postés
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Posté par Hir'Daeles,
Le 21-02-1510 à 15h48
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Hir'Daeles

Le Luang 8 Fambir 1510 à 14h21

 
*** Et c'est donc un tri méthodique qui commença...

L'Ordinant procéda à un premier tri...

Il commença à trier d'une part les lisibles des illisibles... ***


 
Narrateur

Le Matal 9 Fambir 1510 à 20h45

 
***

Après plusieurs heures de travail, l'Ordinant termine son classement.

La pile d'illisibles et d'inutilisables est malheureusement beaucoup plus grande.
Nombre de documents et de papiers ont été éventrés, déchirés, brûlés, saccagés.
D'autres sont simplement trop vieux, l'encre disparue ou gribouillis infâmes.

Mais il y avait quelques feuilles, des pages, des parchemins dans la pile des lisibles.
Cela ferait tout de même de la lecture pour Hir'Daeles.

Quant à voir si cela allait être intéressant....

***



 
Hir'Daeles

Le Matal 9 Fambir 1510 à 20h54

 
***

Après une sieste salvatrice de quelques heures dans un des fauteuils du salon de la Maison Palutra, l'Ordinant ramassa tous les documents lisibles qu'il avait pu amasser, se désolant de la maigreur de la pile ainsi constituée...

Et c'est un deuxième fastidieux tri qui commenca...

Par trois tas, cette fois..

Premier tas, ce qui traitait de Syfaria en général, peut petre utile mais ne concernant pas la Maison Palutra ou le Puits en premier lieu...

Deuxième tas, ce qui ressemblait de près ou de loin à tour écrit ou l'auteur semblait s'intérésser de loin ou de près au Puits..

Troisième tas, ce qui traitait directement de la Maison Palutra...
Afin de se faciliter la tâche, l'Ordinant réutilisa le sort de Soif de l'Esprit...

Actuellement, il ne fallait pas être concentré, il fallait être rapide et efficace..
Et ce sort semblait parfaitement convenir à la situation..

***



 
Narrateur

Le Matal 9 Fambir 1510 à 22h31

 
***

Ledit sort n'est, contrairement à ce que l'Ordinant croit, pas tout à fait ce qu'il lui faut.

Il augmente, certes, des capacités, ouvre l'esprit pour l'amener à voir au-delà, à se dépasser.
Mais le plonge aussi dans une transe qui n'a rien à envier à celles de soiffards du biberon....
La forme d'ébriété dans laquelle tombe Hir'Daeles ne l'aide pas particulièrement.

La tâche, il se la complique plus qu'il ne se la facilite, en la circonstance.
Mais bon, un ivrogne n'est pas complètement handicapé.
Et l'Ordinant peut encore compter ses doigts.

Alors il trie.

Rien sur Syfaria.
2 tiers (de pas grande chose) sur le puits...
Et le dernier tiers sur Palutra. Un petit tiers pas fier.

***


 
Hir'Daeles

Le Merakih 10 Fambir 1510 à 18h05

 
***
Se massant les paupières longuement en soupirant, l'Ordinant se lamente...

Cela fait quasiment une journée qu'il est dans cette maison de fous ...

Tout ca pour vingt feuillets contenant des informations hypothétiquement pertinentes sur le Puits...
Une migraine à en faire pleurer un Yoatlaku...
Des yeux douloureux....
Mal au dos...
Un souvenir acquis au prix d'un moment de pur terreur...

Mais le travail n'attend pas...

Ne s'accordant que quelques abricots séchés à titre de récompense, l'Ordinant commenca sa lecture... traduction, plutôt...

Par le tas concernant le Puits..
Renouant avec un fastidieux travail de copie, interrompu au niveau de la naissance n°25 de l'an 1495, Registre des Naissances de la Ruche d'Utrynia, travail commencé pendant ses nombreuses heures de travaux d'intêret généraux...

Toujours est il que tout les textes rassemblés par Hir'Daeles seront soigneusement traduits en Rabäan, et conservés, ainsi que leur original, dans un étui spécialement acquis par l'Ordinant...
***


 
Narrateur

Le Vayang 12 Fambir 1510 à 19h06

 
***

L'Ordinant entame son travail...fastidieux.
Travail de lecture et de traduction, qui n'est pas des plus faciles.

Parce que les papiers sont vieux, quelquefois difficilement lisibles.
Parce que sa maîtrise du nemen est loin d'être parfaite. Des choses lui échappent.
Parce que lire et traduire des textes ce n'est pas particulièrement amusant.

Mais au bout de quelques heures, des idées se dégagent.
Des éléments sur le puits, qui ressemblent à des progrès dans ses recherches.
Les grandes lignes sont que le puits était un lieu très fréquenté en son temps.
Un lieu de passage pour nombre de voyageurs, de marchands, de visiteurs.
Ils s'arrêtaient ici, venaient pour se reposer, se relâcher, profiter.

Les quatre maisons, visiblement, offraient de nombreux services.
Elles se partageaient la clairière : donnaient gîte, couvert, divertissement.

La vie, à n'en point douter, devait être belle et douce ici...

***


 
Hir'Daeles

Le Vayang 12 Fambir 1510 à 19h30

 
***
Hir'Daeles rangea les feuillets ainsi approximativement traduits, avant de se lever pour aller s'allonger dans un canapé situé dans la salle...

Se couchant dans le canapé et oubliant les muscles courbaturés de sa nuque un instant, l'Ordinant soupire.. et s'endort..

Pour se réveiller quelques heures plus tard, légèrement reposé..
Les deux lampes à huile qu'il avait laissées allumées se sont entièrement consumées, et la seule lumière qui éclaire la maison Palutra est celle filtrant à travers les jointures des cloisons barricadant fenêtres et portes...

Rallumant trois lampes et une tige d'encens pour chasser l'odeur de poussière, l'Entropiste déjeune frugalement de quelques fruits secs et d'une tasse de thé .. froid... avant de se mettre au travail...

Le tas concernant les Palutra..

A nous deux...

Une fois son travail fini, l'Ordinant avait la ferme intention d'explorer le deuxième étage, car il avait apercu un escalier laissant deviner qu'il existait cette partie dans la Maison Palutra..
Et peut être un grenier qui sait... et qui dit grenier dit bric à brac..
Des heures de fouilles encore en perspective...
Youpi...
***


 
Narrateur

Le Dhiwara 14 Fambir 1510 à 18h29

 
***

Hir'Daeles termine vite sa lecture et traduction des documents Palutra.
Même si son nemen n'est toujours pas parfait et que les papiers ne sont pas faciles.
Il arrive à en tirer la substance, l'essentiel. Il n'en apprend malheureusement pas beaucoup.
Sinon que la maison était, comme ses voisines, une sorte d'auberge. D'où le nombre de chambres.

Il apprend également que les lieux étaient dirigés par une femme, la dame Palutra.
Elle avait visiblement deux fils avec qui elle travaillait.
Ils tenaient la maison, des jumeaux.

D'autres gens apparaissent, visiblement liés à ce trio.
Ils devaient travailler pour eux. Une demi-douzaine de personnes.

Ce qu'il retient aussi de sa lecture, c'est la nature de la clientèle de l'endroit.
Les gens qui profitaient des services de cette maison étaient visiblement importants.
Hir'Daeles sait que la société Nemen est complexe, qu'elle est mouvante.
Mais il devine que les noms et titres répondent à une forme de prestige.

Ce qui vient valider l'aura que dégage la maison par rapport aux autres.
Une forme de majesté, d'orgueil, d'élégance, de puissance.

***


 
Hir'Daeles

Le Luang 15 Fambir 1510 à 15h20

 
***
Déçu...
Il était déçu...

"Tout ca pour ça"
Aurait il pu se dire...

Se ruiner l'âme et la santé pendant deux journées entières afin de déterrer trois feuillets et quatre lignes intéressantes...

Mais il y avait encore trois maisons à explorer...
Et le Puits à sonder...

Sans doute n'était il pas au bout de ses surprises...

C'est donc pour la dernière fois qu'il franchit le seuil de la Maison Palutra...
***


 
Narrateur

Le Luang 15 Fambir 1510 à 19h43

 
***

Alors qu'il quitte la maison, une impression le foudroie brutalement.
Il a déjà effectué quelques pas dans la clairière, l'ancienne bâtisse est derrière lui.
Le sentiment qu'une présence l'observe depuis une des fenêtres du bâtiment l'assaille.
Quand il se retourne, il distingue la silhouette d'une femme qui regarde dans sa direction, se découpant dans l'encadrure d'une fenêtre du troisième étage. C'est une ombre, floue, lointaine, gracieuse...

Puis il cligne des yeux.

Rien.

Une vue de l'esprit ?

***


 
Hir'Daeles

Le Matal 16 Fambir 1510 à 20h00

 
***
Chers lecteurs, je dois maintenant m'excuser auprès de vous...
Hir'Daeles retournera dans la Maison Palutra...
Et pas plus tard que maintenant, à vrai dire...
Mais place au récit...
***


***
Une sueur glacée vint innonder le dos de l'Ordinant..
Sa chemise se plaqua sur son dos, le faisant frisonner violemment...
Se dirigeant à pas mesurés vers la porte Palutra, il s'engagea dans l'escalier..

Puis il arriva à la porte, et il pénétra dans la Maison...
Dont l'atmopshère lui semblait encore plus lourde, plus glaçiale...
Inhospitalière en somme....

Puis l'Entropiste monta les marches jusqu'au troisième étage..
Pour se diriger vers la chambre dans laquelle se situait la fenêtre ou il avait entraperçu -imaginé peut être- la silhouette féminine...

Poussant la porte du bout des doigts, Hir'Daeles révéla, le coeur vacillant...
***


 
Narrateur

Le Dhiwara 21 Fambir 1510 à 14h53

 
Quand Hir'Daeles rentre dans la pièce, c'est une surprise.

Celle-ci est lumineuse, belle, flamboyante. S'y trouve des saveurs, des odeurs, des couleurs auxquelles il ne s'attendait pas dans cette sinistre maison fantomatique. C'est une grande chambre décorée, comme neuve et pleine de vie.

Les draps du lit sont faits, propres et bien mis. Les murs sont peints, ornés de tapisseries et de tableaux.
Le mobilier est foisonnant, les armoires sont bien remplies, d'objets et de livres, forts bien entretenus.
Objets d'arts disposés un peu partout, boîtes de somptueux bijoux ouvertes...

Des odeurs savoureuses de fleurs, une brise fraîche, une lumière superbe qui entre par la fenêtre.
Et devant cette dernière, une grande dame Nemen, superbe et majestueuse. Celle de sa vision.
Elle est dans une robe noire et dorée d'une splendeur incontestable, la peau pleine de runes.
D'apparence jeune, quelque chose en elle respire la sagesse.

Il y a une noblesse intemporelle en elle.

L'Ordinant est subjugué par cette vision d'un autre âge. Il s'y croirait, là, dans cette scène.
Ses sens le lui disent, son coeur l'affirme. Mais quelque chose en lui est déboussolé.

La dame, qui regardait par la fenêtre, se retourne. Pour lui faire face.
D'une façon troublante, Hir'Daeles a l'impression qu'elle l'observe un quart de seconde.
Puis elle se met à errer dans sa luxueuse et imposante chambre, comme si de rien n'était.
Comme si le Poussiéreux n'existait pas. Ce qui n'est pas entièrement faux...

Elle donne à manger à des étranges oiseaux enfermés dans des cages complexes suspendues au plafond.
Elle fouille dans un coffret à colliers et à bracelets. En met certains, en enlève d'autres. Sourit.
S'assoit sur le bord de son large lit, en caresse une partie le regard perdu dans la vague.
Elle va ensuite s'assoir à son bureau et rédige sur un petit parchemin.

Quelques lignes. Hir'Daeles a le temps d'y lire :

« Cela devient impossible, ils ne veulent plus me laisser sortir.
Ils deviennent fous, j'en ai peur. Comment en est-on arrivé là, Gass'Iunne ?
Cette situation...est intenable. Je me souviens de temps plus cléments...
Le Puits change. Syfaria aussi. En mal, j'en ai peur.

Tu me manques.
»

Enroule son message et l'accroche à un de ces volatiles bizarres.
Qui s'en va, pour entrer par une des fenêtres de la maison en face. La Maison Ilmiens.
Elle regard par sa fenêtre encore quelques secondes, et se met à pleurer.

La vision se délite pour Hir'Daeles. La chambre, meublée, colorée, harmonieuse...disparaît.
Pour laisser place à du vieux mobilier poussiéreux. Des murs condamnés, des couleurs passées.
Les objets sont brisés, les livres disparus, les caches défoncées, les bijoux détruits...

Retour à la réalité. Douloureux.


 
Hir'Daeles

Le Dhiwara 21 Fambir 1510 à 15h48

 
*** Hir'Daeles, à la disparition de la vision, ressentit une grande tristesse l'envahir..
Comme si un bonheur venait de le quitter...
Perdu à jamais dans les limbes de l'Oubli..

Errant sans but dans la pièce, l'Ordinant se laisser aller, passant ses doigts sur les éléments du mobilier, sur la table...
Cette lettre...
Sans doute la Dame Palutra avait entretenu une liaison avec un membre de la Maisons Ilmiens...
Ce qui indiquait tout simplement la prochaine maison que l'Entropiste explorerait...
Ou pas...

Cela dit, en se dirigeant vers la porte, l'Entropiste buta sur quelque chose qui alla tinter contre une plinthe...
Se baissant pour examiner l'objet, il s'aperçut qu'il s'agissait d'un bracelet or et argent, terni par les années et par l'oxyde...

Il l'avait vu au poignet de la Dame Palutra, il en était certain...
Et quand bien même ce bracelet était désormais sans valeur, tout taché qu'il était, on devinait encore sa beauté cachée...

Des arabesques gravées à sa surface formaient un entrelacs inextricable...

Le passant à son poignet, l'Ordinant se dirigea vers la sortie...
Une dernière fois... ***




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