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La Clairière

Déjeûner sur l'herbe.

Détente dans un lieu hors du commun...
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Sujet lancé par Antiorn
Le 07-05-1510 à 20h22
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Posté par Antiorn,
Le 12-05-1510 à 17h59
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Antiorn

Le Vayang 7 Manhur 1510 à 20h22

 
La forêt dense aux ombres moqueuses fait place à une clairière verdoyante et enchanteresse. S'y dessinent les silhouettes de trois maisons Nemens et d'une ruine rongée par les vignes et le temps. Au centre se trouve un puit, une table de jardin en bois massif et usé, des bancs. Le Blanc Nelda s'arrête un instant pour ressentir les rayons solaires sur son visage puis adresse un sourire complice à son double de jais.

Ils s'avancent. L'herbe semble grasse et douce. Les feuilles composent une mélodie en dansant avec le vent.
Parfait. Tout était parfait.

À quelques mètres de la table l'artiste dépose son panier puis ses mains s'y engouffrent pour en ressortir une nappe à carreaux blancs et rouges. D'un geste théâtral, il l'étend sur l'herbe puis invite Achara à y prendre place.
Il délace ensuite ses bottes et les jette nonchalament plus loin, faisant quelques pas dans l'herbe afin de se laisser chatouiller les doigts de pieds.

Ses mains replongent dans le panier puis il en sort une bouteille et deux verres. En un tour de main cette dernière est ouverte et les deux verres, remplis à ras le bord.

Tendant un verre à sa chambellan, son regard perçant et malicieux cherche le sien.

À l'Art, très chère. L'Art qui élève les âmes et sauvera peut-être les meubles...

Puis il trinque.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Achara Edaregord

Le Luang 10 Manhur 1510 à 16h35

 
Elle enlève à son tour ses bottes poussiéreuses en poussant un soupir de soulagement ; un peu de sable vient se mêler à la terre fertile de la clairière fleurie. Le tintement des verres résonne joyeusement dans cet espace hors du temps.
Rendant son regard à son double opalin, elle acquiesce à son toast sans pour autant en ajouter, un sourire malicieux au coin des lèvres.
Après les semaines qu’ils viennent de passer dans le désert, cet aparté champêtre est plus que bienvenu. Ils se savent pourtant attendu, mais ces quelques instants volés au Temps comptent maintenant plus qu’un rapport fastidieux. Depuis la chute d’Oriandre, l’armée des natifs semble avoir disparu avec Tarknal et harmonystes. Et l’urgence qui les a jetés sur les routes se fait bien moins pressante alors que les soleils et les vents chantent le retour de la saison chaude.
Le sourire se mue en rire quand un papillon vient butiner ses orteils.
Ils auront bien le temps d’être sérieux demain.

Elle jette un regard gourmand au panier qui semble cacher moult merveilles avant de le fixer, mutin, sur le Blanc Nelda.

Alors ? On commence ?!


Voudriez-vous me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici ?
- Cela dépend de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
- Peu importe l’endroit… dit Alice.
- Dans ce cas peu importe la route que tu prendras.

 
Antiorn

Le Matal 11 Manhur 1510 à 17h31

 
Le Blanc Nelda se pare d'un regard de mystère, sourire malicieux en biseau. Comme à l'habitude, il a lui-même fait les emplettes et la chambellan ignore tout de ce qui peut bien se trouver dans le panier. Un bref passage à Eleudice a suffi à Antiorn pour débusquer ce panier et son chimérique contenu.

Ce qui est intéressant avec ce panier, comme avec tout trésor en fait, c'est qu'on ignore ce qui s'y trouve.

De ses mains il présente le dit panier comme un magicien qui s'apprête à exécuter un tour de passe-passe.

Alors jusqu'au dénouement de l'attente s'y trouvent les possibilités. En fait, présentement, se trouve tout ce que nous désirons manger dans ce panier.

Puis ses mains se dirrigent à tâton vers l'ouverture menant aux victuailles alors que son regard reste cloué sur son interlcutrice, exagérément sérieux.

La question est: désirons-nous réellement l'ouvrir et nous priver de ce festin de tous ces possibles ? Ou nous contenterons-nous de nous repaître de ce que notre regard aura figé parmi tous les possibles de notre goûter ?

Un instant il paraît contrarié.

Bien entendu, nous ne pouvons nous nourir que de rêves... Mais ce panier est si petit ! Comment pourrait-il contenir ne serait-ce qu'une poussière de nos désirs ?

Puis son visage s'illumine.

À moins que quelqu'un, quelqu part, ait triché ne serait-ce qu'un peu ?

Retour à l'expression mutine du Blanc Nelda. D'un geste sec, il renverse le panier et son contenu se déverse sur la nape.
Deux baguettes bien trop grandes pour entrer dans leur contenant sans en dépasser font leur apparition, suivies d'une bouteille de vin, puis d'une autre de cidre. Des ustensiles divers s'écrasent en un harmonieux tintement. Un plat de fromages, un autre de pâtés, un pot d'olives et des feilles de vigne farcies, fugaces et trempettes sautent joyeusement sur la nappe. Le torrent s'arrête. Antiorn, contrarié, secoue le merveilleux contenant qui recrache fruits, petits pots de tapenades et autres marinades ainsi que des sachets de noix sous la menace.

Cette fois je crois que tout y est ! , fait Antiorn d'un air satisfait en refermant le mystérieux panier.

Son regard moqueur s'accroche à celui d'Achara.

Maintenant... par quoi commencer ?


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Achara Edaregord

Le Matal 11 Manhur 1510 à 18h27

 
Applaudissements joyeux face au torrent prometteur de délices.
Pourlèchement de babines.
Papilles gustatives agitées.

Oh oh oh ! Monsieur a triché !

Un grand éclat de rire tintinnabulant, avant de se pencher très sérieusement vers l'entassement de mets divers et variés.

Par quoi commencer ? Mmmm... La question est difficile…

Un coup d’œil chafouin.
Retour au tas. Qui attend patiemment.

Que dirais-tu de laisser le hasard en décider ?

Sans même attendre la réponse de son double opalin, elle ferme les yeux et tend les mains pour les faire voleter de pots en plats. L’objet de convoitise ne se fait pas attendre : le petit ramequin qu’elle a extirpé de l’amas semble bien innocent avec son ruban coloré. Un instant lui suffit pour ôter la protection et tremper son doigt dans la pommade mystérieuse. À peine un autre pour le porter à ses lèvres.
Dégustation...

Miam ! Crème d’artichauts et tomates aux herbes du jardin.

Rire de contentement.

À ton tour !


Voudriez-vous me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici ?
- Cela dépend de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
- Peu importe l’endroit… dit Alice.
- Dans ce cas peu importe la route que tu prendras.

 
Antiorn

Le Merakih 12 Manhur 1510 à 01h13

 
Jovialement le Blanc Nelda s'adonne au jeu. Fermant les yeux ses mains parcourent les pots jusqu'à ce qu'elles s'arrêtent sur celui élu par le hasard (ou par son oeil imperceptiblement entrouvert).

Ceci !

Il l'ouvre avec impatience, y plonge un doigt sans honte aucune et porte la purée ainsi récoltée à son palais.

Purée d'aubergines et de pois chiches au saffran !

Puis, toujours sans regarder, il ouvre un second pot et en retire une olive.

À toi !


Nonchalamment il la lance en un lobe harmonieux et précis vers la bouche de sa chambellan.
Évidemment, cette ouverture pourrait bien mener vers certains débordements. Et connaissant le caractère ascerbe et stricte de sa supérieure... cela pouvait très vite virer à la guerre des petits pots. L'arsenal était là. Des armes en quantité suffisante pour changer le paysage à tout jamais. L'apocalypse cullinaire.

Mais bon... elle n'oserait tout de même pas... non ?
En fait il sait très bien que si...
Et quelque part, sourire en coin, il n'attend que ça.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Achara Edaregord

Le Merakih 12 Manhur 1510 à 17h50

 
Et elle ose.
L’apocalypse culinaire se déchaîne.
Les petits-fours volent dans les frondaisons. Les olives voltigent dans les airs. Les crèmes et les tapenades maculent museaux et fourrures ! La bataille fait rage : les baguettes en guise d’épées, les deux combattants esquivent tant bien que mal les multiples projectiles gastronomiques, étouffés par un rire inextinguible.

Voilà ce qu’on appelle un pique-nique !

***

Quelques heures plus tard, les deux luthiers sont étendus au milieu d’un gargantuesque désastre alimentaire. La clairière est jonchée de petits pots épars auxquels se mêlent trognons de fruits, croûtons de pains et noyaux en tout genre…
Elle achève de lécher un petit bol de crème au chocolat quand un craquement sec se fait entendre à l’orée du bois. La curiosité l’emporte sur le bien-être : se redressant avec précaution, elle cherche d’où peut bien provenir l’origine du bruit. Seuls le silence et l’absence répondent à sa question muette.
Elle pousse un léger soupir lorsque son regard s’attarde sur le sentier qui s’enfonce dans les profondeurs boisées. Elle reprend finalement la parole d’une voix douce.

Allons, il est Temps… Le pique-nique est fini. Le monde nous attend.


Voudriez-vous me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici ?
- Cela dépend de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
- Peu importe l’endroit… dit Alice.
- Dans ce cas peu importe la route que tu prendras.

 
Antiorn

Le Merakih 12 Manhur 1510 à 17h59

 
Lentement le Blanc Nelda se lève, s'étire, baille et sourit.
Son regard passe sur le champs de bataille.
Épique est le mot qui lui vient à l'esprit.
Sourire complice vers son double de jais.

Il est temps.
Il est malheureusement toujours temps.
Au moins, ils auront pri la peine de prendre ce temps entre les temps.
Un temps volé, emprunté, ou créé de toute pièce.
Un temps à eux.
Car, arrivé à l'échéance du temps qui nous est aloué.
QUe nous reste-t-il au fond, si ce ne sont ces moments ?

L'air satisfait, il acquièsce en dodelinant de la tête puis emboîte le pas à Achara.

Une revenche éventuelle est de mise.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

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