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Des rayons de lumière percent la cîme des arbres vénérables de la forêt qui chante. En trame de fond, la vie s'agite. La saisons froide est terminée, les ramages reprennent leurs jeux avec les vents, les oiseaux se parent de couleurs chatoyantes pour attirer d'éventuels partenaires. harmant après-midi pour une petite pause dans leurs expérimentations éreintantes.
Les bestioles (et elles avaient été nombreuses) avaient fui sous l'assault combiné des bémols, bécares, tierces diminuées, sauts d'octaves, quintes pianoforte.... bref, tout leur arsenal y était passé. En réaction, flavistes, sykramens et braxats avaient détalé des fourrés. Ils avaient même pu observer un arbre perverti relever ses racines comme un jupon pour s'écarter de leur passage.
Cette dernière pensée arracha un sourire satisfait au Blanc Nelda qui ouvrait la marche, panier de provisions en main. Son regard moqueur se porta sur son double de jais. Les désagréments du désert semblaient partiellement oubliés.
Sourire.
Un après-midi parfait. Juste assez chaud pour être confortable, juste assez frais pour ne pas devenir étouffant.
Décidément, rien ne pourrait l'entacher. Pas même ces quelques ombres étranges qui s'agitaient par moment dans les recoins de sa vision et disparaissaient alors qu'il tentait de les saisir du regard.
Probablement le jeu des feuilles et des rayons solaires.
Rien de plus...
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...
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