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Maison Nashdalem

Un rêveur chez les Nashdalem

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Sujet lancé par Silindë
Le 12-11-1510 à 00h04
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Posté par Silindë,
Le 16-06-1511 à 20h16
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Silindë

Le Vayang 3 Jayar 1511 à 23h50

 
Maintenant!

*** Le cri parvient jusqu'à lui.

Ce faisant Feil couvrait leur fuite, elle les retenait... Pour eux...

Il ne devait pas laisser cette ouverture disparaitre.
Pour elle.
La douleur, compagne familière lui semble t-il.
Heltair.. Il est là. Son repère, sa balise dans ces ténèbres, son point d'attache.

Il ignore comment provoquer la fameuse disjonction, alors il fait un peu tout à la fois..

L'entropie est sa voie, son chemin. C'est elle qu'il invoque, sans bien savoir pour quoi. De l'entropie pure. Les mots de l'anarkan dansent sur ses lèvres. La magie, sa complice qu'il appelle aujourd'hui à son aide.

Le fil. La réalité. Fil d'Ariane encore une fois sur lequel une de ses mains s'est refermé tandis que l'autre ne lâche pas Nuruhuine, captive entre ses bras.

Heltair, toutes ses pensées sont tournées vers le preux. Vers cette amitié qui s'est construire, vers cette complicité qu'ils ont forgé, vers cette confiance désormais absolue. Comment de deux tydales aux antipodes l'un de l'autres ils en sont devenu ces poussiéreux, dont l'un tente désespérément de sauver l'autre. Tant de souvenirs communs désormais. Rires partagés. C'est sur Heltair qu'il se concentre. Sa balise dans les ténèbres. La porte du labyrinthe.

Ou du moins, il l'espère.

***


Jusqu'au bout...

 
Narrateur

Le Luang 13 Jayar 1511 à 18h27

 
***
Alors que Silindë incantait, la même distorsion qu'il avait vu précédemment recommença, sauf que cette fois-ci c'était l'intégralité de ce qui l'entourait qui frémissait, vibrait, comme le motif sur les ailes d'un colibri qui apparaissait et disparaissait à une vitesse phénoménale lorsqu'il battait des ailes.
Les seules choses stables dans tout cela étaient Nuruhuinë dans ses bras, et Heltaïr dans ses pensées.

Au milieu de ces visions illogiques, Silindë vit plusieurs flashs lumineux, comme si des éclairs frappaient autour de lui, mais n'entendit aucun son... Etait-ce là l'effet de la "disruption"? Impossible d'y répondre, mais il avait clairement sentit que quelque chose dans les flux qui l'entouraient s'était brisé, déchiré... et soudain, l'un des éclairs le frappa de plein fouet et il ne demeura que le silence et l'obscurité.

Les sens engourdis, Silindë cligna plusieurs fois des paupières avant de reconnaître Heltaïr en face de lui, en même temps qu'il réalisait qu'il tenait toujours Nuruhuinë dans ses bras, visiblement inconsciente. Un peu plus loin, un nelda non symbiosé était en train d'aider Alciria à sortir du Puits.

L'air était doux, la clairière calme, comme elle l'était à son arrivée.
Aucune trace des derniers évènements ne subsistait...

Les blessures infligées par le Preux, bien réelles, étaient toujours là, mais tout ce qu'il avait vécu ici était vraiment arrivé? Maintenant qu'il était de nouveau pleinement éveillé, il venait presque à en douter, un peu comme on peine à se rappeler d'un rêve lorsque le sommeil nous quitte...
***


 
Silindë

Le Merakih 15 Jayar 1511 à 19h01

 
*** Il a fallu au tydale de longues heures d'hésitations et de débat intérieur pour qu'à nouveau il se retrouve face à la demeure Nashdalem. Son mou le suppliant de ne pas y aller n'y étant pas pour rien.

Mais la curiosité était trop forte. La fascination avait laissé son empreinte sur lui. Silinde avait encore au fond des yeux les images d'un bassin empli de pétales, la carres chaude du soleil sur sa peau.... les lèvres de Feil'an contre les siennes.
Il lui fallait savoir!

Ce n'était pas un rêve. Ca ne pouvait pas être un rêve... Pas si... vrai!

Et pourtant

La cicatrice qui lui barrerait désormais la paume gauche serait à jamais là pour lui rappeler ce qu'il s'était produit ici. S'il craignait d'oublier, il n'aurait qu'à y porter le regard. ***


Lowgli dit :
Non. Enfin là c'est plutot sur les bandages multiples qui l'entourent que tu jettes un oeil... commenta Lowgli


*** Il cherchait quelque chose, un signe, n'importe quoi... un souvenir.

Ces fresques dont il se rappelait les motifs, il n'avait pas pu les inventer tout seul hein!
Et le psalinë... il savait pertinemment qu'il n'en avait jamais bu mais son gout lui était désormais connu.
Et ces termes... ce... vocabulaire! Non ce n'était pas un rêve, ça ne pouvait pas être un rêve. L'entropiste refusait de le croire...

Et pourtant, qui le croirait?

Devenait il fou?

Ils partiraient à l'aube, fuyant ces lieux. Syfaria avait continué de tourner sans eux et il fallait rentrer. De toute urgence ***
.

Jusqu'au bout...

 
Narrateur

Le Julung 16 Jayar 1511 à 00h54

 
***
Le tydale avait erré, vagabondant dans l'antique demeure, superposant ses souvenirs à ce qu'il voyait à présent.
C'était comme si tout ce qu'il avait perçu pendant sa journée au côté de Feil avait vraiment existé... une éternité auparavant.

La pièce où il s'était fait changer n'était plus qu'un nid de poussière, les penderies habitées par des cintres vides auxquels pendaient quelques rares lambeaux d'étoffes aux couleurs tournant dans divers teintes de gris.
Le tapis dans l'escalier avait perdu ses ocres et ors pour ne garder qu'une trame élimée aux teintes quasiment indiscernables...
Les pas de Silindë le portèrent finalement dans l'une des cours, au milieu de laquelle trônait un vieux bassin de pierres, à présent à moitié rempli de terre et de débris végétaux.

Tout était là, mais paraissait dater d'une autre vie, une vie qui aurait eu lieu des dizaines de générations plus tôt.

L'Artiste jeta un dernier coup d'oeil aux lieux , faisant les premiers pas qui l'emmènerait loin de la mystérieuse clairière, quand soudain un bruit métallique se fit entendre alors que son pied butait contre un objet. Sous les feuilles et branches mortes qui maculaient l'endroit, le tydale déterra une vieille coupe, croutée de poussière et oxydée au point d'en être rugueuse sur toute sa surface.
Et pourtant, cette sensation dans sa main... Silindë la connaissait : il était quasiment sûr d'avoir déjà tenu cette coupe, peut-être même d'y avoir trempé ses lèvres pour goûter à un breuvage aux milles saveurs plus douces les unes que les autres, un breuvage préparé par la plus douce des hôtesses...
Peut-être...
***


 
Silindë

Le Julung 16 Jayar 1511 à 20h16

 
*** Il a marché dans l'ancienne demeure, posant sa main sur les vielles pierres de la maison Nashdalem. Silinde se souvient de ce nom. Feil l'avait prononcé. Ou alors il l'a rêvé, ce qui pour l'entropiste ne fait pas grande différence. Désormais ce sera pour lui la maison Nashdalem, lieu ou vécu Feïl'lan Aelikamirlën Namreil'tayag il y avait des vies de cela.

Il mesurait maintenant l'écart entre ce qu'il avait vécu et la réalité. Ces tapis dont le motif l'avait fasciné n'étaient plus que loques poussiéreuses, tout comme ce grand miroir où il lui aurait presque suffit de fermer les yeux pour imaginer qu'il était de nouveau au temps de la splendeur des lieux, la main de la nemen sur sa hanche et son menton au creux de son épaule. Il ne le fit pas.
Silinde avait choisi de vivre.

Tout ici portait la trace de l’âge, indélébile marque qui effaçait tout, détruisant même les plus beaux souvenirs sous le voile de l'oubli. N'était ce pas le destin inexorable?

Reculant sa main qu'il avait avancée jusqu'au miroir, l'artiste soupira. Il ne trouverait rien içi... Le puits avait été rassasié et les brumes à nouveau épaissies. Tant mieux. Il n'était là pour le traverser de nouveau. N'est ce pas?

Ses déambulations sans vraiment de but finirent par l'amener dans l'une des cours... Elancement douloureux lorsqu'il lui semble reconnaitre le reflet vieillit et décrépit d'un lieu de bonheur. La couche de poussière et de terre le renseigne sur ce qu'il veut savoir. L'endroit n'a pas servi depuis des siècles. Il n'y avait plus que des ruines içi.

Il n'avait plus rien à y faire songe il, le cœur lourd.

Son pied heurte quelque chose.
L'espoir renait soudain des cendres où il s'éteignait doucement.

Une coupe.
Juste une coupe.

Mais pas n'importe laquelle.
Ses doigts s'en rappellent. Ils connaissent ce tracé, malgré l'oxydation du temps.
C'est Sa Coupe.

Pour l'equilibrien c'est une vanne ouverte. C'est un Signe.
Un signe qu'il n'a peut-être pas complètement rêvé.
Un signe et un cadeau d'adieu.

Sans un mot de plus il se relève, sans se préoccuper de s'être maculé de terre. Il balaye la cour du regard une dernière fois, s'attardant sur le bassin, y imaginant un instant une silhouette assise sur la margelle.
. ***


Derryn
*** murmure t'il...

Avant de quitter les lieux sans se retourner. ***


Adieu Feil....Adieu ma fée


Jusqu'au bout...

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